Quand on travaille beaucoup sur ses photos, de la prise de vue au post-traitement, la dernière chose dont on a envie, c’est de tout perdre. Une panne de disque dur, un problème électrique, un vol, un incendie ou un dégât des eaux, et ce sont des années de travail et de nombreux souvenirs qui peuvent partir en fumée. Mais ne paniquez pas, je vais vous expliquer comment dormir tranquille 😉

En effet, il vous faut réaliser que la sauvegarde est vraiment quelque chose à ne pas négliger. Mais ça peut sembler complexe, coûteux, tant et si bien qu’on peut finir par se dire que ça n’arrive qu’aux autres (et croyez-moi, j’ai moi aussi beaucoup remis à plus tard de faire une sauvegarde solide de mes photos). La vérité, c’est que demain votre disque dur peut tomber en panne. Ou dans 15 secondes en fait… Vous êtes encore là ? Bonne nouvelle, profitez donc de votre chance pour faire le nécessaire 😀

Vous avez de la chance : j’ai fait un chapitre bonus sur la sauvegarde pour ma formation Sublimez vos Photos (qui rouvre ses portes très bientôt, je vous tiendrai au courant 😉 ), et au final je me suis dit que c’était trop vital pour ne pas le rendre public. Du coup, j’ai réarrangé un petit peu les vidéos et je vous mets à disposition tout ce que vous avez besoin de savoir pour dormir sur vos deux oreilles. Prenez un thé et un carré de chocolat, et détendez-vous 😉
Voyons donc comment sauvegarder correctement vos photos:

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Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle vidéo sur Apprendre la Photo dans laquelle je vais vous révéler tout ce qu’il faut savoir pour sauvegarder vos photos et dormir l’esprit tranquille.
Cette vidéo est un peu particulière parce que ce que je vais vous montrer, c’est un bonus de ma formation Sublimez vos photos. En effet, il était prévu dans cette formation que je fasse un chapitre bonus complet sur la sauvegarde des photos – que vous voyez ici à l’écran tel que le voient les membres de la formation – et après l’avoir fait, je me suis dit qu’en fait, c’est d’utilité publique et qu’il faut qu’absolument tout le monde puisse sauvegarder ses photos correctement, car je ne voudrais pas que certains d’entre vous perdent leurs photos simplement à cause d’un manque de connaissances sur le sujet et en pensant que c’est inutile ou trop compliqué à faire.

J’ai voulu vous livrer ce bonus ; à l’origine, il est divisé en plusieurs vidéos, mais là je l’ai mis en une seule sur YouTube pour être plus simple, donc la partie Mac et la partie Windows sont dans la même vidéo.

Juste avant de lancer ce chapitre bonus, je vous rappelle que vous pouvez télécharger mon guide  Faites-vous plaisir en photographiant  en cliquant ici ou en allant sur apprendrelaphoto.fr/youtube. C’est parti pour la sauvegarde !

Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de la formation Sublimez vos Photos pour ce bonus sur la sauvegarde.
Quand on passe du temps à la prise de vue et au post-traitement, et que certaines photos sont précieuses parce qu’elles représentent des souvenirs inoubliables, on n’a qu’une crainte : tout perdre en raison d’une panne technique.

Si vous n’y avez jamais pensé auparavant, je vais sans doute un peu vous faire peur dans cette vidéo, mais il y a une bonne raison à ça : les problèmes n’arrivent pas qu’aux autres, et si vous ne prenez pas garde, vous prenez des risques de tout perdre.

Dans cette première vidéo, je vais donc commencer par vous expliquer quels sont les risques que courent vos photos, comment vous en prémunir, et les grands principes de sauvegarde que ça implique. On verra les aspects purement techniques sur le choix des logiciels et leur configuration dans les vidéos suivantes.

Pour commencer, il faut donc déterminer exactement quels sont les risques encourus par vos images, sinon on ne saura pas comment s’en protéger.

Le premier, et sans doute le plus courant, c’est l’erreur humaine. Vous n’êtes jamais à l’abri de faire une manipulation malheureuse, et ainsi de supprimer des choses dans votre catalogue Lightroom, ou de supprimer des fichiers sur votre disque dur. Si vous le réalisez tout de suite, la plupart du temps vous pouvez vous en sortir sans mal. Mais si ce n’est pas le cas, ça peut être difficile, voire impossible, sans la sauvegarde appropriée.

