La semaine dernière, je suis allé aux Rencontres d’Arles, un festival de photographie qui se tient dans toute la ville, et dont c’est la… 46ème édition ! (excusez du peu) J’ai tenu à vous faire un article non pas pour simplement vous relater ce que j’ai vu (vous en trouverez plein), mais pour vous expliquer quel est l’intérêt de ce genre d’évènement pour les photographes débutants et amateurs, tout en donnant un peu mon avis sur la photo contemporaine, en vous aidant à choisir vos expos, et en vous donnant des pistes pour décrypter ce que vous verrez si vous prenez la (bonne) décision d’y aller. L’idée est aussi que si vous tombez cet article en 2023, il vous aide toujours 😉 Tout un programme !
La photo contemporaine et moi (et vous)
Depuis que je m’intéresse à la photographie, j’ai évidemment fait pas mal d’expos, toutes plus différentes les unes que les autres. Je le détaillerai plus bas, mais c’est vraiment important dans l’apprentissage, à tel point que j’en ai fait une vidéo spéciale dans ma formation.
Je vais être franc : autant j’ai adoré des expositions retraçant le travail de grands photographes (je me souviens encore de l’expo Willy Ronis à Paris qui m’a littéralement pris aux tripes), autant je suis souvent resté perplexe, voire carrément déçu (et je suis poli), par des expos de photographie contemporaine.
Loin de moi l’idée de jeter tout l’art contemporain à la poubelle, car il y a pas mal d’artistes d’aujourd’hui dont j’apprécie beaucoup le travail évidemment. Mais j’ai souvent eu l’impression d’un manque total d’effort dans la création qui m’énerve franchement. Je me souviens encore d’une expo où quelqu’un avait photographié des petites fleurs entre des rochers (il devait y avoir une douzaine d’espèces différentes), et ensuite fait une désaturation partielle en rendant les rochers gris, digne de quelqu’un qui a 1 heure de pratique de Photoshop, avec un détourage franchement approximatif, pour ne pas dire baveux. Sérieusement.
C’est un exemple un peu extrême bien sûr, mais au-delà de ça, j’ai très très souvent vu des photographes dont la démarche se résume à mettre une Velvia dans un vieil argentique, et photographier tout et n’importe quoi au format carré, sans le moindre effort de composition (j’ai vu un nombre d’horizons pas droits incalculable), et appeler ça une série voire un « travail photographique » parce qu’elles ont toutes été prises au même endroit. Youhou. Le rendu est le même, les photographes interchangeables, et franchement ça donne juste l’impression que tout le monde copie tout le monde. (Et à la limite, c’est ok, tant que c’est dans une démarche d’apprentissage, et qu’on ne considère pas ça comme révolutionnaire 😛)
Je suis volontairement un peu cassant, mais je suis sûr que certains d’entre vous vont se retrouver dans cette impression devant ce que j’appelle la photo « perchée ». J’en suis sûr parce qu’on me l’a déjà dit 😀 Et je sais que voir des photos exposées avec une démarche photographique (exposition, composition, recherche du sujet et de l’angle, etc.) qui soit inexistante, ça peut poser question : pourquoi alors s’embêter à apprendre la photo et faire des efforts à la prise de vue et au traitement ?
J’y reviens juste après, mais ce n’est tout simplement pas la même démarche. Je ne vais pas débattre plus longuement de la qualité de certains travaux photographiques, j’ai suffisamment donné mon avis, mais gardez simplement en tête que pour la majorité d’entre vous (en tout cas de ce que j’en perçois), il y a une recherche d’esthétique avant tout, qui n’est pas forcément présente dans ce type de travaux. Il y a même parfois un évitement volontaire de toute approche esthétique (je n’ai jamais compris ça, mais je ne me risquerai pas à définir l’art !).
D’autre part, certains artistes utilisent la photo plutôt comme outil pour mettre en valeur un travail de plasticien, plutôt que comme réel média de leur expression artistique. Et dans ce cas, c’est plutôt une expo d’art plastique qu’une expo photo. Il n’y a rien de mal à ça, ce n’est juste pas la même chose.
