Vous en avez sans doute déjà vu passer, des articles ou des vidéos sur “les 5 erreurs du débutant en photo”. Si tous ne sont pas inutiles, je pense qu’ils manquent souvent des erreurs bien plus fondamentales et qui vont davantage vous handicaper sur le long terme. Voyons ça ensemble. 🙂
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En photo, il y a comme une mode : celle de faire des vidéos ou des articles sur “les 5 erreurs des débutants en photo”. Pour tout vous dire, j’avais même commis un article sur le sujet en 2011, soit à peu près une éternité. Je l’avais oublié, je l’ai retrouvé en préparant cette vidéo, mais bonne nouvelle : je suis toujours à peu près d’accord avec ce que j’avais mis dedans.
Parce que la plupart du temps, on vous donne des erreurs un peu bateau, genre “oublier de charger sa batterie ou de vider sa carte mémoire”. Alors OK, en soi, ce sont des erreurs de débutant, mais bon, normalement on les fait UNE fois, et après on apprend la leçon et c’est terminé. Et souvent, quand on regarde la vidéo, en fait, on a déjà fait l’erreur.
Aujourd’hui, j’ai voulu vous donner les VRAIES 5 erreurs que font les débutants en photo. C’est parti !
1. Ne pas connaître son but
La première erreur, c’est de ne pas savoir POURQUOI on fait de la photo. En effet, selon son objectif personnel, les conseils des uns et des autres vont être plus ou moins pertinents, et surtout les choix qu’on va faire ne vont pas être les mêmes.
En gros, il y a 3 profils qui existent. Je pique l’idée dans Petite Philosophie Pratique de la Prise de Vue Photographique, c’est une clef de lecture hyper intéressante.
La première chose à comprendre, c’est que la photographie se retrouve au sein d’une triade, entre :
1. L’objet photographié
2. Le photographe
3. Le spectateur
Un photographe amateur va s’effacer au profit de l’objet photographié. Il cherche à en faire une représentation fidèle, si possible esthétique, mais pas tellement à y intégrer sa personnalité. C’est la “photo souvenir”. C’est par là qu’on a presque tous commencé, moi y compris.
Un photographe professionnel va s’effacer au profit du spectateur, c’est-à-dire son client. Il est dans une pratique commerciale, où la photo doit avant tout répondre à la commande du client, ou se vendre si jamais il fait des photos par lui-même pour les vendre ensuite (par exemple un photographe de stock photo). Dans ce second cas, on cherche à deviner ce qui va plaire, mais ça reste centré sur le spectateur.
Enfin, un photographe artiste (ou auteur, comme vous préférez) va placer sa singularité et sa personnalité en priorité, avant l’objet photographié, ou l’avis du public.
Notez que je ne mets pas de hiérarchie absolue entre ces pratiques. Je fais moi-même des photos souvenirs régulièrement, et je serai bien content qu’il existe des photographes professionnels le jour où je me marierai, parce que j’en aurai besoin. ^^
C’est juste que pour ma pratique personnelle, c’est la photo artistique qui m’intéresse, et c’est pour ça que j’en parle davantage et que je cherche un peu à vous pousser à essayer et à aller dans cette direction. 🙂
Et donc, la première erreur c’est de ne pas savoir quel est votre objectif entre ces trois-là. Parce que si vous n’avez pas conscience de cette distinction, vous allez parfois suivre des conseils qui n’ont aucun intérêt pour vous. Si vous êtes dans une démarche amateur ou artistique, vous n’avez strictement aucun besoin de plusieurs milliers d’euros de matériel professionnel. Ni de devenir un expert en Photoshop (enfin certains artistes utilisent Photoshop, hein, mais ce n’est pas obligatoire, ça dépend de la démarche).
Notez que cet objectif peut changer avec le temps. C’est juste qu’il faut avoir cette distinction en tête pour savoir à quel profil s’adressent les conseils qu’on vous donne (dans la majorité des cas, disons-le, c’est pour les amateurs et les pros).
2. Le matériel n’est pas un obstacle
La seconde erreur, c’est de penser que le matériel va résoudre vos problèmes photographiques. Dans la majorité des cas, ce n’est pas ça le point bloquant.
Ça peut l’être si vous avez des besoins hyper spécifiques. C’est difficile de faire de l’animalier avec un 50 mm par exemple. Mais passées les évidences, la plupart du temps ce n’est pas votre matériel le responsable.
Si vous êtes dans une démarche amateur, n’importe quel reflex ou hybride pas trop cher a aujourd’hui des performances très largement suffisantes pour la photo souvenir. Si vos photos ne sont pas assez bonnes, ça vient sans doute plus de vous. La bonne nouvelle, c’est que c’est moins cher à résoudre, surtout qu’une fois que vous avez les compétences, vous les gardez. Vos compétences ne tombent pas en panne ou ne deviennent pas obsolètes.
