je voudrais revenir sur un concept ultra fondamental en photo qui est la profondeur de champ.

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Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle vidéo sur Apprendre la Photo, où je vais encore, mais pour la dernière fois, vous faire part d’une réflexion qui m’est venue en lisant ce bouquin.
Et en fait, je voudrais revenir sur un concept ultra fondamental en photo qui est la profondeur de champ.

Vous le savez si vous avez vu mon épisode sur le sujet, que je vous mets en haut, mais la profondeur de champ est influencée par l’ouverture du diaphragme, la longueur focale et la distance de mise au point. Donc, ça, ça reste vrai, mais il faut que vous sachiez que si vous avez un outil qui vous permet de mesurer la profondeur de champ en mettant des valeurs données – en disant : j’ai un capteur Full Frame, je suis à f/16, 40 mm et 1 mètre de mon sujet, et qu’il vous donne X en profondeur de champ –, il faut que vous sachiez que la valeur qu’on vous donne ça reste une approximation.

Alors, je ne vais pas rentrer dans la technique, parce que c’est l’inverse de l’idée de cette vidéo, mais en gros, pour faire ces calculs, on a besoin d’une valeur qu’on appelle le cercle de confusion.
Le problème, c’est que ce cercle de confusion, il va forcément rester subjectif, parce qu’il dépend de plein de paramètres qu’on ne contrôle pas complètement, et notamment l’acuité visuelle du spectateur.

Bref, sans aller plus loin parce que je ne veux pas creuser ce sujet-là, ce n’est pas du tout le but d’aujourd’hui, il faut juste retenir que la valeur mathématique de profondeur de champ qu’on peut vous donner, ça reste une AP-PRO-XI-MA-TION.

De plus, il y a une deuxième chose à savoir, c’est que la profondeur de champ, elle ne se répartit pas de manière égale autour de l’endroit où vous avez fait la mise au point. Donc, là, si je fais la mise au point sur mon œil et que la la profondeur de champ fait 10 cm, eh bien, vous n’allez pas voir 5 cm devant et 5 cm derrière. Ce n’est pas comme ça que ça marche.

En général, l’approximation qu’on donne, c’est qu’il y a à peu près 1/3 de la profondeur de champ devant et 2/3 derrière, même s’il semblerait qu’en macro ce ne soit pas exactement le cas, donc, en fait, ça reste une approximation. On ne peut pas le savoir de manière très exacte parce que, comme je l’ai dit déjà avant, il y a déjà des approximations même avant ça.

Donc, si je vous rappelle tout ça, ce n’est pas pour faire de la technique, au contraire, c’est juste pour vous rappeler que dans la photographie réelle, dans la pratique, celle où on a un appareil en main, pas une calculette, il est juste impossible de maîtriser exactement la profondeur de champ, de savoir exactement comment elle va être, qu’elle profondeur elle va avoir, à quoi elle va ressembler.

Il y a une part de flou. 🙂

Et c’est justement ça qui en fait la beauté. Il faut évaluer visuellement ce qui est intéressant pour vous, ce que vous voulez faire, mais pas mathématiquement. Ça ne sert à rien de faire des calculs, vous n’allez pas, sur le terrain, commencer à prendre un mètre-ruban, ce n’est pas comme ça que ça marche.

Par exemple, si vous faites un portrait, vous faites la mise au point sur l’œil et vous vous rendez compte que les oreilles sont floues et vous voulez que les oreilles soient nettes, eh bien, vous n’allez pas commencer à faire des calculs pour mesurer les centimètres nécessaires et ensuite savoir quel diaphragme il faut pour ça. Vous allez simplement fermer jusqu’à ce que visuellement ce soit ce que vous recherchez.

Donc ça peut paraître évident pour certains, mais je reprécise, parce que quand on commence, on pourrait soit d’un côté se laisser décourager en se disant “mon Dieu, il faut absolument que je calcule tout ça à chaque prise de vue… c’est trop compliqué” – ça, je ne veux pas que ça arrive, parce que je ne veux pas que vous soyez découragés par des choses que vous n’avez pas besoin de faire en réalité –, ou alors, de l’autre côté, il pourrait y avoir des gens qui sont au contraire rassurés par le côté mathématique de la chose, et qui vont vouloir peut-être faire des calculs précis, etc., plutôt que juste prendre l’appareil photo et essayer des choses.

Donc, voilà, ne vous laissez pas happer par des considérations technico-techniques, parce qu’en l’occurrence, une fois que vous avez à peu près compris comment ça marche la profondeur de champ, les précisions de ce genre-là, on s’en fout.

Voilà, c’est la fin de cette vidéo. Je pense que maintenant j’ai à peu près fini de vous parler de ce bouquin, mais je vous remets le lien en dessous pour l’acheter, si vous avez envie d’en savoir plus. Ce n’est pas très cher et c’est vraiment intéressant.
Et je vous dis à plus dans la prochaine vidéo, et d’ici là à bientôt, et bonnes photos !

 

 

Laurent Breillat
J'ai créé Apprendre.Photo en 2010 pour aider les débutants en photo, en créant ce que je n'avais pas trouvé : des articles, vidéos et formations pédagogiques, qui se concentrent sur l'essentiel, battent en brêche les idées reçues, tout ça avec humour et personnalité. Depuis, j'ai formé plus de 14 000 photographes avec mes formations disponibles sur Formations.Photo, sorti deux livres aux éditions Eyrolles, et édité en français des masterclass avec les plus grands photographes du monde comme Steve McCurry.
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