Je vous présente une mini série de vidéos sur un livre de Todd Hido qui est comme une masterclass bourrée de sagesse photographique. 🙂
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La bonne nouvelle, c’est que j’ai pris le temps de lire un peu, et du coup j’ai quelques idées de vidéos pour les prochaines semaines.
Eh oui, j’ai un nouveau bouquin avec lequel je vais vous bassiner pendant quelque temps ! Ce bouquin, c’est celui-ci : Todd Hido, On Landscapes, Interiors, and the Nude.
C’est un bouquin qui fait partie d’une série d’excellents livres publiés aux éditions Aperture, donc il y a vraiment un très beau papier, de belles images, pas beaucoup de texte, mais c’est vraiment bourré de sagesse photographique, et écrit par des photographes monumentaux tels que Alex Webb, Larry Fink, Marry Ellen Mark, ou ici… Todd Hido ! L’idée de cette série de bouquins, c’est de faire un genre de masterclass, mais dans un livre. Une masterclass de Todd Hido pour 30 balles, j’ai envie de dire : que demande le peuple ?
(des sooouuuus)
Si vous parlez l’anglais, je vous les conseille vivement, sinon la série de vidéos que je vais faire devrait déjà vous aider un petit peu à capter les concepts du bouquin. Au moins, vous pourrez avoir un peu du savoir.
Rendons à César ce qui est à César : j’ai découvert ces bouquins grâce à Thomas Hammoudi qui m’a fait suivre un article résumé de ce livre par Eric Kim. Du coup, j’ai lu le bouquin parce que l’article était cool et que c’est toujours plus intéressant de lire l’original, et je me suis dit qu’il fallait que je vous en parle !
Aujourd’hui, je vais commencer par le premier conseil qui m’a marqué, sur l’éditing, la sélection des images, l’édition, si vous préférez.
On peut lire ça directement dans la préface – oui, ça commence tout de suite, dès la préface on prend une claque tout de suite. La préface a été écrite par un de ses élèves. Eh bien, je vais vous lire la petite traduction de ce passage-là pour vous expliquer un peu ce qui est intéressant.
Il nous dit :
“Je passais beaucoup de temps à regarder les deux premiers livres de Todd, Outskirts et House Hunting. Les deux étaient courts, et je me demandais comment ils pouvaient sembler si complets et puissants avec si peu d’images. Je voulais savoir comment il éditait, et je lui ai posé des questions sur son processus un jour. Il a souri et m’a dit sans perdre un instant : « All killer, no filler. »”
Alors, « all killer, no filler », je ne l’ai pas traduit parce que ça ne peut pas se traduire sans complètement perdre le style, mais ça veut dire en gros de ne sélectionner que des photos géniales, les « killers », et pas de remplissage. Le « filler », « to fill », c’est remplir, donc il y a vraiment ce côté : seulement des photos qui sont vraiment excellentes et aucune pour remplir.
D’une manière générale, on partage aujourd’hui sans doute trop de photos. J’en ai moi-même été coupable pendant longtemps. Si vous regardez mon Flickr, qui regroupe mes anciennes images, vous verrez que parfois il y a juste des albums trop longs, avec 20 % de photos vraiment bonnes, et 80 % de photos qui sont OK, mais qui sont… est-ce qu’elles sont indispensables ? Peut-être pas. Est-ce que la série aurait été plus forte avec juste les 20 % de photos vraiment bonnes dedans ? Sans doute.
Notamment en photo de concert, où je faisais parfois du remplissage. Si vous voulez voir l’inverse, même en photo de concert, regardez le travail de Mathieu Ezan, qui ne partage souvent qu’une SEULE photo d’un concert donné.
Il fait les photos sur tout le concert ou sur les trois premières chansons, comme tout le monde, et derrière il n’y a qu’une seule photo qui est partagée.
L’idée au fond, c’est qu’une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible : vous êtes aussi bon que votre moins bonne photo.
Donc vous devriez enlever les moins bonnes (ou les passer en privé) de votre Flickr ou site.
Si vous regardez mon site web (lien en description), je présente beaucoup moins de photos qu’avant. Et il y a sans doute des séries qui vont dégager avec le temps, parce que je vais me dire que bon, finalement, je n’ai plus trop envie de montrer ça comme travail, ce n’est plus vraiment ce qui me représente aujourd’hui, c’est pas les meilleures, donc je vais l’enlever. Ça ne veut pas dire que je regrette les photos complètement, ça veut dire que si je montre ce que je fais, je ne vais pas montrer mille photos, parce que personne ne va regarder mille photos, je ne vais montrer que ce qui me paraît le plus pertinent aujourd’hui.
Donc, montrez peu, mais montrez quelque chose de bien sélectionné et de pertinent.
Voilà, c’est la fin de cette vidéo ! Si vous l’avez aimée, pensez à mettre un pouce bleu et la partager avec des photographes. Si vous êtes nouveau, abonnez-vous et cliquez sur la cloche pour ne pas rater les prochaines, et pensez à télécharger votre guide « faites-vous plaisir en photographiant ».
Je vous dis à plus dans la prochaine vidéo, et d’ici là à bientôt, et bonnes photos !