Olympus a dévoilé début août 2020, en toute discrétion, la quatrième version de son hybride entrée de gamme, l’OM-D E-M10 Mark IV. Successeur du Mark III lancé en 2017, ce nouvel appareil hybride Micro 4/3 est une mise à jour en douceur, avec notamment un nouveau capteur 20 mégapixels, un autofocus amélioré, un écran orientable à 180° pour les selfies et quelques autres nouveautés.

Compact et léger, le boîtier au look rétro emblématique de la gamme OM-D est destiné aux photographes débutants souhaitant un appareil simple mais évolutif grâce à la compatibilité avec les optiques Micro 4/3 d’Olympus et Panasonic. Vendu 699€ nu et 849€ avec le zoom motorisé 14-42mm, l’E-M10 Mark IV devrait séduire les amateurs de beaux objets.

Cet appareil sort quelques semaines seulement après l’annonce surprise de la vente de la division Imagerie d’Olympus à un fond d’investissement japonais Japan Industrial Partners. Désormais il faudra dire OM system et non plus Olympus ! Un contexte particulier qui en fait pour certains le “dernier des Mohicans” de la marque. Voyons ensemble si ce boîtier a de quoi séduire en regardant d’abord les caractéristiques techniques !

Olympus OM-D E-M10 Mark IV

Caractéristiques techniques de l’Olympus OM-D E-M10 Mark IV

  • Nom : Olympus OM-D E-M10 Mark IV

  • Prix de lancement : 699€ (nu) / 849€ (kit 14-42mm)

  • Date de sortie : Août 2020

  • Taille de capteur : Micro 4/3″ (17,4 x 13 mm)

  • Définition du capteur : 20,3 mégapixels

  • Processeur : TruePic VIII

  • Plage de sensibilité ISO native : 200 à 25600 ISO (extensible à 100-25600)

  • Visée : Électronique, 2,36 Mpx, 0,62x, 120 fps

  • Écran : 3″, 1,04 Mpx, tactile, orientable 180° vers le bas

  • Monture d’objectif : Micro 4/3

  • Rafale : 8,7 i/s (mécanique) / 15 i/s (électronique)

  • Stabilisation : Oui, sur 5 axes, gain 4,5 stops

  • Obturation : 1/4000s (mécanique) / 1/16000s (électronique)

  • Stockage : 1 slot SD UHS-II

  • Vidéo : 4K 30p, Full HD 60p

  • Connectique : USB 2.0 (micro USB), micro HDMI

  • Dimensions : 122 x 84 x 49 mm

  • Poids : 383 g (avec batterie et carte mémoire)

  • Tropicalisation : Non

  • Batterie : BLS-50

  • Autonomie : 360 vues (norme CIPA)

Prise en main et ergonomie du boîtier

Fidèle à la série OM-D dont il reprend les codes esthétiques, l’E-M10 Mark IV arbore fièrement son look rétro qui ne manquera pas de plaire aux amateurs de beaux objets. On ne peut pas nier que le côté “vintage” de ce boîtier argenté change des designs parfois très lisses et aseptisés de certains concurrents (hein Sony ? Non je ne vous regardais pas, pourquoi ? 🙂 )

Olympus OM-D E-M10 Mark IV vue de face

Avec ses dimensions contenues de 122 x 84 x 49 mm pour 383g (batterie et carte mémoire incluses), il reste dans la moyenne haute de sa catégorie. On apprécie la qualité de construction ainsi que les matériaux utilisés, le tout dans un format compact et léger, surtout couplé au petit zoom motorisé 14-42mm.

Olympus OM-D E-M10 Mark IV vue de dessus

La prise en main a été améliorée avec un grip plus généreux que sur le Mark III, afin d’offrir une meilleure préhension, même avec des optiques légères. On retrouve une ergonomie classique et efficace, proche des modèles précédents : molettes de réglage avant et arrière, touches de fonction bien placées, joystick et un grand écran tactile.

écran du Olympus OM-D E-M10 Mark IV

Ce dernier, d’une diagonale de 3 pouces et d’une définition de 1,04 million de pixels, est maintenant entièrement orientable à 180° vers le bas pour faciliter la prise de vue en mode selfie ou vlog. Un ajout intéressant pour séduire les créateurs de contenus même si sa position basse peut s’avérer gênante sur trépied.

