Pendant que j’étais à New-York, j’ai eu l’opportunité de rencontrer et d’interviewer Matt Granger, un des plus gros youtubeurs photo du monde, et notamment de parler photo de nu. J’en ai profité pour lui soutirer des conseils pour vous 😉
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Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle vidéo d’Apprendre la Photo.
Je suis à New York, ici avec Matt Granger avec lequel je viens de faire un workshop de photos de nu. C’est la première fois que j’en fais, donc j’ai appris des choses moi aussi, et j’ai décidé d’interviewer Matt puisque c’est l’un des plus gros Youtubers du monde sur la photo – c’est quand même quelque chose – et de parler avec lui notamment de photos de nus.
Laurent : Bonjour Matt !
Matt Granger : Bonjour !
Laurent : D’abord, peux-tu nous raconter ton histoire ? Ton parcours en photo, ça représente quoi pour toi ?
Matt : Tu veux la version longue ou la courte ?
Laurent : Entre les deux, ni trop longue ni trop courte.
Matt : Mon père était photographe amateur, un amateur de haut vol. Quand j’étais môme, on voyageait beaucoup à cause de son travail, et certains de mes souvenirs les plus anciens sont d’être traîné d’un magasin photo à l’autre quand nous étions de passage aux États-Unis ; et sa mère était une photographe prolifique : tout était bon pour la poubelle, mais elle prenait un rouleau de film par jour. Et depuis l’âge de 5 ans, j’ai hérité de chacun de ses appareils, donc j’avais toujours de nouveaux appareils et des jouets.
J’ai étudié la photo au lycée, chambre noire et tout le toutim, et je crois que c’est là que pour la première fois, j’ai vraiment pensé à ce que je faisais, aux photos que je prenais, et réalisé que ça allait bien au-delà d’appuyer sur le déclencheur.
Ensuite, j’ai mis la photo de côté durant mon premier diplôme à la fac, mais pendant mon second diplôme, je faisais des films, donc j’en ai fait un peu plus à ce moment-là. Puis j’ai commencé à faire des travaux rémunérés, quand j’étais salarié et que je faisais de la photo à côté, puis j’ai eu un job en entreprise où la photo représentait une partie de mon travail et, finalement, j’ai fait de la photo à plein temps.
Laurent : Tu fais beaucoup de photographie de nu, raison pour laquelle j’étais là aujourd’hui ; alors, pourquoi le nu ?
Matt : Ça t’a plu ?
Laurent : Oui.
Matt : C’est l’une des raisons, sans doute. Je prends les gens en photo, donc d’abord les portraits, et ensuite, surtout les nus ; je pense que les nus, c’est comme si on faisait du portrait sous stéroïdes. Tout est plus compliqué, nouer des relations, il faut faire ça beaucoup plus vite, se rapprocher des gens plus rapidement et au lieu de n’éclairer qu’une partie de la personne, il faut penser à tous les contours et courbes du corps de la personne, et à l’insécurité qu’elle ressent au niveau de la totalité de son corps et non plus simplement au niveau de son visage. Mais si tu fais ça bien, je pense que c’est ce qu’il y a de plus beau. Et tu sais, peut-être… Tes auditeurs sont Français ou… ?
Laurent : Oui, Français pour la plupart, quelques-uns du Québec, quelques-uns de Suisse et de Belgique, tous de langue française…
Matt : OK… Pas mal d’artistes séparent toute forme de nudité de la sexualité, j’ai bien l’impression que c’est un truc américain. Comme c’est de l’art, ça n’a rien de sexuel, et je crois que c’est incontournable en Amérique pour rendre la nudité acceptable. Et ça n’a aucun sens, parce que nous nous reproduisons tous et que nous sommes tous attirés par un type de corps, et que, bien sûr, une partie de la beauté vient du fait que c’est un beau corps nu. Et il y a une forme de puritanisme à penser que ce ne sont que des formes, c’est faux. Bon, ce n’est pas…, tu sais, “beau”… ça n’a pas besoin d’être un corps comme celui de Pamela Anderson, mais tout type de corps bien photographié est un élément essentiel à la beauté.