Autre risque qui va nécessiter le même type de sauvegarde : le souci technique sur votre ordinateur qui va corrompre un fichier. Un fichier corrompu, c’est un fichier qui s’est mal enregistré, et qui du coup devient illisible. Un petit peu comme si vous aviez essayé de scanner un document, mais qu’il y avait eu un bourrage papier et qu’on ne distinguait plus aucun caractère.
Ça peut arriver quand votre ordinateur enregistre un fichier (par exemple votre catalogue Lightroom, qui contient toutes vos modifications sur les photos et également votre classement), et qu’il est brutalement interrompu,  si le logiciel plante, ou si le courant est coupé. Ça arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Ces deux risques vont nécessiter une sauvegarde particulière, qu’on appelle la sauvegarde incrémentielle. Avant de vous expliquer ce que c’est, imaginez que vous ayez une copie automatique de vos fichiers photo et de votre catalogue qui se fait en permanence. Vous enregistrez votre catalogue, et puis ça se fait mal, et le fichier est corrompu. Vous ne le réalisez pas tout de suite, et votre logiciel de sauvegarde ne le sait pas non plus : il va donc sauvegarder ce catalogue corrompu.
Trois jours plus tard, vous essayez de l’ouvrir et, catastrophe ! il est corrompu. Si vous essayez de récupérer le fichier sauvegardé par votre catalogue… il sera corrompu aussi !
Idem si vous avez supprimé des photos par erreur : un logiciel de sauvegarde les aura également supprimées de la sauvegarde.

Pour éviter ça, il existe donc ce qu’on appelle la sauvegarde incrémentielle. Le principe est simple : la première fois que vous la lancez, elle fait une copie de tous les fichiers présents dans le dossier sélectionné (par exemple le dossier PHOTOS). Ensuite, selon un délai préétabli (toutes les heures ou tous les jours), voire en permanence, elle va sauvegarder les modifications. En pratique, vous pourrez « revenir dans le passé » dans le logiciel pour aller récupérer l’état de votre disque dur la veille, 3 jours avant, ou… 3 mois avant ! Le plus souvent, ce type de logiciel vous permet, par exemple, de retrouver les sauvegardes heure par heure de la semaine précédente, journalière du mois précédent, et hebdomadaire des 6 mois précédents. L’idée est de ne pas non plus trop surcharger le disque de sauvegarde, car vous n’avez probablement pas besoin d’une sauvegarde d’il y a 5 mois à 15 h 57.  😉  On verra les détails quand on parlera concrètement des logiciels.

Le deuxième grand risque est celui d’une panne d’un disque dur. Ça peut arriver assez fréquemment, et ce n’est pas un risque à négliger : ça m’est déjà arrivé une fois, et il est très peu probable que ça ne vous arrive jamais sur votre vie de photographe.
Si un disque dur tombe en panne, il est possible que toutes les données présentes soient détruites, y compris vos fichiers RAW d’origine et votre catalogue Lightroom. Autrement dit, vous n’aurez plus de photos.

Pour se couvrir contre ce risque, c’est assez simple : il suffit d’avoir sa copie de sauvegarde sur un autre disque dur que le disque principal, sur lequel vous avez la copie « originale » de vos photos et de votre catalogue, ce qu’on appelle la « copie de travail ».

C’est simple, mais c’est fondamental à respecter : si votre copie de sauvegarde est sur le même disque que votre copie de travail, elle ne sert à rien du tout !

Enfin, le troisième risque contre lequel se prémunir est plus rare, mais potentiellement plus grave encore : c’est celui d’une catastrophe naturelle ou du cambriolage. Bref, de l’éventualité où tout votre matériel informatique disparaît, que ce soit dans la poche d’un voleur, dans les flammes, ou dans l’eau. Ce n’est pas l’évènement le plus fréquent, et je souhaite que ça ne vous arrive jamais, mais si c’était le cas, vous pouvez vous prémunir contre la perte de vos photos.
En effet, les biens matériels se remplacent, d’autant plus qu’il y a des assurances pour ça. Mais les photos de votre tour du monde, de votre lune de miel ou des premiers pas de votre enfant sont irremplaçables. Pourquoi prendre le risque de les perdre à jamais ?

