Le mal du siècle des photographes débutants.
Comme vous devez le deviner vu le nombre d’abonnés au blog (et de visiteurs journaliers), je reçois beaucoup de mails. Quand je dis beaucoup, on peut monter à plusieurs dizaines par jour, sans compter les communiqués de presse que je ne lis pas, puisque je ne traite pas l’actualité. Et les commentaires évidemment (11 500 au total au moment où j’écris ces lignes !).
J’essaye de répondre au maximum, mais aujourd’hui j’écris cet article comme un remède à une maladie répandue chez le photographe débutant, amateur voire même le photographe tout court : la paralysie par la réflexion. Les Anglo-saxons ont un terme savoureux pour ça : overthink. Si je devais le traduire littéralement, je dirais “surpensage”, mais c’est moche, alors j’emploierai le mot anglais.
Je le vois véritablement tous les jours, dans les mails, les commentaires, sur Facebook, sur Twitter, des forums… l’overthink est omniprésent, et paralyse nombre de personnes sous un nombre de questions écrasantes :
- Est-ce que le Machin 50mm f/1.4 est vraiment meilleur que le TRUC 50mm f/1.4 et vaut-il ses 10€ de plus ?
- Quels sont les réglages pour faire de la photo de flamants roses à 16h12 au mois de juillet ?
- Est-ce qu’il vaut mieux que je choisisse 1/200ème ou 1/250ème ?
- Est-ce qu’il faut que je recadre si l’oeil de mon sujet n’est pas exactement sur l’intersection des tiers ?
- Est-ce que 20 de Clarté dans Lightroom c’est assez, ou est-ce que je peux aller jusque 25 sans tomber dans le mauvais goût ?
- Est-ce qu’il vaut mieux un parapluie ou une softbox pour diffuser la lumière de mon flash ?
- Quelle est la réponse à la Grande Question sur la vie, l’univers, et le reste ? (sauf que là c’est facile, c’est 42 :D)
J’en rajoute à peine. Le problème, c’est d’abord qu’il n’y a PAS de réponse simple à la plupart de ces questions, et surtout que ce ne sont pas les bonnes questions. Je ne suis pas en train de vous blâmer, c’est tout à fait normal et je suis passé par là aussi.
Je ne suis donc pas en train de vous dire qu’il faut arrêter de réfléchir, passer en mode tout auto et tout shooter au 18-55mm. Je veux dire, je ne me suis pas transformé en Ken Rockwell, et je tiens un peu un blog pour vous aider en photo depuis 3 ans 😛 Simplement, trop de réflexion (ou en tout cas une réflexion mal orientée) va plutôt vous paralyser que vous aider.
Je vais donc prendre chaque grand domaine de l’overthink un à un pour battre en brèche quelques idées reçues et vous aider à y voir plus clair.
Le matériel
C’est évidemment LE domaine où vous vous posez le plus de questions, souvent les mauvaises, et on trouve aussi le plus d’informations douteuses, voire franchement fausses.
Vu le nombre d’appareils et d’objectifs disponibles, il est évidemment difficile de choisir. Les tests pullulent, vous en lisez des dizaines, mais il ne faut pas tout prendre sur un pied d’égalité. La seule manière de juger de la qualité optique d’un objectif, c’est en laboratoire. Ça peut paraître étrange, frustrant, mais c’est la réalité. Vous pouvez donc à peu près jeter tous les tests qui ne se basent pas sur des mesures labo fiables.
Le plus fiable et connu est Dxo Mark, sur lequel vous pouvez directement comparer des optiques. Focus Numérique base notamment ses tests sur des mesures DxoMark, ce qui est loin d’être le cas de tous les sites, et même de magazines papier, qui disent parfois franchement n’importe quoi (notamment quand ils disent l’exact contraire de DxoMark sans aucune preuve scientifique). Et vous ne pouvez franchement pas vous fier aux “photos de la vraie vie”, qui ne montrent franchement rien en réalité : leur seule utilité est peut-être d’évaluer concrètement le bruit à telle ou telle sensibilité ISO (même si ça dépend d’autres facteurs comme la réduction du bruit appliquée au post-traitement ou sur le JPEG par l’appareil). A ce sujet, je vous invite à lire la chronique de Patrick Moll à ce sujet, ainsi que toutes les idées fausses d’ailleurs, qui jettent à chaque fois un salvateur pavé dans la mare 😉
Si vous n’avez pas envie de chercher des dizaines de tests, ou que vous n’y comprenez rien aux graphiques, j’ai écrit un guide sur le choix d’un objectif, qui se base sur la bonne question à se poser justement : vos besoins, et non pas “est-ce que telle optique a un piqué très très légèrement meilleur que telle autre ?”.
