Le Fujifilm X-S10 est un appareil photo hybride au format APS-C, commercialisé par Fujifilm en novembre 2020, en pleine période de confinement liée au Covid-19.
Il vient compléter la gamme X entre les appareils photo hybrides d’entrée de gamme comme le X-T200 et les modèles experts comme le Fujifilm X-T4, et est destiné aux photographes exigeants comme aux débutants. Le X-S10 se place en fait aux côtés du X-T30, mais avec une ergonomie plus classique et non héritée de l’argentique (on y revient 😉 )
Placé à 999€ nu et 1099€ en kit avec le zoom XC 15-45mm, le X-S10 embarque un capteur APS-C stabilisé de 26,1 Mpx. Il se positionne comme un boîtier polyvalent bon à tout faire, avec un savant mélange de compacité, de maniabilité et de performances.
Voyons ensemble ce que vaut ce boîtier dans la pratique !
Caractéristiques techniques du Fujifilm X-S10
Voici les caractéristiques techniques détaillées de cet appareil photo Fujifilm X-S10 :
- Nom : Fujifilm X-S10
- Prix : 999€ nu, 1099€ en kit avec le 15-45mm
- Date de sortie : Novembre 2020
- Taille du capteur : APS-C CMOS X-Trans 4 BSI (le même que sur le X-T3 et X-T4)
- Définition du capteur : 26,1 Mpx
- Plage de sensibilité ISO native : 160 – 12800 ISO (ext. 80 – 51200)
- Processeur d’image : X-Processor 4 (le même que sur le X-T3 et X-T4)
- Autofocus : AF hybride (détection de phase et de contraste)
- Visée : viseur OLED 2,36 Mpts, taux de rafraîchissement à 100 i/s
- Écran : LCD 3″ tactile, monté sur rotule, 1,04 Mpx
- Monture d’objectif : Fujifilm X
- Rafale : 8 i/s (obturateur méca.) et 30 i/s (électronique), avec buffer d’environ 20 images en RAW
- Stabilisation : Oui, 5 axes et gain jusqu’à 6 stops
- Obturation : jusqu’à 1/4000 s (méca.), et jusqu’à à 1/32000 s (élec.)
- Stockage : 1 slot SD UHS-I
- Vidéo : 4K 30 i/s (DCI et UHD), 1080p 240 i/s
- Connectique : USB-C, mini-HDMI, prise micro, prise casque
- Dimensions : 126 x 85,1 x 65,4 mm
- Poids : 465 g (avec batterie et carte SD)
- Tropicalisation : Non
- Batterie : NP-W126S (la même que sur le Fujifilm X100V et le X-T3)
- Autonomie : 325 vues environ (norme CIPA)
Prise en main et ergonomie du Fujifilm X-S10
Avec ses 465 grammes, le Fujifilm X-S10 est un appareil photo résolument compact et léger, facile à transporter. Son design suit les codes esthétiques de Fujifilm avec des finitions soignées et une coque en alliage de magnésium conférant robustesse et look vintage !
La poignée très creusée assure une prise en main très confortable. C’est assez frappant de voir la différence avec un X-T4 : pas de débat, vous aurez une bien meilleure prise en main avec ce X-S10.
Souvent, les boîtiers les plus compacts sont les plus difficiles à prendre en main. Et bien ce X-S10 est l’exception qui confirme la règle avec ce grip très profond bien efficace 🙂
Côté ergonomie, Fujifilm a voulu proposer un modèle très accessible, simple à utiliser. On retrouve donc ici des molettes de réglage P, A, S, M plus conventionnelles que celles héritées de l’argentique sur la gamme X-T. Une volonté de Fujifilm avec ce X-S10, c’est sans doute de revenir à une ergonomie plus classique pour élargir son public (et débaucher les utilisateurs des autres marques 🙂 )
Et oui, l’ergonomie est une affaire d’habitude mais aussi de goût, et certains photographes ne sont pas très fans des molettes du X-T3, X-T4 ou X-T5, au point qu’ils ne les utilisent pas (c’est d’ailleurs mon cas sur mon X-T3, j’utilise à la place les molettes “classiques” accessibles via l’index et le pouce).
