Après plus d’un mois à parcourir l’Inde avec tout mon matériel photo (j’écris d’ailleurs cet article dans un train Delhi-Darjeeling), j’ai pu constater tout ce à quoi il fallait absolument penser avant de partir en voyage, et même pendant. Et par conséquent, ce qu’il faut emmener pour parer à ces besoins.
1. Protéger son matériel
Quand vous partez pour un pays lointain (ou non) avec votre matériel, les conditions peuvent s’avérer un peu difficiles pour votre matériel. C’est évidemment différent selon les pays (ce n’est pas pareil en Inde et aux Etats-Unis, forcément), mais je considère que les risques sont toujours relativement importants, même dans des pays occidentaux, car vous ne connaissez pas votre environnement, vous bougez beaucoup, et vous êtes plus facilement soumis à des situations cocasses dans votre soif de découverte des coutumes locales (une fête de la bière en Allemagne, ça peut être risqué 😉 ).
Il faut donc penser à protéger votre matériel. Un bon sac est à mon sens un indispensable absolu, mais j’ai évoqué récemment le sujet dans mon test du Vanguard Skyborne 45 (même s’il y a évidemment d’autres options tout à fait correctes 😉 ).
Je pense que c’est l’une des situations où un filtre UV se révèle indispensable, tout au moins sur vos optiques les plus utilisées et/ou les plus chères. En ce qui me concerne, j’ai plusieurs fois été bien content d’avoir investi avant de partir, vu la poussière qu’il y a dans l’air par ici ! En complément, un pare-soleil pour votre objectif est franchement utile, pour le soleil bien sûr, mais aussi pour prendre les petits chocs à la place de votre précieuse optique.
2. Nettoyer son matériel
Cela dit, vous aurez beau faire ce que vous voulez, à un moment vous allez regarder votre matériel, et vous allez hurler devant tant de poussière, puis passer 1 heure dans votre chambre à le nettoyer de fond en comble (ça sent le vécu :P)
Encore faut-il avoir de quoi le nettoyer 😉 Le premier indispensable dans ce domaine, c’est le pinceau à poils doux qu’on trouve notamment sur les lenspen. Certains diront que ça peut abimer l’optique ou le filtre, moi je ne l’ai jamais constaté, mais il faut évidemment y aller gentiment. Ça permet aussi de retirer avantageusement les poussières des recoins du boîtier, qui lui aussi prend cher.
Le deuxième indispensable, c’est le chiffon micro-fibres. Il vous sauvera la vie des poussières un peu tenaces (mais ne frottez pas trop au risque de rayer la lentille, essayez juste de décoller la méchante poussière), mais aussi des taches grasses, notamment des inévitables traces de doigt (ça arrive à tout le monde :P).
3. La batterie
Ce qui serait dommage, c’est de se retrouver en panne d’énergie après être monté pendant 1 heure jusqu’à ce fort tout en haut de la colline, non ? 😉
La plus élémentaire prudence consiste évidemment à emmener une deuxième batterie pour votre appareil. Vous pouvez choisir une batterie moins chère que celle de la marque de votre appareil, mais sachez qu’elle durera un peu moins longtemps. Plus, c’est inutile si vous partez dans un pays où vous pouvez facilement avoir du courant.
Car il faut emmener votre chargeur de batterie bien sûr. Votre batterie de secours doit TOUJOURS être pleine, quoiqu’il arrive. Rechargez dès que vous pouvez, car on ne sait jamais quand on aura du courant à nouveau. Ici en Inde, les coupures de courant dans toute la ville sont quotidiennes, donc dès qu’il y a du courant je recharge tout ce que je peux par prudence.
Ici on trouve couramment des prises à la française, mais comme vous le savez sans doute, ça diffère fortement selon les pays. Pensez donc à prendre un adaptateur si besoin (ça coûte quelques euros).
4. Le stockage de vos photos
Evidemment, des photos, vous allez en prendre. Beaucoup. Peut-être même des vidéos. Et tout ça, ça prend de la place. Selon la durée de votre voyage et la sensibilité de votre index droit (autrement dit le nombre de photos que vous prenez chaque jour :P), 2 stratégies s’offrent à vous :
- emmener suffisamment de cartes mémoires pour tout le voyage
- n’en emmener que 2 ou 3, et prévoir un petit disque dur
Vu la durée de mon voyage, j’ai personnellement choisi la 2ème solution, en achetant un petit Western Digital de 500 Go (plus que suffisant), sachant qu’en plus de ça je prenais déjà mon pc portable pour bloguer, et que je peux donc facilement transférer mes images. Dans tous les cas, dans la plupart des pays il est maintenant facile de trouver des cybercafés, desquels vous pourrez faire le transfert (pensez quand même à prendre un lecteur de carte dans ce cas, tous les PC locaux n’en ont pas, loin de là).