Laurent : Mes lecteurs sont pour la plupart des débutants, et je pense que 99 % d’entre eux n’ont jamais fait de la photographie de nu. En fait, je n’en avais jamais fait moi-même jusqu’à ce soir, et ils me posent des questions parce que je leur ai dit sur Facebook que j’allais rencontrer Matt Granger : que voulaient-ils savoir ? Et une des questions, qui ne m’a pas surpris, était « Comment trouver des modèles ? » Quel est le meilleur moyen de trouver des modèles et des modèles gratuits, parce que quand tu commences, tu ne veux pas payer, et si tu paies, comment ça se passe, quelle est la meilleure façon de commencer ?
Matt : Bon, il y a de nombreuses approches, il se trouve justement que j’ai publié un guide intitulé Comment trouver des modèles et comment travailler avec des modèles, mais ça dépend aussi de l’endroit où l’on se trouve dans le monde. Il existe de nombreuses communautés de modèles, dans certains pays, tout est sur Facebook, ce qui peut surprendre ; en Malaisie, il y aura un groupe de modèles dans telle ville, qui font des photos de mode ou du nu, ou qui font ci ou ça ; et dans d’autres pays, il y aura des sites Web pour trouver des modèles, ou des agences, en France, comment c’est ? Attends… Il y a un site très connu pour le portfolio des modèles, je suis devenu membre quand j’étais en France…
Laurent : Comme Book ?
Matt : Ça se pourrait bien, Book, oui, et le Royaume-Uni en a un autre, donc être membre, avec un profil où les gens peuvent voir votre travail, c’est important, surtout si vous faites du portrait et que vous voulez passer au nu ; pour les raisons que je viens d’exposer, c’est plus compliqué, c’est plus difficile, car il y a évidemment un élément qui pourrait être assimilé à de l’exploitation et où les gens pourraient ne pas se sentir en sécurité.
Donc, ayez d’abord un bon portfolio de portraits, ayez une idée très précise des photos que vous voulez faire, ayez des photos servant d’exemples, tu sais, comme celles que nous avons eues pendant l’atelier aujourd’hui ; les gens viennent avec des photos, donc c’est le genre de choses que l’on veut recréer. Il faut établir des limites claires : ceci sera impliqué, ceci va être un nu intégral, là vous pouvez porter des sous-vêtements, là, etc. Peut-être faire un contrat qui indique clairement ce qui sera exposé ou non. Vous savez, beaucoup de personnes sont tout à fait à l’aise topless, mais ne veulent pas montrer leurs parties intimes.
Eh oui, ça prend du temps. Mais si vous voulez un super modèle et que vous ne voulez pas le payer, là, ça ne va pas marcher… À moins d’être un photographe génial… Il faut que les bénéfices soient mutuels, donc si les modèles pensent que travailler avec vous sera vraiment à leur avantage, super, mais de même qu’un photographe déteste s’entendre dire : « vous devriez faire ce boulot gratuitement, ça attirera l’attention sur votre travail », les modèles détestent ça tout autant ! Bref, vous ne voulez pas faire une séance gratuitement, le modèle non plus, surtout si ce boulot est très artistique, ou, s’il est mal fait, peut tomber dans la vulgarité ou l’exploitation (sexuelle). Donc, ayez un portfolio et une idée très précise des photos que vous voulez prendre.
Laurent : J’ajoute quelque chose, la nuit dernière, nous avions des modèles professionnels et c’était la première fois que je faisais des photos de nu avec un modèle, comme la plupart d’entre nous, je suppose. C’est vraiment plus facile, parce que les modèles posent réellement bien, et on n’a pas besoin de faire quoi que ce soit. Quelquefois on peut les guider, mais si on ne le fait pas, ça va quand même, et je pense qu’avec un modèle amateur, ça aurait été beaucoup plus difficile pour débuter.
Matt : Bien plus ! Vous pouvez vous entraîner avec votre partenaire, sans insérer de carte dans l’appareil, mais imaginez que vous êtes vous-même nu, en train de prendre cette pose bizarre devant un étranger ; si c’est un modèle débutant, que vous ne la payez pas, et que vous faites ça tous les deux pour acquérir de l’expérience, ça peut vraiment être difficile pour quelqu’un.
