Nombre de nos appareils, des compacts aux reflex, proposent ce qu’on appelle des « styles d’image », ou assimilé. Voyons à quoi ils servent, et comment vous en servir.
Je dois dire que j’ai un peu hésité avant d’écrire cet article, car il pourrait vous donner de mauvaises habitudes. Mais j’ai beaucoup eu la question ces derniers temps, et j’ai donc décidé de vous expliquer à quoi ça servait, même si l’intérêt en est limité selon moi. Mais j’y reviendrai.
Appelés « Picture Style » chez Canon, « Picture Control » chez Nikon, certains appareils permettent de choisir différentes options qui vont agir sur vos images. L’utilité de ce réglage et la façon dont ça fonctionne peut sembler obscure, voyons donc ensemble à quoi ça correspond.
Quels styles d’images existent ?
Les appareils proposent en général plusieurs styles par défaut, du genre Standard, Portrait, Paysage, Neutre, Fidèle, Monochrome, … et des styles personnalisés.

A gauche un style Portrait, à droite un style Paysage. Notez la différence de saturation des couleurs.
Sony A77 Picture Style Test by Dave Dugdale
Pour bien comprendre, faites un exercice : prenez plusieurs fois la même photo avec les différents styles proposés par votre appareil, et comparez les résultats obtenus. Vous allez voir que si l’exposition ou la profondeur de champ restent les mêmes, l’aspect de l’image va changer en plusieurs points, notamment le contraste (l’écart entre les hautes et les basses lumières), la saturation (l’intensité des couleurs), et la teinte des couleurs.
Et c’est bien normal, car si vous allez voir dans le menu comment sont faits les styles d’image (consultez votre manuel pour savoir comment), ou si vous créez un style personnalisé, vous allez voir que ce qui change entre les styles d’image, ce sont des valeurs de contraste, de saturation, etc…
Je ne détaillerai volontairement pas les effets de chaque style d’image, car ils diffèrent selon les marques, mais en gros un style Portrait va donner des couleurs plus douces qu’un style Paysage par exemple (cf l’image de gauche).
Je vous invite d’ailleurs à faire un 2ème exercice : créez deux styles personnalisés « extrêmes », en choisissant par exemple de mettre la saturation au maximum sur l’un, et au minimum sur l’autre. Ainsi, vous verrez bien les différences !
Comment ça marche ?
Comme vous le savez si vous avez bien lu et retenu l’article sur le RAW, l’appareil applique lui-même ses réglages de contraste et de saturation (notamment) sur les JPEG qu’il produit. Ce qui est une des nombreuses raisons d’utiliser le format RAW, c’est de prendre la main sur ces automatismes.
Et bien les styles d’image en sont une autre : c’est le seul moyen d’influencer le rendu de vos JPEG en termes de contraste et de saturation. C’est une sorte de post-traitement dans l’appareil. Sauf que le réglage est évidemment bien plus grossier, et qu’il n’offre aucun des autres avantages du RAW.
Vous l’aurez peut-être compris : ces réglages s’appliquent évidemment seulement aux JPEG de l’appareil, et pas aux fichiers RAW. En effet, les RAW n’ont pas de contraste ou de saturation fixée a priori.
Le seul cas où vous allez le voir lors de la phase de développement numérique, c’est si vous utilisez le logiciel du constructeur, qui sait interpréter les styles d’image, et va donc placer par défaut les valeurs de contraste et de saturation comme celles choisies sur l’appareil.
Mais des logiciels tiers (et plus performants) comme RawTherapee ou Lightroom ne tiendront pas compte des styles d’image choisis.
Faut-il l’utiliser ?
Il y a quelque temps, j’aurais eu tendance à dire « non, ça ne sert à rien, passez plutôt du temps en post-traitement ».
Sauf qu’entre deux je suis parti en voyage, période pendant laquelle je n’avais évidemment pas le temps de post-traiter mes images. Sauf que j’avais bien envie de partager quelques images ça et là avec des amis. Et en bon photographe qui traite ses images, je n’avais pas la moindre envie de livrer des JPEG fades sortis de boîtier. J’ai donc utilisé les styles d’image à leur plein potentiel de façon à montrer des images dont je n’avais pas honte, en attendant de prendre le temps de les terminer en rentrant chez moi.