Si vous êtes dans une démarche professionnelle, il se pourrait que vous ayez besoin de matériel. Mais il ne faut pas penser que c’est la solution à tout : est-ce que votre matériel vous bloque vraiment ? Est-ce que vous n’avez pas réussi à prendre certains clichés d’un mariage parce que votre matériel n’est pas assez bon en basse lumière ? Ou est-ce que juste vous essayez de vous convaincre que plus de matériel voudra dire plus de clients ?
Et si vous êtes dans une démarche artistique, clairement ce n’est pas le cas. Les plus grands photographes de l’histoire ont créé leurs œuvres avec des appareils sans doute moins performants que le vôtre (en tout cas sur des critères objectifs).
Après, comme je l’ai dit dans ma vidéo “Il n’y a pas de mauvais appareil photo”, peut-être qu’un outil sera mieux adapté qu’un autre pour un projet. Mais pour ça, il faut déjà déterminer un projet, et je sais que pour beaucoup c’est un plus grand obstacle que le matériel.
3. Faire une boulimie de connaissances
La troisième erreur, c’est de faire une boulimie de connaissances.
Je lis souvent qu’une des erreurs des débutants, c’est de ne pas se former. Je pense que c’est vrai pour une partie des gens, mais que ceux-là ne verront jamais une vidéo où on dit que c’est une erreur de ne pas se former. Parce que s’ils sont en train de regarder “les 5 erreurs du photographe débutant”, c’est justement… qu’ils sont en train de se former.
Par contre, je vois aussi l’inverse arriver, et pas qu’en photo, d’ailleurs. Quand on se forme dans un domaine, on peut avoir besoin d’ingérer beaucoup de connaissances, et c’est normal. Évidemment qu’il faut apprendre la photo, c’est littéralement le nom de ma chaîne. ^^
MAIS je pense que chez une partie des débutants et amateurs de photo, il y a une espèce de boulimie de connaissances. Comme si le prochain tuto allait être CELUI qui allait TOUT changer, la dernière pièce du puzzle des connaissances qu’il fallait récupérer pour enfin faire des bonnes photos.
Il FAUT absolument écouter 125 tutos sur le même sujet, comme si écouter une nouvelle personne parler de l’ouverture allait apporter quelque chose de nouveau (alors que bon, spoiler : tout a été dit sur le sujet).
À un moment, ce qui va vous faire le plus progresser, c’est de mettre ces conseils en pratique, de faire des erreurs, de les corriger, et de recommencer. Encore et encore. Et c’est tout.
Je ne vous dis pas d’arrêter de regarder des vidéos, lire des articles, des livres, ou faire des formations. Simplement, faites-le sur quelque chose que vous ne maîtrisez pas encore. Évitez de regarder du contenu sur un sujet que vous maîtrisez déjà, juste parce que c’est nouveau. Il n’y aura rien de nouveau à dire sur l’exposition d’une photo, hein, ça ne va pas changer, c’est la même chose depuis les débuts de la photographie. 😉
Mon point, c’est de choisir où vous devez donner votre attention. Qu’est-ce qui va vraiment vous apporter quelque chose ?
4. Ne pas filtrer les avis
La quatrième erreur, c’est de ne pas filtrer les avis qu’on vous donne sur vos images. Parce que oui, 100 % des débutants veulent avoir des avis sur leurs photos pour savoir si elles ont des défauts. J’en ai parlé récemment d’ailleurs, dans ma vidéo “la photo parfaite n’existe pas”.
En effet, quand on débute, on veut à la fois progresser, et se rassurer sur ses images, et donc on va demander des avis. L’endroit où ils sont le plus disponibles aujourd’hui, ce sont sans doute les groupes Facebook et les forums, tout simplement parce qu’il y a plein de gens dessus, donc statistiquement vous allez en avoir plus.
Et aussi parce que les créateurs de contenu (blogueurs et/ou youtubeurs) avec une grosse audience n’ont en général pas le temps de donner leur avis à tout le monde, de toute façon, donc il faut bien que ce soient des inconnus qui les donnent.
Le problème des groupes Facebook est évident : on ne sait pas qui donne son avis, et donc il peut être pertinent ou non. Dans TOUS les groupes Facebook (oui, même le mien), vous aurez des critiques qui ne seront pas pertinentes. Car non seulement tout le monde n’a pas la même compétence, mais aussi tout le monde n’a pas le même prisme.