Donc, mieux vaut payer quelque chose, peut-être se grouper, trouver quatre personnes pour pouvoir rétribuer quelqu’un qui a de l’expérience. C’est pourquoi – je suis content que la question ait été soulevée pour les workshops – nous utilisons toujours des modèles qui ont beaucoup d’expérience, qui ont fait ça cent fois, donc si vous êtes coincé derrière votre appareil pendant 5 minutes, en cherchant ce que vous allez faire, les modèles vont continuer à se sentir à l’aise. Je pense que c’est super important pendant une séance de nu, car dès qu’un sentiment de malaise s’installe, c’est difficile de s’en dépêtrer. Et ça peut venir du photographe, ou du modèle, ou de quelqu’un présent sur le plateau, ça devient gênant. Donc, si au moins la moitié du groupe est complètement relax, ça aide !
Laurent : OK. Donc, en matière de pose, les conseils pour les débutants… Comment commencer ? S’ils débutent avec une professionnelle, ça facilite les choses, mais s’ils veulent la diriger, la guider un peu, comment doivent-ils commencer ?
Matt : OK. Donc, je me mets à la place d’un débutant, la première chose serait d’avoir des exemples faciles à suivre, la deuxième serait « faisons un petit essai » : si je te dis « tourne à droite », tu fais quoi ? OK. Il y a des gens qui tournent seulement la tête, d’autres qui tournent aussi les épaules, d’autres la hanche, et d’autres tout le corps comme tu viens de le faire.
Tout d’abord, il faut que le modèle comprenne clairement ce que vous voulez dire, votre droite ou sa droite, donc souvent, pointez dans la direction que vous voulez, « pouvez-vous tourner par là ? », et je pense que c’est ce qu’il y a de plus simple, si vous n’avez pas d’exemples, il faut nommer les parties du corps et dire de pointer les pieds vers la porte, de tourner les épaules vers l’appareil photo, les yeux vers la source lumineuse, le menton, qui est un autre bon point pivot, n’importe quelle partie mobile du corps en fait.
Pour les poses des modèles, aujourd’hui, on leur a dit de pointer les pieds vers la fenêtre, les fesses vers le plafond, les épaules par là et les yeux vers l’appareil. Tu comprends, sans se mettre sur le lit pour leur faire une démonstration, il serait impossible de leur faire comprendre si elles n’avaient jamais posé avant.
Laurent : C’est un petit peu ce que j’ai fait, et quelquefois, j’ai eu du mal à m’exprimer clairement, donc c’est vraiment important d’être très précis sur la partie du corps qui doit bouger.
Matt : Et les détails, c’est bien aussi. Je dirai souvent « ne bouge pas », si tu ne veux pas que quelque chose bouge, dis-le-lui d’abord. Ne dites pas « super les cheveux, ne bouge pas », dites « ne bouge pas la tête », OK, « garde la tête exactement dans la même position et lève le genou gauche », ou quelque chose d’approchant, parce que dès que vous dites « tes cheveux », les gens les touchent ou les bougent instantanément et si c’est justement ce que vous ne vouliez pas qu’ils bougent, commencez votre phrase par « ne bougez pas ».
Laurent : OK, j’ai une autre question très précise de Kévin.
Matt : J’écoute.
Laurent : Et ce qu’il me demande est très intéressant. A) Vous avez une idée de photos et vous trouvez le modèle adéquat pour ces photos ou B) Vous vous adaptez aux modèles, c’est-à-dire que vous embauchez un modèle et ensuite vous vous adaptez par rapport au corps du modèle et vous créez vos photos à la volée.
