1. Identifier les doublons
La première étape est d’identifier quelles images on peut considérer comme des doublons ou non. C’est bien évidemment assez subjectif, et tout dépend de ce que vous vouliez exprimer au moment de faire les clichés. C’est à vous de savoir quel élément sépare une série d’une autre. Vous pouvez décider qu’une série est définie par :- son cadrage
- son histoire
- une pose différente pour du portrait
- une lumière différente pour du paysage
- etc…
2. Eliminer les photos techniquement mauvaises
Une fois cette étape passée, le plus évident à faire est d’éliminer toutes les images qui possèdent des défauts purement techniques. Au premier rang desquels une mauvaise mise au point, ou d’une manière générale tout manque de netteté non intentionnel. Mais aussi une sous-exposition ou une sur-exposition trop importantes par exemple. Quand je dis trop importante, je veux dire qu’il faut tenir compte des possibilités en post-traitement. En effet, de nombreux défauts peuvent être rattrapés en post-traitement tant qu’ils sont raisonnables : un très léger manque de netteté, une exposition pas tout à fait comme vous le souhaitez, des hautes lumières un peu cramées, … Si vous êtes assez expérimentés en post-traitement, vous ne devriez pas avoir de mal à savoir si c’est rattrapable ou pas. Dans le cas contraire, il vaut mieux être un peu optimiste : au pire, si ce que vous pensiez rattrapable ne l’est pas, vous aurez appris quelque chose 😉3. Eliminer les éléments gênants
Normalement il doit déjà vous rester beaucoup moins de clichés. Dernier élément assez objectif pour éliminer des clichés : les éléments gênants de l’image. Il est évidemment souhaitable d’en enlever le plus possible à la prise de vue, mais il peut toujours en rester sur certaines photos, par manque d’attention ou tout simplement parce que vous n’aviez pas le choix. Ces éléments peuvent être :- des objets ou des personnes en arrière-plan, souvent coupés en bord de cadre
- des choses qui paraissent “sortir” de la tête ou du corps des gens, en général parce que vous ne les avez pas vues dépasser à la prise de vue
- des éléments distrayants dans une photo, bref tout ce qui peut rentrer en compétition avec votre sujet
- des horizontales ou des verticales qui ne sont pas droites et que vous ne pourrez pas redresser en post-traitement sans couper votre sujet
- des expressions du visage peu flatteuses
4. Un peu de subjectivité
Peut-être qu’après ces étapes, vous avez les images qu’il vous faut. Dans le cas contraire, le reste de la sélection va s’effectuer sur des éléments purement subjectifs. Par définition, difficile de vous dire lesquels 😀 Mais pour faire simple, c’est évidemment très lié à votre intention photographique. L’image choisie peut être :- celle qui raconte le mieux l’histoire que vous vouliez raconter
- celle avec la meilleure expression du visage de votre sujet, ou la meilleure pose de l’animal que vous photographiez, bref la meilleure attitude de votre sujet
- celle avec la meilleure composition, qui met le mieux en valeur votre sujet, avec les meilleures lignes de force, etc…
Voilà, j’espère que ça vous aidera à choisir plus simplement et plus rapidement les images que vous publierez sur Flickr ou ailleurs. Partagez vos astuces pour trier vos images dans les commentaires, et si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à vous abonner à la newsletter 😉
Et n’oubliez pas de partager l’article ! 🙂
Article très intéressant ! J’essayerai d’adopter le même raisonnement structuré lorsque je passerai en revue ma prochaine série de photos. Pour moi, l’étape “subjectivité” est de loin celle qui demande le plus de temps.
Hello Laurent,
Je découvre le blog, il est vraiment formidable.
Le contenu est clair et très abouti.
Nous mettons en œuvre une technique similaire pour choisir nos photos. Lorsque nous hésitons nous avons une petite astuce supplémentaire : nous ouvrons les photos qui restent dans Bridge de Photoshop, ce qui nous permet de les avoir toutes sous les yeux pour mieux voir les détails et les différences de cadrage.
C’est bien utile !
Nous reviendrons souvent sur ton blog car pour nous la photo est très importante (nous louons des gîtes), et il est difficile de trouver des conseils pertinents !
