Panasonic Lumix GX9

Le Panasonic Lumix GX9 est sorti en mars 2018 au prix de lancement de 799€ nu. Il vient renouveler la gamme d’appareils hybrides experts compacts de Panasonic, se positionnant entre le GX8 et le GX80.

Cet appareil hybride au format micro 4/3 arbore un look rétro dans un boîtier compact et léger mais très bien construit. Il embarque un capteur CMOS 4/3″ de 20 mégapixels sans filtre passe-bas, couplé au processeur Venus Engine. Son viseur électronique inclinable de 2,76 millions de points apporte un vrai plus en terme de prise de vue. L’écran arrière tactile de 3″ est également inclinable.

Le GX9 offre une rafale à 9 i/s avec l’autofocus fixe (6 i/s avec suivi AF), un mode vidéo 4K UHD à 30 i/s, une stabilisation mécanique 5 axes, un flash intégré, un obturateur électronique pouvant monter au 1/16000s, deux emplacements pour cartes SD, le Bluetooth pour un appairage facilité avec un smartphone.

Avec son rapport qualité-prix attractif, son look, sa compacité et ses caractéristiques techniques solides, le GX9 devrait séduire un public de photographes amateurs avancés ou experts recherchant un appareil polyvalent et peu encombrant. Il est temps de regarder en détail ses caractéristiques techniques 🙂

Caractéristiques techniques du Panasonic Lumix GX9

• Nom : Panasonic Lumix GX9

• Prix de lancement : 799€ (boîtier nu)

• Date de sortie : mars 2018

• Taille de capteur : Micro 4/3

• Définition du capteur : 20,3 mégapixels

• Processeur : Venus Engine

• Plage de sensibilité ISO native : 200 à 25600 ISO

• Visée : électronique, 2,76 millions de points, grossissement 0,7x, inclinable à 90°

• Écran : LCD 3” de 1,24 million de points, tactile, inclinable

• Monture d’objectif : Micro 4/3

• Rafale : 9 i/s en RAW (27 images en RAW), 6 i/s avec suivi AF (en obturateur mécanique)

• Stabilisation : oui, mécanique 5 axes, 4 IL de gain

• Obturation : 1/4000s (méca), 1/16000s (électronique)

• Stockage : 2 slots SD (UHS-I)

• Vidéo : 4K UHD à 30 i/s, Full HD jusqu’à 60 i/s

• Connectique : USB 2.0, micro HDMI

• Dimensions : 124 x 72,1 x 46,8 mm

• Poids : 450 g (avec batterie et carte SD)

• Tropicalisation : non

• Batterie : DMW-BLG10E

• Autonomie : 260 vues (norme CIPA)

Prise en main et ergonomie du boîtier

Le Panasonic Lumix GX9 est un appareil à la fois compact et robuste. Son boîtier en alliage de magnésium lui confère une excellente qualité de construction, avec une belle finition et un revêtement d’excellente facture. Avec seulement 450g (batterie et carte SD incluses), il se révèle particulièrement léger pour un hybride expert.

La prise en main est très bonne malgré son gabarit contenu. La poignée plus creusée que sur le GX80 offre une meilleure préhension, même si elle reste moins généreuse que sur le GX8. Avec un objectif comme le Lumix G 12-60 mm f/3.5-5.6, l’ensemble est bien équilibré. Pour les optiques plus lourdes, la poignée additionnelle DMW-HGR2 (vendue séparément) sera un bon investissement.

Le GX9 ne manque pas de commandes pour un boîtier aussi compact. On retrouve sur le dessus la traditionnelle molette de sélection des modes, crantée avec le bon niveau de résistance. La molette de contrôle d’exposition est également très accessible avec le pouce. Les touches Fn1 à Fn3 sont personnalisables selon vos besoins. Petit plus : la touche d’enregistrement vidéo a été astucieusement placée au centre du sélecteur on/off pour éviter tout déclenchement intempestif.

L’arrière de l’appareil reste fidèle aux standards Panasonic. La molette de contrôle et le pad directionnel permettent une navigation fluide dans les menus. Les touches de fonction et le bouton Q.Menu donnent un accès rapide aux réglages les plus courants. La plupart des boutons sont personnalisables dans les menus. On regrettera simplement l’absence d’un joystick pour déplacer la zone AF, remplacé par l’écran tactile.

Parlons justement de l’écran tactile inclinable. Avec ses 1,24 million de points, il offre une définition suffisante pour une bonne lisibilité en toutes circonstances. Le mode tactile est réactif et précis, que ce soit pour déclencher, sélectionner une zone AF ou naviguer dans les menus. L’inclinaison à 80° vers le haut et 45° vers le bas autorise les prises de vue à la taille ou en contreplongée. Très utile pour la photo d’enfants à ras du sol !