Rappelez-vous le premier point : quelqu’un qui a le prisme “photographie professionnelle” va vous donner son avis dans ce cadre-là. Mais si vous vous en foutez et que vous avez une pratique plus artistique, ça ne va pas forcément être pertinent pour vous.
Alors, comment faire pour filtrer les avis ?
1. La première chose, c’est d’éliminer les avis malveillants, désagréables, passifs agressifs. Ils n’aident jamais, et ne font que diminuer votre estime de soi, ce qui ne vous aidera pas à progresser.
Ça peut être une personne isolée, ou carrément l’atmosphère générale d’un groupe. C’est pour ça que dans le mien, je vire sans ménagement toute personne malveillante avec les autres, parce que ça ne va pas aider à progresser. On peut critiquer une photo, même objectivement très mauvaise, tout en ayant de l’empathie. Ailleurs, les gens qui font ça sont modérateurs, que voulez-vous 😉
Cela dit, quel que soit le groupe où vous êtes, si vous voyez un commentaire malveillant de quelqu’un, que ce soit sur votre photo ou celle de quelqu’un d’autre, vous pouvez facilement bloquer cette personne. Vous ne verrez plus ses commentaires ensuite, et ça évitera de vous toucher et de freiner votre progression.
2. La deuxième chose, c’est d’essayer de comprendre si les critiques de la personne sont répétées de manière un peu automatique sans y avoir réfléchi. C’est typique de la secte de la règle des tiers dont j’ai parlé récemment d’ailleurs : on va vous tomber dessus parce que la règle n’est pas respectée, mais c’est répété comme un perroquet, sans vraiment une réflexion personnelle derrière, et vous allez souvent le sentir si vous chercher un peu à avoir de la justification.
3. Ensuite, vous pouvez également vous baser sur la longueur du commentaire. J’ai rarement vu un commentaire de 3 mots sans phrase construite être constructif pour vous.
4. Souvent, les commentaires pertinents posent autant de questions qu’ils apportent de réponses. Comme je l’ai dit dans ma vidéo sur “la photo parfaite n’existe pas”, une photo n’a de défauts que si elle ne correspond pas à ce que vous vouliez. Quelqu’un qui vous pose des questions cherche à mieux vous comprendre, et vous donnera en général un meilleur avis. C’est souvent des gens qui vont être plus bienveillants et ce qu’ils vont raconter derrière va être plus pertinent, déjà parce qu’ils se sont intéressés à vous, et en plus, s’ils sont dans cette démarche, c’est sans doute qu’ils vont donner un avis plus mesuré.
5. Enfin, prêtez attention aux sources : quelqu’un qui va prendre la peine de vous poster un lien vers un article ou une vidéo qui peut vous aider a moins de chances de penser qu’il a la science infuse, et se réfère à des sources extérieures, ce qui est plutôt bon signe.
Évidemment, ces conseils ne vous mettent pas à l’abri complètement des critiques peu pertinentes. Mais disons que ce sont les gestes-barrière qui vont vous protéger de la majorité. 😉
J’en profite pour rajouter une chose : si votre objectif est artistique, pensez à demander leur avis à des gens plus compétents dans le domaine que des inconnus sur Facebook. Il existe des lectures de portfolio, et vous pouvez aussi essayer de contacter des artistes photographes que vous appréciez : ne vous vexez pas s’ils ne répondent pas, ils ne vous doivent pas une revue gratuite, hein, mais il faut oser, on ne sait jamais !
5. Ne pas s’intéresser à la photographie
Je pique la métaphore à Thomas Hammoudi, car elle marche hyper bien : est-ce que vous connaissez quelqu’un qui se met à la guitare et ne s’intéresse pas aux grands guitaristes ? Quelqu’un qui se met au piano et ne s’intéresse pas à Chopin ? Quelqu’un qui se met à la peinture et ne s’intéresse à aucun peintre ?
J‘ai l’impression qu’il n’y a vraiment qu’en photographie qu’on voit ça. Je pense que c’est à cause de deux choses :
1) l’entrée très technique dans la photo : comme il y a tout le côté “matériel high tech”, ça attire aussi des gens qui sont davantage là pour le côté geek que la pratique photo en elle-même,
et 2) très peu de créateurs de contenu s’intéressent à l’aspect artistique, tandis qu’en musique, vous ne verrez aucune chaîne de guitare qui ne fasse pas au minimum un tuto pour reproduire une chanson.
De plus, en musique, si vous souhaitez jouer quelque chose, vous êtes à moitié obligés de vous intéresser au style du musicien en question, si vous souhaitez vraiment retrouver le son. En fait, même sans chercher consciemment à vous intéresser à la musique en tant qu’art, vous allez apprendre passivement des trucs sur les courants musicaux, et les manières de les jouer.