Pour se prémunir contre ce risque, il vous faut une sauvegarde supplémentaire hors site, c’est-à-dire située hors de chez vous. Si vous êtes d’un haut niveau de paranoïa comme moi, il est même préférable qu’elle soit située loin de chez vous, en cas de catastrophe qui touche toute votre ville. Par exemple, si vous placiez un disque dur de sauvegarde hors site chez vos parents ou vos enfants, et qu’ils habitent la même ville, il pourrait être détruit lors d’inondations majeures ou de tornades. Je vais loin dans le raisonnement, mais tant qu’à protéger ses photos, autant le faire bien.
On le verra plus en détail dans la vidéo dédiée sur le sujet de cette sauvegarde, mais vous avez en gros 2 choix : une sauvegarde physique sur un disque dur que vous apportez et récupérez régulièrement chez une personne de confiance, ou une sauvegarde complètement en ligne.

Dernier grand principe à respecter, qui est selon moi extrêmement important, peut-être même le plus important de tous : une bonne sauvegarde est au-to-ma-tique. En effet, si vous pensez que vous allez faire une sauvegarde manuelle régulièrement, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude : vous finirez très rapidement par remettre au lendemain, voire carrément oublier, et vous perdrez de la solidité dans votre système de sauvegarde.
Il est donc très important de faire travailler des machines pour vous : elles font ça bien mieux, ne se fatiguent jamais et ne se trompent pas. Fort heureusement, il existe des logiciels qui sont spécialisés dans ce domaine. Tous ne sont pas gratuits, mais je pense que le prix vaut la tranquillité d’esprit qu’ils apportent.

On a donc vu les 4 grands principes d’un plan de sauvegarde efficace :
1) Une sauvegarde incrémentielle
2) Une sauvegarde sur site sur un disque différent de la copie de travail
3) Une sauvegarde hors site
4) Une automatisation du processus

Voilà, maintenant que vous avez les grands principes en tête, on va voir séparément comment s’occuper des 2 copies de sauvegarde à faire : la copie sur site (incrémentielle, automatique et sur un disque différent), et la copie hors site (si possible automatique).

Notez que dans les vidéos suivantes, je vais vous donner des exemples de choix de logiciels, qui me semblent les meilleurs, mais que si vous trouvez une solution qui vous convient et qui respecte ces principes, vous êtes bon ! Je ne peux pas connaître 100 % des solutions du marché. Donc en gros, si vous n’avez pas envie de vous embêter, copiez simplement ce que je fais pour mes propres photos, et si vous souhaitez chercher d’autres solutions vous pouvez, mais je ne peux pas vérifier à chaque fois si ça correspond bien aux principes et si le logiciel est bon et facile d’usage.

La première sauvegarde qu’on doit faire doit être locale, incrémentielle, et automatique.

Et elle doit être sur un disque dur différent de la copie de travail. Il me semble utile de faire une précision ici. Si vous avez un disque dur interne dans votre ordinateur qui est suffisamment grand, vous pouvez sans doute y mettre toutes vos photos. Dans ce cas-là, il vous faut simplement un disque dur externe supplémentaire pour faire la copie de sauvegarde.
Par contre, si votre disque dur interne est trop petit pour les contenir, vous avez sans doute dû mettre vos photos sur un disque dur externe. Cela dit, ça reste votre copie de travail : c’est la copie  «originale» si vous préférez, celle sur laquelle vous travaillez. Dans ce cas, il vous faut un second disque dur externe pour faire la copie de sauvegarde locale.

Ceci étant dit, quel disque dur choisir pour cette copie de sauvegarde ?
En terme de marque, je vous en conseille deux : Hitachi (aussi nommé HGST), ou WesternDigital. Évitez Seagate, dont la fiabilité laisse à désirer. En effet, la fiabilité est le critère le plus important pour un disque de sauvegarde. Qu’il soit rapide ou non est secondaire, par exemple.
Ces affirmations sont basées sur des statistiques d’une boîte américaine de sauvegarde qui a 41 000 disques durs et a mesuré les taux de remplacement. C’est quand même assez fiable puisque c’est sur un gros échantillon.

Ce ne sont pas forcément les seules marques valables, mais, tant qu’à faire, il est préférable de se fier à des données précises sur le taux de pannes.

Concernant la capacité du disque, je vous conseille de choisir au moins 1,5 fois la taille actuelle de votre dossier PHOTOS, si possible 2 ou 3 fois, ce sera mieux sur le long terme. Donc par exemple si vous avez 500 Go de photos, choisissez au moins 750 Go, même si ça correspond en pratique à 1 To de toute façon, puisque vous n’aurez pas de disque dur de 750 go qui existe.
De toute manière, la plupart des disques durs dépassent allègrement ces capacités aujourd’hui, donc cette règle vous servira surtout si vous avez un très gros volume de données.