Matt : On peut faire les deux, ça dépend. Si vous êtes embauché pour un shoot par un client et qu’il veut certaines choses, il faut tout clarifier au préalable. Si vous êtes embauché par le modèle pour une séance pour elle, vous savez qui est aux commandes ; si on embauche quelqu’un ; si c’est juste une collaboration, la plupart des projets sont assez ouverts, alors j’adapte. Demain, par exemple, je rencontre un modèle pour un projet, elle va venir ici, on ira sur le toit et je verrai avec quoi elle se sent à l’aise, on verra quel arrière-plan on peut trouver, où est la lumière à cette heure, et on va se débrouiller pour que ça marche. Mais ça arrive tout le temps et ce n’est pas typique aux photographes, vous savez. Vous avez un comptable, un nouveau directeur arrive et il travaille d’une façon différente, il faut bien s’adapter. Aujourd’hui on a eu deux modèles, une qui à mon avis était fantastique et l’autre plutôt difficile et qui ne suivait pas les consignes.
À la fin, malgré tout, je pense qu’elle s’est mieux adaptée, je n’ai pas arrêté de donner plus de feedback et de demander aux gens de lui montrer les photos, et en prenant une approche différente, nous avons eu tout ce dont nous avions besoin ; mais tant qu’on n’a pas travaillé avec quelqu’un, on ne peut pas savoir…
Laurent : Oui. On ne peut jamais savoir. Pour conclure cette interview, parle-nous de tes livres ; j’ai entendu dire que tu avais sorti plusieurs livres, mais je ne sais pas combien, donc parle-nous de ton travail, de tes livres.
Matt : J’en ai sorti deux pour le moment, Private Bodies était le premier, des gens de tous les jours nus chez eux, dans leur maison. Tous les livres représentent des hommes et des femmes, des couples, tous au-dessus de 18 ans. On a plutôt tendance à trouver des 18 à 35 ans en bonne condition physique, parce que ceux qui font du sport tous les jours sont fiers de se montrer, mais j’ai pris des photos avec des gens qui avaient jusqu’à 60 ans, de toutes les tailles et de toutes les formes. Ça, c’était pour Private Bodies, et le deuxième est Public Bodies, avec des photos prises dans des lieux publics ; on a fait des prises au milieu de Central Park, et à l’extérieur du Louvre à Paris, et partout.
Laurent : Tu as eu des problèmes en faisant ça, je veux dire, parfois des problèmes avec la police ?
Matt : Seulement une fois en Australie. Mais dans la plupart des endroits… Bon, voilà comment je vois les choses : techniquement, c’est illégal, et à certains endroits c’est la police qui décide. Il n’y a pas beaucoup de pays où on te mettra une amende pour ce genre de chose et, soyons honnêtes, c’est le modèle qui prend les plus gros risques. Donc je suis toujours très clair avec les modèles. Mais imaginons : on prend des photos à New York toi et moi et après ça, tu te déshabilles et je prends des photos de toi nu, ou vice versa. Dix personnes vont passer et la moitié ne va rien remarquer du tout.
Laurent : Oui…
Matt : En ville, les gens ne se regardent pas, et sur les cinq, une pourrait sortir son portable, les autres continueront sans doute leur chemin, parce qu’ils pensent qu’on est fêlés. La probabilité que la personne qui s’est arrêtée se sente offensée est assez faible, et celle qu’elle soit offensée au point de vouloir appeler la police est encore plus faible, et la probabilité que des policiers se trouvent au coin de la rue pour nous attraper est quasi nulle. Ils ont mieux à faire que d’essayer de trouver un Français et un Australien qui courent les rues. Il y a des choses plus importantes, tu sais.
Et, en fin de compte, la façon dont je prends les photos, on n’essaie pas de se donner en spectacle. Le livre était un peu un manifeste : pourquoi le corps devrait-il appartenir au domaine du privé ? Tu sais, on a tous les deux un corps, on a des corps très différents, mais… en fin de compte, c’est du pareil au même. J’ai posé nu moi-même pour un autre photographe et c’était un shoot avec quelque chose comme 5 000 personnes, et quand tu te retrouves avec autant de gens, dans un groupe avec tellement de gens, c’est comme si tu étais quelque part sur un large éventail. Il y a des gens plus grands et plus minces, des plus petits et des plus gros, des peaux plus foncées ou plus claires, et tout ce qu’on peut imaginer ; tu es quelque part sur cet éventail, et tu penses que ce n’est rien, quand on est dans un tel groupe, ça n’a rien d’extraordinaire. Donc je voulais le faire en public, pas pour offenser les gens, on n’essayait pas de choquer les gens. En fait, la plupart du temps, personne ne nous a remarqués. Lors des shoots, on a eu deux ou trois incidents avec la sécurité. La première fois au Louvre, ils nous ont sifflés, nous sommes partis et ils ne nous ont pas suivis. Les deux autres fois à Sydney et c’était juste « qu’est-ce que vous faites ? ». C’est tout.
