Canon EOS M50 Mark II

Le Canon EOS M50 Mark II est un appareil photo hybride APS-C sorti en octobre 2020. Il s’agit de la mise à jour du très populaire EOS M50 original. Ce boîtier compact se place dans la gamme des hybrides abordables de Canon, en dessous de l’EOS M6 Mark II.

Son capteur APS-C de 24 mégapixels est couplé au processeur DIGIC 8. L’autofocus Dual Pixel CMOS AF a été amélioré avec un suivi des yeux en photo et vidéo. Le design et l’ergonomie restent quasiment inchangés par rapport au M50 original, avec un boîtier compact au look mini-reflex et une poignée confortable. On retrouve l’écran tactile orientable de 1.04 million de points et le viseur électronique de 2.36 millions de points.

Les principales nouveautés sont la possibilité de filmer des vidéos verticales ainsi que de diffuser en direct sur YouTube, à condition d’avoir plus de 1000 abonnés (aucune idée de comment ils vérifient ça 🙂 ). Le M50 Mark II est lancé à un prix de 700€ environ avec l’objectif kit EF-M 15-45mm f/3.5-6.3 IS STM. Il utilise la monture EF-M de Canon.

Ce boîtier polyvalent est particulièrement adapté aux photographes et vidéastes débutants recherchant un appareil simple à utiliser et peu encombrant. Son autofocus amélioré et ses fonctionnalités de streaming le distinguent des autres hybrides abordables.

A noter que je ne vais parler essentiellement de la partie photo de cet appareil, puisque nous sommes sur un blog dédié à la photo ; amis vidéastes, je ferai quand même deux paragraphes pour ne pas vous laisser frustrés 🙂

Voyons en détail ce que vaut ce nouvel EOS M50 Mark II, avec les caractéristiques techniques !

Caractéristiques techniques du Canon EOS M50 Mark II

• Nom : Canon EOS M50 Mark II

• Prix de lancement : 700€ (avec objectif 15-45mm). L’objectif inclus est un EF-M 15-45mm IS STM

• Date de sortie : Octobre 2020

• Taille de capteur : APS-C (22.3 x 14.9 mm)

• Définition du capteur : 24.1 Mégapixels

• Processeur : DIGIC 8

• Plage de sensibilité ISO native : 100-25600 ISO

• Visée : électronique, 2.36 Mpx, 0.39” , 60 i/s

• Écran : LCD 3 pouces, 1.04 Mpx, tactile, orientable

• Monture d’objectif : Canon EF-M

• Rafale : 7.4 i/s avec suivi AF (10 images en RAW, 33 images en JPEG)

• Stabilisation : non (stabilisation optique dans certains objectifs)

• Obturation : 1/4000 à 30s (mécanique), 1/16000 à 30s (électronique)

• Stockage : 1 slot SD (UHS-I)

• Vidéo : 4K UHD à 24p (recadrage 1.5x), Full HD à 60p

• Connectique : micro-HDMI, micro-USB, micro pour micro externe

• Dimensions : 116 x 88 x 59 mm

• Poids : 387g (avec batterie et carte)

• Tropicalisation : non

• Batterie : LP-E12

• Autonomie : 305 vues (CIPA)

Prise en main et ergonomie du boîtier

L’EOS M50 Mark II reprend le design compact et léger de son prédécesseur, avec un look de mini-reflex. On retrouve exactement le même boîtier en plastique dense qui donne une bonne impression de solidité malgré son poids plume de 387g (avec batterie et carte). La poignée généreusement creusée offre une prise en main très confortable, surtout avec les petits objectifs EF-M comme le 15-45mm, le 22mm f/2 ou le 32mm f/1.4. L’ensemble est bien équilibré et agréable à utiliser même pendant de longues heures.

Canon a fait le choix d’une ergonomie simple et épurée, typique des appareils destinés aux débutants. On a une unique molette de contrôle sur le dessus, quelques touches bien espacées pour accéder aux réglages essentiels (ISO, AF, exposition, drive, MAF) et un sélecteur de mode complet mais pas de joystick ni de boutons personnalisables. Tout passe par le grand écran tactile orientable de 3 pouces et 1.04 millions de points, très réactif, qui permet de naviguer facilement dans les menus bien organisés et de changer rapidement de collimateur AF même quand l’oeil est au viseur.