Revenons à nos moutons, pardon, à notre écran ! On aurait apprécié pouvoir le faire basculer à 180° comme sur le GX8, mais le mécanisme aurait sans doute imposé un boîtier plus épais.

La véritable originalité du GX9 réside dans son viseur électronique inclinable à 90°. Ce système hérité du GX8 est unique sur le marché et se révèle très pratique pour photographier au niveau de la taille de façon discrète. La définition de 2,76 millions de points assure une bonne restitution des détails, avec une belle fluidité d’affichage. Le grossissement de 0,7x n’est pas le plus généreux du marché mais reste suffisant pour bien cadrer. Seul bémol, un léger phénomène d’arc-en-ciel peut apparaître en bougeant l’œil.

Côté connectique, le GX9 se contente du strict minimum avec une prise micro USB et une prise micro HDMI, toutes deux dissimulées derrière une trappe ingénieuse à ouverture coulissante. On regrette l’absence d’une prise casque et d’une prise micro pour améliorer la prise de son en vidéo, mais ces options sont réservées aux hybrides experts de la marque comme le G9 ou le GH5.

Le GX9 intègre un flash escamotable, qui n’est pas très puissant. Heureusement, la griffe porte-accessoires autorise le montage d’un flash cobra plus puissant si besoin, avec une synchronisation jusqu’au 1/200s.

L’autonomie constitue malheureusement le talon d’Achille du GX9. Avec seulement 260 vues selon la norme CIPA, il nécessitera d’avoir une batterie de rechange sous la main. La batterie est la même que celle des GX80 et LX100. Le mode d’économie d’énergie “Éco” permet de grimper à 900 vues en éteignant l’écran au bout de quelques secondes (un réglage que nous vous conseillons d’activer par défaut). Dommage que Panasonic n’ait pas intégré de chargeur externe, la recharge ne peut se faire que par USB. Cela dit, ce n’est pas un drame, il suffit d’avoir plusieurs batteries chargées avec vous et le tour est joué 😉

Réactivité de l’appareil

De manière générale, le Panasonic Lumix GX9 se montre vif et réactif. Il profite des dernières optimisations apportées au processeur Venus Engine, déjà croisé sur les Lumix G9 et GH5.

Au démarrage, comptez environ 1,2 secondes pour que l’appareil soit opérationnel, ce qui le place dans la moyenne des hybrides experts. L’autofocus est quasiment instantané dans la plupart des situations grâce au système de mise au point DFD (Depth from Defocus) exclusif à Panasonic. Ce dernier analyse le flou de bord pour déterminer instantanément la distance et piloter le moteur de l’objectif dans la bonne direction. Un nouvel algorithme améliore le suivi des sujets, même lorsqu’ils sortent brièvement du cadre ou sont masqués. De plus, les modes de prise de vue ‘priorité ouverture AE’ et ‘priorité vitesse AE’ permettent de contrôler l’ouverture de l’objectif et la vitesse d’obturation, offrant ainsi un meilleur contrôle de la profondeur de champ et de l’exposition, ainsi que la possibilité de capturer des images dans des conditions de lumière variées et de sujets en mouvement.

En pratique, les performances AF sont au rendez-vous, avec une réactivité étonnante pour un système à détection de contraste. Que ce soit pour faire le point sur un sujet fixe ou en mouvement, le GX9 se montre vif et précis. Même en basse lumière, il parvient à accrocher sans sourciller jusque vers -4 IL. Le retardateur électronique permet d’éviter tout flou de bouger à main levée. Un mode “Focus Stacking” disponible en MP4 4K permet de combiner plusieurs images pour augmenter la profondeur de champ. Seul bémol, l’absence de joystick rend le déplacement du collimateur AF un peu moins pratique qu’avec un système à pad directionnel.

Côté rafale, le GX9 tire à 9 i/s avec l’AF/AE fixé sur la première vue ou 6 i/s avec suivi AF. Une bonne performance, même si les meilleurs boîtiers APS-C font mieux. Il peut enchaîner 30 RAW ou 100 JPEG en une seule salve avant de faiblir. La mémoire tampon met environ 15 secondes à se vider complètement avec une carte SD rapide. On retrouve également un mode rafale 4K qui tire à 30 i/s pendant une seconde (format 8 Mpix), bien pratique pour saisir une expression fugace. Le viseur affiche les images avec un léger différé dans ce mode.