Bref, ils peuvent être utiles dans des situations où vous devez livrer des images rapidement, sans avoir le temps de post-traiter.
Une autre raison de les utiliser est de vouloir tout de suite visualiser une image qui sera proche du résultat final. Je les utilise beaucoup plus depuis que je photographie avec un appareil photo hybride, car grâce à la visée électronique, je peux voir directement à quoi ressemblera ma photo.
C’est très utile, en particulier si vous photographiez en noir et blanc.
Comment utiliser les styles d’image à leur plein potentiel ?
Alors évidemment, comme on se passe du RAW cette fois-ci (temporairement j’espère 😉 ), et que je prône d’avoir le meilleur contrôle possible sur ses images, mon conseil sera simple : n’utilisez que les styles personnalisés.

Le style Paysage prédéfini.
by davem.com

Un style “Crépuscule” personnalisé.
by davem.com
Tâtonnez un peu pour trouver un, deux ou trois styles qui vous plaisent et vous serviront dans des situations diverses. Par exemple, comme j’aime les images contrastées et avec un peu de saturation en plus, j’ai personnalisé un style d’image sur mon appareil pour obtenir un rendu relativement satisfaisant : j’ai augmenté le contraste de 2 et la saturation de 1 par rapport au réglage Standard de mon appareil.
Au début j’ai essayé des valeurs plus élevées, mais le résultat était « too much » : trop de contraste et des couleurs criardes.
Mon conseil est vraiment de chercher par vous même le style qui vous convient le mieux !
Voilà, j’espère que ce réglage sera moins mystérieux pour vous dorénavant, mais n’oubliez pas qu’il supplée simplement ponctuellement l’utilisation du RAW, et ne le remplace en aucun cas ! 😉
N’hésitez pas à poser des questions en commentaire !
Bon article comme d’habitude =)
Cependant, j’insisterai sur le point que si on shoot en JPEG, pour les débutants comme moi, comprendre le fonctionnement des styles d’images et bien les utiliser ça devient très intéressant, et c’est un bon moyen aussi de se perfectionner, de voir la relation entre la netteté, la saturation des couleurs, le contraste, l’influence de la balance des blancs,….
Donc oui, si on shoot en format RAW, je peux comprendre que cela n’est pas nécessaire, mais je serai plus modéré dans mes propos en ne disant pas qu’utiliser les styles d’images peuvent donner de “mauvaises habitudes”, au contraire on peut toujours tirer profit de cette fonction en se l’appropriant.
Le seul cas où vous allez le voir lors de la phase de développement numérique, c’est si vous utilisez le logiciel du constructeur, qui sait interpréter les styles d’image, et va donc placer par défaut les valeurs de contraste et de saturation comme celles choisies sur l’appareil.
Mais des logiciels tiers (et plus performants) comme RawTherapee ou Lightroom ne tiendront pas compte des styles d’image choisis.
=> Merci de pouvoir éclairer ce passage s’il vous plaît…
On parle du jpeg ou du raw ici ??
Développement numérique => s’adresse au Raw, non ?
reconnaissance des effets de styles du logiciel=>s’adresse au Jpeg, non ?
Ce paragraphe semble apporter une exception au RAW en temps normal, c’est l’impression que j’ai en lisant ce paragraphe qui vient tout juste après un énoncé sur le RAW en suivant après avec le développement numérique, on a donc bien l’impression que l’on nous parle du RAW mais en même temps on énonce que seul le logiciel constructeur dans la phase de développement cause de reconnaissance d’effet de style (normalement applicable seulement au JPEG) & qui s’ensuit que le logiciel va les paramétrer tel que nous les avons régler dans le boîtier, n’a t’-on pas dit que l’effet de style est un procédé uniquement JPGEG…J’ai rien compris dans ce passage ??