Pourquoi ce volume ? Car il faut prévoir à la fois l’augmentation du volume de vos photos, et aussi celui de la sauvegarde : la sauvegarde incrémentielle prend un peu plus de place qu’une simple copie miroir.

Voilà pour le matériel. Parlons ensuite du logiciel à utiliser.

Si vous êtes sur Mac, vous avez de la chance : le logiciel est déjà inclus dans le système. Vous le connaissez peut-être, il s’appelle Time Machine. Comme son nom l’indique, il permet de revenir en arrière dans le temps, et en fait il fait exactement ce qu’on demande à la sauvegarde : c’est incrémentiel, automatique, et même permanent.

Si vous n’avez pas encore utilisé Time Machine, vous avez dans les préférences du système – quand vous faites simplement le menu Pomme préférences système – une petite icône Time Machine.
Comme il est activé chez moi, j’ai déjà des options affichées, mais vous allez voir que si vous n’avez absolument rien paramétré, vous allez avoir ici un bouton qui s’appelle « choisir un disque de sauvegarde ». Quand vous cliquez dessus, il va vous demander de choisir un disque. Moi, je n’en ai qu’un de disponible, car je n’ai qu’un seul disque dur externe qui est branché à mon ordinateur. Il vous suffit avant de brancher votre tout nouveau disque dur externe pour la sauvegarde que vous allez brancher votre ordinateur et qu’il va apparaître ici, vous le sélectionnez, vous cliquez sur Terminer et Time Machine va commencer à faire ses sauvegardes dessus, tout simplement. C’est vraiment extrêmement simple de configurer Time Machine. Il suffit de bien vérifier que l’interrupteur, ici, est bien sur « oui » et les sauvegardes seront faites en temps réel.

Par défaut, Time Machine va sauvegarder tout votre ordinateur, et ça peut être un peu lourd si vous avez des vidéos, etc., donc, dans Options, vous pouvez exclure des dossiers de la sauvegarde pour éviter qu’il sauvegarde des choses inutiles. Par exemple, moi j’ai exclu le dossier Dropbox parce qu’il est déjà sauvegardé sur Dropbox, puisque sur Dropbox pro, que j’ai, on peut revenir en arrière sur ses modifications dans le dossier, donc c’est comme s’il y avait une sauvegarde incrémentielle.
J’ai enlevé des photos que j’ai faite pour un timelaps, qui prenaient beaucoup de place et que je n’ai pas souhaité sauvegarder en plus pour éviter de perdre trop de place.
J’ai enlevé tout ce qui était musique et films et téléchargements divers, parce que ce n’est pas la peine de les sauvegarder, si je les perds ce n’est pas très grave.
Et vous voyez qu’ici, il me met la taille estimée de la sauvegarde de 1,76 To. Parce que je n’ai pas seulement des photos ; j’ai environ 1 To de photos, mais j’ai aussi plein de documents de travail – notamment les vidéos de la formation – qui sont évidemment sauvegardées, sinon ce serait très embêtant de les perdre.

Voilà, vous avez ici la possibilité d’exclure des éléments ; je vous conseille de le faire pour tout ce qui n’est pas indispensable, sinon ça va occuper beaucoup de place sur votre disque dur et ce n’est pas forcément nécessaire de le garder. Vous voyez que Time Machine vous indique qu’il va conserver les sauvegardes horaires des 24 heures, quotidiennes du mois dernier, et hebdomadaires pour tous les mois précédents. Et quand le disque est plein, il va supprimer les copies de sauvegarde les plus anciennes et c’est suffisant, puisque comme ça vous allez sauvegarder tout ce qui est le plus ancien, et normalement une sauvegarde à 8 mois vous n’en aurez plus besoin ; en gros, il va gérer tout seul l’espace disponible (vous voyez qu’il me reste encore de l’espace sur le disque, mais quand il n’en restera plus, il va supprimer tout seul).
Il fait le boulot tout seul en arrière-plan, et là vous n’avez plus du tout à vous en occuper, vous pouvez complètement oublier ça. Et si jamais, un jour, vous devez aller récupérer une partie de sauvegarde, c’est simple, vous allez sur le logo Time Machine, ici, et vous faites Entrer dans Time Machine. Là, vous aurez le dossier précédemment sélectionné dans votre Finder – ici, mon dossier PHOTOS –, et  je peux remonter dans le temps. Je peux voir, par exemple, en mars 2015. Lundi 23 mars 2015 : il me met l’état du dossier en mars 2015 et vous pouvez cliquer en bas sur Restaurer ou bien aller chercher simplement des fichiers dans un dossier.
C’est assez simple d’utilisation, très intuitif. Vous pouvez cliquer sur Annuler et vous revenez à l’état d’aujourd’hui. Vous voyez, c’est vraiment comme une machine à voyager dans le temps, c’est très simple d’utilisation et c’est ce que je vous conseille d’utiliser sous Mac ; c’est gratuit, déjà inclus, alors autant en profiter puisque ça remplit tout ce que l’on veut faire.