écran à 180° du Olympus OM-D E-M10 Mark IV

À l’œil, le viseur électronique OLED de 2,36 millions de points avec son grossissement 0,62x se montre agréable et suffisamment précis pour juger la netteté de ses images. Il n’atteint pas la qualité des meilleurs de sa catégorie mais reste tout à fait convenable. Un bon point, le flash intégré est toujours présent pour déboucher efficacement les ombres en intérieur.

connectique du Olympus OM-D E-M10 Mark IV

Seul véritable regret au niveau construction : l’absence de tropicalisation qui impose quelques précautions à l’usage en cas de pluie. Son unique slot pour carte SD compatible UHS-II, placé dans le compartiment batterie sous l’appareil, pourra aussi gêner les utilisateurs de trépieds ou de cages. Mais ce choix de placement est assez logique en entrée de gamme, regardez d’autre articles appareil et vous le constaterez 😉

Réactivité de l’appareil

La réactivité était déjà un point fort du Mark III et Olympus a encore amélioré les choses sur cette quatrième itération. Le démarrage s’effectue en moins d’une seconde avec le zoom motorisé 14-42mm, un très bon score étant donné que les lentilles doivent se déployer à l’allumage.

L’autofocus à détection de contraste et ses 121 points couvrant 80% du champ s’avère rapide et précis en condition normale. En basse lumière, si les performances diminuent logiquement, le système AF reste tout à fait capable. Il profite des algorithmes hérités de l’OM-D E-M1X avec une meilleure gestion du suivi des sujets.

©omsystem
©OM System

La détection des visages et des yeux fait aussi un bond en avant et se montre plus fiable qu’auparavant, même si l’on reste en deçà des performances d’un Sony ou d’un Canon sur ce point précis. Pratique pour la photo de portrait avec un sujet assez grand de la cadre, et qui ne bouge pas trop 🙂

Côté performances, l’E-M10 Mark IV profite d’une rafale en légère hausse par rapport à son prédécesseur. Comptez 8,7 i/s avec l’obturateur mécanique et jusqu’à 15 i/s en obturateur électronique (contre 8,6 i/s et 14 i/s sur le Mark III). De quoi largement couvrir la plupart des scènes d’action.

Olympus OM-D E-M10 Mark IV vue de face

La stabilisation mécanique sur 5 axes directement intégrée au capteur atteint maintenant 4,5 IL de gain, contre 4 IL précédemment. Une valeur très honnête qui autorise des vitesses plus lentes à main levée, même avec des focales longues, afin de limiter la montée en ISO et conserver une belle netteté. Certains concurrents comme Fujifilm ou Sony font cependant mieux avec 5 à 6 stops revendiqués.

Qualité d’image de l’OM-D E-M10 mark IV

Pour améliorer la qualité d’image sans sacrifier à la compacité, Olympus a intégré un nouveau capteur Micro 4/3 Live MOS de 20 mégapixels contre 16 Mpx auparavant. Ce gain en définition, couplé au processeur TruePic VIII déjà vu sur l’OM-D E-M5 Mark III, laisse espérer de belles choses.

©OM System

Dans les faits, les images délivrées montrent un très bon piqué, le capteur n’étant pas équipé d’un filtre passe-bas. Les détails sont donc bien conservés, notamment avec des optiques lumineuses (et il y en aplein en micro 4/3, et en plus elles ne pèsent rien !).

Le traitement JPEG d’Olympus fait un excellent travail, avec des images bien contrastées et éclatantes dès la sortie.

©OM System

Concernant la montée en sensibilité, les résultats sont utilisables sans problème jusqu’à 1600 ISO. À 3200 ISO, le grain se fait plus présent mais reste encore contenu et les détails préservés. Au-delà, le lissage s’accentue avec une perte logique de micro-détails, mais le rendu reste exploitable pour un “petit” capteur de ce type.

C’est surtout au niveau de la dynamique que le bât blesse un peu. Malgré un gain par rapport au 16 Mpx de l’ancien modèle, la plage tonale enregistrée reste limitée, notamment dans les hautes lumières vite brûlées. La latitude en post-production s’en ressent avec une récupération délicate au-delà de +1 EV. Il faudra composer avec cette contrainte, typique des petits capteurs.