Je prépare cet article depuis longtemps (j’étais aux Philippines quand j’en ai eu l’idée), mais hasard du calendrier, je viens d’en sortir la mise à jour 2013, qui pour l’occasion est en promo à –30% jusque dimanche 😉 (dépêchez-vous !) Au passage, je peux également vous annoncer avec plaisir (et une petite fierté, disons-le) que je suis en train d’en finaliser une adaptation papier qui sera publiée chez Eyrolles début juillet 2013, et disponible chez tous les bons libraires 😉
Une question courante que j’ai et qui relève typiquement de cette pathologie de l’overthink, c’est le choix entre 2 appareils concurrents de même gamme. Par exemple “Est-ce que le Canon 1100D est mieux que le Nikon D3100 ?”
Il n’y a pas de réponse à cette question parce que :
- Je ne sais pas ce que veut dire “mieux”
- Quand bien même je me baserai uniquement sur les performances du capteur, on ne peut mettre au placard l’ergonomie par exemple, qui est avant tout subjective.
Ces 2 boîtiers (et tous les boîtiers qui sont équivalents en gamme) se valent largement, et l’achat de l’un ou de l’autre ne sera PAS une erreur. Mon conseil est de choisir à l’instinct : allez prendre les appareils en main, et voyez avec lequel vous vous sentez le mieux. Et vous ne ferez pas d’erreur, promis.
J’insiste sur la notion d’instinct, car vous verrez que par la suite on y reviendra.
Les réglages
Probablement autant que le matériel, voire plus, vous réfléchissez souvent trop sur les réglages. LA question la plus courante qu’on me pose à ce sujet, c’est “je vais bientôt prendre des photos dans telle situation inconnue, je panique plus ou moins, quels réglages tu peux me conseiller ?”
À la fois je comprends parce que je suis passé par là aussi, et à la fois ça m’énerve parce que ça démontre un profond manque de compréhension des bases. Je ne dis pas ça pour vous brimer (je pense que vous savez que ce n’est pas mon genre 😉 ), mais peut-être pour vous secouer un peu. Si vous vous posez ce genre de question, c’est que vous n’avez pas bien compris ce qu’est la photo. Alors je vais le redire une bonne fois pour toutes :
Il n’y a PAS de réglages type. Ça n’existe PAS.
Pour la plupart des situations classiques, même en se cantonnant à une image très banale, on peut difficilement donner des réglages type. Par exemple, si je vous dis de fermer à f/11 pour du paysage, ça va convenir dans la plupart des situations. Mais je ne peux rien vous dire sur la sensibilité ISO et sur la vitesse d’obturation, car ça dépend complètement de la lumière ambiante.
Et en plus de ça, ça tuerait toute créativité si tout le monde se limitait à des réglages type : les réglages sont là pour VOUS servir, votre œil, votre cœur et votre créativité, et non pas pour que vous soyez à leur service (ceci est aussi valable pour votre voiture et votre banquier :D).
La bonne nouvelle, c’est que tout n’est pas perdu, et que vous ne devez pas jeter votre appareil dans votre télé d’un geste furieux. Ne faites pas ça, je suis pour la paix dans les ménages 😀
Ce que beaucoup de débutants peinent à comprendre, c’est que les réglages ne tombent pas du ciel, ils proviennent d’un raisonnement en réalité très simple :
(Si vous ne comprenez pas certains des termes, cliquez sur les liens et revenez sur l’article juste après.)
- Est-ce que je veux contrôler ma profondeur de champ (arrière-plan flou ou non), ou la façon dont est perçu le mouvement dans l’image (sujets mobiles flous ou nets) ?
-> Dans le premier cas, il faut utiliser la priorité à l’ouverture, dans le second la priorité à la vitesse. - Faire un réglage d’ouverture ou de vitesse donc, en fonction du résultat que vous voulez obtenir. La sensibilité ISO peut rester à 100.