Sous Windows, j’ai essayé pas mal de choses, et j’avais une version qui s’appelait Acronis True Image Lite. Maintenant, ils ont légèrement changé leur formule, mais c’est toujours aussi efficace ; vous avez Acronis True Image pour PC qui permet d’avoir une version d’évaluation pour essayer l’application si vous le voulez. Et également de l’acheter pour 50 $ et ensuite, quand il y aura des mises à jour, vous pourrez a priori mettre à niveau pour 30 $.
Ce n’est pas très cher. Ça dépend du cours du dollar, mais ça n’est pas franchement exagéré, et vous avez un logiciel qui permet de faire ce qu’on veut faire.
Vous n’avez qu’à ajouter une sauvegarde : vous faites  Nouvelle sauvegarde  et ici vous allez sélectionner la source.
Vous pouvez soit sauvegarder tout le PC – ça peut faire un peu beaucoup –, soit des disques entiers. Si vous avez déjà un disque dur (interne ou externe) sur lequel il y a toutes vos photos, vous pouvez le sauvegarder en entier, ou bien aller chercher des fichiers dans des dossiers.
Par exemple, vous pouvez choisir de sélectionner le disque qui est, disons le disque Données avec les photos, on clique OK et on sélectionne ensuite l’emplacement de destination et là, on va trouver un disque externe (là je n’en ai pas, évidemment), vous affichez le disque et vous faites OK et ça va se passer.
Vous pouvez aussi sélectionner un dossier, mais on ne va pas le faire, parce que si vous sélectionnez un dossier vous allez mettre sur un disque dur qui est le même, a priori, et ce n’est pas ça qu’il faut faire, il faut bien sauvegarder sur un disque différent.

Et avec un abonnement annuel qui va coûter un peu plus cher, vous pouvez aussi sélectionner Acronis Cloud pour sauvegarder dans le Cloud, mais je vous le déconseille, parce qu’ils sont limités à 1 To maximum, ce qui n’est pas suffisant pour notre usage. On verra après, dans la vidéo suivante, comment faire pour la sauvegarde en ligne.
Donc – là, je n’ai pas de disque dur branché, je vais mettre Acronis Cloud, par exemple –, je fais OK et, là, on peut mettre  Sauvegarder maintenant  pour faire la première sauvegarde.
Ensuite, vous cliquez sur Option et vous allez ici planifier la sauvegarde ; vous pouvez planifier comme vous voulez, mais il vaut mieux choisir  Continue. Là, avec Acronis Cloud, il ne peut pas, mais avec un disque dur, il le peut. Avec un disque dur, il vous permettra d’enregistrer les modifications toutes les 5 minutes. C’est vraiment sympa, car dès que vous allez faire une erreur, vous pourrez trouver une sauvegarde des 5 minutes sans souci. Je vais choisir, par exemple, tous les jours à telle heure parce que je ne peux pas faire autrement, et vous voyez que je peux mettre des paramètres avancés, également, mais je n’ai pas spécialement besoin de toucher à ça.

Pour le reste, vous pouvez vous envoyer une notification par mail pour savoir si la sauvegarde a bien été faite, mais ce n’est pas spécialement utile ; vous pouvez exclure certains fichiers,  si vous avez des fichiers qui ne vous intéressent pas dans ce dossier, ou exclure un dossier – par exemple si vous avez sauvegardé tout un disque externe, mais que vous avez un dossier que vous ne voulez pas sauvegarder, vous pouvez l’exclure ici.

Et ici, vous pouvez nettoyer, pourquoi pas supprimer les versions qui ont plus de 6 mois, pour gagner de l’espace, ou dire de ne pas stocker plus de x versions récentes ; vous pouvez chiffrer vos données ; vous pouvez régler les performances, mais vous pouvez laisser celles par défaut parce que j’imagine que vous ne savez pas spécialement ce que ça veut dire.
Et quand vous faites OK, vous avez cette sauvegarde qui est en place, c’est très simple à mettre en place, ça marche très bien, et vous le laissez faire le travail pour vous, tout simplement.