Tandis qu’en photo, il faut aller les chercher.
Et vraiment, quand on y réfléchit, c’est quand même hyper étonnant qu’un photographe ne connaisse pas un minimum l’œuvre des grands noms de la photo, car à peu près aucun guitariste n’a jamais entendu parler de Jimmy Hendrix.
Et honnêtement, ce n’est pas forcément de la faute de ceux qui pratiquent la photo. Parce que si personne ne vous en parle, vous n’êtes pas forcément censés deviner. On n’imagine pas un youtubeur guitare ne pas connaître Hendrix, pourtant apparemment ça ne pose pas de souci qu’un youtubeur photo ne connaisse pas un Eggleston ou un Meyerowitz (ou pire, dise que ça ne l’intéresse pas…).
Bref, vous avez compris mon point de vue là-dessus : même ceux qui ne veulent faire de la guitare qu’en amateur pour s’amuser ont besoin de s’en référer aux grands de la musique. Et ce n’est pas différent en photo.
C’est une grosse erreur de ne pas s’y intéresser en photo, comme si on n’en avait pas besoin, ou comme si le fait d’être débutant ça voulait dire qu’on pouvait se passer de la photographie artistique au début parce qu’on a d’abord besoin d’apprendre la technique. Ça ne s’exclut pas, en fait. On peut tout à fait faire les deux en même temps.
J’ai toujours l’impression que c’est difficile de vous en convaincre, car ce n’est pas une astuce toute faite à l’effet immédiat. Vous n’allez pas regarder trois photos d’Eggleston et le lendemain devenir un grand photographe. C’est une manière de vivre dont on voit les effets au bout d’un moment. Donc, forcément, c’est plus difficile à vendre.
Et si vous voulez un moyen simple de le faire, je vous renvoie à ma série Incroyables Photographes, qui est une bonne introduction.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Et vous, est-ce que vous avez fait des erreurs en tant que débutant sur lesquelles vous auriez aimé être prévenu ? Est-ce que vous avez fait ces erreurs-là et vous vous êtes rendu compte un peu tardivement que vous auriez dû vous y mettre avant ? Partagez-nous ça en commentaire juste en dessous !
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Je vous dis à plus dans la prochaine vidéo, et d’ici là à bientôt, et bonnes photos !
Je reviens à vos pages bien que je me sois désabonné (trop de mails). Je suis plutôt photo-souvenir. Vos conseils sont pertinents et vous suis toujours. Je n’arrive pas souvent à avoir une photo de groupe correcte. (Petits-enfants ou repas de fête familiale avec une tête tournée ou une mimique sur un visage qui gâche tout). L’option rafale ou le petit oiseau ne suffisent pas. En photographie le bon moment est toujours passé pour moi, que ce soit pour un groupe et encore plus pour la prise de vue animale en pleine nature. Ma patience a ses limites…
Merci à vous
Bonjour Gilles,
C’est intéressant ce que vous évoquez car ça pose des questions sur les compétences “non photographiques”, comme par exemple, la patience…
En effet, de ce que je comprends à travers ce que vous ne dites pas et qui est très positif c’est que techniquement vos prises de vues sont maîtrisées : pas de flou, pas de manque de profondeur de champ, pas de sous-exposition 🙂
Donc déjà, bravo!
C’est donc le moment qui vous pose un problème.
Peut-être même qu’au delà ça parle aussi de vos attentes ^^
Car on peut supposer que statistiquement sur un certain nombre de personnes, il est très peu probable que tous soient à la même fraction de seconde “sous leur meilleur jour”.
Et du coup, se poser la question “qu’est-on raisonnablement en droit d’attendre de ce type de photo-souvenir” ?
Peut-être que dans 20 ans, vous préférerez voir la grimace de votre petit fils plutôt que son sourire forcé sur toutes les photos ?
C’est un exemple (un peu provocateur), mais bon.
On peut se poser plein d’autres questions aussi, comme :
De quelle réalité souhaitez-vous vous souvenir ?
Que ferez vous de toutes ces photos ?
Lesquelles seront les plus marquantes, celles que vous ne vous lasserez pas de regarder ?
Lesquelles préférez-vous avoir fait imparfaitement que pas du tout ?
Le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien ?
Qui regardera ces photos et qu’aimeriez-vous qu’ils y trouvent ? Une histoire, des visages, des situations, des lieux, … ?
Je m’arrête là. Je dis juste que vos photos sont peut-être déjà très bien comme ça.
Et pour ce qui est de l’animalier, c’est différent, je vous conseille le blog Auxois-Nature qui est spécialisé et qui vous parlera mieux que nous des compétences non photographiques et des stratégies pour réussir dans ce domaine pas si simple 😉