Si vous partez en voyage, vous allez évidemment votre appareil pour faire des photos là-bas, et garder votre appareil avec vous dans l’avion en tant que bagage en cabine, histoire qu’il arrive en bon état. Vous aurez donc l’occasion de photographier depuis l’avion, ce qui mérite quelques conseils pour réussir ces images de moments assez fugaces.
Je fais peut-être cet article car je prépare moi-même un voyage, mais il est vrai que ce n’est pas forcément évident de prendre des photos en avion. Passons donc en revue quelques astuces qui vous éviteront de vous mordre les doigts d’avoir raté un magnifique coucher de soleil au-dessus des nuages (qui est une des plus belles choses que j’ai vues).
Bien préparer le voyage
Pour vous placer dans la meilleure position possible dans l’avion, il va vous falloir préparer un petit peu le vol pour choisir votre siège de façon avisée. Il y a typiquement 2 types de photos que vous voudrez faire : celles du ciel au-dessus des nuages (au lever ou au coucher de soleil c’est encore mieux), et celles de la terre peu après le décollage ou peu avant l’atterrissage.
Dans le 1er cas, si vous volez pendant le moment du lever ou du coucher de soleil, vous pouvez utiliser le logiciel très pratique The Photographer’s Ephemeris pour savoir où se trouvera le soleil. Ça fonctionne sur Terre, mais aussi à n’importe quel endroit du globe 😉 L’heure ne sera pas exacte puisque votre altitude sera différente, mais l’orientation sera la bonne.
Vous allez me dire : mais comment savoir où sera mon avion à l’heure du coucher de soleil, ou ce que je verrais de chaque côté de l’avion ? Et bien vous pouvez utiliser un outil sympathique que j’ai découvert sur un site américain, et qui s’appelle Flight Aware. En rentrant le numéro de votre vol, ou tout simplement l’aéroport de départ ou d’arrivée, vous pouvez voir le trajet des anciens vols du même type, ce qui vous permet de vous donner une bonne idée de votre trajectoire, et donc de savoir de quel côté de l’avion il faut vous jeter pour avoir la bonne photo 😉 Vous pouvez utiliser Google Maps pour deviner ce que vous allez voir de la fenêtre au moment du décollage ou de l’atterrissage, et repérer des éléments de paysage intéressants.
Il faut également savoir que selon que vous volez vers l’est ou l’ouest, le coucher et le lever de soleil pourront être nettement plus rapides, ou au contraire durer très longtemps. Si vous allez vers l’est, ce sera plus court, tandis que si vous allez vers l’ouest, ce sera plus long. Vous pouvez voir la zone ensoleillée de la Terre selon la date et l’heure sur cette excellente animation de l’université de Nantes.
Pour bien choisir votre siège, tout dépend si vous avez envie d’inclure l’aile de l’avion ou pas, mais si ce n’est pas le cas, choisissez un siège le plus à l’avant possible, ou tout à l’arrière si vous ne pouvez pas.
Comment photographier ?
Que photographier ?
Il y a en fait de nombreuses façons différentes de photographier en avion, en incluant ou non des éléments de l’avion.
- Photographier un élément du paysage au téléobjectif, comme une montagne par exemple, de façon à bien l’isoler avec un point de vue original.
- Photographier l’immensité du paysage au grand-angle, sans inclure l’avion
- Prendre le parti d’inclure une partie de l’aile de l’avion dans l’image, voire son ombre sur un nuage par exemple, qui peut l’évoquer de façon discrète mais élégante
- Se reculer légèrement et Inclure le hublot, histoire qu’on comprenne bien que vous n’avez pas pris cette photo grâce à vos pouvoirs de Superman (ou de Harry Potter :D). Blague à part, ce type de photo peut donner un cadre à votre image, et avec un peu d’imagination vous pouvez associer un élément de l’avion avec un élément du paysage.
Comment résoudre les difficultés techniques ?
