Vos connaissances sur les arcanes complexes de la profondeur de champ commencent à être bonnes : vous savez ce qu’est l’ouverture et vous connaissez tous les facteurs qui influencent la profondeur de champ.
Pour obtenir un premier plan flou et un arrière-plan net, vous devez utiliser une faible profondeur de champ (en jouant sur l’ouverture par exemple), et faire la mise au point sur un objet à l’arrière-plan.
Mais pour utiliser à son plein potentiel la profondeur de champ, il vous manquait une dernière petite explication.
Au vu des commentaires de ce dernier article, je me suis rendu compte que je n’avais pas abordé un cas assez simple en soi, mais pas forcément évident à comprendre intuitivement, et qui nécessite de remettre l’accent sur la mise au point.
J’avais parlé de cas où le sujet était au premier-plan, et son environnement à l’arrière-plan. Mais il y a des cas où votre sujet sera plutôt en arrière, mais où vous aurez envie de placer dans le cadre des éléments du premier-plan, tout en les perdant dans un doux bokeh.
La netteté, ça commence et ça finit où ?
Ce qu’il me semble important de bien comprendre, c’est que la zone de netteté ne commence pas forcément au premier-plan pour finir à l’arrière. Elle va dans les deux sens. Reprenons mon image d’exemple avec les pièces de monnaie :
Vous voyez ? La netteté diminue dans les deux sens, vers l’avant comme vers l’arrière.
Mais comment détermine-t-on où est-ce qu’elle commence et où est-ce qu’elle finit, cette netteté ?
Et bien, c’est bête à dire, mais la netteté est la meilleure à l’endroit où vous avez fait la mise au point et à tous les endroits de l’image qui sont exactement à la même distance de votre appareil. Ensuite elle diminue graduellement selon votre profondeur de champ, qui est influencée par tous les facteurs dont j’ai parlé dans l’article précédent.
Et comme la diminution de la netteté va dans les deux sens, si vous réfléchissez un tout petit peu, vous allez comprendre comment obtenir un premier-plan flou et un arrière-plan net.
Réfléchissement, Jean-Pierre…
Si vous faites la mise au point sur un objet à l’arrière-plan, et que votre profondeur de champ est réduite, et bien tout ce qui sera à l’avant-plan sera flouté. Exemple avec l’ami Jack, qui encore une fois s’est gracieusement prêté au jeu (et avec un grand sourire aujourd’hui !).
SI on reprend la même image mais avec une ouverture plus faible (une façon d’augmenter la profondeur de champ donc), à f/16 au lieu de f/2.8, on constate qu’on voit mieux Jack, mais qu’il est toujours un peu flou.
Le double effet Kisscool : quand il y a plus que deux plans
Parce que j’aime bien vous pousser un peu dans vos retranchements et vous faire réfléchir pour bien comprendre, prenons un cas un peu plus compliqué : celui où il y a un premier plan, un second plan et un troisième plan. J’ai donc eu besoin de trois participants pour bien vous montrer :
- Jack (vous excuserez sa mauvaise humeur sur les clichés, il vient d’apprendre que certains d’entre vous n’étaient pas encore abonnés à la newsletter :P)
- Marius le cactus
- Edgar la guitare
Toutes les photos ont été prises à f/1.8.
La mise au point est faite sur Jack, qui est net. Marius est un peu flou, et Edgar très flou. Jusque là, c’est classique.
Ici la mise au point est faite sur Edgar. Marius est un peu flou, et Jack très flou. Ceci correspond à la situation précédente, où la mise au point a été faite sur l’arrière-plan avec une faible profondeur de champ, et où l’avant-plan est donc flou. A l’ouest, rien de nouveau.
