Un peu comme la question du matériel, celle-ci revient souvent : que faut-il choisir comme logiciel pour retoucher ses photos et les sublimer ? Quels sont les meilleurs logiciels de retouche d’images pour répondre aux besoins des photographes ? Quelles différences entre eux, les logiciels de retouche photo gratuits sont-ils crédibles, si oui lesquels, et Adobe Photoshop est-il un outil indispensable à mon arsenal de photographe ?
Ce sont des questions légitimes, car quand on n’y connaît rien et que l’offre est pléthorique, autant dire que c’est un véritable labyrinthe pour choisir le bon logiciel de retouche photo, et décider si on souhaite payer ou pas.
Notez que j’utilise le terme « retouche » de manière très générique dans le titre, dans le sens de « toute modification qu’on fait sur l’image », mais quand il y a besoin d’être plus précis, je préfère distinguer le post-traitement, le développement, et la retouche locale. J’en reparle très bientôt 🙂
Petit point définitions ! Dans la suite de l’article, le terme « post-traitement » englobe deux étapes :
– Le développement, qui consiste à appliquer des réglages qui s’appliquent globalement à l’image
– La retouche locale, qui désigne tout travail localisé sur l’image (comme son nom l’indique)
Notez-bien que sur le web, tout le monde ne fait pas toujours ce choix de définitions (il n’y a d’ailleurs pas de consensus à ce sujet). Simplement, tout article sérieux se doit de bien définir les termes dès le début 😉
Mais d’abord, comme je sais que certains sont très pressés, je vais vous donner des noms de logiciels juste en dessous, puis nous reviendrons ensuite dans le détail !
- Les meilleurs logiciels de retouche d'images gratuits ou payants
- 3 types de fonction pour le photographe
- Lightroom, le tout-en-un idéal pour le photographe
- Les autres logiciels de retouche photo payants (à part Lightroom Classic)
- Quel est le meilleur logiciel de photo gratuit ?
- Que penser des logiciels de retouche photo en ligne ?
- Avez-vous tout compris ? Testez-vous avec le quizz :
Les meilleurs logiciels de retouche d’images gratuits ou payants
Voici les meilleurs logiciels de retouche photo gratuits ou payants et leurs caractéristiques clés :
Adobe Lightroom Classic
Le logiciel de retouche “tout en un” idéal, disponible en abonnement.
Adobe Lightroom
La version légère du logiciel précédent avec les photos sur le Cloud.
DxO PhotoLab
Le meilleur logiciel de retouche sous licence permanente (pas d’abonnement).
Capture One
Le meilleur logiciel de retouche pour une gestion avancée de la colorimétrie. Réservé à un public plus averti.
DarkTable
Un des meilleurs logiciel de retouche gratuit, puissant, mais qui demande néanmoins un temps de prise en main.
RawTherapee
Un logiciel de retouche gratuit et multi-plate-formes (Windows, Mac et Linux), ergonomique pour des résultats très satisfaisants.
ART (Another RawTherapee)
Un logiciel de retouche compatible Windows, développé à partir de RawTherapee et qui se veut très ergonomique.
Luminar Neo
Excellente ergonomie.
Photoshop
Le logiciel de retouche photo le plus connu mais qui ne propose pas de catalogage, et ne conserve pas l’historique des modifications sur le fichier RAW après enregistrement.
Reprenons maintenant dans le détail : de quoi a-t-on réellement besoin comme outils en tant que photographe ? Avant tout de 2 outils indispensables, et éventuellement d’un troisième facultatif. Ça va déterminer quels programmes sont nécessaires et comment les choisir.
3 types de fonction pour le photographe
Le développement RAW
C’est LA fonction principale dont vous avez besoin en tant que photographe : pouvoir développer vos fichiers RAW dans un logiciel. Quand je dis développer, j’insiste sur le terme : il s’agit ici de réglages qui s’appliquent globalement à l’image, et sont assez subtils et simples à mettre en place, en bougeant simplement quelques curseurs : ajuster la balance des blancs, le contraste, la saturation, les couleurs, jouer sur la netteté et diminuer le bruit.