Les styles ne s’appliquent qu’aux JPEG. Cependant, les logiciels constructeurs vont reconnaître les styles utilisés par l’appareil à la prise de vue, même en RAW, et vont donc “pré-régler” le rendu du RAW sur ces valeurs. Que l’on pourra après modifier.
Un logiciel tiers ne lira pas ces styles, et donc rendra son propre rendu par défaut.
” Le seul cas où vous allez le voir lors de la phase de développement numérique, c’est si vous utilisez le logiciel du constructeur, qui sait interpréter les styles d’image, et va donc placer par défaut les valeurs de contraste et de saturation comme celles choisies sur l’appareil. ”
Excusez-moi mais je n’ai pas bien saisi ici, la phrase auparavant nous fait dire que les styles d’images ne sont applicables qu’aux jpeg & non au RAW qui n’ont pas de saturation ou de contrastes définis à priori mais c’est la suite qui ne m’est pas claire…
Je cite : “le seul cas où vous allez pouvoir le voir lors du développement numérique…” => On parle du RAW ou du JPEG ?
C’est si vous utilisez le logiciel du constructeur, qui sait interpréter les styles d’image, et va donc placer par défaut les valeurs de contraste et de saturation comme celles choisies sur l’appareil. “Le logiciel sait interpréter les styles d’images & va donc placer…par défaut” => Je dois supposer par ce qui est dit que l’on parle en fait du jpeg donc puisque les effets de style n’existent que pour le jpeg ?? C’est pour cela que c’est un peu ambigüe pour moi car d’une part tu nous dis que : “le seul cas où l’on peut voir” qui vient juste après le discours sur le RAW & d’autres part que le logiciel constructeur sait reconnaître les effets de style mais il n’y a pas d’effet de style à priori pour le RAW…Merci à celui qui pourrait m’éclaircir le passage svp…
Cordialement.
Pour résumer, il faut retenir qu’en JPEG, il est important de bien choisir le style d’image au shooting car on ne peut plus le modifier après (en tous cas on ne peut plus toucher au paramètre “style d’image”), alors qu’en RAW ça n’a aucune importance puisqu’on peut appliquer n’importe quel style d’image au post-traitement, que ce soit les styles programmés (portrait, paysage, etc.) ou les styles personnalisés.
Merci de ces conseils. c’est vrai qu’en voyage on a pas toujours le temps de traiter ses images et puis cela donne une bonne idée de ce que l’on peut obtenir. Il va falloir que je cherche la fonction de personnalisation dans mon appareil.
et puis j’espère que l’on aura bientot la chance d’admirer de nouvelles photos d’Inde.
Je partage le point de vue de cet article, à tous points de vue.
Merci.
Cela ne s’applique qu’aux fichiers RAW…
Les fichiers Jpegs sont des fichiers déjà devellopés, sur lesquels peu de modifications peuvent être appliquées en post-prod. Moralité : pour shooter en jpeg, faut déjà pas mal si connaitre pour avoir un rendu qualitatif (c’est paradoxal). 😉
Ah d’accord. Je m’aperçois que je ne savais pas ce qu’est le “développement numérique”…
Je crois qu’il faut que je passe plus de temps sur ce blog 😉
Merci à tous pour vos réponses !
Question : si tu shootes en Raw et que tu développes ton fichier sur ton boitier – c’est assez limité mais le rendu est souvent meilleur que le jpeg direct et plus créatif – (je sais que je peux le faire sur mon Nikon D5100, j’imagine qu’on peut le faire sur d’autres boitiers ?), ça passe en concours ? (c’est bien un jpeg du boitier que tu produit …)
Amusant ton le sujet de ton article, car justement, le week-end dernier, je me suis dit : Tiens, si je testais les différents styles d’images sur mon Canon… Et voilà que tu écris un article sur ce sujet. 🙂
Les grands Lillois se rencontrent 🙂
Sinon, ce que j’en ai retenu : Bof, j’aime pas que quelque-chose décide pour moi le style que je veux appliquer à une image…
Mais ton argument sur le fait que dans certaines situation, on a pas le temps pour le post-traitement, est un bon argument…
Donc, je retiens…
@++
JM
@Panda: si tu ne shootes pas en raw, tu n’as pas de développement à faire, donc le soft constructeur ne te sera pas d’une grande utilité 😉
Merci Laurent pour cet article.