(J’ai conscience de tout ce que je viens de dire : ce début d’article est volontairement polémique. Les cadeaux sont à envoyer chez moi, et les mails d’insulte à noreply@apprendre-la-photo.fr, merci :D)
Choisir ses expositions en tant que photographe amateur
Je ne comptais pas forcément parler de ça dans cet article au début (qui est déjà bien plus long que prévu), mais une lectrice, Claire, m’a posé cette question sur Facebook :
Je lirais volontiers tes commentaires parce que c’est toujours un casse tête de choisir les expos… y a vraiment de tout, la création est vraiment illimitée et je m’y perds un peu !!!
Et je comprends ! Quand on a été déçu une paire de fois par un travail qu’on ne comprend pas ou qu’on n’aime pas, ça peut frustrer, et dans tous les cas il y a de nombreuses expos photos différentes.
Et c’est malheureux, car faire des expos est vraiment indispensable si vous souhaitez progresser et passer au niveau supérieur, notamment en matière de composition et de créativité. En effet, une fois les bases techniques acquises et le post-traitement intégré (ce qui n’est pas très long en réalité), les seuls axes à travailler pour faire des images plus intéressantes sont d’améliorer la composition et de développer sa créativité et son style photographique. Croyez-moi, j’ai des milliers d’élèves, et parmi tous les exemples que j’ai vus, au bout de quelques mois ou années de pratiques, ce sont vraiment les deux seules choses sur lesquelles on peut réellement progresser.
Et ce qui peut vous aider, c’est d’affiner votre œil, de l’éduquer au beau. Ça passe par la peinture, la sculpture, le design, le cinéma, et évidemment… la photographie. Je vous conseille vraiment de vous cultiver, ça a de vraies influences à long terme sur vos photos, croyez-moi. C’est imperceptible au début, mais participe à la découverte de votre style photographique.
Mais comme vous êtes dans une démarche sans doute plus esthétique que ce que j’appelais la photo « perchée », certaines expos vont à la fois vous plaire davantage, et vous apprendre plus. A mon sens, il y en a 2 types :
- Tout d’abord, les expositions ou rétrospectives consacrées à un artiste (ou un mouvement) reconnu de manière relativement universelle. Par exemple, si vous voyez une expo sur Cartier-Bresson, Salgado, ou Yann Arthus-Bertrand, vous allez forcément aimer (si vous avez des yeux pour voir :D). Evidemment, chacun a sa sensibilité, et certains seront plus sensibles à un genre photographique qu’à un autre, mais je doute que vous détestiez, ou que vous n’appreniez rien.
- Ensuite, les expos d’artistes contemporains (ou non) qui ont une démarche photographique profonde, vraiment réfléchie, et construisent le plus souvent une série autour d’un sujet, avec un rendu graphique similaire. Bref, qui font un travail photographique, plutôt qu’un travail utilisant la photographie. Je parlerai de quelques-unes dans la suite de l’article.
Ce n’est pas forcément facile de les détecter à l’avance, mais avec le temps vous allez apprendre à le deviner 😉
Les Rencontres d’Arles 2015
Voilà, maintenant que j’ai fait le point sur des choses importantes qu’il fallait dire pour mieux comprendre mes choix d’expos, mon point de vue, et que je me suis fait détester de la moitié des lecteurs et aduler par l’autre :D, je vais pouvoir vous parler de ce que j’ai aimé aux Rencontres d’Arles cette année. En effet, je ne vous parlerai pas de ce que je n’ai pas aimé, je préfère rester dans le positif et passer du temps sur le meilleur.
Pour être clair quand même, j’ai beaucoup aimé mon expérience à Arles, il y avait énormément de choses de très grande qualité, et toutes mes félicitations aux organisateurs ! Je suis un peu frustré car je suis venu seulement pour une journée (j’ai 2h30 de route depuis mon lieu de vacances), et du coup je n’ai pas pu faire les 35 expositions évidemment, mais je prévoirai plus de temps l’année prochaine !