Bonne soirée
P&G
J’ajouterai le feeling et l’émotion durant la prise du cliché 🙂
Bonjouŕ
Tout d’abord merci pour tous vos commentaires et vos sujets,
Pourriez vous m’aider à (réussir) des photos avec ou sans flash pour un mariage !!! J’ai un nikon d5300
Cordialement
Gilles Henault
Pas simple effectivement de faire une selection, mais il y a un truc qui aide bien au depart : savoir combien on veut garder de photos au final. Si on doit n’en garder que 5 sur une serie de 300, on est forcément radical dans le choix des le premier parcours des photos 🙂
Le tout est de se forcer à le faire, quand spontanément on serait plus conciliant. C’est deja un choix a faire au debut : on archive ou on selectionne.
Je connais beaucoup de photographes, même professionnels, qui sont incapables de faire un bon tri de photos. Cela ne sert à rien de garder 5 photos de la même scène avec le même point de vue. Il faut au moins que chaque photo ait une vision totalement différente de la scène.
Or, si on parle par exemple d’une action de sport, il est tellement facile de garder le déclencheur appuyé qu’on se retrouve vite submergé par l’amas de photos qui se ressemblent ! Attention donc à la technologie des mitrailleuses en photo :P.
Bonjour est ce que le résulta en raw et jpeg est le meme au cadran du d5100 je parle bien sur l’ecran du boitier ? Merci davance
dommage, les exemples ne sont plus visibles,
Personnellement je suis assez exigeant ….. histoire de préserver mon plaisir (et celui des autres)…… heureusement j’ai encore des réflexes de l’époque argentique .
Je me fait des dossiers “Transit” avec la date du jour ou j’ai shooté et j’écrème . Au début c’est rapide et facile … et à un certain moment on arrive à de véritables cas de conscience ….où je vais rechercher dans la poubelle une photo par exemple
J’aime bien faire du post traitement ….et j’évalue assez vite si ça vaut le coup .Car “sauver” une photo médiocre n’en fait pas forcement une bonne photo tout au plus une photo présentable…..certes on apprend .
Avec le numérique il y a saturation d’images ….. l’exigence s’impose si on veut être “recevable” dans son propre regard et dans celui des autres
Beaucoup de gens ne trient rien du tout et balancent sur des sites d’accueil leur album fait à l’occasion d’une fête , d’une réunion ou d’un voyage…. 150 à 200 photos voir plus …..tout content ils envoie le lien de l’album aux amis et connaissances et que se passe t il ??? ….. eh bien au bout de 100 photos on sature , on cale on a plus envie de continuer.
Alors qu’il suffirait d’appliquer ce qui est dit dans cet article , de trier , de faire quelques corrections basiques …… même avec un truc hyper basique genre galerie photo window …. température couleur ….contraste …saturation ……ça prend 30 secondes par photos
Bravo Laurent pour ton site …..ton enthousiasme est contagieux
Christian
pas de chance, j’ai la préconisation exactement inverse : gardez impérativement toutes vos photos, surtout celles qui vous paraissent complètement ratées. Notez les dans un logiciel spécialisé, par exemple l’excellent lightroom, même avec une très mauvaise note, mais gardez les. Si dans 6 mois en les revoyant régulièrement, vous êtes toujours du même avis, alors, et alors seulement, vous pourrez les effacer. Mais je vous préviens, en pratiquant ceci, vous pourriez avoir des surprises, comme par exemple découvrir un quasi chef d’oeuvre à force de voir et revoir ce qui vous paraissait nul au premier regard convenu, celui que nous avons tous au départ…
Bonjour,
Je découvre le site qui est fort bien écris et complet.
Pour ma part je fais toujours mon tri en plusieurs passes.
1) ne supprime toutes les images mauvaise techniquement
2) je repasse toutes celles qui reste et j’octroi une étoile aux images qui me parlent sans être trop exigeant
3) je repasse uniquement celle qui ont une étoile et je regarde de plus près les détails, je compare certains doublons et je met 3 étoiles a celles qui sont bien
4) je repasse que les 3 étoiles et la c est sans pitié on ne garde que les meilleurs.
C est peut être un peu long mais je trouve que c est terriblement efficace. Je ne montre aux clients que les 5 et certaines 3 étoiles. Toutes les autres finissent au classent verticale.