En parlant de développement RAW, n’oubliez pas de calibrer votre écran pour qu’il vous montre des couleurs fidèles. Je vous explique tout dans cet article complet sur les écrans photo 🙂
Il s’agit donc ici de sublimer son image en lui donnant le peps nécessaire qu’on n’arrive pas à avoir en JPEG, mais pas de faire des modifications lourdes, comme supprimer certains éléments d’une image. Sublimez vos Photos, c’est d’ailleurs le nom de ma formation phare sur le post-traitement au cas où vous ne sauriez pas 🙂
Une fois que vous serez satisfaits de vos réglages sur votre fichier RAW, vous pourrez l’exporter en format image (par exemple JPG) et la partager. Mais votre fichier RAW d’origine restera toujours intact : on dit que la modification est non-destructive.
La plupart des logiciels enregistrent aussi l’historique des réglages appliqués à votre fichier RAW, ce qui est bien pratique pour revenir en arrière et faire votre développement en plusieurs fois !
La qualité de vos fichiers RAW est essentielle pour avoir de la marge de manoeuvre dans le post-traitement. Ça dépend à la fois de votre objectif et de votre boîtier. J’ai justement un article pour savoir quel appareil photo choisir, un autre qui donne les meilleurs appareils photo par catégorie de besoin, et enfin un dernier pour savoir quel objectif choisir. Vous avez de quoi vous occuper 🙂
Le tri, le classement et le catalogage
Quand on fait de la photo avec passion, et surtout en numérique, on se retrouve rapidement avec beaucoup de photos. Vraiment beaucoup. Pour retrouver les meilleures et ne pas passer 2 heures à réunir le best of de ses dernières photos de vacances (parce que Tatie Jeannine se lasse au bout de 15 photos, et à la centième elle dort déjà :D), il faut adopter un système pratique qui permette de s’en sortir.
À mon sens, il doit être capable de faire plusieurs choses :
- Afficher simplement et en grille les photos selon le dossier dans lesquelles vous les avez classées.
- Les trier selon plusieurs critères pertinents (date, matériel utilisé, données EXIF c’est-à-dire l’ouverture, la vitesse, les ISO et d’autres choses, etc.).
- Faire un premier tri parmi les photos : celles assez bonnes pour être travaillées (développées), et celles qui ne le sont pas assez.
- Noter les photos suffisamment finement pour retrouver les meilleures en quelques secondes (avec un système d’étoiles, de drapeaux, de couleurs)
- Leur attribuer des mots-clés pour retrouver aisément des photos qui vous intéressent
Ça peut vous paraître anodin maintenant, surtout si vous commencez, mais ça devient très rapidement indispensable, et je vous conseille de commencer dès que possible à faire ça, sinon vous allez vous retrouver avec des dizaines de milliers de photos à trier d’un coup.
La retouche locale
Je fais bien la distinction avec le développement, et volontairement, car on n’utilise pas forcément les mêmes outils pour ça : la retouche locale consiste à modifier seulement une partie de l’image. Elle a plusieurs niveaux : on peut simplement retoucher différemment des zones de l’image (contraste, couleurs, netteté, etc.), ou à l’inverse passer 3 heures à retoucher un par un les cheveux sur une photo de portrait. Avec tous les intermédiaires possibles évidemment 🙂
À noter que dans les logiciels qui regroupent développement et retouche locale, cette dernière est enregistrée dans la liste des opérations non-destructives.
Dans la majorité des situations et pour un usage amateur, vous n’aurez que peu ou pas besoin de faire de la retouche locale. À mon sens, voici les principales choses que vous aurez besoin de faire parfois (pas tout le temps) :
- appliquer des réglages différents à 2 zones de l’image, typiquement le ciel et le sol par exemple (voir photo ci-dessus)
- mettre en valeur un sujet en lui appliquant des réglages différents (en termes de luminosité notamment)
- retoucher vos photos au niveau de quelques détails gênants : enlever des poussières sur le capteur, dissimuler quelques boutons, éliminer un élément gênant (un câble électrique)
- faire quelques retouches beauté : illuminer les yeux, blanchir les dents, adoucir un peu la peau
Et c’est à peu près tout ce dont vous aurez besoin dans votre pratique photo quotidienne, pour la majorité d’entre vous.