Un cadre magnifique
Avant de parler des expos, parlons un peu de la ville quand même : c’était la première fois que je venais (j’habite Lille, c’est un peu loin ! 😛), et j’ai vraiment trouvé la ville ravissante, malgré la chaleur écrasante (je commence à avoir un peu chaud à 25°C, donc là j’ai eu l’impression de mourir plusieurs fois :D). La ville regorge de bâtiments très anciens dont l’art a repris possession à l’occasion de ce festival. C’est vraiment la meilleure utilisation qu’on puisse en faire, et offrir de tels cadres à toutes ces expos les met très bien en valeur.
Passons donc à ce qui m’a marqué.
Les paradis, rapport annuel : reportage décalé à l’esthétique recherchée
Ce travail de Paolo Woods et Gabriele Galimberti les a emmenés sur les traces des « paradis fiscaux » de la planète : îles Caïman, Panama, îles vierges britanniques, Singapour, Delaware, et même Londres. On se les représente facilement avec de riches hommes d’affaires bedonnants allongés sur un transat avec un mojito et une valise de billets, mais la réalité est évidemment différente, et c’est ce qu’on découvre à travers cette série.
J’ai beaucoup aimé ce travail, à la fois pour la découverte d’endroits proprement hallucinants, des coffres-forts à perte de vue aux bâtiments entiers constitués de boîtes postales, mais aussi pour la démarche esthétique qui les accompagne. Tout en restant dans le genre du reportage (les photos paraissent même parfois assez spontanées), les auteurs ont réussi à créer des mises en scène travaillées, avec des compositions intéressantes et liées au message (je repense à cette piscine avec la vue de Singapour en arrière-plan), qui restent justes et rajoutent à l’image l’esthétique indispensable pour accrocher l’oeil. Une vraie démarche photographique comme je les aime. C’est aussi une des rares expos où j’ai lu complètement l’histoire de chaque photo (ce que les connaisseurs appellent le cartel, et les gens normaux l’étiquette :P).
De plus, un fil conducteur en matière de style est bien présent tout au long de la série, ce qui a dû être un vrai défi en travaillant à deux sur des sujets aussi variés.
Je regrette juste un peu qu’il subsiste un amalgame entre évasion fiscale, optimisation fiscale, et entreprises qui escroquent leurs clients : dans l’esprit du visiteur, la différence peut ne pas être claire, ce qui est un tout petit peu dommage pour une démarche proche du reportage.
Affaires privées : un témoignage amusant
Le Bon Coin : un véritable phénomène en France, ce site de petites annonces tout simple est devenu un mastodonte incontournable dans l’hexagone (pour les Québécois parmi vous, c’est l’équivalent de Craigslist 😉 ). Pratiquement tout le monde a déjà acheté ou vendu quelque chose sur ce site : de la paire de chaussures à l’immobilier, tout y est.
Au-delà de ça, c’est à mon sens un objet social très intéressant et symptomatique de notre époque : chacun cherche à multiplier ses sources de revenus, boucler les fins de mois par le biais de l’échange direct entre individus. Pour moi, les dynamiques derrière sont finalement assez proches de Uber, Airbnb, les services permettant de louer sa voiture à des particuliers, etc. En ce sens, cette série de Thierry Bouët est aussi un travail sociologique et un témoignage précieux sur notre époque.
En effet, l’auteur a décidé de contacter les vendeurs les plus improbables du site pour les photographier avec l’objet de la vente. Les photos sont toujours amusantes, décalées mais justes, et mettent en valeur à la fois l’histoire du propriétaire, de l’objet, et l’incongruité de la situation. Tout y passe, des verres de pastis, à celui qui vend une demeure du XIIème siècle avec une barre de pompiers au milieu, en passant par un bateau à vapeur, un avion construit par un homme seul pendant 12 ans, etc.