Bonjour,
Débutant avec mon bridge, je n’en suis pas encore à utiliser le raw…
Cet article m’interpelle, et je voudrais m’assurer de bien comprendre cette phrase :
“Le seul cas où vous allez le voir lors de la phase de développement numérique, c’est si vous utilisez le logiciel du constructeur, qui sait interpréter les styles d’image, et va donc placer par défaut les valeurs de contraste et de saturation comme celles choisies sur l’appareil.”
Veux-tu dire que si j’utilise un style, il s’applique lorsque je visualise la photo sur mon appareil mais pas si je la regarde sur pc hors du logiciel du constructeur ? et donc que le style, que j’ai pourtant choisi, ne s’applique pas à la photo que je vais enregistrer, copier, envoyer à des amis, et ainsi de suite ?
car en réalité je n’utilise pas le logiciel constructeur (fuji) que je trouve pas pratique du tout,.
alors ai-je bien compris ? à quoi bon utiliser des styles si ils disparaissent après..?
Le style s’applique au JPEG, quel que soit le moyen de visaulisation (ton appareil, le pc de ta grand-mère, …).
Par contre, il ne s’applique pas au RAW en dehors de l’appareil et du logiciel constructeur.
Effectivement pour des photos personnelles qui n’ont pas vocation à finir en poster mais simplement de saisir une ambiance, les styles proposés par les appareils photo sont intéressant. Je pense aux situations où l’on est avec des enfants et où le temps que l’on a pour prendre une photo est extrêmement bref.
Usage exclusif en marathon photo pour ma part, ou toute retouche externe est interdite… Et si on veut prendre du noir et blanc, c’est bien les styles personnalisés qui permettent de respecter la consigne.
merci pour cet article, étant photographe du dimanche, cela m a été utile pour avoir des clichés avec un peu plus de couleurs sans devoir passer obligatoirement par le post traitement…
Je rejoins Oreille. C’est surtout très utile en vidéo où on n’a pas accès aux fichiers bruts. On est obligé de composer avec les réglages de l’appareil. Les styles d’images permettent d’affiner les réglages et d’obtenir des rendus plus doux, indispensables en post production. je ferai bientôt un article sur le sujet dans mon blog 😉
This inudortces a pleasingly rational point of view.
Je trouve que le style portrait est relativement utile. Par exemple, lors des repas de famille, que je veux shooté mes cousins/cousines qui gigotent, j’ai rarement le temps de faire mes réglages et je suis satisfaite de ce style qui adoucit mes tons !
Bonjour,
Encore un très bon article prouvent que l’enregistrement des photos en RAW reste plus créatif que la prise de vue en mode scènes généralement utilisé par les débutants. Ils sont tellement formatés par l’utilisation des compacts qu’ils continuent avec un reflex pourtant plus adaptable aux désirs du photographe. La gestion de la lumière est primordiale dans tout type de photo et cet article s’appuyant sur le vocable “Style” en est l’illustration.
Bravo Laurent
myrddin13
Les automatismes ont leurs intérêts. mais c’est pas ce qui se fait de mieux pour obtenir des photos des grandes qualités.
Il n’y a pas de formule magique pour sublimer ses photos utiliser un logiciel adapté sur un écran calibré et faire chaque réglage (ou presque) à la main …
Il y a une autre situation où les styles sont très utiles : la vidéo. Les styles vont permettre soit d’avoir un rendu déjà calibré, soit au contraire d’avoir quelque chose de très neutre pour faciliter l’étalonnage (en ayant plus de latitude dans les tons foncés, par exemple). On en trouve pas mal à télécharger (gratuit ou non), ça peut intéressant de se pencher dessus.
Effectivement, en vidéo c’est encore la seule façon de modifier très simplement le rendu d’une vidéo (nos appareils ne shootant pas encore de vidéo en RAW).