Le viseur électronique de 2.36 millions de points est correct sans être exceptionnel. Sa définition est dans la moyenne de cette gamme mais un peu juste comparée aux viseurs des modèles experts. Il reste utilisable en plein soleil et offre une bonne couverture d’image. Le flash intégré doit être sorti manuellement, ce qui est un peu archaïque en 2021. Un flash cobra dédié dans la griffe permettra d’aller plus loin.

La connectique se limite au strict minimum avec une sortie micro-HDMI, un port micro-USB 2.0 et une prise micro. Pas de prise casque pour le monitoring audio, de port USB-C moderne ou de chargement par USB, dommage pour un appareil aussi orienté video. Cependant, l’utilisation du logiciel EOS Webcam Utility permet de diffuser des vidéos en direct et d’améliorer la qualité d’image en tant que webcam. Le boîtier n’est pas tropicalisé ni renforcé et l’accès à l’unique carte SD se fait par une trappe sous l’appareil, pas toujours pratique en usage sur trépied. De plus, la capacité de l’appareil à se connecter à un réseau Wi-Fi permet la diffusion en direct de contenu et le transfert rapide de films vers des ordinateurs ou appareils mobiles.

Globalement, l’EOS M50 Mark II mise sur la simplicité et l’épure pour séduire un large public débutant qui veut une prise en main facile et intuitive. Son ergonomie est bien pensée et très agréable au quotidien, avec un grand écran tactile, une poignée confortable et un poids contenu idéal pour le voyage ou le vlog. Mais les photographes experts ou les vidéastes pointus regretteront le manque de contrôles avancés, de personnalisation et de connexions.

Réactivité de l’appareil

La réactivité générale de l’EOS M50 Mark II est très bonne pour un appareil de ce segment. Si les performances brutes n’atteignent pas celles des modèles experts comme l’EOS M6 Mark II ou l’EOS R6, il se montre véloce au démarrage et très réactif à la prise de vue. L’obturateur est silencieux et le temps de latence quasiment imperceptible.

Le système autofocus Dual Pixel CMOS AF de 143 points a été amélioré. En plus de la détection de visage ultra rapide, on peut maintenant bénéficier du suivi des yeux en photo et vidéo. Cela fonctionne plutôt bien, même si ce n’est pas encore aussi mature que chez Sony. L’AF est précis et rapide dans de bonnes conditions de lumière et reste correct en basse lumière jusqu’à -4 IL. Il peut parfois accrocher des zones contrastées en arrière-plan. Le mode servo est efficace pour le suivi des sujets en mouvement. Le mode scène intelligente auto ajuste automatiquement les réglages pour des photos de qualité, simplifiant ainsi la prise de clichés. Et la zone AF couvre 80% du capteur.

En rafale, l’appareil atteint 7.4 i/s avec suivi AF et exposition (10 i/s avec l’AF fixe), ce qui est honorable pour ce type de boîtier. Mais il est vite limité par son buffer de petite taille : seulement 10 images en RAW et 33 en JPEG avant de ralentir fortement. Il faudra composer avec un temps de déchargement assez long, surtout si on utilise une carte SD UHS-1. À utiliser avec parcimonie donc, ce n’est pas un appareil pour le sport ou l’action !

Malgré quelques limitations, l’EOS M50 Mark II offre donc une réactivité plus que satisfaisante qui répondra largement aux besoins de la plupart des photographes débutants ou passionnés. Son autofocus est un bon point avec une détection des visages et des yeux bien pratique pour la photo de famille ou le portrait. Son mode rafale peut dépanner mais on atteint vite les limites du buffer.

Qualité d’image du Canon EOS M50 Mark II

L’EOS M50 Mark II est équipé d’un capteur APS-C CMOS de 24.1 mégapixels déjà vu sur de nombreux modèles Canon comme l’EOS 80D, M5 ou M6. Couplé au processeur DIGIC 8, il délivre des images de bonne facture dans l’ensemble, sans révolutionner le genre.