Là aussi, j’ai lu l’histoire de chaque image, et j’ai ressenti des émotions allant du rire franc à une certaine tristesse. Au-delà de ça, l’esthétique est très travaillée, avec beaucoup de couleurs vives mais pas criardes, une vraie recherche dans la composition, et un certain fil conducteur avec des vues toujours de face. Le style m’a un peu fait penser au génial Wes Anderson, dont je vous conseille l’intégrale de la filmographie 😉 (mais si vous voulez voir facilement de quoi je parle en termes d’esthétique, regardez The Grand Budapest Hotel)
Total Records : énorme travail historique reliant mes deux passions
Vous ne le savez peut-être pas, mais à part la photo, je suis également un grand passionné de musique. Je suis resté bloqué dans les 70’s musicalement (oui je sais, je n’étais pas né :P), mais aussi en termes de matériel, puisque j’écoute des vinyles sur une hi-fi plus vieille que moi.
Bref, quand j’ai vu une expo annoncée comme « une histoire de la photographie au prisme du disque vinyle », je vous avoue que j’ai un peu sautillé de joie partout. Si j’ai bien lu, il y a plus de 600 pochettes de disques exposées, ce qui représente un travail énorme, et un véritable historique de la musique et de la photo.
L’expo tourne autour de plusieurs thématiques : les photographes célèbres ayant contribué à des pochettes, différents courants musicaux, les photographes « fétiches » d’un groupe donné (on pense à Andy Warhol avec le Velvet Underground notamment), bref énormément de thématiques intéressantes, astucieusement séparées visuellement par des murs de couleurs différentes.
J’ai particulièrement apprécié les photos des coulisses de la réalisation de la pochette ultra célèbre d’Abbey Road, des Beatles. Globalement, pour moi, c’était un petit peu comme un gamin qui rentre dans un magasin de bonbons 😀 Clairement, c’est une expo pour passionnés de musique, mais elle vaut le coup d’oeil pour tout le monde. Au passage, les halles délabrées du parc des Ateliers reconverties en lieu d’exposition sont vraiment très belles, et sont l’endroit parfait pour accueillir une partie du festival. Dans l’esprit, la reconversion d’une friche en lieu de culture me fait un peu penser à la gare saint-Sauveur et au Tri Postal à Lille d’ailleurs, pour ceux qui connaissent.
-MMM- : rencontre entre Mathieu « M » Chédid et Martin Parr
Si vous vous intéressez un peu à la photo et à ses artistes majeurs, il est difficile de passer à côté de Martin Parr. Photographe documentaire au style très clairement reconnaissable, ses images prennent surtout sens présentées en série : un rendu volontairement saturé avec souvent un gros coup de flash, beaucoup de grand-angle, et une ironie présente dans toutes ses images. Parr représente souvent des touristes dans des lieux bondés, avec une vision un peu piquante de ses contemporains.
Normalement, ce ne serait pas vraiment l’esthétique photographique que j’apprécie, mais son message est tellement fort et son cynisme tellement drôle, que j’adhère totalement.
Mathieu Chédid, plus connu sous le nom de M, vous devez connaître aussi. On aime ou on aime pas (attention, blague évidente en vue), mais force est de constater qu’il a son univers bien à lui et une vraie sensibilité.
Associer les deux ? Le festival l’a fait ! Cette rencontre prend place dans l’église des Frères Prêcheurs, où les photos de Martin Parr sont affichées de diverses manières (notamment des diaporamas), et où la musique que M a composée pour l’occasion se diffuse dans tous les coins, chaque instrument ayant sa place. Individuellement, ils donnent une ambiance un peu étrange, et j’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans au début. Mais après quelques minutes, on se laisse porter par ces instruments qui jouent de concert pour produire une ambiance particulière, assez diaphane et aérienne, qui convient très bien à ce lieu, et contraste de manière assez amusante avec les images de Martin Parr, beaucoup plus directes et pimentées.
J’ai trouvé que c’était une très belle expérience qui mêlait à merveille mes deux passions, et c’était un endroit parfait pour se relaxer en fin de journée, après avoir crapahuté pendant des heures sous 35°C à l’ombre 😀 À voir autant pour les photos que pour l’ambiance.
Et quelques autres encore
Je ne veux pas faire trop long, donc simplement quelques petites choses pour compléter :
- Malheureusement je n’ai pas eu le temps d’aller à l’abbaye de Montmajour (en dehors de la ville) pour voir les expos « Malkovich, Malkovich, Malkovich », et « Fellini », mais je suis sûr que j’aurais adoré, et ça reste mon regret.
