Quand on aime la photo de paysage, on travaille souvent avec l’objectif grand-angle, voire à l’ultra grand-angle. On a tous vu ces images avec une profondeur presque irréelle et une perspective très forte. Voyons ensemble quelques astuces pour obtenir quelque chose de similaire et bien travailler au grand-angle.
Tout d’abord, quand je parle d’un objectif grand-angle, je parle d’une focale de 24mm ou inférieur en équivalent 24×36, soit en dessous de 16mm sur capteur APS-C, et en-dessous de 12mm sur un capteur micro 4/3. Au 18mm de votre 18-55 on s’en approche déjà cela dit. Comme ce type de focale fixe est surtout utilisé pour le paysage, je prendrai souvent des exemples de ce type, mais ces conseils s’appliquent aussi aux autres types de photos.
Utilisez un ULTRA grand-angle
En effet, le 18mm du kit est déjà grand-angle, et vous pourrez déjà obtenir de jolies perspectives avec, mais vous n’aurez jamais un effet aussi saisissant qu’avec une focale inférieure. Si vous êtes vraiment passionné par la photo de paysage, vous pouvez peut-être investir dans un ultra grand-angle, comme par exemple le Sigma 10-20mm f/4-5.6, le Tokina 11-16mm f/2.8, le Tamron 10-24 f/3.5-4.5, ou encore le Canon 10-18mm f/4.5-5,6 si vous êtes sur reflex.
Mais évidemment, l’optique ne fait pas tout, et travailler à l’ultra grand-angle ne vous donnera pas automatiquement des images avec la majesté qu’on peut voir sur ces clichés dont vous rêvez. Ça se saurait 😉 Il peut être un peu difficile de profiter au maximum des objectifs grand-angle, voyons donc ensemble quelques astuces pour relever ce défi.
Rapprochez-vous
Comme vous le savez peut-être si vous avez lu les secrets de la perspective, celle-ci n’est pas influencée directement par la focale. Elle est en fait influencée par la distance avec votre sujet. Plus vous en serez proche, plus la perspective sera apparente. De plus, si vous êtes trop loin, votre sujet sera trop petit dans l’image. Vu la focale, il est quasiment impossible d’être “trop près” de votre sujet, donc n’hésitez pas et rapprochez-vous !
Mais vous l’aurez compris, si ça renforce la perspective, ça veut dire que ce sont les objets les plus proches qui vont prendre de l’importance. Que la montagne soit à 10km de vous ou à 9998m ne fera aucune différence 😉
Soignez vos premiers plans
Ce qui signifie donc qu’il est strictement impossible d’obtenir cet effet majestueux de l’ultra grand-angle sans avoir de 1er plan suffisamment proche. Car de toute façon, vu son angle de vue, cet objectif va capturer la majorité de l’arrière-plan certes, mais aussi une partie du 1er plan. Et il va prendre de l’importance à cause de cette perspective forcée.
Donc s’il n’est pas intéressant (le 1er plan), votre image ne le sera pas non plus, c’est évident. L’idée est de composer votre image de façon à mettre en valeur à la fois la grandeur du paysage, mais aussi à vous focaliser sur un détail du 1er plan. Chercher ce 1er plan intéressant, c’est un élément très important !
Utilisez les lignes de force
En fait, ce qu’il se passe c’est que ces lignes (routes, rivières, voies ferrées, etc.) se rapetissent plus vite dans l’image, donnant comme un effet de “fuite”. C’est ce qui permet d’avoir presque l’impression de “rentrer” dans l’image. Cet effet renforce vraiment cette impression particulière de profondeur que peut donner la photo au grand-angle.
On l’a déjà vu auparavant, les lignes sont un moyen de guider le regard dans l’image. Cet effet est particulièrement renforcé par le grand-angle. En effet, le fait que vous vous rapprochiez naturellement force la perspective, et donc l’effet de profondeur de champ donné par les lignes s’en trouve plus saisissant.
Utilisez l’hyperfocale
L’avantage de l’objectif grand-angle, c’est qu’une grande partie de l’image est facilement nette (comme on l’a déjà vu en profondeur en parlant de profondeur de champ). Pour maximiser cet effet, vous pouvez utiliser l’hyperfocale : je ne vais pas refaire le cours dessus, mais l’idée est d’avoir votre image nette du plus près de vous jusqu’à l’infini.
Pour vous donner une idée grâce à un exemple, en faisant la mise au point à 31cm de vous avec un 10mm (monté sur un capteur APS-C), et en fermant à f/16, vous aurez toute votre image nette de 27cm de l’appareil photo à l’infini.
Pour prendre un exemple moins extrême, avec un 18mm toujours fermé à f/16, il vous faudra faire la mise au point à 1m25 de façon à avoir l’image nette de 77cm à l’infini.
Utiliser ce principe vous permettra de bien mettre en valeur votre premier-plan comme on l’a dit plus haut, sans risquer d’avoir un arrière-plan flou.
Pensez au ras des pâquerettes
Non, ça ne veut pas dire mettre votre cerveau sur off 😛 Simplement, une prise de vue très près du sol peut être un effet très intéressant. Et il est encore plus saisissant lors de l’utilisation d’un objectif grand-angle. Ça peut donc être une bonne idée pour faire des clichés qui sortent un peu du lot.
Voilà, j’espère que ces conseils vous aideront à profiter un maximum du grand-angle pour créer ce que vous souhaitez. Et vous, est-ce que vous aimez cet effet de grand-angle ? Laissez un commentaire et donnez votre point de vue !
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