-> Ici, il n’y a aucune honte à obtenir le bon réglage par essais / erreurs. Si vous voulez un sujet net, et un arrière-plan légèrement flou mais pas trop, vous pouvez vous demander s’il faut fermer à f/4 ou f/8. Et bien dans ce cas, testez ! Ça dépend beaucoup de la situation, et seule l’expérience vous permettra d’estimer ça sans trop d’erreurs (et encore) - Si jamais vous manquez de lumière, augmentez la sensibilité ISO jusqu’à ce que ce ne soit plus le cas.
-> En priorité ouverture, vous manquez de lumière quand la vitesse tombe en dessous du minimum pour éviter le flou de bougé.
En priorité vitesse, vous manquez de lumière quand l’ouverture maximale de votre objectif clignote.
Et voilà, c’est à peu près tout ! Il y a quelques cas particuliers, mais ces 3 étapes très simples (qui vont rapidement devenir instinctives) suffisent dans la majorité des situations, même inconnues ! Donc arrêtez de trop réfléchir et faites simplement ça.
Dans l’extrême majorité des situations, il n’y aura AUCUN résultat visible sur votre photo à choisir une vitesse d’obturation un peu plus rapide qu’une autre, tant que vous utilisez un mode semi-automatique. Donc n’ayez pas peur des “conséquences dramatiques” de ne pas trop y penser : FONCEZ !
La composition
Si vous êtes comme moi, vous avez tous déjà lu sur la règle des tiers, le nombre d’or ou d’autres règles de composition. Et vous avez eu raison : il faut connaitre ces règles qui sont une bonne base pour former votre œil, et vous permettent souvent de faire de meilleures images que Tata Jeannine qui met tout au milieu.
Mais pour autant, il ne faut ni devenir sectaire des règles (“L’œil de ton sujet n’est pas exactement sur l’intersection de la ligne des tiers, j’en déduis donc que ta photo est mal composée bouh pas bien.”), ni vouloir absolument les respecter au pied de la lettre. Pour la règle des tiers, considérez que si vous décentrez votre sujet, c’est bon.
Ici plus qu’ailleurs, il ne faut pas avoir peur de vous fier à votre instinct. Je sais, je sais, vous ne lui faites pas vraiment confiance, et puis la dernière fois que vous l’avez suivi ça a donné une photo toute moche et sans intérêt à la Baule. Mais maintenant que vous vous intéressez à la photo, que vous vous en rendiez compte ou non, votre goût s’affine. Si si.
Si vous voulez l’affiner encore plus, je vous invite à regarder beaucoup d’images (surtout des photos, mais pas seulement), et à essayer de trouver ce qui vous plaît, et ce qui ne vous plaît pas. Des fois, je trouve des photos exposées franchement mauvaises, mais au moins je sais pourquoi 😉
L’important en composition, c’est surtout de bouger. Ne SURTOUT PAS cadrer, se dire “ouais c’est pas mal”, déclencher, et partir prendre un café. En général, votre premier placement est mauvais. Ou si vous avez déjà bougé avant même de prendre l’appareil pour avoir le bon point de vue (félicitations !), votre composition manque encore de précision, donc ça vaut aussi pour vous.
Donc regardez ce que vous avez dans le viseur / sur l’écran, et déplacez-vous pour trouver le point de vue qui vous semble le plus harmonieux et le plus fort, à vous, pas à votre voisin. Oui, vous allez vous tromper. On passe tous par là, mais bonne nouvelle : l’échec n’existe pas, il n’est qu’un pas de plus vers le succès.
Si vous vous viandez lamentablement et que votre composition est franchement douteuse (ça arrive à tout le monde), c’est pas grave ! Tirez-en des leçons (pourquoi est-elle mauvaise ? À quoi auriez-vous pu faire attention ?) et ne refaites pas la même erreur. Bravo, vous venez de faire un nouveau petit pas dans l’apprentissage de la photographie.
Le post-traitement
C’est un peu moins grave dans ce domaine, mais il y a encore des interrogations de trop. La première et la plus simple pour moi, c’est “est-ce qu’il faut vraiment que je me mette au RAW, parce que tu comprends [insérez ici une excuse non recevable] ?”. La réponse est oui, sans le moindre doute, à moins que vous deviez absolument rendre vos images à votre rédaction dans les 10 minutes. Qui parmi vous est photojournaliste pro ? Personne ? Je m’en doutais 😀
Pour ce qui est du choix du logiciel, ça va encore, mais il ne faut pas trop tergiverser. Si vous voulez un gratuit, prenez RawTherapee. S’il ne marche pas sur votre Mac, au prix de ces engins, ne me dites pas que vous ne pouvez pas acheter un logiciel à 60€, et prenez Aperture si vous voulez.