Et enfin, la mise au point a été faite sur Marius. Et là, on voit bien que Edgar et Jack sont à peu près aussi flous l’un que l’autre. La raison est simple : ils sont à peu près à la même distance de l’endroit où j’ai fait la mise au point, à savoir Marius le cactus. De dessus, on le voit bien :
Voilà, vous avez bien compris ? J’espère que sous cette couche d’humour potache, cet article vous aidera à comprendre encore mieux la profondeur de champ, qui est un élément essentiel pour exprimer sa créativité en photographie. Surtout qu’il reste encore un point dont je parle dans un autre article : l’hyperfocale. Mais pour l’instant, postez un commentaire si vous avez des questions !
Et n’oubliez pas de partager l’article ! 🙂
Salut, je viens un peu tard sur ce billet, mais je voulais juste dire ces effets sont réalisable avec un bridge avec de bonnes distances entre les deux plans. Après avoir lu cet article j’ai essayé avec mon bridge et j’ai réussi quelques prises mais il faut que l’arrière plan soit a une certaine distance du premier plan.
BONJOUR
je ne trouve pas la page concernant comment “jouer” avec les focales pour avoir un plan net ou flou
comment régler ses objectifs
merci
Je suis fan d’Edgar la guitare et de Marius le cactus. Génial
Et très bon article au passage Merci
Bonsoir,
> Merci pour le lien vers ce cours en ligne, je recherchais justement un cours sur l’optique théorique tel que je l’ai vu en collège en classe de 4ème. J’ai mon cours personnelle mais je souhaitai en trouver un sur internet qui aille un tout petit peu + loin…C’est chose faite avec le lien que tu nous as mis en évidence. Merci à toi encore…Tout est expliqué, c’est clean…
Bonjour,
> Si c possible de faire du flou sur le grillage qui est en avt-plan et rendre net le second-plan. J’ai expliqué la manipulation concernant un bridge panasonic. Cependant il faut être très proche du grillage(0,50m) pour indiquer ton appareil une distance de mise au point faible et ainsi tout l’arrière-plan sera net, du moins je l’espère…
Le bokeh est aussi fonction de ton type de capteur(pellicule), plus il est petit, moins tu peux avoir de bokeh, plus il est grand plus tu auras la possibilité d’un travail sur le bokeh et c’est en cela que les appareils réflex ont le palmarès car ils ont un plus grand capteur…L’idéal étant d’avoir un capteur full-frame (pleine image).
Holy Toldeo, so glad I clicked on this site first!
Bonjour Laurent,
tout d’abord merci pour tous tes cours, ils sont géniaux : clairs, illustrés et très pédagogues ! as tu pensé à enseigner ?! 😉
voilà il y a 1 mois j’ai acheté un nikon P500 (dc un bridge) en pensant pouvoir faire beaucoup plus qu’avec un compact… j’ai oublié de préciser je suis novice de chez novice, j’ai appris les rudiments avec ton article sur l’exposition !!
et donc j’en viens au fait : je me rends compte des limites et notamment le flou du 1er plan !! un exemple : un grillage devant toi (1.5m) et l’objet derrière (3-4m), impossible avec mon appareil ??
As tu un conseil ou 2 pour moi ?! 🙂
je te remercie et encore bravo pour ton site !!
j’ai souvent eu des discussions avec des amis de mon club photo sur la PDF sans trop de résultats satisfaisant ,après lecture de votre exposé ,j’ai compris .
merci
Bonjour,
> Il manque un bel exemple : Celui de l’avant-plan flou, un sujet central net et un arrière plan flou…En quelque sorte le cas de notre ami Jack net, notre ami Edgar flou & notre ami marius flou de même, j’ai vu dans les reportages magazines ce cas concret de prise de vue, peut-être même réalisé à l’aide d’un 50mm car les plans sont pas mal rapprochés…
Bonjour je suis une débutante mais une vrai ! Je lis tout ca avec beaucoup de plaisir et d attention ! Seulement je me pose une question qui va te paraitre idiote : tu parles de reflex et je sais que c’est ce qu’il ce fait de mieux , mais est il possible de faire ” tout ça ” ( bokeh , net , etc ) avec un simple bridge ? Peut on modifier les paramètres Dun bridge ? peut on apprendre la photo et en réaliser de belles avc un bridge ? Merci de ta réponse , pardon pour la question mais ta réponse orientera mon investissement ! Alors j’ai osé 🙂
Bonjour Sonia,
La principale limitation d’un bridge, ça va être le bokeh. Le capteur étant de petite taille (celle d’un compact en fait), il va être difficile d’obtenir une faible profondeur de champ et donc un joli bokeh (à part en mode macro en te rapprochant de ton sujet, mais ça restera moins bien qu’un reflex) : c’est une limitation des petits capteurs.
