Comme vous le savez peut-être si vous me suivez depuis un moment, je voyage pas mal. C’est vraiment une des choses qui m’enthousiasment le plus. Découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles villes, de nouvelles cultures, parler à plein de gens tout le temps, il n’y a aucune expérience qui arrive à la cheville du voyage pour moi. Et c’est aussi l’occasion, évidemment, de prendre des photos.
En ce qui me concerne, le voyage booste terriblement ma créativité photographique. Toute cette nouveauté d’un coup me donne l’index droit qui démange, et je déclenche donc beaucoup.
Seulement voilà, je pense que pour profiter à fond de l’opportunité du voyage, il faut avoir un certain état d’esprit, une certaine façon de voyager. Et en particulier, il faut être plus libre. Si vous êtes avec un groupe, d’une manière générale, ça va forcément vous freiner : vous ne pourrez pas prendre le temps que vous voulez, revenir aux meilleures heures de la journée, bref… vous allez rater plein d’occasions photographiques ! (et humaines aussi, car aucun local n’adressera la parole à un groupe de touristes 😉 )
Je vais donc vous donner mes astuces pour être beaucoup plus libre en voyageant, et je peux vous promettre que si je prends la peine d’écrire un article complet pour vous expliquer tout ça, c’est que j’ai la certitude que ça va réellement vous aider à faire de meilleures photos. Donc ne prenez pas ça à la légère tout ça parce que je n’utilise pas de mots compliqués 😛
1. Ne vous pressez surtout pas
C’est probablement LA raison n°1 pour laquelle vous allez rater des occasions photo. Si vous voulez « profiter un max » de votre temps dans votre pays de destination, surtout si vous n’avez que 2 semaines par exemple, vous allez souvent avoir le réflexe de vouloir voir le maximum de choses.
Le problème, c’est que vous n’allez pas prendre le temps d’apprécier pleinement les endroits que vous visitez. Par conséquent, vous allez manquer de temps pour photographier et chercher le meilleur point de vue, mais surtout surtout vous n’allez pas avoir le temps de vous imprégner du lieu, de laisser parler les émotions qu’il vous inspire, ou d’attendre 30 minutes la bonne lumière avec un thé 😉
Croyez-moi, vous apprécierez 1000 fois mieux votre voyage si vous en faites un peu moins, mais si vous prenez pleinement le temps d’apprécier ce que vous découvrez à chaque seconde. En plus, si vous n’êtes pas pressé, vous serez moins stressé. Et vous n’êtes pas en voyage pour stresser, si ? 🙂
2. Soyez libre de votre logement
Le réflexe quand on part à l’étranger, c’est de réserver un hôtel pour dormir. Si vous partez dans des pays exotiques, ce sera parfois une auberge, mais de toute façon ce sera souvent la seule solution.
Vous allez me dire : « bah oui, et alors, tu proposes de dormir dans la rue ? ». Rassurez-vous, je ne vous dis pas de dormir sur une natte à même le sol (j’ai essayé, ce n’est pas exactement confortable :D). Mais le souci des hôtels (surtout les chaînes), c’est qu’ils sont impersonnels, aseptisés, et que les chambres sont souvent petites pour le prix. En plus, ils sont parfois concentrés dans un « quartier des hôtels », rempli de touristes, avec finalement assez peu de locaux avec qui discuter (et à photographier 😉 ).
Je ne sais pas vous, mais moi ce genre de cadre me déprime un peu, bride ma créativité, et ne me donne pas l’impression de découvrir le pays. Ce que je veux quand je voyage, autant que possible, c’est vivre dans des quartiers où les locaux vivent, vont au restau, dans les bars, bref où il se passe quelque chose (autre que des cars de touristes en shorts/sandales/chaussettes :P).
Et fort heureusement, il existe une alternative aux hôtels. Certains d’entre vous connaissent déjà, mais je prends la peine d’en parler car c’est un service génial, dont je ne peux plus me passer du tout, que j’utilise systématiquement lors de mes déplacements, et je suis sûr que nombre d’entre vous ne connaissent pas : AirBnB.