©OM System

En revanche, les couleurs délivrées par l’E-M10 Mark IV sont fidèles et agréables, avec des teintes saturées mais sans excès et des tons chair plutôt réussis, même en JPEG. Les créatifs pourront s’amuser avec les filtres artistiques directement intégrés (pop art, soft focus, noir et blanc dramatique, etc.) pour varier les styles sans recourir à un logiciel.

Points forts et points faibles de l’OM-D E-M10 Mark IV

Points forts :
  • Design rétro séduisant et bien fini, en métal
  • Compacité et légèreté (383g)
  • Écran tactile orientable à 180° pour selfies et vlogs
  • Stabilisation mécanique 5 axes du capteur (4,5 IL)
  • Détection des visages et des yeux améliorée
  • Rafale élevée (8,7 i/s en méca, 15 i/s en électronique)
  • Bonne qualité d’image jusqu’à 1600 ISO
  • Compatible USB pour recharge nomade
  • Viseur OLED convenable (2,36 MP, 0,62x)
Points faibles :
  • Tropicalisation absente (attention sous la pluie)
  • Slot SD unique dans le compartiment batterie
  • Mollette PASM un peu dure et bruyante
  • Menus toujours complexes malgré quelques progrès
  • Autofocus moins performant qu’un Sony/Canon/Nikon
  • Manque un joystick AF bien pratique
  • Pas de vidéo 4K 60p ni 10 bit, pas de prise casque
  • Dynamique en retrait par rapport à des APS-C
Olympus OM-D E-M10 Mark IV

Comparaison de l’Olympus OM-D E-M10 Mark IV avec les appareils concurrents

Sur le segment des hybrides experts abordables, la concurrence est rude pour l’Olympus OM-D E-M10 Mark IV qui doit composer avec plusieurs rivaux de taille, souvent dotés de capteurs au format APS-C plus généreux :

  • Le Sony A6100 se distingue par son excellent autofocus à détection de phase, sa compacité et sa réactivité de tous les instants.

Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Sony A6100
Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Sony A6100 (©Camerasize)
  • Chez Fujifilm, le récent X-T200 joue aussi la carte du look rétro avec son capteur APS-C de 24 Mpx, son écran tactile orientable bien défini et ses simulations de films argentiques.

Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Fujifilm X-T200
Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Fujifilm X-T200 (©Camerasize)
  • Canon a récemment renouvelé son EOS M50 Mark II, très populaire, en lui ajoutant la vidéo 4K sans recadrage, toujours avec son capteur APS-C de 24 Mpx et son AF Dual Pixel.

Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Canon EOS M50 Mark II
Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Canon EOS M50 Mark II (©Camerasize)
  • Dans l’écosystème Micro 4/3, le Panasonic Lumix GX9 reste une valeur sûre avec son capteur 20 Mpx stabilisé, son viseur inclinable, sa vidéo 4K et son double slot SD.

Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Panasonic Lumix GX9
Olympus OM-D E-M10 Mark IV et Panasonic Lumix GX9 (©Camerasize)
Appareils photos
  • Prix
  • Note
  • Date de sortie
  • Capteur
  • Sensibilité ISO
  • Visée
  • Ecran
  • Objectif
  • Vitesse de la rafale
  • Buffer en RAW
  • Stabilisation
  • Carte mémoire
  • Vidéo
  • Dimensions
  • Poids avec batterie
  • Tropicalisation
  • Voir l'offre
    • 675 €
    • 2020
    • micro 4/3 - 20 Mpx
    • 200 - 25600
    • électronique - 2,36 Mpx
    • 3'' - 1,04 Mpx - tactile - inclinable
    • -
    • 15 i/s
    • 42
    • oui
    • 1 SD
    • 4K UHD 30 i/s - 1080p 60 i/s
    • 122 x 84 x 49 mm
    • 383 g
    • non
    • Voir le prix sur
    • 770 €
    • 2019
    • APS-C - 24 Mpx
    • 100 - 32000
    • électronique - 1,44 Mpx
    • 3″ - 0,92 Mpx - tactile - inclinable
    • -
    • 11 i/s
    • 33
    • non
    • 1 SD, 1 Memory Stick Pro Duo
    • 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
    • 120 x 67 x 59 mm
    • 396 g
    • non
    • Voir le prix sur
    • À partir de 619 €
    • 2020
    • APS-C - 24 Mpx
    • 200 - 12800
    • électronique - 2,36 Mpx
    • 3,5'' - 2,78 Mpx - tactile - sur rotule
    • -
    • 8 i/s
    • 18
    • non
    • 1 SD
    • 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
    • 121 x 84 x 55 mm
    • 370 g
    • non
    • Voir le prix sur
    • À partir de 479 €
    • 2020
    • APS-C - 24 Mpx
    • 100 - 25600
    • électronique - 2,36 Mpx
    • 3'' - 1,04 Mpx - tactile - sur rotule
    • -
    • 10 i/s
    • 10
    • non
    • 1 SD
    • 4K UHD 24 i/s - 1080p 60 i/s
    • 116 x 88 x 59 mm
    • 387g
    • non
    • Voir le prix sur
    • À partir de 599 €
    • 2018
    • micro 4/3 - 20,3 Mpx
    • 200 - 25600
    • électronique - 2,76 Mpx
    • 3'' - 1,24 Mpx - tactile - inclinable
    • -
    • 9 i/s
    • 32
    • oui
    • 1 SD
    • 4K UHD 30 i/s - 1080p 60 i/s
    • 128 x 89 x 74 mm
    • 450 g
    • non
    • Voir le prix sur

L’OM-D E-M10 Mark IV conserve pour lui un look vintage affirmé, une grande compacité et l’accès au vaste catalogue optique Micro 4/3, l’un des plus complets du marché avec celui de Sony. Mais ses concurrents, souvent mieux armés en vidéo ou en autofocus, lui mènent la vie dure.

Est-ce l’appareil de vos rêves ?

Véritable petit bijou néo-rétro au format de poche, l’Olympus OM-D E-M10 Mark IV est un choix intéressant pour les photographes nomades recherchant un appareil compact, léger et stylé. Facile à transporter partout, il se distingue par sa stabilisation mécanique efficace, son écran selfie bien pensé et sa qualité d’image au niveau malgré son petit capteur.

Il conviendra parfaitement aux baroudeurs et aux voyageurs souhaitant s’initier à la photo hybride avec un système performant et évolutif. Les très nombreux objectifs Micro 4/3 disponibles permettent de couvrir tous les besoins, du grand-angle au télézoom, dans un encombrement contenu. On salue la présence d’un flash intégré qui dépanne bien et des filtres créatifs sympas à utiliser.

En revanche, il pèche un peu en performances vidéo avec une 4K pas vraiment performante et l’absence de prises casque/micro. Son autofocus, bien qu’amélioré, n’égale pas les ténors de sa génération et sa dynamique limitée ne pardonne pas les erreurs d’exposition. La construction, certes robuste, n’est pas tropicalisée contrairement à d’autres modèles en Micro 4/3 comme le Lumix G9.

©OM System

Mais si ces points ne sont pas rédhibitoires pour votre usage et que vous cherchez un appareil élégant qui ne sacrifie pas la qualité d’image à la portabilité, alors l’E-M10 Mark IV est sans doute fait pour vous. D’autant qu’à 699 € nu, il se place dans la moyenne de sa catégorie.

Si vous le possédez déjà, partagez-nous votre expérience dans les commentaires : appréciez-vous son design, sa prise en main ? Que pensez-vous de sa réactivité, de sa qualité photo ? Avez-vous des points de frustration avec ce boîtier ? Votre avis intéressera tous les photographes tentés par cet appareil , c’est certain. Merci de m’avoir lu !

Où trouver cet appareil photo?

Questions fréquemment posées

Clément Belleudy
Je connais Laurent depuis le tout début d’Apprendre.Photo. Depuis 2020, je lui prête main forte sur la création de contenu, et comme apprendre est plus efficace en s’amusant, j’ai à cœur de créer des contenus pédagogiques et plaisants à lire, sans jamais trop se prendre au sérieux !
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