- J’ai également apprécié l’expo Facades qui met en scène des tirages gigantesques et extrêmement détaillés de façades de cathédrales européennes. La prouesse technique est admirable, et la taille des tirages absolument impressionnante. J’ai ma petite idée sur la technique utilisée, mais je vous laisse d’abord essayer de deviner dans les commentaires 😉
- La partie « American Surfaces » de Stephen Shore est vraiment bien, mais j’ai beaucoup moins aimé le début de l’expo.
Ouf, je crois que je suis arrivé à la fin de cet article fleuve ! Que vous alliez ou non aux Rencontres d’Arles cette année, j’espère qu’il vous aura intéressé, vous incitera à faire des expos photo, et vous aidera à mieux les choisir 😉
Allez, lâchez-vous dans les commentaires, je ne doute pas que la première partie de l’article va me valoir à la fois des boîtes de chocolat et des jets de cailloux enrobés d’orties fraiches 😀
Bonjour,
je suis assez en phase avec tes commentaires que je lis toujours avec passion, car sans détour et très explicites.
Concernant les expos, je débute depuis 1 an… mais quelle galère !.
Par contre, ‘en ai vu plusieurs, beaucoup même, et mon regard n’est jamais le même car je m’oblige à être dans l’état d’esprit de l’exposant… ce qui est très difficile voire impossible. Aussi, à mon humble avis, si il y’a effectivement des expos qui ne méritent pas ce nom, parce que les règles fondamentales de la photographie sont parfois baclées, et j’appelle cela une usurpation au droit d’exposer, certaines sont merveilleuses parce qu’elles dégagent. J’aime bien ce qui a de l’âme et du beau dans le concret toutefois… Et du coup, je cherche à m’y mettre aussi.
J’ai donc voulu me lancer pour progresser (vernissages et tout le reste) mais outre cet aspect sympathique, c’est le regard des autres (quand il y’en a un) qui m’intriguent: beaucoup d’indifférence ! Sans doute n’ai je pas assez de recul.
De plus, trouver les moyens techniques pour exposer relèvent du parcours du combattant (locaux introuvables, refus des institutions, parrainage ridicule, communication impossible,
disponibilités illimitées – la sienne – ou totalement limitée – les autres -, .etc… ) C’est décourageant.
Alors ma question:
quelles sont les pistes à utiliser pour pouvoir franchir les obstacles avant de pouvoir exposer?
Je serais curieux de savoir si il y a un mode opératoire !…
Bonjour Laurent
j’ai découvert votre article avec grand intérêt.
J’ai visité moi aussi les expos et pour cause, j’ai assisté à toutes les éditions des Rencontres depuis 1977. Je suis photographe grâce aux Rencontres. Et j’ai exposé à Arles au mois de juillet. Et il est dommage que vous n’ayez vu que les expos officielles, j’aurai eu plaisir à vous rencontrer.
Je pense que cette année est un bon cru et tant mieux car je me lassais de l’ancienne direction.
Il est dommage aussi que vous ayez raté l’expo de Sandro Miller “Malkovich, Malkovich, Malkovich” Je viens de la voir aujourd’hui. Un vrai beau travail de photographe où Malkovich montre un extraordinaire talent d’acteur et Miller sa capacité à s’adapter aux différents styles dans la prise de vue mais aussi dans la mise en forme.
J’ai deux commentaires sur votre article :
d’abord oui absolument ! voir des expos est indispensable pour découvrir la créativité dans la photographie et est aussi formateur pour améliorer son œil de photographe que la critique de ses propres images.
Pour la photo “perchée” … ne vous y fiez pas, ce n’est pas de la photographie ! Il s’agit d’une réaction de l’intelligentzia qui veux passer un message prise de tête en utilisant la photo comme prétexte à une masturbation intellectuelle. Et je doute qu’un adolescent ai envie de devenir photographe devant ce genre d’expos comme il m’est arrivé en découvrant les œuvres de Henri Cartier Bresson, Ansel Adams, Willy Ronis ou Lucien Clergue
Cette photo n’est pas perchée, elle a oublié simplement que l’art est avant tout la rencontre de l’esthétique et de l’émotion.