L’idée est simple : des particuliers vous louent leur appartement (ou seulement une chambre dans leur appart), pour quelques nuits. C’est plus personnel et plus grand pour le même prix qu’un hôtel, et si vous cherchez bien vous trouverez sans doute moins cher.
Honnêtement, je ne vois plus de raison rationnelle de prendre un hôtel : il y a des tonnes de logements disponibles dans le monde entier (en particulier dans les pays occidentaux pour le moment), c’est toujours mieux qu’un hôtel, souvent moins cher, c’est beaucoup plus agréable, et parfois vous tombez dans des endroits véritablement magnifiques. À Portland, j’ai loué un loft de 90m2 entièrement meublé en mobilier des années 60, avec terrasse, pour… 113€ la nuit ! (soit moins cher que des chambres d’hôtel moyenne gamme dans le même quartier)
Et en bonus, vous pouvez même parfois rencontrer l’hôte et passer de bons moments, discuter, et souvent il se fera un plaisir de vous donner des conseils sur le meilleur restau du coin !
Maintenant que vous n’attendez que ça de loger dans un endroit super sympa lors de vos prochaines vacances, j’ai une bonne nouvelle pour vous ! 🙂
AirBnb vient de lancer son programme de parrainage : si vous vous inscrivez en cliquant sur le bouton ci-dessous, vous gagnez 18€ sur votre première réservation (ça se prend ! 🙂 ). (Transparence totale : moi aussi je gagnerai la même chose sur ma prochaine réservation, comme ça tout le monde est gagnant 🙂 )
(Oh, et vous pouvez aussi louer votre appartement pendant que vous êtes parti, ça peut vous rembourser une partie des vacances !)
Si vous êtes à petit budget, vous pouvez également utiliser le site CouchSurfing : l’idée est que des inconnus vous accueillent chez eux, pour le simple plaisir de rencontrer de nouvelles personnes 🙂 C’est donc gratuit pour être clair, mais on attend quand même en général que vous achetiez à manger 😉 (et surtout que vous ne preniez pas l’appartement de l’hôte pour un hôtel gratuit, mais que vous soyez dans un bon état d’esprit)
L’idée est basée sur le partage, la solidarité, et 99,9 % des couchsurfeurs sont des gens absolument géniaux et chaleureux. Par contre, vous n’avez pas de logement pour vous tout seul, donc c’est peut-être moins adapté si vous voyagez en couple ou en famille, c’est vous qui voyez 🙂 Je l’ai moi-même utilisé de nombreuses fois, et ça a toujours été génial.
3. Soyez libre de vos mouvements
Peut-être encore plus importante que la liberté de logement, qui vous permettra d’être dans un cadre qui stimule votre créativité, est la liberté de déplacement. En effet, si vous êtes enchaîné à un dernier bus, un train ou autre, forcément vous pourrez un peu moins vous attarder à certains endroits.
Attention, j’ai beaucoup bougé en train, en bus, en jeep et autres moyens de transport à moteurs quand j’étais en Asie, parce que c’est souvent le moyen le plus simple, rapide et sûr de voyager sur de longues distances (je vous défie d’essayer de conduire dans une ville indienne en survivant plus de 3 secondes :P).
Cela dit, par moments, il peut être très utile pour le photographe de pouvoir être totalement libre de ses déplacements. Dans les pays exotiques, la meilleure option est souvent de louer un scooter ou une moto : c’est très peu cher, pratique pour circuler, et vous pouvez attendre tranquillement 30 minutes que le soleil se couche si besoin.