Vous avez aussi à disposition les modes C1 à C4 qui vous permettent de pré-enregistrer un ensemble de réglages adaptés à une situation de prise de vue. Par exemple si vous voulez photographier vos enfants, puis enchaîner avec une petite session de photo de rue, et bien vous serez très réactif pour basculer entre les réglages dédiés.
Les nombreux boutons et la molette arrière facilitent les changements de réglages. Le mini-joystick permet de déplacer facilement les collimateurs AF. Bref, sur ce point, vous serez en terrain connu !
L’écran LCD de 3″ est monté sur rotule donc retournable, soit pour se filmer, soit pour le protéger pendant le transport, ou soit pour le retourner complètement et faire une photo de famille avec un bon vieux retardateur 🙂
On regrette un petit peu l’absence d’étanchéité et le slot SD en dessous (heureusement que la vis pour le plateau rapide soit décalée du logement carte pour ne pas gêner). Mais globalement, le Fujifilm X-S10 est un modèle bien fini où le confort d’utilisation a été bien pensé !
La connectique offerte par le boîtier est assez complète. L’USB-C est très pratique, vous pouvez recharger l’appareil pendant la prise de vue et il y a fort à parier que vous avez déjà des appareils avec une prise USB-C, à commencer par votre smartphone. Vous serez content de n’emporter qu’un seul chargeur en voyage !
Le positionnement milieu de gamme de cet appareil photo hybride se perçoit principalement à deux niveaux. Tout d’abord sur le viseur, qui est certes assez détaillé (2,36 Mpx) et fluide (100 i/s), mais bien moins large que celui d’un Fujifilm X-T3, X-T4 ou X-T5. Si vous portez des lunettes, ou si vous venez d’un reflex avec un grand viseur optique, vous allez peut-être vous sentir à l’étroit.
Votre nez sera probablement écrasé contre l’écran pour bien viser. Mais l’idée n’est pas de vous effrayer et je vous rassure quand même : ce viseur n’est pas aussi microscopique que ceux des Sony A6400 ou équivalent.
Cela dit, la taille du viseur est souvent un détail non mis en avant par les constructeurs alors que c’est fondamental dans le confort de prise de vue, donc gardez-le à l’esprit !
Deuxième témoin du positionnement milieu de gamme de cet appareil photo : vous ne disposez que d’un port SD UHS-I.
Il va être plus lent en écriture qu’un UHS-II (on le verra au sujet de la rafale en RAW), sans compter qu’avoir un mono-slot n’est jamais très rassurant pour un usage professionnel, comme par exemple en photo de mariage. Et oui, vous ne disposez pas d’une copie de sauvegarde sur une deuxième carte. Heureusement, ces situations restent suffisamment rares pour que vous ne vous en préoccupiez pas trop pour un usage personnel. Dans ce cadre-là, ce n’est pas non plus un point bloquant.
Autofocus du Fujifilm X-S10
L’autofocus du X-S10 est l’un de ses gros points forts. Hérité du haut de gamme X-T4, ce système hybride à détection de phase se montre très rapide et précis.
En pratique, l’AF réagit quasi instantanément en photo, même dans des conditions de basse lumière difficiles. Le suivi du sujet est très efficace, que ce soit pour photographier des enfants qui bougent ou des animaux en action. C’est seulement si le sujet est assez loin ou petit dans le cadre que des ratés peuvent apparaître, mais le fonctionnement est très bon quand le sujet est assez proche, avec la mise au point sur les yeux typiquement !
La détection des visages et des yeux, à défaut d’être infaillible, donne de bons résultats dans l’ensemble. L’AF fait un bon travail pour saisir des moments spontanés. Bref, pour un usage polyvalent, l’autofocus du X-S10 ne déçoit pas et ravira les amateurs de portraits ou de photos de rue. Evidemment, il ne peux rivaliser avec les derniers modèles comme le X-H2s.