Si vous voulez bien payer un logiciel (je vous le conseille quand même), Lightroom est une valeur sûre, il y a peu de chances que vous soyez déçu. Vous pouvez même l’essayer gratuitement. Ce n’est pas le seul bien évidemment, mais si vous ne savez pas quoi prendre, prenez celui-ci, et passez du temps à faire des photos plutôt que de réfléchir à ça 😉
Par contre, à cette étape, vous faites parfois un peu d’underthinking (de “sous-pensage” ? :P), notamment dans le choix des images publiées. Trop souvent, vous publiez des séries avec 5 fois la quasi même photo. Ne dites pas non, je le sais, même moi je suis tenté de le faire parfois.
Mais le propre du photographe, c’est aussi de montrer LA meilleure image. Alors évidemment si vous faites une série dans un contexte de reportage (en concert par exemple), vous allez rarement en montrer une seule. Mais s’il y a un moment fort, ne montrez que la meilleure. Si vous avez 2 expressions sympa mais que la lumière et le cadrage sont les mêmes, choisissez la meilleure. Sinon, on s’ennuie en le regardant.
Je sais que c’est très difficile de choisir quand on estime avoir 2 bonnes images, mais il faut savoir le faire. Comme le disait Hervé le Gall, le génie du photographe est aussi une question de choix (je vous conseille fortement de lire cet article, qui prend pour exemple les autres photos de la série à laquelle appartient cette image mondialement célèbre de Diane Arbus).
Là encore, suivez votre instinct. Qu’est-ce qui vous parle le plus ? Qu’est-ce que vous vouliez montrer ? Si une photo parle à votre cœur, et que pour la suivante les raisons rationnelles l’emportent (ah bah oui mais celle-là son bras n’est pas coupé), choisissez la première. Toujours. Là encore vous allez vous tromper. Peu importe. Osez, et avancez.
Le but de cet article, c’est de vous délivrer d’interrogations inutiles et pesantes, pour que votre pratique photo soit plus décomplexée, et que vous vous amusiez ! Je vous rappelle que le but est de prendre du plaisir, et pas de se prendre la tête !
C’est pour ça que j’ai employé un ton volontairement un peu ferme, histoire de secouer un peu les branches. Le premier qui se vexe n’a pas d’humour ! 😀
Maintenant, racontez-nous en commentaire : à quoi vous réfléchissez trop actuellement ? À quoi vous avez trop réfléchi, et dont l’arrêt vous a rendu plus libre en photo ? 🙂
Bjr laurent
Ça fait longtemps que j’hésite à me lancer mais il faut bien y aller un jour !
Comme bcp je débute…depuis 2 ans…déjà.
J’ai failli tout arrêter et puis je suis tombé par hasard sur apprendre la photo.
Je suis la méthode depuis le mois de janvier et mon plus gros soucis est le réglage de l’appareil je suis complètement perdue dans les différents menus qui existent. Les 1er tutoriels je les aie compris le problème c’ est le nombre de possibilités de réglages et a quoi ils servent je voudrai un réglage de base pour pouvoir me concentrer sur le reste avec la familiarisation des differents menus et la pratique ça suivra enfin je l’espère.
J’ai un Panasonic GX9.
Je pars en roadtrip aux USA j’aimerai bien ramener quelques belles photos.
Merci de me donner quelques conseils.
Bonjour Karine,
Attention ici tu ne trouveras pas de recette toute faite pour tes réglages.
Cela dit, je te conseille de commencer par regarder cette playlist :
https://www.youtube.com/watch?v=Mb6SbG6dzVM&list=PLVGCy9QVeRNXyWXamf9h5fbFslJnaD2C9
Et si tu souhaites apprendre à maîtriser ton appareil pour de bon, la formation “Devenez un photographe accompli” est faite pour ça !
Tu trouveras plus d’information ici 🙂
bonjour Laurent, j’ai malheureusement tendance à ne pas shooter à tout va.surement à cause de beaucoup d’années d’argentique.merci pour tous les articles supers.A bientôt de te lire bonne journée.PS: tu m’avais envoyè le guide il y à déja quelque temps mais tout ce que j’avais archivé à disparu.Je suis nul en informatique.