Désolé pour mon long message
Amicalement
Raymond Martinez
Je suis tout à fait d’accord avec tes critiques de ces soi disant photographes qui veulent casser les codes en faisant du n’importe quoi,d’accord il faut savoir transgresser les règles mais parfois(souvent!)la mayonnaise ne prend pas(il y a d’ailleurs un très bon livre sur l’art de transgresser les règles en photo!),donc plutut boite de chocolat pour toi;d’autre part,la meilleure formation de l’oeil pour qui aime l’art et et la photo(ça va ensemble bien sur!),je m’en aperçois de plus en mplus ce sont les musées,on y retrouve tout,l’art des perspectives,les couleurs,les fondus,les lumières,le clairobscur,l
Je rentre de vacances et j’ai pris connaissance de ton article sur les expositions d’Arles.Je suis bien d’accord avec ton coup de gueule mais la question que je me pose après certaines expositions est la suivante: qui selectionne les photographes et les photos exposés ? Je pense qu’aujourd’hui devant la multitude des soit disant photographes et de la multiplication des expositions les organisateurs ne savent plus trop quoi et qui choisir. Pour moi la quantité a tuée la qualité et les organisateurs ne posséde souvent pas les compétences nécessaires pour faire les bons choix. La grande majorité des expositions sont sans interets par manque d’éxigence et de connaissances photographiques. Les résultats sont “pas trop mal” alors qu’ils devraient etre “sublime”.
Bonjour Laurent
Vous n’imaginez pas tout ce que j’ai COMPRIS en dévorant tout ce que vous publiez, alors que je croyais SAVOIR…
Merci! Mes photos s’en ressentent!
Christiane
Expos photos décevantes c’est normal depuis la démocratisation de la photo numérique (bon rapport qualité/prix) toute personne possédant ce matériel se prend pour un artiste photographe.
clic clac, clic clac, clic clac, clic clac et j’expose… as-tu vu ?
C’est la nature humaine que veux-tu !
Ne publie pas qui veut, ce sont les commissaires d’exposition qui font le tri des exposants, et on peut se faire une idée de ce que sera la qualité de l’exposition en fonction de la réputation du lieu d’exposition, on ne va pas devenir négatif à outrance : il y a des filtres et des avertisseurs afin de nous aider à choisir les expos avant le retour du bouche à oreille.
et si au lieu d’écrire vous alliez faire un peu des Images
Merci Laurent pour cet article très intéressant. Et merci de m’avoir fait découvrir Martin Parr.J’adore, surtout la section autoportraits :D.
tout à fait d’accord avec tes commentaires sur les Expos d ARLES, je rajoute qu il faut impérativement aller à L ABBAYE DE MONTMAJOUR pour l’expo de Sandro MILLER, ainsi que “Vernaculaire” à la Chapelle de la Charité ( attention aux marches en sortant de cette expo, je m’y suis cassée le pied, réellement !! ) Il nous manque l’expo “Total Records” et quelques autres mais avec des béquilles et 38°, cela devient un peu compliqué !!!
Tout à à fait d’accord et ça fait du bien de lire et de partager ce “regard” sur les expositions. Sebastiao Salgado est un photographe dont j’apprécie particulièrement la démarche et lors d’un voyage à Venise en 2014 j’ai pu voir son exposition. C’était la première fois que je voyais les photos en “vrai” et pas sur une page. Quelle qualité…..
Quand le film de W WInders est passé en salle à Castres, petite ville de province je pensais être presque seul et quelle fut ma surprise de me retrouver à 58 spectateurs. Agréable soirée et partage entre spectateurs à la fin du film.