Là, c’est la version d’évaluation que j’ai installée, mais une fois que vous aurez fini votre version d’évaluation, il faudra acheter le logiciel. Pour cela, vous allez dans Compte, et vous cliquez sur  Acheter la version complète, et vous vous laissez guider pour acheter la version d’Acronis True Image.

Nous allons voir la sauvegarde hors site, donc hors de chez vous et vous protéger de différents risques.
Pour faire cette sauvegarde hors site, vous avez 2 grandes stratégies : soit la faire en physique, soit la faire en ligne.

Commençons par la stratégie physique. Pour ça, commencez par acheter exactement le même disque dur que pour la copie de sauvegarde locale. Ensuite, le principe va être d’échanger les 2 copies régulièrement.

Donc, par exemple, vous avez le disque A avec la copie locale. Pour commencer, faites-en une copie sur le disque B, et amenez ce disque B chez votre personne de confiance.

Au bout d’un mois (c’est ce que je vous conseille comme délai réaliste : ni trop fréquent, ni trop espacé), allez voir votre personne de confiance : laissez-lui le disque A, et récupérez le disque B. En rentrant chez vous, branchez-le à votre ordinateur, et si besoin signalez à votre logiciel de sauvegarde de continuer son travail sur ce disque B. Du coup vous n’aurez plus la sauvegarde incrémentale du mois précédent en local, mais vous pourrez toujours aller la chercher chez votre personne de confiance s’il le faut (ce qui est assez rare). Par contre, tout ce qui a été ajouté entre temps se resynchronisera.

Cette méthode fonctionne, et je l’ai moi-même utilisée pendant un moment, mais elle est loin d’être idéale, pour plusieurs raisons :
la première raison, c’est qu’elle est loin d’être automatique, et il faut y penser. On a tendance à ne plus le faire avec le temps, ou à espacer les délais, croyez-moi. Et comme je vous l’ai dit, c’est très important qu’elle soit automatique.

La deuxième raison, c’est qu’en cas de catastrophe à votre domicile, vous aurez perdu entre 1 et 30 jours de données, puisque votre sauvegarde hors site est mise à jour tous les mois.

Et la troisième raison, c’est qu’en cas de grosse catastrophe naturelle, votre sauvegarde hors site a un risque de perte, puisque selon toute probabilité elle sera très proche de chez vous (sinon il y a peu de chances que vous y alliez tous les mois).

Vous l’aurez compris, ce n’est pas la stratégie que je privilégie.

Passons donc à la stratégie de sauvegarde en ligne. Là, l’idée est que votre copie de sauvegarde hors site soit sur les serveurs d’une entreprise de sauvegarde, très loin de chez vous. Les avantages sont multiples :
Vous n’avez pas de disque supplémentaire à acheter, et pas de place supplémentaire chez vous, sur votre bureau, par exemple.
Vous avez des risques de pertes totalement nuls, puisque les boîtes sérieuses ont des processus de sécurité pour éviter la perte des données.
La sauvegarde se fait en permanence, et non tous les mois : en cas de catastrophe naturelle, vous récupérez tout.
Il y a également un avantage d’isolation géographique : aucune crainte à avoir en cas d’inondation de toute votre ville puisque les serveurs sont en général loin de chez vous.

Il y a par contre deux inconvénients majeurs :
Ça implique en général un abonnement annuel, contrairement à un disque dur qu’il ne faut changer que quand il casse. Cela dit, selon votre volume de données, ça peut être assez raisonnable.

Le temps pour uploader la sauvegarde initiale peut être très long. En effet, s’il est assez rapide de recevoir des données via internet, surtout avec les connexions modernes, il est BEAUCOUP plus lent de les envoyer.

Ça dépend évidemment du volume à envoyer. Pour vous donner une idée, à ma première sauvegarde, j’ai envoyé 1,5 To de données (1500 Go), car j’ai également sauvegardé tous mes documents de travail, notamment les vidéos de mes formations. Cette sauvegarde initiale a pris… plus de 2 mois non-stop, jour et nuit ! Mais une fois cette période passée, les ajouts suivants sont beaucoup plus rapides, bien sûr.
Pour vous donner une idée, je suis en fibres optiques, donc c’est beaucoup plus rapide que sur l’ADSL normal, mais je ne suis pas sur une fibre très rapide.