Par contre, si tu choisis un bridge avec les modes créatifs, tu pourras déjà jouer sur les paramètres de l’exposition.
Après, je pense qu’il vaut encore mieux un compact qui fait mode créatifs qu’un bridge : en effet, le bridge n’a pas d’avantage supplémentaire par rapport à ce type de compact, mais il est plus encombrant.
Cela dit, on peut bien entendu faire de belles images avec un bridge, puisque ce qui compte c’est avant tout le photographe et la composition qu’il donne à ses images. Mais tu seras limitée techniquement sur certains aspects comme la profondeur de champ. Bref, si tu as le budget et que tu souhaites vraiment t’exprimer, n’hésite pas à t’orienter sur un reflex (voire un hybride micro 4/3), même d’occasion 😉
Oui Laurent,
je pense que je fait finir par acheter le Canon 7D avec le 18 -135, sinon a force de me poser des questions sur l’objectif, j’suis pas près de commencer à faire des photos moi…lol
:p
Euh c’est pas plutôt ???
Avec la mise au point sur le sac à 10 metres:
1) Flou sur le premiers 0.70m
2) Netteté sur 2.10m
3) Flou après 2.10M
Avec la mise au point sur le poijnt d’hyperfocale situé à 0.77 metres:
1) Flou sur les premiers 0.385m
2) Netteté à partir de 0.385m
Bon si c’est pas ça j’abandonne 😮
Avec la mise au point sur le sac à 10 mètres, je ne vois pas où tu vois “2m10”. N’oublie pas qu’il faut bien mettre “meters” dans l’unité, et non pas “feet” 😉
Avec la mise au point sur l’hyperfocale, c’est bien ça !
Bonjour, behn en fait…
ce qui me gene dans dofmaster c’est que dans le premier schema avec la miseau point sur 10 mètres il indique qu’il y a de la netteté de 0.7 à l’infini
Sur le schéma après mon sujet à 10 metres il y a 2 arbres de la même couleur que mon sujet.
J’en ai deduit que c’est 2 arbres de la meme couleur représentent mes 2/3 de zone de netteté après mon sujet.
Donc si j’ai 0.7m avant (1/3) j’ai 1.4m (2 x 0.7m après ce qui représente mes 2/3)
Après ces 2 arbres de la mémé couleur que mon sujet, il y a un troisième arbre blanc. J’en ai déduit que ce 3ème arbre represente le debut de zone floue.
Avant mon sujet à 10 metre sur le sujet j’ai bien un seuk arbre noir, ce qui représenterai bien les 1/3 de zone de netteté avant mon sujet.
La ou je comprends pas c’est pourquoi dofmaster marque INFINITE à partir de 0.7m.
Avec un petite focale 18mm dans notre exemple ouverte à f/22 selon ui j’ai donc de la netteté de 0.7m jusqu’au bout de ma photo….
regle 1/3 – 2/3 mais ou est-tu ????
Encore pire si je prends le même exemple avec mise au point sur sujet a 10 metres, je garde mon 18mm lais je l’ouvre à f/1.8 je devrais avoir une petite profondeur de champs.
Behn selon monsieur dofmaster :p debut de zone de netteté à 4.89m et ensuite tout net….
Bizarre bizarre
1) Ne prends pas en compte les arbres, je ne pense pas qu’ils veuillent dire grand chose. Si ça te dit que c’est net jusqu’à l’infini, ça l’est, ne te prends pas plus la tête que ça, fais confiance au calculateur.