Pour revenir au thème, à Toulouse, la galerie du Château d’Eau créée par Dieuzade propose, de mon point de vue, de plus en plus de photographie “perchée”. Dommage… J’ai un souvenir d’une exposition Dieuzade/ Doisneau qui proposait côte à côte des photos sur des sujets similaires évidemment dans des lieux et temps différents et pourtant tellement homogènes qu’il était difficile de déterminer qui était l’auteur…..
Dès que je trouve une expo photo à ma portée (automobile bien sûr) je m’y rends autant pour apprendre que parfois pour me renforcer dans l’idée que ce que je fais n’est pas si mal.
Et si j’en ai vu d’une grande qualité il en est d’autres où effectivement on se demande si l’auteur des photos n’est pas le gamin (ou gamine) qui vient de prendre l’objet appareil photo en main et a déclenché par hasard en mettant son doigt sur un bouton (je m’amuse régulièrement avec petits enfants et petits neveux, tous de moins de 2 ans à les faire déclencher comme ils veulent).
Il en est qui se tiennent dans des lieux peu connus et qui sont de très grande qualité et d’autres (Villa Noailles à Hyères) où on se demande ce qu’on fait là
ATTENTION !
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Chaque mots employés à la critique peuvent-être interprétés dans le bon sens ou dans le sens contraire, (c’est comme les décrets qu’on interprètent comme cela arrange les administrations). Tout dépend si l’auteur est un procédurier programmé génétiquement ou non.
L’argent attire les procédures judiciaires.
MON CONSEIL.
VOTRE ARTICLE PARRAÎT DIFFAMATOIRE EN VERS LES AUTEURS ET LEORGANISATION DES JOURNEES PHOTOGRAPHIQUES D’ARLES.
Ne gâcher pas votre vie à entrer dans les procès que vous risquez de perdre. Vous êtes jeune. Pensez à votre avenir.
PROFESSIONNELLEMENT.
Vous pouvez aussi vous assurer à un cabinet de conseil juridique avant de mettre en ligne vos articles.
La prudence à un coût, certes, mais vous mettra dans un état d’esprit libre et serein.
Cordialement et bonne continuation de vos projets.
Merci Laurent pour ce retour sur Arles 2015.
Je précise que je suis un photographe amateur, éclairé par 4 ans au sein du club photo de Boulogne-Billancourt.
Pour ma part je vais aux Rencontres d’Arles depuis 3 ans et j’y passe 4 jours pleins à chaque fois avec mes amis du club.
C’est à mon avis la bonne durée pour avoir le temps de profiter réellement de toutes les expo … même si la nouvelle direction des rencontres est de plus en plus confrontée à de moins en moins de lieux où exposer (je dis pas merci à miss Mona grr).
Il reste à cette direction à trouver un vrai style pour les soirées de la semaine d’ouverture car elles étaient indignes, frustrantes (pas de photos des lauréats des prix !!!!), soporifiques, hors sujet en particulier celle de clôture le samedi. Cela mériterai un vrai coup de gueule !
En lisant les commentaires, je précise que les rencontres d’Arles ne sont absolument pas “une expo” mais des rencontres (les vivants sont là pendant la première semaine) au travers une MULTITUDES d’expositions de vrais artistes photographes … même si l’on peut parfois avoir un doute sur la créativité de certains.
Vous avez vraiment manqué les deux expo à l’abbaye de Montmajour. Superbes toutes les deux dans un lieu difficile d’accès mais sublime lui aussi. Magistrales leçons sur la créativité et source d’inspiration avec le sens de la composition pour les deux expo et de “l’instant juste” pour Fellini.
Et surtout, allez voir des expo photo, et encore, et encore etc 🙂
Bravo de chez bravo pour cet article et j’ai particulièrement adoré le coup de “gueule”.
Oui Laurent je me retrouve complétement dans ce que tu écris sur le ressenti de ce type de photo “perchée” et ça me rassure, je me sens moins seul. Merci
Pour tous ceux qui n’ont pas pu ou voulu venir à Arles aux Rencontres:
https://www.rencontres-arles.com/C.aspx?VP3=CMS3&VF=ARL_125_VForm&FRM=Frame:ARL_428
Bonjour,
Je ne sais pas acheter comme appareil photo, je voudrais un reflex…..j’ai un Olympus, mais je fais des photos flou quand je met l’opectif à fond.
avez vous vu l’affiche officielle de ces rencontres d’Arles?
je ne l’ai vue nulle part!
philip
Arles, je n’y suis pas allée cette année, mais il y a 3 ans.