Rafale et mémoire tampon du Fujifilm X-S10
La rafale maximale en RAW atteint 30 i/s avec l’obturateur électronique silencieux, et 8 i/s avec l’obturateur mécanique. Des chiffres dans la bonne moyenne du segment, mais limités par la petite mémoire tampon d’environ 20 fichiers RAW .
Cela reste suffisant pour de la photo du quotidien, mais pourra se montrer limitant en prise de vue sportive ou animalière par exemple. L’unique slot SD UHS-I bride aussi quelque peu les performances en rafale du X-S10.
On espère que Fujifilm améliorera ce point sur les prochaines versions de ce boîtier, car avoir une mémoire tampon plus conséquente serait une belle bouffée d’oxygène (spoiler : ce n’est pas trop le cas sur le X-T5 ^^)
Cela dit, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, donc si vous voulez avoir une rafale et un autofocus de course, je vous invite à aller regarder les performances du Fujifilm X-H2s qui serait sans doute un appareil photo plus adapté à votre besoin.
Qualité d’image du Fujifilm X-S10
Equipé d’un capteur X-Trans CMOS 4 BSI (Back Side Illuminated, c’est à dire rétroéclairé) de 26 Mpx, le même que sur les X-T3 et X-T4, le Fujifilm XS10 délivre une belle qualité d’image. Les photos sont pleines de détails (surtout avec l’excellent objectif du kit Fujinon XF 18-55mm F2.8-4 R LM OIS), avec des couleurs éclatantes et assez justes (notamment les tons de peau).
La gestion du bruit s’avère excellente jusqu’à 1600 ISO, avec un léger grain à 3200 ISO qui reste tout à fait acceptable. On peut facilement monter jusqu’à 6400 ISO si besoin, au-delà ça se complique.
Côté dynamique, comptez +2 stops de récupération possible en surexposition et -3 stops en sous-exposition, ce qui est correct sans être exceptionnel. Les photos gardent un bon niveau de détails dans les ombres et les hautes lumières.
L’accent est mis sur le rendu des couleurs, sublimées par les fameuses simulations de film argentique de Fujifilm (Provia, Velvia, Nostalgic Neg, etc), utilisables soit directement en JPG ou comme profil de couleur à appliquer sur les RAW, pour avoir un bon point de départ de traitement sur votre logiciel de post-traitement favori.
Fonctionnalités vidéo du Fujifilm X-S10
Le X-S10 brille aussi par ses capacités vidéo très étoffées. Il filme jusqu’en 4K 30 i/s sans crop, avec une excellente qualité d’image. Le niveau de détails et la fluidité sont au rendez-vous.
Le DCI 4K cinema est même disponible en 24 i/s, idéal pour un rendu cinéma. On notera l’absence du 60 i/s présente sur un X-T4. La stabilisation sur 5 axes compense bien les micro-tremblements. L’autofocus en vidéo fait du bon travail.
L’écran LCD de 3 pouces sur rotule est bien utile en vidéo en se retournant complètement. Les vloggers l’apprécieront ! Bref, le X-S10 s’impose comme une option très intéressante pour les hybrides vidéo APS-C.
Points forts et points faibles du Fujifilm X-S10
Le Fujifilm X-S10 est-il votre futur appareil photo hybride ?
Avec le X-S10, Fujifilm frappe très fort et propose un appareil photo hybride APS-C au rapport qualité-prix imbattable. Vous avez là une compacité extrême et bonne prise en main, tout en embarquant le capteur du X-T4 qui est un des meilleurs sur de l’APS-C, sans oublier l’ergonomie P-A-S-M que tout le monde maîtrise facilement. Joli combo 🙂
Certes, tout n’est pas parfait, avec une mémoire tampon et une autonomie un peu justes. Mais dans l’ensemble, le X-S10 s’impose comme un très bon hybride APS-C pour un usage polyvalent. Et avec la sortie du X-S20, le rapport qualité-prix du X-S10 va encore s’améliorer, alors pensez à l’occasion !