Si vous partez assez peu de temps, vous pouvez vous permettre de ne prendre que des cartes mémoires, mais voyez large 😉
4,5. La photo de nuit
Je ne mets qu’un “0,5”, car certains diront que ce n’est pas vraiment un indispensable. Cela dit, je trouve qu’il y a pas mal d’endroits qui prennent vraiment un tout autre visage la nuit, et qui valent clairement la peine d’être photographiés à ce moment.
Seulement voilà, ça nécessite un peu de matériel supplémentaire. J’ai choisi de ne pas partir pendant 2 mois et demi avec un trépied, car ça me semblait trop encombrant pour la fréquence de l’usage. J’ai choisi d’embarquer un trépied de voyage de type Gorillapod (une autre marque, celui-ci peut tenir 1,5kg de matériel).
Je ne savais pas si ça serait le bon compromis légèreté/stabilité, mais après un mois je peux dire que c’était le bon choix pour mes besoins. Je ne l’ai effectivement pas utilisé assez souvent pour mériter d’emmener un vrai trépied, mais j’étais bien content de l’avoir quand j’en ai eu besoin.
Pour une trentaine d’euros, il m’a permis de faire quelques photos de nuit très sympas (dont une ou deux seront parmi les meilleures du voyage je pense), et ne prend quasi pas de place et pas de poids dans mon sac.
Evidemment, il n’est pas d’une stabilité exemplaire. En gros, comptez une dizaine de secondes après avoir touché l’appareil pour déclencher. Plus si vous êtes au-dessus de 50mm. Il vous faut donc également emmener une télécommande bien sûr, ce qui est de toute façon le cas avec n’importe quel trépied. J’ai réussi à faire des poses de 30 secondes qui ne sont pas floues, j’ai donc été agréablement surpris par la stabilité de cette petite chose insignifiante en mousse (oui parce que bon, comparé à un vrai trépied, ça reste quand même à des kilomètres hein).
Notons aussi que si vous voulez faire de la pose longue en plein jour (en utilisant un filtre ND), ça vous sera également indispensable.
Voilà, si vous partez en voyage bientôt j’espère que ça vous permettra de ne rien oublier d’indispensable, sachant que vous pouvez parfois acheter sur place, notamment des cartes mémoires qu’on n’arrêtera pas d’essayer de vous vendre 😛
– “Savez-vous quel est le problème des gens qui montent tout en haut du fort ? Ils ont fait tous ces efforts, et ils se retrouvent à court de batterie ou de carte mémoire ! **ton dramatique**”
– “Nan mais j’ai 36 Go de libre et 2 batteries pleines, je crois que ça va aller, merci :D”
– “Et sinon, vous voulez pas faire un tour d’éléphant ?”
Et sinon, vous voulez bien nous dire ce que vous emmenez toujours en voyage et que j’aurais oublié ? 😉
Super article, je voyageais assez régulièrement avant le covid. Je repars bientôt… ça va m’aider dans ma check-list de préparation.
J’emmene une multiprise pour charger d’autres elements (téléphone, go pro, pc…) quand ça manque de prises dans les chambres… avec un adaptateur selon le pays).
Pour le disque dur, j’avais celui que vous évoquez, mais la fiche de branchement est un poil sensible et n’est pas réparable facilement. J’ai opté pour 1 LaCie.
Cher Laurent;
merci pour tes articles judicieux
et je prends plaisir à reparcourir, tes articles sous le logo “APPRENDRE.PHOTO”
Alors j’ose dire que dans le fond de mon sac photo (et aussi dans ma valise), j’ai en permanence une couverture de survie avec une face dorée. Ce n’est pas encombrant, ça ne pèse pas grand chose, ça peut servir en cas d’accident, mais cela fait aussi un excellent réflecteur.
Il y a aussi toujours un bristol blanc au fond du sac avec mes coordonnées d’un coté et comme il y a quelque temps tu le conseiller, deux encoches pour qu’il puisse servir de réflecteur au flash du boîtier.
Tu n’as pas parler d’un petit flash cobra, mais alors ne pas oublier un jeu de piles.
J’espère que le changement de raison sociale donnera envie à certains, comme moi, à remonter dans le passé; ça réactive les souvenirs…
Je te souhaite la réussite dans ton entreprise
Encore merci pour tes conseils
Amicalement
Philippe