Pour accélérer ce délai, je vous conseille d’avoir la fibre (si vous êtes éligible), et, en tout cas, de brancher votre ordinateur à votre box grâce à un câble Ethernet (je vous mets un lien pour en acheter un, à vous de voir la bonne longueur entre votre ordinateur et votre box). C’est un peu plus rapide et constant que le WiFi et ça vous permet d’accélérer un peu.

Alors, quelle solution choisir ?

Certaines entreprises connues offrent des solutions de stockage avec un espace gratuit assez confortable de quelques Go. Mais pour des photographes, il nous faut forcément plus que 25 ou même 50 Go. Pour être confortable à long terme, 1 To est un minimum. donc les solutions gratuites vont être insuffisantes en volume, mais ces entreprises proposent en général des formules payantes assez intéressantes :

Il y a Dropbox Pro qui coûte 10 €/mois ou 100 €/an pour 1 To de volume.

Vous avez également Amazon Cloud Drive qui propose un stockage de photos illimité pour les membres Premium. (Être membre Premium coûte environ 50 €/an, et ça offre d’autres avantages comme la livraison en 24 heures, gratuite sur tous les articles éligibles). Il faut savoir que certains fichiers RAW ne sont pas acceptés, mais dans le pire des cas vous pouvez les convertir en DNG. C’est un peu plus lourd, un peu plus embêtant, mais c’est une solution qui existe et qu’il est possible d’utiliser.
Je ne vais pas vous faire la liste entière des fichiers qui sont acceptés (je vous la mettrai dans le résumé texte), mais en substance vous avez quelques boîtiers Nikon, quelques boîtiers Canon qui sont tous plus ou moins haut de gamme, et quelques boîtiers Sony également, qui sont aussi relativement haut de gamme, ou en tout cas, moyen de gamme.

Autre solution, vous avez également Hubic qui offre 10 To pour 50 €/an, imbattable en terme de capacité, mais ça ne permet actuellement pas la synchronisation automatique. Or je vous l’ai dit, c’est indispensable pour avoir une sauvegarde solide. Malheureusement, je ne peux donc pas vous les recommander, ce qui est dommage ; c’est en plus lancé par OVH, qui est une boîte française et c’est d’un très bon rapport qualité/prix en terme de volume de données, donc c’est à surveiller (à vous de voir si dans le futur ça va se modifier).

Ces services sont plutôt axés sur l’échange de données, la synchronisation entre plusieurs ordinateurs – c’est-à-dire par exemple si vous avez un ordinateur de bureau et un PC portable pour synchroniser les fichiers pour qu’ils soient toujours présents sur les deux –, mais ils peuvent être détournés à des fins de sauvegarde.

Cela dit, il existe des services spécialisés dans la sauvegarde de fichiers et habitués aux gros volumes. C’est plutôt ce type de solution que je vous conseille.

J’utilise personnellement CrashPlan, société américaine spécialisée dans la sauvegarde : leurs offres payantes proposent un stockage illimité en volume (au moins vous êtes tranquille pour le futur), mais aussi illimité en bande passante. En effet, certains concurrents limitent votre débit à sauvegarde, ce qui fait que votre première sauvegarde peut prendre beaucoup plus longtemps à être faite, puisque vous n’êtes plus seulement limités par la vitesse de votre réseau chez vous, mais aussi par eux. C’est donc très embêtant de limiter le volume de données, en tout cas la vitesse de connexion, parce que ça peut prendre beaucoup plus de temps. Ce n’est pas le cas chez CrashPlan, et le coût pour 1 ordinateur est de 6 $ par mois ou 60 $ par an (vous économisez 2 mois en prenant l’abonnement à l’année), ce qui le place moins cher que Dropbox Pro pour un espace illimité. Le coût passe à 150 $/an pour 2 à 10 ordinateurs. En plus, vous pouvez essayer gratuitement.

Le site est en anglais, mais pas de panique, c’est très simple d’utilisation et l’application est ensuite en français. Elle fonctionne sous Windows, Mac, et même Linux !
Je vais vous montrer comment l’utiliser juste après, mais d’abord je vais vous parler de quelques alternatives au cas où vous ne voudriez pas utiliser les meilleurs pour une raison que j’ignore 😉

Il existe donc également :
Carbonite, qui offre à peu près le même service au même prix, mais qui limite votre bande passante, et donc la rapidité de la première sauvegarde (qui peut être très longue si vous avez beaucoup de photos en RAW). Officiellement, ils ont levé cette limitation, mais les tests que j’ai lus semblent montrer que c’est toujours plus long que CrashPlan. J’ai notamment vu un test qui pour une petite sauvegarde de 10 Go prenait deux à trois fois plus de temps que chez CrashPlan, ce n’est pas anodin.