Bonjour
Merci pour cet article. Je viens de me mettre à la photo et j’ai l’impression d’aller au Japon sans mon “japonais pour les nuls” avec seulement les mangas comme référence linguistique…
J’ai essayé de bidouiller les réglages et les modes et… j’ai vu aucune différence !!!
Grâce à ton article je sais maintenant que même si je comprends pas tout pour le moment je dois continuer de bidouiller !
Merci encore
Bonjour Noémie,
Bidouiller c’est bien, avec les bases, c’est mieux!
Regarde d’abord cette série si ce n’est pas déjà fait :
Apprendre la Photo, Ensemble et pas à pas !
à bientôt!
Merci beaucoup ! Oui j’ai découvert le blog grâce à ces vidéos. Je vais les revoir maintenant que je comprends un peu plus de chose.
Pour les bidouilles je parlais surtout du chiffre de chaque reglage.
C’est l’article qu’il me fallait! 🙂 J’étais sur le point d’encore lire 6, 7 “bibles” sur la photographie (en plus du blog bien entendu) avant d’oser sortir mon appareil photo en rue 😉
Non, je suis “déjà” sortie 3 fois en modes semi-automatiques, enregistrement des paramètres et puis… tatatam.. en mode manuel pour jouer un peu avec la vitesse et l’ouverture. 1 photo sur 100 sans plantages mais je ne désespère pas.
Et finalement… c’est passionnant de rechercher l’équilibre parfait à ses propres yeux.
Merci beaucoup pour votre blog. Il est terrible!
Et effectivement, aller voir plusieurs photos de grands photographes, inspirent. Moi, j’aime l’humour et la tendresse d’Elliot Erwitt. Mais j’en ai encore d’autres à découvrir. Deux documentaires à regarder aussi “War photographer” sur le photographe de guerre James Nachtwey (fascinant mais dérangeant). Et aussi, plus récent, le documentaire sur Harry Benson “Shoot first” (Netflix)
merci bien pour l’article
merci bien pour l’article très intersant
Bonjour et merci Laurent Breillat pour les test, je ne suis pas de ton avis. Les test terrains sont très utiles, comme ceux de Darth (tu nous dis quand même de les jeter à la poubelle, je suis pas sur qu’il apprécie ^^). Darth fait de très bons tests terrain, avec souvent un ou plusieurs retours d’expériences d’utilisateurs
http://www.appareillephoto.com/
Bonjour, je veux juste participer, alors.. j’avais à une autre époque un Nikkormat, et après avoir passé des heures au labo, je vendais quelques photos; en voulant reprendre la photo, tout fier avec mon 5D2 , je ne pouvais plus prendre des photos, il faisait le point où il voulait, je ne pouvais fixer mon cadrage avec ces maudits carrés verts qui dansaient et me narguaient, j’ai revendu, et pris des compacts, jusqu’au moment où ça m’a repris, et j’ai acheté un A6000 avec son zoom, mais se balader d’une focale à l’autre ne me va pas ! surtout qu’il faut se contenter de la plage intermédiaire pour avoir la qualité, alors j’ai acheté un SAMYANG 12, au vu de certaines photos de Raynald Vasseur, un gars du nord qui se débrouille pas mal ..intéressant pour la créativité ! mais quand vous dites qu’il ne faut pas se prendre la tête, je prétend qu’avoir un objectif transparent, égal de netteté sur toute sa surface, transmettant les couleurs sans diffraction, est un droit, cher sans doute, mais se contenter d’objectifs moyens n’est pas obligatoire !! sur le A6000, alors que je cherche un 24 qualitatif, rien !!! il faut aller sur 35 ou 50 en apsc, on devrait le savoir quand on choisit un boitier, un format ! pauvreté du système NEX !!
voilà du grain à moudre, je pense ; amicalement, yves bennert.
