Canon EOS 5D Mark IV

Le très attendu Canon EOS 5D Mark IV est sorti en septembre 2016 au prix de 4100€. Cet appareil photo reflex plein format de 30 mégapixels vient renouveler la populaire (pour ne pas dire mythique 🙂 ) série 5D, 4 ans après le Mark III. C’est une mise à jour majeure qui intègre de nombreuses innovations issues des récents 7D Mark II et 1DX Mark II.

Parmi les principales nouveautés, on note un nouveau capteur Dual Pixel CMOS de 30,4 Mpx offrant plus de définition et une plage ISO étendue (jusqu’à 102.400 ISO), un autofocus amélioré avec 61 collimateurs dont 41 croisés, tous sensibles à -3 IL, une rafale poussée à 7 i/s, la vidéo 4K (avec un recadrage 1,64x), un écran tactile de 1,62 million de points, la connectivité Wi-Fi, NFC et GPS intégrés, et une meilleure tropicalisation du boîtier en alliage de magnésium.

Polyvalent, robuste et réactif, le 5D Mark IV se place en concurrent direct du Nikon D810 et du Sony A7R II. Il se destine aussi bien aux photographes professionnels (reportage, mariage, studio, paysage…) qu’aux vidéastes exigeants. Son double slot carte SD et CompactFlash et sa grande autonomie de 900 vues par charge en font un boîtier taillé pour l’action.

Les principales nouveautés par rapport au 5D Mark III sont le capteur à technologie Dual Pixel, la possibilité d’enregistrer des fichiers RAW Dual Pixel (pour recadrer le plan de netteté à posteriori), l’autofocus amélioré, la vidéo 4K, l’écran tactile, le GPS et une meilleure tropicalisation. Pas de révolution mais une solide évolution pour rester au top.

Les seuls véritables points faibles sont l’absence d’écran orientable et le fort recadrage en vidéo 4K qui limite les grands-angles. Pour le reste, c’est du très haut de gamme.

Avec son capteur haute définition, son autofocus surpuissant et sa construction pro, le Canon EOS 5D Mark IV a tout pour plaire aux photographes et vidéastes les plus exigeants. Voyons en détail ce que cet appareil photo reflex a dans le ventre !

Caractéristiques techniques du Canon EOS 5D Mark IV

• Nom : Canon EOS 5D Mark IV

• Prix de lancement : 4100 €

• Date de sortie : Septembre 2016

• Taille de capteur : Plein format (24 x 36 mm)

• Définition du capteur : 30,4 Mégapixels

• Processeur : DIGIC 6+

• Plage de sensibilité ISO native : 100 à 32000 ISO (extensible de 50 à 102400 ISO)

• Visée : Optique (pentaprisme) avec couverture d’image 100%

• Écran : Tactile 3,2” de 1,62 million de points

• Monture d’objectif : Monture EF

• Rafale : 7 images/seconde en RAW, buffer de 21 images RAW

• Stabilisation : Non (stabilisation possible sur objectif)

• Obturation : 1/8000s à 30s (obturateur mécanique), 1/16000s (obturateur électronique)

• Stockage : 1 slot SD (UHS-I), 1 slot CompactFlash

• Vidéo : 4K DCI à 30p/25p/24p (avec recadrage 1,64x), Full HD jusqu’à 60p

• Connectique : USB 3.0, HDMI mini, prise casque, prise micro, télécommande filaire

• Dimensions : 151 x 116 x 76 mm

• Poids : 890g (avec batterie et carte).

• Tropicalisation : Oui, 100 joints d’étanchéité, alliage de magnésium

• Batterie : LP-E6N

• Autonomie : 900 vues (norme CIPA)

Prise en main et ergonomie du boîtier

Le Canon EOS 5D Mark IV est un appareil photo qui conserve globalement l’excellente ergonomie de son prédécesseur. Le boîtier robuste en alliage de magnésium est bien fini et parfaitement assemblé. Si les dimensions sont quasi-identiques (151 x 116 x 76 mm), le poids a été réduit de près de 150g pour atteindre 890g (avec batterie et carte). Il reste tout de même un boîtier assez lourd et imposant, surtout une fois équipé d’un zoom transtandard type 24-70mm f/2.8. Gardez en tête qye c’est aussi très confortable d’avoir un boîtier qui tient bien en main. La recherche de la légèreté et de la compacité n’est pas forcément le but absolu, ça dépend bien sûr de votre besoin 🙂

Comme on vient de le dire, la forme et la profondeur du grip assurent une prise en main très sûre et confortable, même pour les grandes mains. Les nombreux joints d’étanchéité (100 au total) renforcent la tropicalisation et autorisent un usage intensif en extérieur quelles que soient les conditions (pluie, poussière, froid…).