D’accord avec vous Oreille et Laurent ; Le style d’image, apparemment inutile au format brut (raw), permet de capturer les vidéos plus correctement, car elles ne sont pas au format brut.
Je crois que l’unique avantage des styles d’image en photographie est de capturer une image avec un maximum d’ “information” dans les tons sombres et clairs, soit une image décontrastée lors de sa capture. Je m’explique : Une photo mal exposée lors de la capture, en format brut, même si vous la corrigé, aura une qualité moins bonne en post-production qu’une bien exposée à la capture. Je crois donc, qu’en ce sens, le style d’image joue un rôle important, même en photo.
Faites l’essai vous-mêmes, prenez une photo avec un style d’image paysage par exemple, et une autre avec le style Neutre décontrasté à -4. Comparer le graphique des tons sur l’écran LCD. Vous constaterez que la photo. avec style Neutre rentre dans une plage moins large que celle avec le style Paysage. Autrement dit vous venez d’augmenter la plage dynamique du capteur !
Mais il y a décontrastée et décontrastée… Le réglage permettant de diminuer le contraste sur le boîtier, agit sur les tons foncés, moyens et clairs en même temps. Avec le logiciel Picture Style fournit avec un appareil photo Canon, on peut créer un contraste avec une courbe en S. Autrement dit, cela agira sur les tons foncés et les clairs mais pas sur les moyens ! ;). En transmettant ce style d’image personnalisé dans votre boîtier, par l’intermédiaire du même câble usb pour vider la carte), on augmente réellement la plage dynamique du capteur ! Nos photos n’en seront que mieux exposées.
Voilà la vrai utilité des styles d’images : Permettre d’augmenter la plage dynamique du capteur !
Bonne journée 🙂
Malheureusement ce n’est pas si simple. Le jpg produit est le même que celui que tu produirais avec un raw et le même traitement que ton appareil. Même si l’histogramme est tassé et que ça te donne l’impression d’une plage dynamique plus grande, il te sera impossible d’aller “flirter” avec les bords de ton histogramme autrement qu’en bouchant tes noirs ou en brulant tes hautes lumières. Le traitement du boitier ne fera que grisé les blancs et eclaircir tes noirs te donnant l’impression d’avoir une exposition correcte mais l’information sera tout de même perdue.
Bravo en tout cas Laurent pour cette article. J’ajouterais aussi qu’un autre intérêt des styles d’images (et surtout le style N&B) est qu’ils permettent de regarder tout de suite ce que ça donne. Si vous savez déjà que vous voulez faire un N&B, mon conseil : shooter en raw et mettez l’appareil en style d’image N&B. Vous avez ainsi une idée du résultat et en plus la possibilité de post-traité avec l’outil adapté.
Dire le contraire en s’expliquant peu, semble encore plus simple. « Le jpg produit est le même que celui que tu produirais avec un raw et le même traitement que ton appareil ». Quel est le rapport avec les styles d’images ? Un jpg est le produit d’un raw. L’intérêt est de comparer comment deux styles d’images différents captent les informations.
« si l’histogramme est tassé et ça te donne l’impression d’une plage dynamique plus grande ». En quoi un histogramme est une impression ! S’il se tasse, c’est que la plage augmente, point.
« Le traitement du boîtier ne fera que grisé les blancs et éclaircir tes noirs te donnant l’impression d’avoir une exposition correcte mais l’information sera tout de même perdue ». Une impression d’expo. ?? Les informations ‘’cachées’’ dans les basses et hautes lumières seront conservées justement si l’image est grisée, en décontrastant à -4 par exemple. Comparativement, si le contraste du style d’image est réglé à +4, alors beaucoup d’info. seront perdues dans les tons clairs et les sombres.
« intérêt des styles d’images est qu’ils permettent de regarder tout de suite ce que ça donne ». Les autres styles vendus avec le boîtier montre au premier coup d’œil sur le petit écran LCD, une belle image colorée et stylisée, mais ces styles d’images (contrastés à 0) ne permettent pas d’emblé de savoir si les détails dans les tons clairs ou sombres sont conservés.