Faut-il 3 logiciels ?
En lisant ça, vous pourriez craindre que 3 logiciels soient nécessaires en tant que photographe, chacun pour sa fonction. En réalité, ces fonctions sont parfois regroupées dans un seul logiciel, ce qui permet de réduire le travail, de simplifier les choses et de ne pas jongler entre plusieurs outils différents, chacun avec leurs codes.
Seulement voilà, en général plus c’est pratique, plus c’est demandé, plus c’est cher 🙂 N’espérez pas trouver la solution tout-en-un ergonomique, performante et gratuite. Mais rassurez-vous, l’espoir n’est pas perdu !
Dédramatisez le choix du logiciel !
Choisir un logiciel photo est loin d’être une tâche facile, je vous l’accorde, mais il ne faut pas trop vous prendre la tête non plus.
Une bonne façon de choisir est d’en tester plusieurs – grâce aux versions d’essai – parmi ceux que je vais citer juste après.
Ces logiciels que je vais vous recommander ont les fonctions techniques indispensables pour faire votre post-traitement de A à Z (catalogage, développement RAW non destructif, retouche locale), mais il est important que vous preniez aussi en compte l’expérience que VOUS avez eue avec tel ou tel logiciel.
Elle est propre à chacun, mais puisque vous allez passer un peu de temps sur ce logiciel, autant que ce moment soit agréable pour vous, n’est-ce pas ? Quelques pistes pour justement évaluer cet aspect subjectif :
- L’interface vous plaît-elle, est-elle intuitive pour vous ?
- Les outils principaux sont-ils faciles à trouver et simplement présentés ? Par exemple, si vous devez cliquer 10 fois avant de pouvoir appliquer un filtre gradué, ça peut vous énerver 🙂
Évidemment, le critère prix va rentrer en ligne de compte, en fonction de votre fréquence d’utilisation et de votre budget. Mais sachez qu’on a plus facilement tendance à dépenser de l’argent dans les biens matériels (boîtiers et objectifs) que dans des logiciels, alors que ces derniers font partie du processus photographique, et ont un impact majeur sur la photo finale.
Enfin, sachez que si vous vous limitez aux logiciels cités ci-dessous, il n’y a pas un logiciel nettement meilleur que les autres en termes de puissance de traitement. Vous pouvez même obtenir des résultats satisfaisants avec tous les logiciels principaux, même gratuits, c’est plutôt une histoire de tolérance à la frustration !
Moi-même j’utilise Lightroom, mais très probablement, si j’avais commencé avec Capture One ou Dxo Photolab il y a 13 ans, j’y serai encore aujourd’hui !
Dédramatisez ce choix et allez faire des photos, car ce n’est pas le choix du logiciel en lui-même qui va impacter votre destinée de photographe, mais plutôt comment vous allez l’utiliser ! Un peu comme l’appareil photo : ce n’est pas la marque qui compte mais ce que vous allez créer avec.
Le fait de passer trop de temps à choisir le logiciel est une forme de procrastination, sachez-le 🙂
Sur ces bonnes paroles, commençons !
Lightroom, le tout-en-un idéal pour le photographe
Vous en avez sans doute déjà entendu parler : Adobe Lightroom Classic (c’est son nom complet) est un logiciel très connu pour les photographes. Je ne vais sans doute pas vous étonner si vous me suivez un peu : pour moi, c’est LA solution idéale pour les photographes. En effet, il inclut absolument tout dans un seul logiciel fiable et performant.
Autrement dit, au sein du même logiciel, vous pouvez à la fois trier vos photos, les développer, faire un peu de retouche locale si besoin, et à la fin cataloguer vos images avec des notes, des mots-clés, et même les exporter directement depuis le logiciel vers votre galerie en ligne préférée (Flickr, Facebook, 500px, site web).