Les JPEGs sortis de l’appareil sont flatteurs et contrastés, avec des couleurs vives et saturées fidèles à la “patte” Canon. L’balance des blancs est en général fiable. L’appareil est également capable de capturer des photos de haute qualité, même lors de scènes d’action rapides. Un lissage assez marqué du bruit est appliqué dès les bas ISO (dès 400 ISO), au détriment des détails fins. Mais la qualité reste très correcte jusqu’à 800 voire 1600 ISO pour des tirages A4 ou du partage web. Au-delà, le lissage devient plus agressif et impacte visiblement la définition.

En RAW, on pourra monter sans problème à 1600 voire 3200 ISO en post-traitement. Le bruit est bien contrôlé et les détails préservés. La dynamique est dans la moyenne de l’APS-C, avec environ 11 IL de plage. Les hautes lumières saturent assez vite (on perd vite les nuages). Mieux vaut donc éviter de trop surexposer. Dans les basses lumières, on peut récupérer pas mal d’informations sans faire exploser le bruit jusqu’à 6400 ISO pour ceux qui maîtrisent le développement des fichiers RAW.

L’EOS M50 Mark II délivre donc des clichés de bonne qualité dans la plupart des situations, sans bruit excessif et avec une belle punch. Son capteur APS-C éprouvé fait le job, sans pour autant se démarquer de la concurrence ou atteindre le niveau de modèles plus haut de gamme. C’est une valeur sûre dans cette gamme qui satisfera la majorité des usages, du paysage au portrait en passant par la photo de rue ou de voyage.

Performances de l’EOS M50 Mark II en vidéo

L’EOS M50 Mark II est capable de filmer des séquences 4K UHD (3840 x 2160 px) à 24 images/secondes. Malheureusement, ce mode vidéo est assez limité. Il subit un fort recadrage (crop) de 1,5x qui coupe drastiquement dans le champ et rend les plans larges difficiles sans objectif ultra grand-angle. Et surtout, le Dual Pixel AF n’est pas disponible en 4K : il faut se contenter d’un autofocus par détection de contraste, bien moins performant. L’AF est alors souvent hésitant voire inefficace.

C’est pourquoi il vaut mieux filmer en Full HD 1080p si on veut de la polyvalence. Cette définition est disponible jusqu’à 60 i/s, idéal pour ralentir un peu les mouvements. Et le Dual Pixel AF est alors pleinement fonctionnel, avec le suivi des yeux en continu. C’est un vrai plus pour garder les sujets nets. Seul bémol, la Full HD manque un peu de piqué et des artefacts peuvent apparaître sur certaines scènes.

Niveau ergonomie, l’écran orientable façon selfie est très pratique pour se cadrer. La stabilisation numérique est proposée en 5 niveaux mais elle s’accompagne d’un recadrage qui varie selon le réglage. Mieux vaut opter pour des optiques stabilisées. Une prise micro permet d’améliorer le son mais il n’y a pas de sortie casque.

Côté formats, le choix est restreint : 8 bits 4:2:0 en interne avec un débit de 120 Mbps, et 8 bits 4:2:2 en sortie HDMI. Pas de Log ou de profils d’image pour étalonner. Le mode d’exposition manuel est disponible.

Au global, si la polyvalence photo/vidéo du M50 Mark II en fait un bon choix pour les débutants, il montre vite ses limites pour un usage vidéo plus avancé. La 4K trop contraignante et la Full HD un peu juste en qualité font qu’il s’adresse plus aux vlogueurs amateurs qu’aux vidéastes exigeants. Ses principales concurrentes comme le Sony A6400, le Panasonic G95 ou le Fujifilm X-S10, mieux équipés, lui seront préférés par les créateurs de contenus.

Nouvelles fonctions de streaming

L’EOS M50 Mark II apporte une fonction inédite : la diffusion en direct sur YouTube. Il est ainsi possible de streamer sans passer par un PC, directement depuis l’appareil, via une connexion Wi-Fi. Mais attention, YouTube impose une limitation : il faut avoir au moins 1000 abonnés à sa chaîne pour débloquer cette fonction !

Pour contourner cette restriction, il reste la solution de connecter le M50 II à un ordinateur en USB et d’utiliser un logiciel comme OBS. L’appareil photo sera alors reconnu comme une webcam et on pourra streamer sur la plateforme de son choix. Mais cela demande plus de matériel et de réglages.

On peut aussi streamer sur Facebook Live ou YouTube depuis son smartphone, en mode webcam sans fil, via l’appli Canon Camera Connect. Mais la qualité et les réglages seront plus limités.