Et il y a Backblaze, qui est un concurrent sérieux de CrashPlan : apparemment le service est à peu près le même, mais, si j’ai bien compris, par défaut il sauvegarde tout l’ordinateur, pas seulement les fichiers que vous sélectionnez. Il coûte aussi 10 $ de moins par an. Cela dit, je ne l’ai pas testé personnellement ; j’en ai lu du bien, mais je ne peux pas vous le garantir totalement puisque je n’ai fait que lire et je ne l’ai pas testé personnellement.

Je vais maintenant vous montrer comment utiliser CrashPlan.
Sur le site de Crashplan (dont je vous donne le lien juste en dessous de la vidéo), vous avez ici, en haut, un gros bouton  Get started is free  – ce qui veut dire « démarrer maintenant, c’est gratuit » ; malheureusement c’est en anglais, mais vous allez voir, c’est très simple. Vous cliquez sur ce gros bouton et là, vous allez avoir les formules payantes, que vous pouvez ajouter à votre panier, mais aussi la formule gratuite pour commencer. Moi, je vous conseille de commencer à installer le logiciel comme ça, vous allez voir rapidement et vous allez essayer sans crainte. Vous cliquez sur Download et il va télécharger automatiquement le logiciel. En fait, il va vous télécharger la version qu’il faut selon votre système d’exploitation.
Il suffit ensuite de l’installer comme n’importe quel logiciel et vous allez vous retrouver devant l’interface de CrashPlan.

Ça, c’est l’interface telle que je la vois actuellement ; j’ai évidemment déjà configuré le logiciel.
Ici, vous avez les fichiers qui sont sauvegardés : ce que vous allez devoir configurer au départ, c’est quel dossier vous voulez sauvegarder. Si je clique sur Modifier, vous voyez qu’on peut cocher les dossiers, simplement. Moi, j’ai coché le dossier PHOTOS et le dossier avec toutes les vidéos de la formation qui sont importantes à sauvegarder.

Vous voyez que la destination c’est CrashPlan central, c’est-à-dire les serveurs de CrashPlan.
Et c’est tout simple, une fois que vous avez configuré la sauvegarde initiale – ce qui est très facile puisqu’il vous met la langue française tout de suite –, ça reste constant en arrière-plan, ça continue à faire la sauvegarde. Par exemple, dès que je vais rajouter quelque chose dans le dossier PHOTOS, quand je vais importer des photos dans Lightroom depuis ma carte mémoire, je vais les mettre dans le dossier PHOTOS et là, il va détecter tout seul qu’il y a un nouveau dossier et il va commencer à synchroniser les photos vers son serveur et donc la sauvegarde sera faite.

Et Time Machine de son côté fait la sauvegarde locale. Donc j’ai deux sauvegardes de faites et c’est parfait, vous n’avez aucun problème à le faire. Ensuite, vous pouvez restaurer derrière, si un jour vous en avez besoin, évidemment.

En ce qui concerne les paramètres, vous n’avez normalement pas à modifier les paramètres de base. Vérifiez simplement que dans l’onglet Sauvegarde, ici, vous avez bien  Exécution de la sauvegarde : Toujours, mais normalement c’est le cas par défaut donc vous n’avez pas grand-chose à faire, c’est vraiment très très simple. Une fois que c’est configuré, vous n’avez pas besoin de vous embêter plus que ça et vous êtes tranquilles, vous avez l’esprit tranquille.

Voilà, j’espère que cette vidéo vous aura bien aidés et vous permettra de dormir l’esprit tranquille dorénavant.
Si vous avez aimé cette vidéo, pensez à cliquer sur le pouce vert pour dire que vous l’avez aimée et à vous abonner à la chaîne YouTube pour ne rien rater des prochaines
vidéos. D’ici là, je vous dis à bientôt, et bonnes photos !

Voilà, vous n’avez plus d’excuses maintenant ! 😉

 

 

Laurent Breillat
J'ai créé Apprendre.Photo en 2010 pour aider les débutants en photo, en créant ce que je n'avais pas trouvé : des articles, vidéos et formations pédagogiques, qui se concentrent sur l'essentiel, battent en brêche les idées reçues, tout ça avec humour et personnalité. Depuis, j'ai formé plus de 14 000 photographes avec mes formations disponibles sur Formations.Photo, sorti deux livres aux éditions Eyrolles, et édité en français des masterclass avec les plus grands photographes du monde comme Steve McCurry.
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