Regardez par exemple ce que je peux faire entièrement dans Lightroom sur une photo animalière :
Si vous voulez voir d’autres exemples de développement RAW, je vous invite à jeter un œil à ma série de vidéos “Donne-moi ton RAW”, où je retouche les photos des abonnés, sans préparation, pour que ça soit naturel 🙂
L’ensemble de ces étapes est ce qu’on appelle le flux de travail (ou workflow). Pouvoir l’effectuer intégralement au sein du même logiciel de retouche photo est pour moi très précieux, et c’est pour ça que je recommande vivement Lightroom si vous êtes prêts à investir.
Lightroom gère très bien tout ça grâce à ce qu’on appelle son catalogue. C’est un outil qui fait souvent peur aux débutants, mais j’ai écrit un guide complet du débutant pour le catalogue Lightroom que je vous invite à consulter en cliquant ici : vous verrez que c’est comme une bibliothèque municipale composée de rayons et gérée par un système informatisé (si, si vous avez bien lu 😉)
En bonus, Lightroom possède un module “Impression” qui vous permet notamment de vérifier avant d’imprimer si votre tirage va être bon (si c’est un sujet qui vous intéresse, je détaille tout ça dans la formation Réussir son premier tirage photo en 7 jours chrono)
Bref, Lightroom fait tout, très bien, il est ergonomique et bien pensé, donc je ne vois pas de raison de ne pas l’adopter. Le seul hic, c’est qu’il est bien évidemment payant. Son prix est de 12€/mois avec le Creative Cloud pour la Photo (qui inclue Adobe Photoshop et Lightroom tout court, que j’évoque plus bas, ainsi que 20 Go de stockage en ligne), et il y a régulièrement des offres à 10€/mois pour les nouveaux clients, ou même moins.
Une astuce pour ne pas rater les réductions du Adobe Creative Cloud sur Amazon (et investir à ce moment là) : utilisez Keepa pour voir l’historique des prix. Ensuite, paramétrez une alerte pour être prévenu dès que le prix descend sous un seuil. À l’heure où j’écris ces lignes, je vois par exemple que le prix est descendu à 9,20€/mois et même à 7,80€/mois sur des périodes limitées.
Dites-moi en commentaires si vous connaissez des astuces similaires pour d’autres vendeurs en ligne !
Vous pouvez l’essayer gratuitement pendant 1 mois sur le site internet d’Adobe, ce qui vous permet d’être sûr que vous avez bien envie de mettre cette somme 🙂
Un autre avantage d’utiliser le même logiciel de retouche photo que tout le monde, c’est que vous allez trouver des tonnes de tutoriels et vidéos explicatives sur le logiciel, ce qui aidera d’autant plus sa prise en main.
Franchement, si vous pouvez vous permettre cette dépense, que vous ne voulez pas trop vous embêter à tester plusieurs logiciels (pour utiliser ce temps à prendre des photos par exemple 😉), prenez Lightroom vous ne le regretterez pas. Et je ne suis pas payé par Adobe pour vous dire ça, c’est juste un retour d’expérience de l’utilisateur que je suis pour vous faire gagner du temps.
Il est compatible Windows et Mac, mais malheureusement pas Linux.
J’ai fait un tuto très complet pour vous donner toutes les bases de Lightroom, c’est par ici pour un tour du propriétaire 🙂
ATTENTION : il ne faut pas le confondre avec Adobe Lightroom tout court, qui lui est un logiciel beaucoup plus léger et limité, puisqu’il est à l’origine une adaptation pour ordinateur de l’application Lightroom Mobile. Je sais, ce n’est pas très facile à suivre, et donner deux noms proches à des logiciels différents n’est pas très malin… Retenez juste que le logiciel complet, c’est Lightroom CLASSIC 😉 Pour Adobe Lightroom tout court, on y revient juste après.
Les autres logiciels de retouche photo payants (à part Lightroom Classic)
Si vous ne voulez pas adopter Lightroom Classic pour une raison extravagante (par exemple si le patron d’Adobe a coupé votre main au sabre laser et que vous lui en voulez un peu :D), mais que vous êtes quand même prêt à dépenser pour un logiciel de post-traitement, voici quelques alternatives pour les 3 fonctions dont nous avons besoin.