Ailleurs dans le monde, ça peut être super de louer une voiture et de faire tout votre périple comme ça. J’ai choisi de faire ça pour descendre la côte Ouest des États-Unis (pays très adapté pour la voiture s’il en est !), et franchement c’était une excellente décision 😀 J’ai pu voir énormément de choses qu’il m’aurait été impossible de découvrir en aussi peu de temps sans voiture, et être très libre de mes déplacements pour trouver les meilleurs points de vue photo. Pour être très clair, la voiture a été mon meilleur outil photographique du voyage, juste après… mon appareil lui-même 😛 (et en bonus, ça devient très facile de se balader avec un trépied 😉 )
Louer une voiture coûte en général cher en Europe (je trouve même les tarifs franchement scandaleux), par contre aux États-Unis, surtout vu le prix de l’essence et le taux de conversion €/$, c’est quasi « gratuit », comparé au service que ça vous rend.
Petit bémol : les villes. Dans les pays où la voiture est utile pour se déplacer sur de longues distances, elle est aussi en général pénible pour se déplacer sur de courtes distances, c’est-à-dire en ville. Le plus souvent, il vaut mieux la laisser au parking. Utilisez les transports en commun s’ils sont bons (ce n’est pas toujours le cas), et sinon, je vous conseille Uber, dans les pays où il est implanté. C’est rapide, pas très cher (choisissez l’option UberX pour une petite voiture simple et peu chère) et extrêmement pratique : vous utilisez l’application pour votre smartphone, et en un clic vous pouvez commander une voiture, qui sera là en moins de 5 minutes (souvent plus rapide dans les pays où c’est très développé comme les États-Unis). Vous ne payez rien dans la voiture, c’est directement débité sur votre carte bancaire, donc vous pouvez tranquillement courir pour ne pas rater le coucher de soleil 😛
Bonne nouvelle pour vous numéro 2 : Uber a aussi un programme de parrainage, et vous pouvez gagner 10€ sur votre première course si vous vous inscrivez via le bouton ci-dessous :
(ou en utilisant le code promo xz9k7 directement sur l’application)
Oui je sais, aujourd’hui c’est la fête des codes promos, profitez-en 🙂
(Je suis au courant du débat avec les taxis, et il n’a pas sa place ici : merci donc de ne PAS poster à ce sujet dans les commentaires pour éviter que les esprits s’échauffent, et rester sur le sujet de la photo 😉 )
4. Investissez du temps sur UNE photo
Le problème du voyage, c’est que ça peut aussi un peu nous « déborder » : il y a tellement de choses à voir et à photographier, qu’on ne sait plus où donner de la tête, on veut prendre des photos de tout, tout le temps, et on finit par ne plus prendre le temps de soigner chaque image.
Ce que je veux que vous compreniez, c’est que vous allez devoir faire des choix. Si vous passez une seule nuit dans une ville, vous n’aurez qu’un coucher de soleil. Il peut y avoir 3 points de vue merveilleux, il va falloir en choisir un. Il ne sert à rien d’essayer de tout faire, pour finalement… tout faire mal.
Si vous avez un temps limité (ce qui est toujours le cas de toute façon !), investissez dans une seule image. Trouvez le meilleur point de vue, la meilleure lumière, prenez votre temps, et n’essayez pas de courir plusieurs lièvres à la fois, car vous n’allez en attraper aucun.
N’ayez pas non plus peur de faire le mauvais choix : parfois, vous allez vous arrêter pour prendre une photo, parce que le cadre + la lumière sont magnifiques. Vous allez rentrer dans votre voiture, et 2 km plus loin, la vue sera 1000 fois mieux. Ça arrivera. Ça m’est arrivé tellement de fois que j’ai arrêté de compter. Mais vous ne pouvez jamais savoir ce qu’il y aura après le prochain virage, alors autant profiter de celui-ci 🙂
La photo qui est en en-tête du blog par exemple, m’a pris facilement 2 heures au total : j’ai recherché sur internet quels étaient les meilleurs points de vue pour photographier le centre de Miami, j’ai choisi mon endroit, j’y suis allé en voiture suffisamment à l’avance pour ne pas arriver trop tard (et heureusement parce que ce n’était pas évident à trouver), et une fois sur place, j’ai attendu un moment que la lumière soit vraiment comme je le voulais.
