Vous avez investi vos économies dans un appareil, et en plus il vous apporte beaucoup de plaisir au quotidien. Si vous êtes un peu comme moi, c’est un peu la prunelle de vos yeux ! Mais il a de nombreux méchants ennemis vilains tout plein. Voyons comment vous pouvez l’en protéger.

1. L’eau

C’est l’ennemi public n°1. A moins que vous possédiez un boîtier ET un objectif totalement tropicalisés (ce qui je pense n’est pas le cas de la plupart d’entre vous), exposer votre appareil à l’eau pour lui être immédiatement fatal.

Le pire des cas, c’est que vous le fassiez tomber dans l’océan, un bain, une rivière, une fontaine municipale, ou vos toilettes. Ne rigolez pas : ça peut arriver à tout le monde. Une seule solution : vous avez eu une courroie avec votre boîtier pour l’attacher autour de votre cou, utilisez-la ! Alors oui, ça fait moins classe que de tenir négligemment votre réflex à 1500€ dans la main, mais très franchement, j’ai toujours une peur sourde qui me prend au ventre quand je vois quelqu’un tenir son appareil de la sorte 😛

Bien évidemment, l’eau peut s’attaquer à votre petit bijou de bien d’autres façons. La pluie d’abord, évidemment. Quelques gouttes ne le tueront pas, même s’il n’est pas tropicalisé, rassurez-vous. Mais en cas de forte pluie, ne le sortez pas, ou alors protégez-le. J’ai déjà écrit comment protéger un appareil photo de la pluie.

Mais l’eau peut être fourbe : on ne pense pas assez à la condensation qui peut se déposer sur vos objectifs, en particulier quand vous changez brutalement de température (en hiver notamment). Tout d’abord il FAUT avoir en permanence un ou deux sachets de « silica gel » dans votre sac photo. Ils absorbent l’humidité et éviteront la plupart du temps ce problème à votre appareil. Pensez à les renouveler régulièrement.

En cas de très grands écarts de température, je peux également vous suggérer de placer votre appareil dans un sac plastique étanche avant de le rentrer chez vous, voire d’essayer de le faire se réchauffer graduellement. S’il fait -20°C dehors, n’hésitez pas à le placer un peu au frigo (4°C) en rentrant avant de le replacer dans votre pièce à +20°C 😉

2. La poussière

Perfide, la poussière ne menace pas l’extérieur de votre appareil, mais plutôt de s’introduire à l’intérieur, en particulier sur votre capteur. Ceci se produit en général quand vous changez d’objectif.

La meilleure solution est de les changer le plus rapidement possible, avec votre appareil capteur vers le bas, de façon à limiter l’introduction des poussières. Evitez également de changer d’optique en plein vent, dans un environnement particulièrement poussiéreux, bref dans une situation à risque. Evidemment, tout n’est pas toujours idéal, et si vous devez en changer en extérieur, veillez à vous protéger un maximum du vent, par un obstacle naturel ou en faisant obstacle de votre corps (oui, carrément :P).

En plus de ça, n’oubliez pas la poussière qui pourrait être déjà sur l’arrière de l’objectif et s’introduire ainsi sur votre capteur. Pensez donc à donner un coup de « lens pen » (ces sortes de stylos avec un pinceau au bout) sur le cache-arrière de votre objectif de temps en temps 😉

Pour ce qui est de la poussière qui peut se déposer sur la lentille frontale, un coup de lens pen peut faire l’affaire. Mais n’achetez pas le 1er prix à Aldi, et allez-y mollo, au risque de faire pire que mieux.

3. Le sable

Le sable, c’est un peu comme la poussière, mais en pire. Parce que le sable, c’est abrasif. Très. Un grain de sable peut laisser une belle rayure sur la lentille de votre objectif. Et je ne vous raconte même pas l’état des mécanismes de votre appareil si du sable vient à s’introduire à l’intérieur ! Brrrr, j’en aurais des frissons.

On ne peut pas totalement l’éviter tant le littoral présente des occasions photographiques exceptionnelles, il faut donc prendre vos précautions. Déjà, si vous vous posez tranquille sur la plage, votre appareil doit être dans votre sac photo, lui-même au moins sur une serviette.