2) Je te l’ai dit plus haut : la règle 1/3 – 2/3 est une règle générale, et si elle s’appliquait tout le temps strictement, il n’y aurait pas de netteté jusqu’à l’infini possible.
3) Non, à 18mm et f/1.8, tu ne dois pas avoir une petite profondeur de champ dans l’absolu, tu dois avoir une profondeur de champ plus petite que celle à f/22 (et c’est le cas puisque ce n’est net qu’à partir de 5m environ.
Si la focale diminue, la profondeur de champ augmente.
Si la distance du sujet augmente, la profondeur de champ augmente aussi. Donc malgré une grande ouverture, tu as quand même de la netteté jusqu’à l’infini.
Mais par exemple si tu changes un de ces 2 facteurs, tu verras que ta profondeur de champ va diminuer : fais la mise au point à 1m par exemple 😉
En fait, les facteurs influençant la profondeur de champ interagissent entre eux, et il te faudra souvent jouer sur plusieurs aspects 😉
En photo on est obligé de faire des approximations, sinon on n’est pas photographe mais ingénieur en optique. C’est donc normal qu’il y a des théories qui se contredisent parfois elle-mêmes.
Ici, on peut voir la théorie “dure” :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperfocale
Elle permet, à ceux qui n’aiment pas les incohérences (comme moi !) de se plonger un peu plus dans la matière et de comprendre comment ça marche vraiment !
Bonsoir dans ce cas je reprend l’exemple de mon sac poubelle.
Reflex canon EOS 7D (c’est celui que je suis censé m’acheter mais j’esite encore pour une question de prix)
Objectif 18 – 135 (celui que je suis censé prendre en kit si je prends le Canon 7D)
Je me place sur une focale de 18mm avec une ouverture de f/22
Mon sac poubelle ne change pas de place :p il est toujours a 10 mètres et je fait ma netteté sur le sac
Je rentre tout ça dans dofmaster.
Alors, donc si je fait la mise au point sur mon sac poubelle je vais avoir dans l’odre:
1) Du flou
2) Ensuite de la netteté 0.7 m avant mon sac
3) Mon sac net
4) De la netteté 1.40m après mon sac (selon la regle 1/3 de netteté avant le sujet et 2/3 après le sujet)
5) Et pour finir Encore du flou
Passons à l’hyêfocale…..
Si je fait ma mise au point non pas sur le sac mais suur mon Hyperfocale je vais avoir du flou sur 0.385m et ensuite que du net.
Je ne vais donc logiquement pas pouvoir avoir du net avant mon sac et du flou après le sac en utilisant mon hyperfocale puisque en hyperfocale je vais etre net même après le sac.
Enfin c’est ce que je comprends en regardant dofmaster et en me basant sur mes connaissances qui sont certes plus que limités.
En plus de ça je ne peux pas pour l’instant faire de test sur le terrain puisque je n’arrive absolument pas à me decider sur le modèle d’appareil et le kit….grrrrrr 🙁
2m10 (0,7+1,4m) de netteté seulement au 18mm à f22 ???
Ah ok, je comprends d’où vient la confusion ! A ces réglages, tu vas avoir :
1) du flou
2) de la netteté de 0,7m à l’infini
Regarde bien le 1er schéma, il t’indique précisément l’étendue de la profondeur de champ, et il y a une flèche qui indique où se place ton sujet dans cette profondeur de champ.
Attention à la règle 1/3 devant, 2/3 derrière : elle n’est qu’approximative, et à des grandes profondeurs de champ (notamment quand elle s’étend jusqu’à l’infini), elle ne s’applique pas de façon stricte (notamment parce qu’il est difficile de diviser l’infini :P)
Effectivement, l’hyperfocale te permet d’avoir la plus grande netteté possible sur l’image, et donc par conséquent ne s’applique pas à ce que tu veux faire 😉
Pour ce qui est du matériel, je te déconseille de trop te prendre la tête : le 7D est un excellent boîtier (bien que coûteux), et l’objectif du kit suffit d’une manière générale pour commencer. En effet, il t’est de toute manière impossible de connaître tes besoins en matière d’objectifs pour le moment, car il faudrait pour cela mieux connaître ce que tu vas préférer comme type de photo, ce qui est compliqué a priori 😉
Bonjour,
en fait je pense que je dois avoir un problème avec le terme “infinity” je pense que je ne sais pas vraiment a quoi celà doit correspondre.