J’ai beaucoup investi pour une photo, qui me plaît, et ça vaut 1000 fois mieux que 10 photos médiocres. Donc faites-moi confiance, choisissez une image et investissez dessus, vous aurez de bien meilleurs résultats.
Voilà, j’espère qu’à votre prochain voyage vous serez plus libre pour prendre les photos dont vous rêvez grâce à ces quelques conseils et bons plans 🙂 Et vous, quelles sont vos astuces pour avoir plus de liberté photographique en voyage ? (jeter votre famille sur le bas-côté ne compte pas :D)
C’est top^^ Merci pour cet article~
Je pars en Nouvelle Zélande et Australie en octobre. Tes conseils me seront bien utiles pour réaliser mes photos de vacances. La location de voiture est déjà faite…Mais nous sommes quatre…Nous logeons chez l’habitant, de belles rencontres en perspective. Merci de cet article intéressant comme d’habitude !
Bonjour,
je viens de lire cette article, je suis entrain de préparer un petit voyage en Martinique et Guadeloupe, merci pour ces précieux conseils.
j’aurais tout de même une question: je pensais transféré mes photos,en RAW évidement, sur ma tablette (androïd) pour pouvoir les trier chaque soir et les post traiter sous lightroom une fois rentrer a la maison. pence tu que ce soit faisable et avec quelle appli ?
Merci de me donné ton avis et encore merci pour ton Travail formidable
Nous voyageons beaucoup avec le sac à dos ma miss et moi, et depuis trois ans nous avons aussi opté pour un bon gps, l’avantage est de pouvoir vraiment se perdre dans les sentiers et découvrir des endroits qu’aucune carte papier ne mentionne. nous n’hésitons pas à prendre cette route ou ce chemin non mentionné, j’ai ainsi pu découvrir au VIET NAM des endroits formidables, rencontrer des habitants qui ouvraient de grands yeux à notre arrivée, et là les photos quel plaisirs. là je reviens juste des Emirats (doubaï) quel régal dans les dunes, dans les montagnes et les Wadis, sans ce gps j’aurai loupé de sacrés endroits.
L’un des meilleurs articles du site pour moi !
J’ai pour rêve de faire le tour du monde, mais pas n’importe comment: en prenant le temps, en faisant pleins rencontres, un peut à l’improviste et surtout découvrir toutes ces cultures si différentes les unes des autres. Oui, la photo passe après le voyage selon moi, mais grâce tout les tuyaux évoqués dans cet article (aussi bien en photographie, qu’en réservations de chambres ou de transports), je pense pouvoir faire les deux en même temps ! Merci beaucoup pour toutes ces petites astuces bien pratiques, c’est génial !
Bonjour Laurent,
Perso, je ne me verrai pas louer mon appartement à des inconnus mais je connais aussi des personnes qui sont adeptes de ce mode de fonctionnement et vivent des trucs incroyables à condition d’être seul. Dommage pour moi 🙁
Article super utile, je pars à NYC dans quelques jours et j’ai trop envie de faire de belles images… j’ai acheté un trépied (depuis le temps que je le voulais) pour les photos nocturnes.
Merci pour ces bons conseils 🙂
pourriez vous développer le sujet “comment gérer ses photos en voyage ?”
format raw , raw+jpeg, stockage: carte, transfert sur ordi (mais poids), sur tablette, sur clé ?????
merci d’avance et bonne vacances
JP
Il existe une autre alternative a Uber si vous venez aux US, il s’agit de Lyft, qui est environ 10 a 15% moins cher que Uber. Crée a San Francisco il y a 2 ans, le système s’est développé dans une 60aines de villes US.
(on reconnait les voitures Lyft grace aux grosses moustaches rose présente sur le devant de la voiture).