Au niveau des contrôles, Canon ne bouleverse pas une recette qui marche. On retrouve la même disposition des boutons et molettes que sur le 5D Mark III. Ils tombent parfaitement sous les doigts et s’avèrent réactifs et précis, avec un débattement agréable. Les 2 molettes crantées permettent un réglage rapide des paramètres d’exposition. Petite amélioration bien vue : une touche AF Area Selection, positionnée près de la visée, offre un accès direct aux différents modes de sélection des collimateurs autofocus (spot, zone, large, etc). Très pratique pour adapter rapidement la zone AF à la scène.

L’ajout majeur est bien sûr l’écran tactile de 3,2 pouces. D’une définition de 1,62 million de points, il se montre précis et fluide, que ce soit pour naviguer dans les menus et paramètres, visualiser les images en lecture, zoomer dans l’image ou encore faire la mise au point en mode Live View. Il gère le tactile même avec des gants (fins). Dommage cependant qu’il ne soit pas orientable, ce qui aurait été bien pratique pour la vidéo ou les prises de vue en contre-plongée ou à hauteur de hanche. Un écran inclinable, comme sur le Nikon D750, aurait apporté plus de flexibilité sans compromettre l’étanchéité.

Le viseur optique offre toujours une belle couverture de 100% de l’image et un grossissement confortable de 0,71x. Clair et lumineux, il affiche beaucoup d’informations utiles (collimateurs AF, niveau électronique, simulation d’exposition, etc) sans être surchargé. Le dégagement oculaire généreux autorise le port de lunettes. Un détecteur infrarouge permite de désactiver l’écran automatiquement lorsqu’on colle l’oeil au viseur.

Côté connectique, on apprécie la présence de ports USB 3.0, HDMI Mini, casque, micro et télécommande bien placés sur la tranche gauche. Ils sont protégés par des caches en caoutchouc qui ne semblent pas fragiles. Seul manque majeur : l’absence de prise synchronisation flash (pour brancher un flash de studio). Le mode flash sans fil est cependant possible.

Au final, le 5D Mark IV s’avère être un appareil photo très agréable et efficace en main. Son ergonomie héritée du 5D Mark III a fait ses preuves sur le terrain. Les photographes habitués aux reflex Canon haut de gamme seront en terrain connu. Les changements se font en douceur, dans le bon sens. Seul (gros) regret : l’absence d’un écran orientable qui aurait apporté un vrai plus par rapport au Mark III et à la concurrence.

Réactivité de l’appareil

D’une manière générale, le Canon EOS 5D Mark IV se montre extrêmement véloce et réactif à l’usage, offrant des performances dignes d’un reflex professionnel. Il démarre en à peine 0,1s et réagit au doigt et à l’oeil. Pas de temps mort perceptible entre deux vues. C’est une bête de course taillée pour l’action.

Commençons par l’autofocus, qui est probablement le point fort du 5D Mark IV. Il hérite du module AF haute densité de l’EOS-1D X Mark II, avec 61 collimateurs de mise au point répartis sur une large zone, dont pas moins de 41 croisés f/4 plus précis et 5 double-croix f/2.8 au centre. Tous les collimateurs sont utilisables avec des optiques ouvrant à f/8, un plus pour le travail animalier avec des téléconvertisseurs.

Cette combinaison unique entre densité des points, précision et couverture change véritablement la donne. Que ce soit en lumière du jour ou en basse lumière (jusqu’à -3 IL), le suivi et l’accroche du sujet sont quasi-instantanés. Une fois verrouillé, le sujet est collé, même lors de déplacements erratiques. Impressionnant ! Même avec un objectif peu lumineux comme le 100-400mm f/4.5-5.6 IS II, l’AF fait mouche à tous les coups.

Le fameux Dual Pixel AF, disponible en mode Live View et vidéo, n’est pas en reste avec une réactivité proche du viseur et un tracking très efficace des sujets. Fini la galère de mise au point en Live View !