Je pensais que infinity signifiait que ma photo était nette “jusqu’au bout”
D’ailleur est-ce que tu as fait un petit article la dessus ??
J’ai cherché mais je ne trouve pas.
En tout cas merci pour toutes ces explications 🙂
Oui, infinity c’est jusqu’au bout. C’est ce qui se passe quand tu fais ta mise au point sur la distance hyperfocale.
Un article sur quoi précisément ? 😉
Bonsoir,
je viens de rélire l’article sur l’hyperfocale tout en relisant les explication que tu viens de me donner dans ta réponse.
J’ai subitement un doute qui me chifonne…
En reprenant ton exemple si avec un 35mm à f/14 je fait ma mise au point à 3m, ma zone de netteté commence donc à environ 1,80m de mon appareil, mais par contre, ma zone de netteté s’étend de 2.20 m à l’infini…. non ?
Est-ce que je me trompe ???
Ou alors il y a peut etre un truc que j’ai raté dans ma compréhension de la profondeur de champ et de l’hyperfocale :s
Je pense que tu as raison et j’irai même plus loin : quand-bien même tu aurais un flou (parce que, disons, on n’arrive pas à ton hyperfocale), le flou serait très léger. Pour avoir une profondeur de champs aussi grande, on doit inévitablement sacrifier le flou, à moins d’avoir une focale bien plus grande mais qui implique donc un re-serrage du cadre, ce qui change toute ta compo.
@Marco : Sur la page du calculateur de profondeur de champ, le 1er schéma montre ce qui se passe avec les valeurs que tu as rentrées.
Le second schéma montre ce qui se passe si on fait la mise au point à l’hyperfocale, c’est à dire 4,56m.
Ceci dit, Greg soulève un point intéressant. Une grande profondeur de champ implique un flou modéré. Plus précisément, ton bokeh dépend aussi de la distance de l’arrière-plan. Prenons 2 exemples pour mieux comprendre :
1) La seule chose qu’il y a derrière ton sac poubelle, c’est un mur situé à 50m.
-> même si le sol sera peu flou juste derrière le sac poubelle, le mur sera sans doute bien flou.
2) Il y a plusieurs éléments derrière ton sac poubelle : un vélo à 10m, un piéton à 25 m, et le mur à 50m.
-> le vélo sera un peu flou (mais pas trop), le piéton assez flou, et le mur très flou.
Plus un objet est éloigné de la zone de netteté, plus il est flou.
Je t’encourage à faire des tests toi-même en déplaçant des objets pour changer leur distance. Tu verras, c’est très efficace ! C’est comme ça que j’ai compris, et ça a donné l’article sur la profondeur de champ 😉
Eh bien merci beaucoup pour toutes ces explications, toujours aussi claires 🙂
Merci merci
Bonjour,
tout d’abord merci pour tous ces articles très instructifs et didactiques.
Après avoir lu les articles sur le profondeurs de champs il y a une question qui me viens à l’esprit.
L’autre jour je suis passé dans une petite ruelle et a une dizaine de metres devant moi il y avait un sac poubelle.
Et la mon cerveau a commencé a travailler sans pour autant arriver a trouver une solution.
Je m’explique:
Je me suis demandé….est-ce que il est techniquement possible d’avoir de la netteté entre moi et le sac poubelle situé 10 metres devant moi, le sac poubelle net et du flou après le sac poubelle.
En gros de la netteté jusqu’a mon sujet principal (le sac poubelle), et du flou après mon sujet ???
Merci d’avance
Bonjour Marco, excellente question !