Sinon toujours aux US (et surement ailleurs) par rapport à la location de voitures, c’est de bien se renseigner sur les assurances supplémentaires (Resp civile “liability” et assurance dommages “CDW”). C’est pas trop le sujet de l’article mais selon votre situation vous pouvez ou non vous en dispenser… Les assurances pourraient faire d’ailleurs un articles complets tellement c’est des questions importantes, avec souvent des réponses peu claires, pour le voyageur passionné…
Merci pour cet article ! J’ai commencer la photo il y a 5 mois et j’ai lu la plupart de tes articles pleins de conseils, je te remercie pour ce magnifique site qui est vraiment bien fait !
Je te souhaite une continuation pour la suite avec tes belles photo et ton site!
Superbe article ! On sent tout le travail réalisé, bravo.
Comme beaucoup sur ce blog, je suis à la recherche de renseignements sur la photo et je dois dire que votre blog est une mine d’or. Je vous remercie 🙂
Le premier point est le plus important à mon avis.
J’ai l’habitude de partir régulièrement visiter des villes européennes le temps d’un week-end prolongé, 3 à 5 jours max.
Si on commence à vouloir tout voir et tout photographier, on ne profite de rien, et surtout, on reviens avec des photos moyennes.
Autre point important, c’est de préparer son voyage.
Savoir à l’avance ce qui vaut le coup d’être photographié vous fera gagner du temps une fois sur place.
Et si vous avez le temps, une fois sur place, faites un premier tour de la ville (en bus de tourisme par exemple) pour repérer ces endroits, avoir une notion de leur éloignement, et voir à quelle heure il serait intéressant de revenir.
Merci en tout cas pour cet article, super intéressant.
Explications très claires que je vais m empresser de mettre en pratique dès demain. Merci Jackie
Une bonne idée d’être libre de son logement ! Cela permet d’être plus libre et donc de pouvoir plus souvent voyager même pour quelques jours !
Outre les bons plans transport/hébergement, dans le thème “être plus libre pour prendre des photos en voyageant”, il faut insister sur la capacité à aller où on veut, quand on veut et comme on veut. Par conséquent partir tout seul ou éventuellement avec un pote passionné de photo !
Mais pour la plupart des gens, le voyage se fait avec femme et enfants, et donc c’est bien souvent contraire à tout ça.
Si tu as des recettes (miracles) pour conjuguer voyage en famille (avec bien sûr une famille peu patiente et peu compréhensive) et optimisation de sortie photo… je suis preneur !
Nombre de photographe (semi pro ou amateur)que je connais, ont ce discours, la photo c’est une passion de solitaire.
Cher Christophe,
Partager des émotions avec sa famille est un privilège. Les immortaliser “en même temps” sur photo est un défi…
Ces dernières années notre famille (nous avons 3 filles) a réalisé deux voyages “importants”: en 2012 en Afrique du Sud, et en 2013 dans l’ouest des Etats-Unis.
Dans l’un et l’autre cas mon appareil ne m’a pour ainsi dire pas quitté. J’ai ramené plus de 4000 photos d’Afrique du Sud, parce qu’il y a tant de choses à voir, et que lorsque le temps manque pour s’attarder, c’est le nombre (et un minimum de savoir-faire acquis surtout avec de l’expérience) qui remplace l’attention que certaines photos mériteraient.
Ai-je donc une réponse à ton / notre problème?
Pas de réponse magique, mais une invitation au consensus: accepter, et faire accepter à la famille, que tu traînes systématiquement en arrière, que tu “ralentis”. En contrepartie, montrer quelques beaux clichés dont tout le monde sera heureux, et qui, comme le dit Jean-Jacques plus haut, même imparfaits, contribueront grandement à perpétuer les émotions vécues ensemble.
Dans le déroulement du voyage, il y aura, forcément, des occasions de prendre son temps, de s’appliquer ou de se laisser complètement aller.
L’acte photographique est donc largement le résultat d’un consensus, c’est-à-dire d’un pas effectué par chaque membre du groupe l’un vers les intérêts de l’autre.