D’ailleurs, il n’est pas inutile de rajouter une ou deux couches de sacs plastiques si vous êtes un peu parano sur les bords. Et quand vous rentrez, pensez à vider votre sac photo du sable qui s’est forcément introduit dedans (pourquoi pas un petit coup d’aspirateur ?)

Si jamais vous avez le courage de changer d’optique sur la plage, prenez les mêmes précautions que pour la poussière, mais en plus surveillez les alentours pour éviter qu’un frisbee ou un ballon plein de sable atterrisse sur votre matériel, et que vous ayez ainsi envie de mettre fin aux jours du coupable 😛

C’est l’une des seules situations où je conseille vivement l’usage d’un filtre UV ou de protection. Il protège d’ailleurs également de l’ennemi suivant qu’on rencontre également sur le littoral…

4. Le sel

J’imagine que vous avez tous été à la mer (si jamais vous vivez dans un pays sans littoral et n’avez jamais vu la mer, mettez ça en tête de liste des choses à faire dans votre vie). Passez 10 minutes sur le littoral en plein vent, et vos lèvres ont un goût de sel. Parce que la mer, c’est salé ! (admirez mon immense savoir :P) Bref, les embruns ne font pas que vous assécher le gosier et donner un goût salé à tout ce vous mangez.

En effet, le sel est corrosif, et il vaut mieux éviter qu’il s’introduise dans votre appareil. Evitez donc au maximum d’exposer le capteur mais aussi le compartiment de la batterie et de la carte mémoire aux embruns. Traduction : ne l’ouvrez pas. (votre appareil, vous, vous avez le droit de parler :P)

Par ailleurs, nettoyez votre matériel au chiffon microfibre (PAS avec un mouchoir ou assimilé) au moins une fois par jour si vous êtes à la plage. Vous verrez d’ailleurs rapidement une fine pellicule blanchâtre se déposer dans les recoins de vos optiques notamment, qui devrait vous alerter de la situation !

5. La crème solaire et l’anti-moustique

photo appareil photo crème solaire

Walgreens by SVTHERLAND

Ceux qui traînent pas mal dans la nature comme moi doivent le savoir, la crème solaire (indice 50, ça vous évitera d’avoir un cancer de la peau 😉 ) et l’anti-moustique sont des outils indispensables à la survie dès lors qu’on passe plusieurs heures dehors.

Vous êtes protégé de devenir écarlate (et c’est également important pour votre santé à long terme), et d’être bouffé par ces saletés de moustiques, de taons, et autres joyeusetés. Sauf que la crème solaire, c’est souvent huileux, et l’anti-moustique bourré de produits chimiques. Tant qu’à faire, on évite de mettre tout ça en contact direct avec le matériel, il vous remerciera.

Donc, lavez-vous les mains à l’eau fraîche après vous être tartiné de ces produits : au minimum le bout des doigts, qui a peu de chances de se prendre un coup de soleil 😉

Autre précaution utile : ne stockez surtout pas de crème solaire dans votre sac photo. Ça peut être tentant, mais franchement, vous avez envie que le flacon s’ouvre et répande son contenu sur vos optiques ?

Voilà, j’espère que cet article vous aidera à prêter un peu mieux attention à tous ces ennemis de nos appareils, et à les en protéger. Mais ne devenez pas paranos non plus, il s’agit de continuer à se faire plaisir en photographiant 😉 N’hésitez pas à laisser un commentaire pour partager vos mauvaises expériences, ou les fois où vous avez failli abîmer votre matériel. Ou aussi pour poser des questions hein, je ne suis pas sectaire 😛 Sinon y’a la newsletter aussi, à droite, paraît qu’il y a un bonus cool avec, mais chut, je ne vous l’ai pas dit 😉

Et n’oubliez pas de partager l’article ! 🙂

 

 

Laurent Breillat
J'ai créé Apprendre.Photo en 2010 pour aider les débutants en photo, en créant ce que je n'avais pas trouvé : des articles, vidéos et formations pédagogiques, qui se concentrent sur l'essentiel, battent en brêche les idées reçues, tout ça avec humour et personnalité. Depuis, j'ai formé plus de 14 000 photographes avec mes formations disponibles sur Formations.Photo, sorti deux livres aux éditions Eyrolles, et édité en français des masterclass avec les plus grands photographes du monde comme Steve McCurry.
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