Le M50 II peut aussi filmer des vidéos verticales au format 9:16, adaptées aux stories Instagram ou TikTok. Un format apprécié des influenceurs.

Points forts et points faibles du M50 II

Comparaison du M50 II avec les appareils concurrents

• Canon EOS M6 Mark II : capteur 32 MP, 14 i/s, vidéo 4K UHD, AF encore plus rapide, mode scène spécial sport, look plus expert avec de nombreuses molettes. Pour ceux qui veulent plus de contrôle et de définition. Mais aussi plus cher et dépourvu de viseur intégré.

• Sony A6100 : autofocus plus évolué avec suivi des yeux, vidéo 4K full width sans recadrage, profils d’image S-log, stabilisation sur certaines optiques, ports micro ET casque. Une ergonomie plus directe (pas d’écran tactile) et moins confortable en main. Le choix vidéo.

• Fujifilm X-T200 : look rétro, écran tactile orientable, AF intelligent, simulation de films, mode SP, vidéo 4K full width, un peu moins bon en rafale (8 i/s). Pour ceux qui aiment l’ergonomie et le design à la Fuji. Mais pas de viseur électronique.

L’EOS M50 Mark II tire son épingle du jeu par sa polyvalence, sa simplicité et son tarif contenu. Il est un très bon choix pour débuter ou progresser en photo sans se ruiner. Canon mise sur la simplicité et l’accessibilité avant les performances pures ou la fiche technique. Le Canon EOS M50 Mark II est un appareil photo hybride qui offre une grande polyvalence pour les créateurs de contenu.

Est-ce l’appareil de vos rêves ?

Le Canon EOS M50 Mark II est un appareil simple, abordable et polyvalent, on l’a dit 🙂 Cet appareil photo est idéal pour les créateurs de contenu grâce à ses capacités en matière de photographie et de vidéo. Son autofocus amélioré avec suivi des yeux, ses fonctionnalités de streaming uniques, son grand écran tactile orientable et son mode auto bien pensé séduiront les débutants en photo et en vidéo. C’est un compagnon compact et léger idéal pour immortaliser son quotidien, voyager léger ou vloguer sans se prendre la tête.

Il manque cependant quelques fonctionnalités avancées comme la personnalisation des boutons, le contrôle de la limite AF ou les profils d’image. Il montre aussi des limites pour la vidéo et l’action avec sa 4K recadrée et son petit buffer. L’absence de tropicalisation, de double slot SD et de ports modernes (USB-C, casque) est regrettable à ce niveau de prix. Il s’adresse donc plus aux photographes amateurs qu’aux pros ou aux vidéastes exigeants. Clairement, si vous ne faites que de la photo, ce n’est pas forcément le boîtier le plus confortable pour vous !

Par rapport à ses concurrents, l’EOS M50 Mark II se démarque par son rapport fonctionnalités/prix intéressant. Canon mise sur la simplicité et l’accessibilité avant les performances pures ou la fiche technique. Il faut donc bien cerner ses besoins et son budget avant de choisir : est-ce la polyvalence, la définition, la vidéo ou l’ergonomie rétro qui primera pour vous ?

L’EOS M50 II n’est pas exempt de défauts et ne conviendra pas à tout le monde. Les photographes experts, adeptes d’une ergonomie plus directe, lui préféreront un EOS M6 Mark II ou un Fujifilm X-T4 plus évolués et personnalisables. Les vidéastes purs et durs préfèreront la polyvalence et la qualité du Sony A6400. Et les baroudeurs exigeants chercheront une construction tropicalisée.

Mais pour le photographe amateur ou passionné débutant qui recherche une première expérience hybride simple et gratifiante, l’EOS M50 II coche de nombreuses cases. Son mix de compacité, d’ergonomie intuitive, d’autofocus évolué et de qualité d’image sans prise de tête devrait combler un large public.

Et vous, que pensez-vous de l’EOS M50 Mark II ? Si vous l’avez choisi, qu’est-ce qui vous a séduit ? Mais aussi quelles sont ses principales limitations selon vous ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires pour aider les photographes qui hésitent !

Où trouver cet appareil photo?

• Canon EOS M50 Mark II sur Digit-Photo

• Canon EOS M50 Mark II sur MPB

Questions fréquemment posées