“Quel est le rapport avec les styles d’images ? Un jpg est le produit d’un raw. L’intérêt est de comparer comment deux styles d’images différents captent les informations.”
–> un style d’image est un traitement du raw pour produire un jpg
Les styles d’images ne captent pas les informations elles les traitent ! C’est donc l’équivalent de LR ou rawtherapee mais directement à travers le boîtier !!!
“En quoi un histogramme est une impression ! S’il se tasse, c’est que la plage augmente, point.”
–> s’il se tasse, c’est qu’il se tasse, point ! les espaces “blancs” laissés sur l’histogramme tassés ne contiennent pas d’information.
En résumé, le raw est l’information brute captée par le capteur. En quoi une information brute traitée à posteriori augmenterais la plage dynamique du capteur ? Un style d’image alors qu’il est appliqué après la prise de vue (alors que les informations ont déjà été captée ou perdues) ne peut jamais améliorer le traitement. Au mieux ça le facilite parce qu’il est “commencé” !
Avec un style d’image décontrasté et une courbe en S (ex. Neutre à 0,-4,-2,0), l’image RAW sera grise, donc pâle et bien moins stylisée, mais offrira un beau jpg contrasté en post traitement. Avec un peu d’habitude, on arrive à différencier et à apprécier nos photos pâles (non stylisée), car on voit tout de suite sur l’écran LCD, si les tons sont bouchés ou écrêtés. On devine alors de suite le potentiel de la photo. S’entraîner à voir le potentiel d’une image pâle n’est pas long. Cela est garant à moyen terme d’apprendre à capter des images plus détaillées et mieux exposées que si l’on se contente de regarder une image stylisée sur notre écran LCD. Les directeurs photo. au cinéma le savent. Ils offrent au réalisateur un moniteur ayant un ‘’LUT’’ (Look Up Table). Ce Look ou Style lui permet d’apprécier l’image un peu comme s’elle avait été déjà traitée. Les directeurs photo. eux regarde leur image avec un style neutre, décontrasté et ayant une courbe de ton. Ils peuvent ainsi vérifiés en tout temps l’exposition des détails. Canon se comporte comme eux, ils nous offrent à nous, les réalisateurs, une image stylisée, afin que nous estimions l’image dans son ensemble et dans son aspect « photo. finie », mais se faisant nous ignorons tout de la finesse de l’exposition.
Voir Posté 28 juillet 2011-22:16 :
http://www.camera-forum.fr/index.php?/topic/7437-previsualisation-en-raw-ou-en-log/page__st__10
Travailler à l’histogramme peut aussi être une bonne solution pour assurer ses arrières, non ? Puisque c’est encore le meilleur moyen de voir ce que donnent les tons clairs et foncés.
Effectivement l’histogramme est l’outil par excellence pour voir si les tons clairs et foncés ne sont pas écrasés sur les bords verticaux du cadre et pour vérifier également que notre sujet principal soit exposé au centre.
Encore une fois, un style d’image neutre décontrasté (à -4 par exemple), comprime l’histogramme sur le cadre prévue sur LCD. Donc, à largeur d’histogramme égale, un style décontrasté élargie bien la plage dynamique.
Bonjour Laurent,
Je ne travaille qu’en Raw, mais quand j’aurai besoin de développer mes jpg directement (notamment pour des marathons photos par exemple ou en voyage également) cela peut être intéressant
Bonjour.
Pour ma part, il m’en sert aussi comme “facilitateur” de flux de travail, mais avec une démarche trés légérement différente : je shoote en jpg + raw simultanés. Les jpegs subissent donc les traitements de mon Reflex (donc il faut choisir le bon style d’image pour qu’ils soient propres) et je retravaille les raws. Les jpegs servent ainsi au partage rapide (famille, web, mail, …) et les raws servent aux images auquelles j’attachent plus d’importance.
Gros gain de temps !
Un exemple : tu te mets en N&B sur le boitier, tu as des jpgs corrects en N&B pour envoyer vite fait à Mémé Georgette, et des Raws dont tu feras ce que tu veux : N&B, couleur, … le beurre et l’argent du beurre 😉