Les photographes de sport et d’action seront aux anges. Le 5D Mark IV encaisse sans broncher les rafales à 7 i/s avec un maximum de 21 images en RAW ou autant que la carte en JPEG. Cette capacité de prise de vue en rafale est idéale pour capturer des actions rapides et des moments décisifs. C’est en très léger retrait par rapport aux Nikon D810 (7 i/s et 28 images RAW) et D500 (10 i/s et 200 images RAW !). De son côté, le Sony A7R II assure 5 i/s avec un buffer de 20 images RAW.

L’obturateur mécanique de cet appareil photo permet des vitesses de 1/8000s et jusqu’à 1/16000s en électronique, avec un flash sync à 1/200s. De quoi figer n’importe quel mouvement ou déboucher en plein soleil. L’obturateur est garanti par Canon à 150 000 déclenchements. Le mode silencieux reste en retrait de certains hybrides qui permettent un déclenchement 100% électronique totalement inaudible.

Enfin, la stabilisation n’est pas intégrée dans le boîtier mais de nombreux objectifs stabilisés existent dans la gamme Canon EF, avec un gain allant jusqu’à 4 voire 5 stops. Elle permettra de gagner en flexibilité lorsque la lumière manque. Le 5D Mark IV se contente pour sa part d’un capteur Dual Pixel qui autorise un recadrage et redressement léger de l’image (jusqu’à 5°) a posteriori pour corriger un bougé.

Qualité d’image du 5D Mark IV

La qualité d’image délivrée par le Canon EOS 5D Mark IV est sans conteste l’une des toutes meilleures de sa génération et un cran au-dessus de son prédécesseur. Son nouveau capteur plein format CMOS de 30,4 Mpx et son processeur DIGIC 6+ ont été optimisés pour offrir un niveau de détails élevé tout en contenant le bruit jusqu’à des sensibilités élevées.

En basse sensibilité (de 100 à 800 ISO), les images sont littéralement piquées de détails, que ce soit en JPEG ou en RAW. Les photos prises avec cet appareil sont d’une netteté exceptionnelle, même en conditions de faible luminosité. La dynamique est élevée avec de belles récupérations possibles dans les hautes et basses lumières. On peut même sous-exposer légèrement pour préserver les hautes lumières et récupérer ensuite les zones sombres sans bruit excessif. Le contraste est un peu plus prononcé, “à la Canon”, que chez Nikon.

Les couleurs sont comme toujours le point fort du constructeur, avec une belle saturation sans excès et un rendu des tons chair très convaincant dès les JPEG. Le boîtier intègre un nouveau mode “Peau lisse” qui atténue intelligemment les imperfections tout en conservant la texture. Les photographes de mariage et portrait apprécieront.

En montant dans les ISO, le 5D Mark IV fait mieux que se défendre. À 1600 et 3200 ISO, le bruit numérique (luminance et chrominance) reste discret et ne gâche pas le bon niveau de détails. Jusqu’à 12800 ISO, les images restent parfaitement exploitables grâce à un grain fin. Il faudra cependant s’attendre à une perte de piqué et de microcontraste inévitable. Seules les sensibilités extrêmes (25600, 51200 et 102400 ISO) flirtent avec l’abstrait. Le gain en hautes sensibilités par rapport au 5D Mark III est non-négligeable, surtout en RAW où la marge de manoeuvre est supérieure.

Cet appareil photo reflex sera un outil de choix pour des situations de faible luminosité où vous êtes obligé de monter dans les ISOs : en concert par exemple !

Pour les photographes de studio, signalons l’excellent rendu des nuances de couleur et le recadrage “vrai” de l’image (le capteur voit légèrement plus large que le viseur). Malgré une définition plus faible que les 5DS et 5DS R (50 Mpx), les 30 Mpx du 5D Mark IV offrent une marge très confortable pour retravailler l’image ou réaliser de grands tirages.

Enfin, saluons l’ajout de la fonction Dual Pixel RAW qui, même si elle double la taille des fichiers, autorise des ajustements fins de netteté, bokeh et vignetage en post-traitement. Cela ne remplace pas une mise au point précise mais peut dépanner ponctuellement, par exemple pour un portrait avec un oeil légèrement flou. Mieux vaut prévenir que guérir !

Au final, la qualité d’image du Canon EOS 5D Mark IV est à la hauteur de son positionnement expert. Sa polyvalence lui permet d’exceller dans tous les domaines, du paysage au portrait en passant par le sport et le reportage. Le couple capteur/processeur extrait le meilleur des optiques L. On regrettera peut-être une définition inférieure aux 36 Mpx du D810 et aux 42 Mpx de l’A7R II, mais les 30 Mpx offrent un très bon compromis entre piqué et traitement du bruit.