Laurent : Bon, oui. Pas si mal ! Tu animes aussi des cours, des ateliers, la plupart de mes lecteurs ne parlent pas anglais, mais pour ceux qui le parlent et que ça pourrait intéresser.
Matt : Bon, si vous avez écouté jusqu’à maintenant… C’est une grande partie de mon activité maintenant, je fais des face-à-face comme celui-ci, donc j’étais à New York pour prendre en charge l’éclairage et mes portraits intimes.
Laurent : Tu viens en France ?
Matt : J’y vais normalement une fois par an, mais je n’y ai jamais animé d’atelier en fait, mais avec chacun de mes ateliers, j’ai des séries téléchargeables et j’essaie de les rendre aussi interactives que possible. Tu sais, le nu prend en fait plus longtemps que celui de ce soir, et nous en faisons un à la maison et un dans un appartement, en extérieur, avec des tons de peau foncés, des modèles de taille XXL, tous les cas de figure et toutes les situations d’éclairages différents avec lesquels il faut travailler, et ensuite il y a tout un tas d’exercices que les gens doivent faire. Donc j’ai celui–ci, la version light ; mes séries de photos, et aussi le guide Débuter avec des modèles.
Laurent : OK, donc je mets le lien en dessous de cette vidéo, pour regarder ou acheter… Matt, merci pour cette interview, merci de m’accueillir ici !
Matt : Je t’en prie…
Laurent : Et on se verra quelque part dans le monde !
Matt : À Paris, j’espère.
Laurent : À Paris ! Si tu fais un workshop, tu m’envoies un mail et je l’annoncerai.
Matt : Merci à tous !
Laurent : Je vous dis à bientôt et bonnes photos !
Bravo pour votre travail !!
Une interview intéressante et plaisante à lire, merci !
Pour compléter ce qui a été dit dans les commentaires, et pour apporter ma pierre à l’édifice, je confirme qu’il peut être difficile de trouver des modèles pour faire du nu lorsque l’on débute…
Pour ma part, j’ai commencé à faire du portrait en 2006 lorsque j’étais installé à Nancy. Les premiers shootings se sont fait avec des connaissances, qui ont accepté de poser, même si c’était la première fois et qu’elles n’étaient pas forcément à l’aise. De fil en aiguille on a multiplié les shootings portrait, quelques photos lingerie et par la suite quelques essais en nu.
Inutile de démarcher des modèles amateurs ou des inconnues en leur proposant de poser nue, c’est le râteau assuré ! Essayez de voir avec vos connaissances, ou un modèle avec qui vous pouvez collaborer sur le long terme, ce sera bénéfique pour tous les 2.
Enfin, même si vous connaissez le modèle, évitez de faire copain – copain dans l’idée de le mettre à l’aise. Une fille inexpérimentée complètement nue devant un homme qui n’est pas le sien ne sera jamais détendue 😉
Pour mes shootings lingerie à Bordeaux (là où je suis installé depuis peu) je privilégie toujours une rencontre au préalable, un café pour faire connaissance et discuter des projets avec mes clientes. Le contexte est légèrement différents puisqu’elles font les démarches pour avoir leur shootings, mais la mise en place d’un climat de confiance et tout aussi important !
Le résultat est maintenant à la hauteur de mes attentes (qui furent plutôt longues, il faut être patient dans ce domaine) et je suis satisfait de mes photos lingerie (comme du reste) : http://www.yp-photographe.fr
Le maitre-mot reste dans tous les cas de rester professionnel 🙂
Bonjour Laurent,
je suis de loin tes périples depuis que l’on s’est serré la main à Paris lors d’une rencontre organisé par Olivier.