La seule alternative: voyager seul! Et cela peut être très bien aussi (5 semaines dans l’Ouest américain en 1990 restent parmi mes plus beaux souvenirs).
Merci à Laurent pour ces textes!
c’est un excelelnt article.
j’aime beaucoup tous ces informations.
Superbe article où je te rejoins sur tous les points. De même pour moi, les vacances boostent énormément ma créativité et mon imagination ce qui peut faire des merveilles lors de voyages ! La photo de San Francisco vaut les 30 minutes de fraîcheur elle est magnifique 🙂
Bonjour. Bien sûr qu’il faut s’appliquer pour faire une bonne photo. La question est:je fais un voyage juste pour faire de bonnes photos? Ou pendant mon voyage j’en profite pour faire des photos. La qualité des photos détermine-t-elle la qualité du voyage? Le débat sur le voyage organisé par une agence ou organisé par nos soins(qui reste un voyage organisé)ne rentre pas dans le cadre photographique. Ceci est un point de vue pas une attaque contre Laurent(il est difficile de trouver un seul avis divergeant dans les commentaires!!!). Les articles sont intéressants,ne sortons pas de l’aspect purement technique de la photographie. La façon de voyager ne peut en aucun cas faire l’objet d’un débat dans un blog traitant de la photo. Une bonne photo est ce forcément une photo techniquement parfaite. A force d’être dans les réglages ne risque-t-on pas de passer à côté de quelque chose?
Bonjour,
Bonnes questions. Personnellement, je profite du voyage pour faire des photos, je ne pars pas en voyage pour faire des photos. Dans un but double :
- en conserver un souvenir (quand on a pris une photo et qu’on la regarde, même longtemps après, on se replonge instantanément dans des souvenirs très vifs. Je me souviens de quelqu’un qui me disait qu’il préférait conserver les choses dans sa mémoire. Oui, eh bien c’est fou ce que l’on peut oublier comme choses, par la suite. En regardant ses photos, des détails oubliés reviennent à l’esprit, pratiquement comme si on était projeté dans le passé ;
- en profiter pour disposer de sujets hors du commun, impossibles à voir chez soi. Par exemple, en Birmanie j’ai eu l’impression d’atterrir dans un autre monde. Tout était différent, nouveau, d’une beauté exceptionnelle.
Donc, pour moi photo et voyage sont deux choses tout à fait différentes. Mais l’une profite de l’autre. Et je ne perds pas mon temps à mettre au point des réglages savants, je me suis entraîné et tout est préparé à l’avance (mémorisation de préréglages personnels, modes priorité vitesse ou ouverture conservant leurs autres réglages, flash et commande radio à distance. Visée avec collimateur central puis décalage très rapide déclencheur à mi-course, cadrage instinctif (pas besoin d’afficher la règle des tiers, par exemple, c’est cadré au mieux par habitude, par goût esthétique et en fonction du sujet. Puis regard à l’écran pour vérifier, en une seconde. Je ne suis jamais endormi, j’ai l’habitude de réfléchir très vite. Et ensuite, travail important en post-production.
Mais toujours une priorité absolue : être toujours prêt et agir vite, l’esprit clair. L’appareil toujours à la main, avec une poignée de maintien. C’est une question d’entraînement. Et c’est fou ce que j’ai pu capter comme images exceptionnelles bien que fugitives, qu’autrefois j’aurais ratées. Et, en effet, une bonne photo… c’est tout simplement une bonne photo, même si elle n’obéit pas aux canons habituels, que l’on croit à tort quasi imposés. Comme je le dis toujours : si un jour je tombe sur un martien, je vais jeter la photo prise trop rapidement, parce que son réglage n’était pas adapté ?
Oui, il n’y a pas besoin “d’être dans le réglage”, en fait. Avec les bonnes compétences et la pratique, les réglages sont très rapides. Mais il reste indispensable de les maîtriser suffisamment pour réussir sa photo.