Pour simplifier, j’ai dit que la profondeur de champ se répartissait de part et d’autre du sujet, mais je voulais dire précisément “autour de l’endroit où on fait la mise au point“, l’appareil ne pouvant évidemment pas deviner ce qui est votre sujet 😛
Bref, dans ce cas, dans ce cas, il faudra faire la mise au point avant le sac poubelle. Si tu es à 10 mètres, il va sans doute falloir une profondeur de champ assez importante, et donc fermer le diaphragme notamment. La profondeur de champ se répartissant environ 1/3 devant le sujet et 2/3 derrière (voir le cours sur l’hyperfocale), il te faudra faire la mise au point à environ 3m de toi, et utiliser des réglages te permettant d’avoir une profondeur de champ de 10m. Cela dit il est improbable que tu puisses avoir l’image nette jusqu’à toi. Par exemple à 35mm, f/14 et en mettant au point à 3m, l’image sera nette à une distance de 1,8m de ton appareil jusqu’à 10m.
J’ai utilisé le calculateur de profondeur de champ pour calculer tout ceci bien sûr 😉
coucou merci pour cet article et tout les autres j’adore ton blog on comprend tout les termes, tu explique très bien mais le plus dur c’est de trouver sur son appareil comment appliquer c’est pratique …
Petite question, j’ai trouvé une photo sur le net d’une fille et j’adore la couleur enfin je ne saurais pas expliquer mais toi tu le verras surement … Est ce qu’il y a un moyen de te l’envoyer pour que tu me dise comment reproduire cela ?
Merci à présent je sais pourquoi mes sauterelles en pleine reproduction étaient floues !! 😀
Salut,
je viens de découvrir ton site grâce au livre d’Olivier Roland. Je suis impressioné par la qualité de tes articles, tant sur le fond que sur la forme.
Pour cet article en particulier, je n’ai pas de question, juste une remarque : j’en savais un peu sur cette notion mais ton article m’a permis de bien fixer tout ça.
A bientôt.
Super ! Merci !
Moi j’ai une question idiote (toujours) dont je n’ai pas trouvé la réponse sur le net :
Comment calcule-t-on précisément le facteur flou par rapport aux proportions de distances entre les trois objets ?
Par exemple :
Exemple 1 : Est-ce que à 50mm à F/1.8, avec objet A à 50 cm, un objet B à 100 cm et un objet C à 150 cm, on aura le même résultat qu’avec une focale 100 avec un objet A’ à 100 cm, un objet B’ à 150 cm et un objet C’ à 200 cm, ou est-ce que ce ne sera pas le même résultat et que pour ça il faudra un objet A” à 100 cm, un objet B” à 200cm et un objet C” à 300 cm ?
Autre question :
Est-ce que la profondeur de champs détermine à coup sûr la “force” du bokeh ?
Exemple 2 : Avec un 50 mm à F/1.8, on met un objet G à une distance donnée pour obtenir une pdc de 3cm. (je n’ai pas envie de faire le calcul de la distance, c’est accessoire)
On met un second objet H à 3 mètres derrière.
Est-ce que si je prends un objectif à 100mm à F/1.8 et que je double ma distance avec l’objet G’ pour obtenir le même cadrage avec une pdc de 3cm, mon objet H’, toujours à la même distance de l’objet G’, aura-t-il toujours le même effet de flou sur lui ou sera-t-il plus flou ?
C’est du théorique mais ça m’aiderait beaucoup à comprendre un peu plus l’optique qui reste un peu floue (hah hah hah) et qui s’oppose souvent aux points de vues (re hah hah hah) d’autres personnes qui ne la comprennent pas plus que moi, ce qui brouille (hah hah hah) mon champs de vision. (hah hah… euh, bref, on a compris mes jeux de mots)
Merci !