J’ai un peu du mal à comprendre ce qui t’a fait choisir ce workshop ? ( c’est une question à volonté constructive). Ça casse pas trois pattes à un canard ce qu’il fait non ? J’ai regardé des extraits de ses cours :/ sic
As tu été aux rencontres d’Arles ? Tu peux trouver des choses de qualité bien plus enrichissante qualitativement parlant.
Amicales photographiques
C’est vraiment très plaisant à lire.
Cela répond à pas mal d’interrogation qu’on peut se poser, de plus, ces réponses proviennent d’une référence dans la photo !
Salut Laurent
Merci beaucoup pour cette excellente interwiew.
Tu as su poser les questions qui sont les miennes, relatives à cette activité photographique qui commence à susciter mon intérêt et les réponses de Matt m’ont beaucoup apporté.
Encore un grand Merci.
Bruno
Content que ça te serve Bruno 🙂
Salut Laurent et merci pour cette interview, je suis ok avec Matt, impossible de trouver des modèles pour poser gratuitement. Les pros sont trop chère et les amatrice trop difficile à diriger et c’est chère aussi, et toutes mes amies on refusées. J’ai donc renoncer à faire de la photo de nu et de portrait.
Bonjour Éric. Tu as raison, il est assez difficile de trouver des modèles amateurs prêts à faire du nu. A moins que tu ais fait déjà plusieurs séances avec elles (ou eux). Sinon pour que ça te revienne moins cher partage les frais avec d’autres photographes. Une séance à 4 maximum c’est gérable. C’est ce que je fais de temps en temps. En plus le temps que les autres photographes shootent tu oeux voir ce que tu as fait et préparer ta série suivante.
très intéressant ton reportage Laurent , avec Matt , moi qui fait régulièrement du nu artistique en studio … euh oui depuis ma formation avec toi Laurent j’ évolue sans cesse …lolll …….bien sur je ne fait pas que du nu en studio , mais je vois que Matt pense la même chose que tous les photographe fessant du studio devrait penser , la photographie de nu est un art et doit rester un art , jouer avec la lumière , les courbes du corps , l’ émotion qui s’en dégage….etc
et il est vrai que c’ est un art difficile a réaliser , car il faut savoir mettre a l’aise sa modèle surtout dans le nu ou elle se livre photographiquement , mais surtout toujours faire son shooting dans un respect mutuel , ce qui n’ est pas vraiment toujours le cas de la part de certains faux tographe , mais la c’ est un autre débat . Merci Laurent pour ce partage très intéressant
Salut Laurent, c’est un sujet moins souvent traité sur les blogs photo et il est intéressant de mieux connaître ce milieu, même si à titre personnel ça ne m’attire pas. Ce que je lis ici au niveau des problèmes rencontrés par les personnes voulant débutant dans ce type de photos est assez universel j’ai l’impression. Merci à toi en tout cas de nous avoir fait découvrir ce monde ! 🙂
Salut Anne,
Merci pour ton commentaire 🙂 Effectivement, même si ça ne nous intéresse pas directement, ça reste quand même instructif, et puis on ne sait jamais ce que le futur nous réserve.
Laurent,
la prochaine fois mets ton micro dans le bon sens, le son sera meilleur 😉
Plus sérieusement, interview très intéressante mais pas encore pour moi, je ne maitrise pas assez mon matériel et ma technique pour être efficace en studio et diriger qq’un. Malgré tout j’ai encore attrapé qq trucs au passage.
Steph
Hello Stéphane,
Le manuel du micro dit de le mettre à l’envers pour avoir un meilleur son 🙂
Sinon effectivement, il faut quand même maîtriser un minimum pour éviter de trop galérer avec la modèle qui attend. Mais ça peut venir assez vite 😉
Merci pour cette interview, et en particulier pour la traduction, mon anglais est assez basique. Je pratique la photo de portrait depuis un certain temps et j’avoue avoir encore appris quelques trucs sur la direction de modèle. En revanche je ne trouve pas le lien dont tu nous parles dans ton article. 😉 Merci Laurent.
Greg