Du point de vue des mesures, le GX9 réagit en 0,05 s au déclenchement (0,13 s en basse lumière) selon nos tests. L’obturateur électronique ultra-rapide grimpe jusqu’au 1/16000 s pour figer le mouvement en plein soleil. Il est bien plus silencieux que l’obturateur mécanique, lui-même déjà très discret comparé à celui du GX8 grâce à un nouveau mécanisme. Le flou induit par le choc de l’obturateur est considérablement réduit.

Un atout supplémentaire du GX9 réside dans sa stabilisation mécanique 5 axes. Cette dernière, couplée à la stabilisation optique des objectifs compatibles, autorise des gains jusqu’à 4 stops et permet de descendre à main levée sous la seconde sans flou. Un mode “Post Focus” permet de choisir la zone de netteté après la prise de vue.

Qualité d’image du Lumix GX9

Passons maintenant à la partie critique de l’évaluation d’un appareil photo : la qualité d’image. Et dans ce domaine, le Panasonic Lumix DC-GX9 se démarque positivement grâce à son excellent capteur de 20,3 mégapixels au format 4/3″.

Première bonne nouvelle, Panasonic a décidé de supprimer le filtre passe-bas devant le capteur. Cela signifie que les images bénéficieront d’un piqué accentué, au risque de voir apparaître quelques artefacts de moiré sur certains motifs répétitifs (en pratique, le traitement JPEG corrige très bien ce phénomène). Résultat, les images sont incroyablement détaillées pour la définition, surtout associées à une bonne optique. Le gain est surtout notable en basse sensibilité et s’estompe à mesure que l’on monte dans les ISO.

Justement, parlons de la montée en sensibilité. Là encore, le GX9 impressionne par sa maîtrise du bruit numérique. Les fichiers restent exploitables sans souci jusqu’à 3200 ISO, un excellent résultat pour un capteur de cette taille. À 6400 ISO, le grain électronique reste fin et peu chromatique. Il faut vraiment pousser à 12800 ISO pour qu’un lissage plus prononcé soit appliqué et que des dégradés de couleur apparaissent. L’ensemble est mieux géré que sur le Sony Alpha 6500 équivalent qui affiche un bruit plus grossier.

Le capteur du GX9 fait également preuve d’une belle dynamique, avec une belle progression dans les hautes et basses lumières. En RAW, vous pourrez aisément rattraper 2 IL de sous- ou surexposition, voire davantage en poussant le traitement. Le capteur se montre naturellement plus à l’aise dans les hautes que les basses lumières comme souvent. De quoi voir venir en voyage ou en reportage.

Du côté de la colorimétrie, Panasonic a encore amélioré ses traitements d’image. Les fichiers JPEG s’avèrent superbement équilibrés, avec des couleurs réalistes mais flatteuses. Les teintes de peau notamment sont bien mieux préservées que sur le GX80, sans tomber dans les excès criards. Les bleus gagnent en neutralité. L’exposition est globalement fiable, avec une préférence pour la protection des hautes lumières.

Pour les amateurs de noir et blanc, Panasonic a ajouté un nouveau style de photo monochrome “L Monochrome D”. Ce mode, dédié aux images à fort contraste, produit des noirs profonds et une gradation riche, pour un effet très réussi. De quoi redonner un coup de jeune à ce type de rendu ! Panasonic s’inspire ici des simulations de films argentiques de Fujifilm pour se démarquer. Evidemment, si vous voulez faire du noir et blanc, je vous conseille plutôt de shooter en RAW pour obtenir plus facilement le rendu que vous voulez. Si vous voulez d’autre arguments pour se mettre au noir et blanc, c’est ici :

Côté vidéo, le GX9 est capable de filmer en Ultra HD 4K jusqu’à 30 i/s, en 100 Mbps avec échantillonnage 4:2:0 8bit. Attention, un recadrage de 1,25x s’applique dans ce mode. La définition et le piqué sont au rendez-vous sur les vidéos 4K, malgré une plage dynamique limitée et une tendance à surexposer. Des effets “Coupe du monde” et “Focus Transition” sont disponibles. Le GX9 propose aussi le Full HD jusqu’à 60 i/s, sans recadrage et avec une belle qualité. La stabilisation fonctionne bien, même si un effet de pompage peut apparaître.