Merci pour ces conseils très avisés, c’est tellement vrai ce que vous dites sur ces questions qui nous bloquent. Elles nous empêchent de prendre du plaisir à faire des photos, quitte à les rater. Je crois qu’il faut persévérer et tenter plein de choses pour trouver son propre fonctionnement.
bien lu cet article
merci beaucoup
cela complete ce que tu as dit sur ma question au premier coaching
bon je vais passer en underthinking !!! pour prendre les photos juste avec les bases…que j’ai super bien integrées ds le cours!!
merci pour tout
Bonjour Laurent,
Pour moi cet article regroupe toutes les bases que tu nous enseigne dans la formation devenez un photographe accompli. Bravo à toi et je serai tenté de me dire youpi! j’ai compris le principal, puisque je n’ai pas eu besoin de cliquer sur les joints essentiels. En plus en regardant tes articles que j’ai déjà lu au préalable, cette fois j’ai l’impression de tout comprendre, bon il ne faut pas rêver il y a encore des petites ombres…!,”Lightroom m’aidera”. LA PRATIQUE j’y travaille a mon rythme, je dirai que (après la compréhension) c’est une phase difficile même après avoir fait les exercices au fur a mesure. Comme on dit il faut “se jeter à l’eau”, malgré tout : l’assurance sera longue et je sais que une fois venue, là ce sera instinctif comme tu nous le dit. Des questions il y en a toujours au moment de visionner la photo et même avant. Mais je sais qu’en cherchant je trouve les réponses, donc c’est ce que je fais.
Jeannine
Bonjour,
Merci pour ce site que je viens de découvrir. Je fais de la photo depuis peu. Je viens de lire cet article et je suis en manque “d’inspiration” ou on va dire qu’il me manque “l’oeil du photographe”, je me promène régulièrement avec mon appareil mais je n’ai pas ce “coup d’oeil”… si quelqu’un peut éclairer ma lanterne. Merci à vous et longue vie à ce site. Arnaud
je fais une réponse à Arnaud qui se plaint de ne pas avoir” l’œil du photographe”
mon cher Arnaud tu indique faire de la photo depuis un an alors un peu de patience car si tu avais choisi le vélo tu ne pourrais pas gagner le tour de France en 2015 !!!
je pratique la photo depuis 35 ans et j’ai acquis au fil du temps “ma façon” de voir les choses, ce qui ne sera pas sans doute la tienne et tant mieux.En continuant à regarder tu vas découvrir au fil du temps “ta façon” de voir et de donc de photographier.au fil des annnées ta perception se modifiera et tes photos aussi.
mon seul conseil: fait confiance à ton instinct, et fait les photos dont tu as envie.
L’article me donne l’occasion de parler pour la première fois d’une situation que j’ai vécu il y a 2 ans, En fait il s’agit d’une non-image. Je m’explique. Je suis allé il y a 2 ans en Espagne avec mon amie qui n’y était plus allée depuis 45 ans (eh oui nous ne sommes plus tout jeune, du moins physiquement). Nous nous sommes donc retrouvés dans son village natal où elle a abordé une dame pour un renseignement. Au fil de la conversation (que je ne comprenais pas), j’ai vu la transformation du visage de cette personne qui a dit au bout d’un moment “c’est toi Loli”, elles ne s’étaient pas reconnues. J’avais mon appareil photo à la main, j’ai failli prendre en photo cet instant très intense. Mais j’ai eu la sensation de devenir un voyeur si je shootais. En fait cette photo est imprimée dans ma mémoire. Mais je ne sais pas si j’aurais dû faire cette photo ou non, et je ne sais pas non plus si j’aurais été capable de retransmettre cette émotion.
Ce n’est pas exactement le thème abordé par Laurent, mais c’est très intéressant. Pour faire bref, je dirais que c’est toute la différence entre le “photographe” et le “touriste”. Dans un cas comme celui-là, le photographe déclenche sans réfléchir, parfois sans même viser (question d’habitude). Le “touriste” ou “spectateur”, lui savoure l’instant en l’observant.
J’ai connu un photographe particulièrement doué, dont les images étaient souvent des instants magiques comme celui décrit dans cette histoire. Il disait que sur le moment il n’avait pas forcément vu ce qui apparaissait quelques jours plus tard sur le tirage, mais il était convaincu que son cerveau lui, avait vu, et lui avait commandé de déclencher sans avoir eu le temps d’analyser quoi que ce soit (selon moi, peut être que l’émotion du moment enclenchait le processus).
Pour arriver à ce genre de résultat, il faut bien entendu que l’appareil et la technique fasse partie intégrante du photographe. C’est assez difficile à expliquer, il faut le vivre, ça demande une certaine discipline (cf sur l’onglet TECHNIQUE de mon blog “les 10 commandements”).
Excellent billet auquel j’adhère parfaitement. Mais bon, il faut dire que la prolifération incroyable des appareils photo en tous genre rend très difficile le fait de ne pas trop réfléchir et hésitez pour faire son choix.