Et avant de nous quitter, n’oubliez jamais que pour faire de meilleurs photos, il est plus efficace d’investir en vous que dans un nouvel appareil. Je vous assure que c’est vrai. Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est Steve McCurry 😉
Cela dit, si vous avez cet appareil, faites-un petit retour d’expérience en commentaire, je suis sur que ça aidera des photographes indécis, merci pour eux 🙂
Où acheter le Fujifilm X-S10 ?
- Fujifilm X-S10 sur Amazon
- Fujifilm X-S10 sur Miss Numérique
- Fujifilm X-S10 sur MPB
Comparaison du Fujifilm X-S10 avec les appareils concurrents
Voyons comment le Fujifilm X-S10 se positionne face à quelques-uns de ses principaux concurrents du moment.
Sony A6600
Le Sony A6600 est l’un des challengers les plus sérieux du X-S10. Hybride APS-C phare de Sony, il se distingue par sa stabilisation sur 5 axes encore meilleure, son autofocus extrêmement réactif et sa vidéo 4K de qualité. Son angle de viseur est aussi plus grand. Côté faiblesses, il pèche par son absence de prise casque et son écran non orientable.
Nikon Z50
Le Nikon Z50 est le premier hybride APS-C de Nikon au nouveau mont Z. Il fait preuve d’une qualité d’image remarquable jusqu’à 3200 ISO et d’une autonomie de 320 vues.
Son point faible reste sa disponibilité des objectifs en monture Z dédiés à l’APS-C. Côté vidéo, il plafonne à 4K 30 i/s avec un léger crop.
Olympus OM-D E-M5 Mark III
L’Olympus OM-D E-M5 Mark III est une référence du segment Micro 4/3. Malgré son capteur plus petit, il séduit par sa stabilisation de pointe, son autofocus rapide, son obturateur 60 i/s et sa tropicalisation renforcée.
C’est une valeur sûre pour la photo comme la vidéo, mais forcément un peu plus limité en termes de qualité d’image et de dynamique.
- Prix
- Note
- Date de sortie
- Capteur
- Sensibilité ISO
- Visée
- Ecran
- Objectif
- Vitesse de la rafale
- Buffer en RAW
- Stabilisation
- Carte mémoire
- Vidéo
- Dimensions
- Poids avec batterie
- Tropicalisation
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-
Fujifilm X-S10
Fujifilm
- 1348 €
- 2020
- APS-C - 26 Mpx
- 160 - 12800
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 1,04 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 20 i/s
- 23
- oui
- 1 SD
- 4K DCI 30 i/s - 4K UHD 30 i/s - 1080p 240 i/s
- 126 x 85 x 65 mm
- 465 g
- non
- Voir le prix sur
-
Sony A6600
Sony
- 1300 €
- 2019
- APS-C - 24 Mpx
- 100 - 32000
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 0,92 Mpx - inclinable
- -
- 11 i/s
- 46
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- 1 SD
- 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
- 120 x 67 x 69 mm
- 503 g
- oui
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-
Nikon Z50
Nikon
- 999 €
- 2019
- APS-C - 20,9 Mpx
- 100 - 51200
- électronique - 2,36 Mpx
- 3,2'' - 1,04 Mpx - tactile - inclinable
- -
- 11 i/s
- 35
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- 1 SD
- 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
- 127 x 94 x 60 mm
- 450 g
- oui
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-
Olympus OM-D E-M5 Mark III
Olympus
- À partir de 749 €
- 2019
- micro 4/3 - 20 Mpx
- 200 - 25600
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 1,04 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 10 i/s
- 150
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- 1 SD
- 4K DCI 24 i/s - 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
- 125 x 85 x 50 mm
- 414 g
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