Un des problèmes d’Arles, c’est le rapport prix/validité. Comme l’entrée est chère et valable une seule journée, qui plus est ça n’ouvre qu’à 10 heures (et perso je ne peux guère écrire qu’ils soient arrangeants). Alors on part pour un marathon, on veut en avoir pour son argent, sachant qu’en plus il faut se déplacer dans la ville. Résultat, chaleur aidant au bout de quelques heures, nous ne sommes plus en état d’apprécier, de prendre le temps de lire pour comprendre. Habituée des expos Bretonnes (La Gacilly, Vannes, Saint-Brieuc) bien souvent en plein air et GRATUITES, j’avoue que si j’ai été séduite par certaines photos, pour d’autres, je ne faisais plus l’effort de comprendre, de me laisser emporter par la magie, voire tout simplement d’attendre qu’il n’y ait plus personne, car parfois les commentaires parasitent la contemplation.
Je ne cracherai point sur le choix des photographes, car on arrive toujours à trouver quelque chose qui nous convient, mais sur les conditions matérielles.
Concernant les expos de La Gacilly ou Photo de mer à Vannes, on peut y venir au petit matin pour être tranquille. On peut y revenir le lendemain.
Un autre lieu gratuit en Bretagne, ce sont les Estivales Photographiques du Trégor un travail de fond réalisé par l’Imagerie à Lannion.
http://www.imagerie-lannion.com/spip.php?rubrique15
he oui l’art interpelle!!!
elle interpelle par la beauté mais aussi la puanteur.
Beauté esthetique intellectuelle.. photographique
lLa puanteur incommode par le nom beau la betise le nom concept…l’image non raisonnée
mais dans tout cela!l’art outil de creation ou tous deviens artiste? ou un outil de genre cultiver ou on evite le beotien?
pour moi je n’arrive pas trouver celle limite la seule idée commune dans tout cela c’est le partage l’amitieé et la convivialite
donc bravo pour ta réaction
dommage que l’artiste n’e’tait pas la
pour discuter rire pleurer s”amuser interroger….partager mais il a réussi a preseneter quelques chose…et à Arles!!!!
Bonjour Laurent!
Je suis étudiante en haute Savoie. Ici n’y a que peu d’exposition, et la seule que j’ai pu voir (qui ne soit pas trop loin, car je n’ai pas de voiture) m’avais réellement déçue, on aurait dit des photos prises par un enfant.. J’ai l’impression que la photographie devient une mode, tout le monde en “fait”: il ya ceux qui en font pour le plaisir, et qui ce disent/pensent doués alors qu’ils prennent une photo sans cadrer, ou sans aucun réglage. Moi c’est ces personnes la qui m’énervent, car quand je réussis enfin à faire une jolie photo, dont je suis contente (c’est rare, il faut l’avouer, et je sait que je ne fait rien d’original puisque j’aime capturer des paysages..), ce sont ces personnes qui me disent “ah oui mais tu as un tellement bel appareil photo, c’est trop facile”, cette réplique m’énerve au plus haut point, c’est comme si on disait “puisque tu as un magnifique piano à queue steinwey, tu dois jouer parfaitement bien”, c’est insensé…
J’aimerais vraiment un jour voir une vraie exposition, avec des photos réfléchies, et originales. En tout cas la deuxième partie de ton article m’en donne l’envie!
Le site de petites annonces s’écrit “Leboncoin” en un seul mot 🙂 Ca m’a fait bizarre de le lire découpé.
A propos des Airbnb, Uber and, ils sont désormais appelés les NATU : http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/component/k2/item/3346-05082015-apr%C3%A8s-les-gafa-les-nouveaux-ma%C3%AEtres-du-monde-sont-les-natu, pour la “seconde révolution du numérique” (aux yeux de certains) : le retour à des services bien physiques.