Waw, on peut dire que tu me fais réfléchir ! Ça tombe bien, j’adore ça, et je trouve que c’est ce qui est génial dans un blog : je peux interagir avec mes lecteurs et même en retirer des connaissances et de l’expérience supplémentaire ! 😀
Pour commencer, je n’ai pas de réponse précise à ces questions. Je ne pense pas qu’on puisse calculer précisément le “facteur flou”, à part en faisant des calculs mathématiques complexes. Et surtout, je ne pense pas qu’on le doive. Il s’agit avant tout de s’adapter à chaque situation (je rappelle qu’on peut visualiser la profondeur de champ du cliché en appuyant sur le bouton de visualisation de la profondeur de champ du boîtier). Mais puisque tu insistes, je vais révéler une partie de ce que j’allais dire dans l’article sur l’hyperfocale :
Le plan focal (= la zone de netteté) ne se répartit pas également de part et d’autre (avant et arrière) du sujet (là où on a fait la mise au point). En réalité, 1/3 de la zone de netteté se situe devant le sujet, et 2/3 derrière.
J’ai gardé ça pour un prochain article, afin d’y aller progressivement, et d’en voir l’application en parlant de l’hyperfocale, qui est importante. En sachant ça, on peut voir que tes questions ne sont plus aussi simples qu’une multiplication de la distance 😉 Pour tout te dire, je viens de faire des essais avec les deux exemples que tu énonces, et je ne peux pencher pour une hypothèse ou une autre.
Une remarque : doubler la distance entre soi et le sujet tout en doublant la focale ne donne pas le même résultat. En effet, tu as doublé la distance entre toi et le sujet, mais pas entre toi et l’arrière-plan. Donc le cadrage n’est pas le même.
J’espère que l’article sur l’hyperfocale d’ici quelques temps t’éclairera encore un peu plus sur le sujet, mais d’ici là je t’invite à faire des tests avec ton appareil pour comprendre par toi-même : c’est la meilleure façon d’apprendre !
Et si d’autres lecteurs peuvent t’éclairer sur ce sujet, n’hésitez pas à poster un commentaire pour alimenter cette intéressante discussion ! 😉
Hello !
Merci pour ta réponse !
Concernant ton premier paragraphe, c’est aussi mon point de vue. On apprend pas mal de choses à travers le dialogue !
Personnellement, je crois que c’est important de bien maîtriser certains paramètres théoriques. Bien sûr il n’est pas besoin d’être ingénieur en optique pour être photographe, mais bien connaître le comportement de l’appareil, ça me semble être un plus à ne pas négliger. L’empirisme est une bonne chose et je teste à peu près tout ce que je peux, mais la connaissance déductive ouvre aussi beaucoup de portes !
Concernant les rapports entre pdc et objet, le 1/3-2/3 est une convention, rien ne nous empêche de positionner l’objet en plein milieu, même si c’est aller contre la règle.
En fait, pour aller dans le vif du sujet, ce qui m’intrigue le plus, c’est est-ce que l’intensité du flou est en rapport avec la longueur de la profondeur de champs, pour une même scène donnée (à défaut d’un même plan puisqu’en effet, les plans ne sont pas les mêmes entre un 50mm et un 100mm. (perspectives)
J’ai fait quelques tests mais rien de probant non plus. Impossible de travailler dans de bonnes conditions vu le manque de précision de ceux-ci. (doubler les distances, garder les mêmes ouvertures, conserver les proportions du sujet, bref, je n’ai pas d’instruments de mesures assez longs et assez précis, et les résultats sont très approximatifs !)
En fait, j’ai un gros dilemme qui s’impose chez moi pour l’instant : j’adore faire des photos de personnages en modèle réduits. (action figures, type “barbies” etc).