Tout ce que je vous cite ici sont des alternatives crédibles (= des logiciels avec un bon rapport qualité/prix, les fonctions de base du trio catalogage – développement – retouche locale et une ergonomie agréable). Je ne m’attarderai pas longuement sur chacune, car le but de cet article est de fournir une solution simple à la question du choix du logiciel de retouche photo, pas de vous embrouiller en faisant un panorama complet des logiciels existants.
Précision : si certains logiciels ne sont pas présents ici, c’est parce que je ne les juge pas assez avancés pour un faire un travail de post-traitement un peu poussé, ou bien qu’ils ont d’autres défauts rédhibitoires qui rendent le post-traitement laborieux, ou enfin (plus rare) que je ne les connais pas (oui je suis un humain qui dort la nuit ^^). Mais les plus gros poissons sont là !
J’ai justement fait une partie avec les logiciels que je ne vous recommande pas. L’idée n’est pas de les mettre au pilori pour toujours hein 😀 mais de vous faire gagner du temps. Cette liste évoluera en fonction des corrections apportées par les éditeurs de logiciels !
Les logiciels de post-traitement RAW
Pour ce qui est du développement RAW, il existe de nombreuses alternatives payantes crédibles.
Adobe Lightroom (tout court)
Lancé en 2017, il s’agit donc d’un logiciel distinct du Lightroom Classic d’Adobe – déjà présenté plus haut – mais qui lui ressemble. Il est inclus dans l’offre Creative Cloud pour la Photo, mais vous pouvez l’acheter séparément.
Voici ses particularités :
- C’est un logiciel basé sur le Cloud : cela signifie que votre catalogue et vos fichiers originaux (les RAW que vous post-traitez) sont stockés obligatoirement en ligne et non pas localement sur un disque dur comme c’est le cas avec Lightroom Classic
- Puisque les fichiers sont en ligne, l’application fonctionne à la fois sur votre téléphone, votre tablette ou votre ordinateur.
- Lightroom est pensé davantage grand public : il ne comporte pas certaines fonctions de Lightroom Classic pourtant bien utiles, comme l’historique des modifications, les outils de visualisation type avant/après, et bien d’autres.
Son prix est de 12€/mois avec la formule Lightroom avec 1To (cette formule n’inclut ni Adobe Photoshop ni Lightroom Classic, notez bien !)
Avec ce logiciel entièrement en ligne, j’ai bien l’impression qu’Adobe tient un concept prometteur pour le futur, mais trop en avance sur son temps ! En effet, la capacité de stockage de 1To va vous limiter rapidement si vous prenez beaucoup de photos, et Adobe vous facture 10€/mois tout To supplémentaire.
On se retrouve donc avec un logiciel bridé en possibilités, avec un stockage de photos limité, sans Photoshop, et tout ça au même prix que le Creative Cloud pour la Photo.
Et si vous êtes souvent en déplacement loin de votre disque dur contenant vos fichiers RAW, ça peut être la solution ?
Eh bien pas vraiment, pour au moins deux raisons :
- Lightroom Classic comporte déjà une fonction « aperçus dynamiques », qui stocke une version allégée de vos RAW dans votre catalogue, pour vous permettre de continuer à post-traiter quand votre disque dur principal est déconnecté.
- La formule Creative Cloud pour la Photo inclut déjà Lightroom tout court (en plus de Lightroom Classic, Photoshop et 20Go de stockage en ligne, vous me suivez ?). Donc en gros la seule chose que vous apporte la formule Lightroom tout court c’est 1To de stockage en ligne. Disons qu’il faut VRAIMENT vouloir son 1 To !
Bref, vous avez compris, je vous conseille plutôt l’offre Creative Cloud pour la Photo qui a un bien meilleur rapport qualité prix.
Vous pourrez toujours utiliser Lightroom sur votre tablette ou votre smartphone en synchronisant certaines collections dynamiques depuis Lightroom Classic !