Bon, ici les conseils sont plutôt classiques, mais ils seront certainement d’utilité pour les débutants dans le domaine du grand shooting 🙂
Bon article complet.
En ce qui concerne la photographie de mariage, la sélection est opérée en deux fois: la première permet effectivement d’éliminer les doubles et ratés; la deuxième est effectuée après le post traitement: Elle va permettre de séparer les photos qui seront présentées aux invités (par exemple via une galerie web) des photos qui seront livrées au couple (toutes).
J’étais en train de préparer un article sur le même thème, je me suis fait devancer !
Bon article en passant et une problématique sans fin…Mon approche est celle de la “tolérance-zéro”: je me dis que je n’exploiterais jamais une photo moyenne alors je la supprime.
Effectivement, se laisser un délai pour revenir sur ses images est réellement très bénéfique, et permet de les trier avec plus d’objectivité et d’efficacité.
Cela dit, la réalité pousse souvent à trier et développer ses images au plus vite. Ne serait-ce que par curiosité et par envie, mais aussi quand d’autres personnes les attendent (portraits, concerts, etc…)
Rhaaaaa le trie…
Pas facile…
Shooter moins comme tu le suggérais dans un post précédant et comme semble faire Critidos: oui, mais ce n’est pas toujours facile.
En fait pour ma part j’élimine les défauts techniques majeurs et puis je garde le reste. Je fais toujours un premier tri de mes préférées à chaud qui seront traitées assez rapidement et puis après, je laisse le temps au temps. Je laisse décanter les autres, généralement pendant plusieurs mois. Je reviens avec un œil neuf et ce n’est pas rare que ce soit à cette occasion que sortent en définitive mes préférées.
Cela peut paraitre bizarre, et pourtant…
En fait, je me suis acheté une petite carte (4Go) pour me forcer à réfléchir à mes photos quand je déclenche.
Avec une carte plus grosse, je me trouvais des excuses en me disant qu’il fallait shooter un max pour trier après.
Mais j’avais beaucoup de bouses dans ce deuxième cas.
J’ai vite pris l’habitude de regarder tout de suite ce que je capturais bien que j’avoue avoir quelques fois été trompé par le petit écran.
Mais dans ma situation d’exercice, chaque photo compte, il n’y a donc pas de place pour des échecs flagrants 🙂
Ce qui correspond a l’article de Laurent : Déclenchez moins pour gagner plus.
Très bon article aussi. 😀
Je rejoins Jo concernant le tri sur l’appareil : je pense qu’il faut effectivement regarder ses images pour détecter des défauts et pouvoir les refaire, mais à part pour des défauts techniques évidents (mise au point vraiment foirée, …), l’écran LCD peut être trompeur. Souvent en bien, mais pas toujours.
Je préfère donc ne rien trier sur mon appareil et plutôt faire ça sur mon confortable écran de pc en zoomant à 100% pour voir la netteté 😉
C’est vrai que le tri est quelque chose de très difficile.
Je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul a avoir ce problème.
Par contre je ne fait du tri sur l’appareil qu’a partir du moment ou la photo est vraiment ratée( composition, expression etc…), difficile pour moi de faire la différence entre une photo flou et une autre net sur mon écran, qui est certainement plus petit que le votre.
Je commence par trier sur l’appareil déjà (si ce que je photographie le permet).
Après avoir pris les photos, je regarde sur l’écran du boitier, je zoome sur celles qui m’ont l’air floues, et je supprime celles qui le sont.
Ça permet souvent de reprendre sa photo tout de suite, sur place, plutôt que de shooter plusieurs photos qui peuvent toutes être aussi mauvaises que les autres et ne s’en apercevoir qu’à la maison.
Sur l’ordi, j’ai 3 groupes de photos après le tri (en réalité 2):
1°) celles que je gardes parce qu’elles sont correctes ou nécessitent des retouches minimes pour l’être.
2°) celles qui sont récupérables avec un gros travail de retouche derrière, ou qui valent la peine d’être gardées pour des raisons aussi obscures que diverses.
3°) les photos floues qui m’avaient échappées lors de ma revue sur l’écran du boitier (qui sont supprimées, donc je n’ai que 2 groupes).