J’ai un objectif Canon 50mm F/1.8 II 45 cm distance min que tu connais bien, et un objectif canon 75-300mm F/4.3-F/5.6 (de mémoire)2,5m distance min (de mémoire aussi). J’ai en plus de ça un Tamron 18mm-200mm qui, lui, s’ouvre à F/6.3 (!) à 200mm, mais qui a l’avantage d’avoir une distance minimum de 45 cm aussi. (très intéressant pour les gros plans, mais risques de déformations toujours)
La question que je me pose est la suivante : quel est le meilleur objectif pour photographier ces modèles réduits ? (échèle 1/6)
J’ai eu de bons résultats avec le 50mm et avec le Tamron, mais avec le 300mm j’ai encore du mal à tester à cause de mon trépied trop léger et de l’objectif trop lourd. (bougé + mauvais serrage des charnières du coup l’appareil tombe en avant et très difficile de le paramétrer et d’affiner les cadrages sans que tout ne se dérobe)
Bref :
Avec mon 50mm, je suis souvent trop près, ce qui veut dire que les visages sont légèrement déformés.
Avec mon 200mm, je n’ai vraiment pas assez de lumière et je suis obligé de transformer mon salon en table de bronzage et de multiplier les poses longues.
Je me demandais si avec mon 300mm j’aurais tout de même un bon effet de flou (tout en ayant un bien meilleur travail sur les perspectives !) malgré la fermeture à 5.6 ou est-ce que ce n’est même pas la peine d’espérer quoi que ce soit ? Je ne testerai que lorsque j’aurai acheté un vrai trépied.
Et pour savoir ça sans essayer, il n’y a qu’une seule solution, il faut savoir si il y a proportionnalité dans le flou par rapport aux distances (à ouverture égale) ou est-ce que lorsqu’on utilise un télé, on a l’avantage d’écraser les plans de sorte que ces flous soient plus puissants, malgré le fait que si on ferme un peu, on a la pdc qui grandit.
Bref, cette question du “le flou est-il proportionnel à la taille de la pdc en toute circonstances” m’est capitale pour l’instant, et je n’ai trouvé nulle part aucune théorie là dessus. Pour maîtriser ça, je devrais apprendre toute l’optique ondulatoire et ça devient compliqué 😀
je ne crois pas. Tu dois confondre la règle des tiers pour le cadrage avec la règle évoquée par l’auteur qui concerne la PDC et qui dit que que la zone de netteté se répartie (par rapport à la zone de mise au point) d’un tier en avant et deux tiers en arrière. Règle que je me souviens avoir aussi.
Quoiqu’il en soit tu auras bon déplacer ta zone de mise en point il y aura toujours un tiers de de la zone de netteté qui sera devant et deux tiers derrière. En pratique je ne connais personne qui mesure ou calcule la zone de mise au point …
Sinon de manière totalement empirique je dirais que pour ton sujet il te faudrait un 100mm macro stabilisé 2.8
Tiens, j’avais raté la réponse de Greg ! Effectivement, la zone de netteté se répartir quoiqu’il arrive un tiers en avant de l’endroit où tu as fais ta mise au point, et 2/3 en arrière. D’où l’hyperfocale et tout ça (faut vraiment que j’écrive cet article ^^).
Effectivement, je n’avais pas pensé au 100mm macro, et c’est une excellente optique, d’ailleurs à 35% de réduction en ce moment chez Amazon
!
Par contre je ne me souviens plus du pourquoi du 1/3 2/3 pour la répartition de la zone de netteté par rapport à la MAP ?
Pour l’hyperfocale c’était vachement plus simple avec les anciennes optiques (nikon en tout cas) et un film 35mm ou capteur FF : il suffisait de lire sur l’objectif grâce à une fenêtre d’info qui permettait d’avoir la zone de netteté par rapport rapport à la MAP et à l’ouverture. De ce point de vue je trouve que l’on a régressé parce que l’hyperfocale c’est super pratique en reportage lorsque l’on n’a pas le temps ou la possibilité de faire la mise au point mais j’attends de lire l’article 😉
N’oublions pas que la photographie est avant tout de l’optique comme nous l’étudions au collègue 🙂
Donc un petit cours appliqué à la photographie, très précis, peu être trouvé à l’adresse suivante :
http://www.sealifecenter.com/photography/optique.php?action=optique_definitions&langue=fr
Une réponse 1 an après, mais mieux vaut tard que jamais :p