Au final, le Panasonic Lumix GX9 impressionne par la qualité de ses images. Il rivalise sans rougir avec les meilleurs boîtiers APS-C 24 Mpix du marché, tout en s’offrant le luxe d’être bien plus compact. L’absence de filtre passe-bas lui donne un piqué supplémentaire. Les hautes sensibilités sont parfaitement utilisables. Quant aux JPEGs, ils profitent d’une colorimétrie flatteuse et équilibrée. De quoi réjouir les photographes exigeants, qu’ils shootent en RAW ou en JPEG !

Points forts et points faibles du Lumix GX9

Comparaison avec les appareils concurrents

Le Panasonic Lumix GX9 est un appareil photo hybride qui doit faire face à une vive concurrence sur le segment des hybrides experts compacts. Il affronte à la fois des modèles APS-C comme le Sony Alpha 6300 et le Fujifilm X-E3, et des hybrides micro 4/3 comme l’Olympus PEN-F.

Face au Sony Alpha 6300, le GX9 ne peut rivaliser en termes de définition et de dynamique, le capteur APS-C 24 Mpix de Sony ayant un avantage certain sur le micro 4/3 20 Mpix de Panasonic. L’AF du A6300 est également légèrement supérieur avec 425 collimateurs à détection de phase. En revanche, le GX9 se rattrape sur la construction (bien meilleure), la compacité, l’ergonomie (molettes plus agréables, écran tactile), le viseur orientable, la personnalisation et la vidéo 4K sans recadrage. Il dispose aussi d’une sync flash en 1ere et 2eme rideau jusqu’au 1/250s.

Par rapport au Fujifilm X-E3, le constat est similaire : le capteur APS-C X-Trans CMOS III 24 Mpix de Fuji surclasse celui du GX9 en piqué, dynamique et hauts ISO. La colorimétrie Fuji est aussi excellente avec les simulations de films. L’AF du X-E3 est hyper réactif grâce à ses 325 collimateurs à détection de phase. En revanche, le boîtier du GX9 est mieux construit, son viseur est orientable, son écran tactile et l’ergonomie générale plus aboutie (plus de boutons, menus plus clairs). De plus le X-E3 n’a pas de stabilisation et se contente d’un écran fixe. Enfin le GX9 filme en 4K alors que le X-E3 plafonne en Full HD.

Enfin, face à l’Olympus PEN-F, le match est plus serré puisque les deux intègrent un capteur micro 4/3 20 Mpix. L’Olympus a pour lui son superbe design rétro, une finition exemplaire, un meilleur viseur et le mode Haute-Résolution 50 Mpix. Le GX9 s’en sort mieux côté vidéo avec la 4K, dispose d’un AF plus véloce et polyvalent, d’un mode rafale plus rapide (9 i/s vs 5 i/s sur le Pen-F) et son écran est tactile. Le grip du GX9 est aussi plus pratique. Et surtout il coûte nettement moins cher que le PEN-F au look il est vrai plus flatteur. Des arguments de poids !

Est-ce l’appareil de vos rêves ?

Le Panasonic Lumix GX9 est incontestablement un excellent appareil photo hybride expert, jouant la carte de la compacité et de la polyvalence. Son capteur de 20 MP délivre une belle qualité d’image en RAW comme en JPEG, son autofocus est rapide et fiable, sa construction irréprochable.

La présence d’un viseur inclinable est un vrai plus pour les photos à la sauvette. On apprécie aussi la personnalisation avancée des commandes. Les amateurs de noir et blanc apprécieront le superbe rendu du mode L Monochrome.

La vidéo 4K/30p est de bonne facture même si le recadrage limite les grands-angles. L’autonomie est le principal point faible, une batterie supplémentaire s’avère indispensable.

En termes de rapport fonctionnalités/prix, le GX9 se place au dessus d’appareils comme le Sony A6300 ou le Fuji X-E3 qui misent sur un plus grand capteur. Il constitue une excellente alternative à l’Olympus PEN-F, en étant moins cher et en offrant la vidéo 4K.

Bref, le GX9 est l’appareil tout désigné pour les photographes exigeants ne voulant pas s’encombrer, et recherchant une belle qualité d’image. Que vous fassiez de la photo de rue, de voyage, de portrait ou même de paysage, vous y trouverez votre compte ! Son look et ses fonctionnalités avancées achèveront de vous séduire. Et en plus, vous pouvez désormais le trouver d’occasion très bon marché, donc le rapport qualité-prix est tout simplement imbattable 🙂

Partagez votre expérience du GX9 dans les commentaires ! Dites-nous ce que vous aimez ou ce qui vous manque dans cet appareil, parlez-nous de vos plus belles photos prises avec… Vos retours aideront la communauté ; d’ici là à bientôt et bonnes photos 😉

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Questions fréquemment posées