Points forts et points faibles du Canon 5D Mark IV

Comparaison du Canon 5D Mark IV avec les appareils concurrents

Le Canon EOS 5D Mark IV doit faire face à une concurrence particulièrement relevée sur le terrain des appareils photo reflex et hybrides 24×36 experts. Ses principaux rivaux sont les suivants :

• Nikon D810 : sorti en 2014, le reflex de 36 Mpx de Nikon reste une valeur sûre grâce à son excellent capteur (meilleure dynamique que le 5D Mark IV), son autofocus performant (51 collimateurs dont 15 croisés f/8) et son écran inclinable. En revanche, il ne filme pas en 4K, se contente de 5 i/s en rafale et son autofocus en Live View est archaïque. Il est aussi moins bien pourvu en connectique (pas de NFC ni Wi-Fi). Au final, le 5D Mark IV reprend l’avantage grâce à un autofocus plus dense, la vidéo 4K, l’écran tactile et le GPS.

• Sony A7R II : sorti en 2015, l’hybride de 42 Mpx fait forte impression dans un petit gabarit (625g). Il possède un excellent capteur rétroéclairé offrant une très large dynamique et des ISO élevés maitrisés. La stabilisation 5 axes est intégrée au boîtier et la vidéo 4K est de très bonne facture (sans recadrage en 24/25p). L’A7R II pêche en revanche par un autofocus un peu moins véloce que les reflex (399 points), l’absence de double slot, un viseur électronique pas toujours confortable et une autonomie limitée. Le choix entre l’A7R II et le 5D Mark IV se fera surtout sur des critères de préférences viseur optique/électronique et de parc optique. De plus, l’application Canon Camera Connect permet une gestion facile des réglages et le transfert d’images via smartphone.

• Canon EOS 5DS R : sorti en 2015, c’est le champion de la définition chez Canon avec ses 50 Mpx. Une résolution idéale pour de très grands tirages, le paysage et le studio. Mais en contrepartie, la plage ISO est limitée à 6400 ISO et la rafale à 5 i/s. De plus, il ne filme pas en 4K et se contente d’un ancien processeur DIGIC 5+. Le 5D Mark IV rattrape son retard en haute sensibilité, en vidéo et en connectivité. Il constituera un meilleur choix pour les photographes généralistes.

On pourrait aussi ajouter les Nikon D500 (APS-C 20 Mpx) pour le sport et le Canon 1D-X Mark II (20 Mpx, 14i/s) réservé aux pros. Mais ils visent des publics différents et n’ont pas un capteur 30×24.

Ce 5D Mark IV est-il l’appareil de vos rêves ?

Le Canon EOS 5D Mark IV est sans conteste l’un des tous meilleurs appareils photo reflex du moment. Son capteur haute définition, son autofocus bluffant, sa construction pro et ses nombreuses fonctionnalités (4K, écran tactile, double slot, Wi-Fi+GPS) en font un boîtier ultra-polyvalent aussi à l’aise en photo qu’en vidéo.

Les principaux reproches que l’on peut lui faire sont l’absence d’écran orientable, le fort recadrage en 4K et bien sûr son prix élevé. Mais dans cette gamme, la concurrence n’est pas donnée non plus. Cela dit, en 2024 ou au delà, vous pouvez le trouver d’occasion à un prix défiant toute concurrence. Cet appareil n’est pas obsolète, loin de là !

Le Canon EOS 5D Mark IV s’adresse donc aux photographes et vidéastes professionnels les plus exigeants qui recherchent une qualité d’image optimale dans toutes les conditions et un autofocus infaillible, le tout dans un boîtier robuste et tropicalisé. Pour les amateurs avancés, le rapport qualité/prix est un peu moins favorable.

Au final, si votre budget le permet, vous ne serez pas déçus par ce formidable outil de création, digne successeur de l’excellent 5D Mark III.

Et vous, que pensez-vous du Canon EOS 5D Mark IV ? Avez-vous toujours un appareil photo reflex ?Partagez votre expérience dans les commentaires, vos retours aideront la communauté à se faire un avis objectif sur ce boitier.

Où trouver cet appareil photo?

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• Canon EOS 5D Mark IV sur Miss Numérique

• Canon EOS 5D Mark IV sur Digit-Photo

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Questions fréquemment posées sur le Canon 5D Mark IV