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le hublot est là pour maintenir la pression à l’intérieur de l’appareil, pas pour faciliter les photos 😛 Les multiples couches de plexiglas vont déformer l’image au fur et à mesure que vous vous éloignez du centre du hublot. Voilà pourquoi il ne faut pas shooter vers le bas : placez toujours votre objectif à peu près au centre du hublot.
Ensuite, comme toute prise de vue à travers une fenêtre, vous pouvez avoir de la lumière qui se réfracte et qui vient gâcher votre cliché. La 1ère astuce est de placer la lentille frontale de votre objectif parallèlement à la vitre. Ensuite, il faut bloquer le maximum de lumière. Evitez de coller votre pare-soleil (et encore plus votre objectif non protégé !) au hublot, car vous allez lui transmettre les vibrations de l’avion. Au lieu de ça, utilisez vos mains, une écharpe ou tout ce que vous avez sous la main pour bloquer la lumière autour de l’optique. Faites quand même attention à ce que ce soit invisible sur l’image (surtout au grand-angle).
Voilà, j’espère que ces quelques conseils vous aideront à vous occuper un peu dans l’avion (c’est toujours mieux que de regarder Destination Finale 12 en ouzbek :P), et pourront faire quelques images qui feront de très bonnes premières et dernières photos sur votre album de vacances 😉 Laissez un commentaire si vous avez des questions ! 🙂
Et n’oubliez pas de partager l’article ! 🙂
Des recommandations judicieuses que je vais m’empresser de suivre car jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais été satisfait des photos que j’ai pris depuis un avion alors qu’il y a vraiment matière à sortir de belles choses.
Très intéressant. Et pour un voyage en avion de tourisme, quelle est la bonne option, priorité à la vitesse, ou à l’ouverture ? Quelle est le bon Iso pour obtenir de bonnes photos ?
La gestion du hublot est souvent un gros problème. Pour ma part, je n’ai jamais eu de problème au décollage ou a l’atterrissage, ceci je me méfierais si je devais voler sur une compagnie américaine. En revanche, attention, il y a certains pays qui interdisent totalement les photos aériennes. Si vous ne faite que survoler, il n’y a pas de risque, en revanche si c’est votre destination ou si vous y faites escales, ne vous y risquez pas, car ce ne sont en général pas les pays les plus respectueux des droits de l’homme !
En Iran par exemple, ils sont bien capable a l’arrivée, de visionner les cartes mémoires. Ils sont capable de tout d’ailleurs …
La transparence des hublots est très aléatoire et le plexiglas qui les compose peut être terni, rayé, comporter des micro-fissures ou encore des ronds concentriques difficiles à faire oublier, surtout si les hublot en question est frappé par la lumière.
J’ai déjà essayé de prendre des photos en avion, des dizaines de fois.
Avec de bons appareils, avec des moins bons, avec toutes sortes de réglages, et franchement, ça a toujours ressemblé à de la pauvre photo pourrie bien cliché.
Peut être que ces conseils me permettront de prendre enfin une belle image de décollage 🙂
Oui, dur dur les hublots sales et givrés.. Mon cas dans la plupart de mes voyages en avion.. Et choisir sa place, ce n’est pas toujours possible! Quant a sortir l’appareil pendant les phases de décollage et atterrissage , on ne m’a jamais fait de réflexion non plus..
Quelle frustration les hublots sales ou un peu de givre déposés sur mon aller retour Genève Helsinki cet été.
Bsr,
En lisant ton article, vers la fin, il y a encore quelque chose qui n’est pas “au clair”…Tu dis “bloquer la lumière” à l’aide d’une écharppe ?? Afin que les lumières réfractés n’atteignent pas l’objectif ? En quelque sorte, tu remplaces le pare-soleil par du tissus ?
Non (cf mon commentaire ci-dessus) : tu dois couvrir le maximum de la vitre avec du tissu, pas juste le tour de l’objectif. Le problème n’est plus de créer un tube protecteur devant, mais une zone opaque autour.