Vous pouvez néanmoins essayer gratuitement la formule Lightroom avec 1 To pendant 1 mois sur le site d’Adobe, pour vous convaincre vous-même 🙂
DxO PhotoLab
DxO PhotoLab (anciennement DXO Optics Pro), est un excellent logiciel français, particulièrement performant dans la correction des défauts optiques (distorsion, aberrations chromatiques, etc.), mais aussi en ce qui concerne le bruit et la netteté.
Vous retrouverez des fonctions équivalentes à celles de Lightroom Classic, avec souvent un nom un peu différent. L’ergonomie est excellente, les outils se trouvent facilement, et le logiciel est rapide.
Pour chaque fonction, le logiciel propose même des pré-réglages personnalisés à chaque image, qui peuvent constituer un point de départ dans votre post-traitement (si vous le souhaitez, évidemment !)
DxO a également racheté la technologie des U-points qui permet une retouche locale assez différente et intuitive (en gros, vous avez des curseurs qui s’affichent directement au voisinage de la zone de retouche locale), et les plugins de la Nik Collection qui permettent une approche différente du noir et blanc par exemple (ces plugins sont en option). Le logiciel est aussi bon pour la réduction du bruit numérique et la correction des défauts optiques. Je ne vais pas plus détailler ici, le mieux est encore de tester par vous-même, grâce à la version d’essai 30j.
Si vous êtes allergiques aux offres par abonnement, c’est à mon sens le meilleur rapport qualité prix pour une licence permanente sur le marché à l’heure actuelle.
Il est proposé à 139€ en version Essential (qui inclut déjà les outils qui nous intéressent) ou 229€ en version Elite, et est compatible Windows et Mac.
Capture One
Capture One est un logiciel qui a beaucoup monté en popularité ces dernières années, et propose d’excellentes possibilités pour le post-traitement photo. Beaucoup disent qu’il est même meilleur que Lightroom là-dessus, notamment sur les réglages de colorimétrie, même si personnellement je n’ai pas vu de différence assez importante pour justifier de me passer de l’excellent catalogage de Lightroom (bien que Capture One inclue cette fonction).
Il propose également de travailler par calques, comme on pourrait le faire dans Adobe Photoshop. Ça offre plus de possibilités quand on est expert, mais ce n’est pas toujours un avantage, car ça peut compliquer les choses, surtout en débutant.
De plus, le logiciel coûte quand même 349€ pour une licence permanente, ce qui n’est pas rien à dépenser d’un coup ! Vous avez cependant 30 jours d’essai gratuit pour vous faire une idée et décider si vous le préférez à Lightroom, et vous pouvez choisir de souscrire à la formule par abonnement qui va de 18€ à 25€/mois selon la version choisie. Compatible Windows et Mac.
Luminar Neo (remplace LuminarAI)
Récemment renommé en Luminar Neo, LuminarAI est un logiciel qui fait entièrement sa pub sur ses fonctions de remplacement de ciel !
Comme cette fonction ne m’enthousiasmait pas plus que ça, j’avais traîné les pieds pour le tester et c’est désormais chose faite ! Par contre, comme aucune version d’essai n’est disponible pour Luminar Neo, je n’ai pas pu tester cette dernière version, et je vais me contenter de partager mon expérience sur LuminarAI
Et vous savez quoi ? L’ergonomie du logiciel est étonnamment réussie. Ce qui m’a marqué, ce n’est pas la-super-fonction-qui-permet-de rajouter-des-montgolfières-ou-des-cœurs-dans-le-ciel, mais la facilité d’utilisation et la présence des principaux outils de catalogage (étoiles), de développement (réglages de base, courbes), et de retouche locale (les filtres gradués et radiaux sont un vrai bonheur à utiliser). On comprend immédiatement tout.
En revanche, les outils basés sur l’AI sont souvent des boîtes noires dont il est difficile de comprendre l’effet (à part la fonction bokeh qui fonctionne sur les portraits qui se détachent de l’arrière-plan).
Bref, c’est dommage que leur marketing soit entièrement tourné sur le remplacement de ciel et fonctions basées sur l’intelligence artificielle. Car à mon sens, la grande force du logiciel n’est pas là, mais plutôt dans le fait de proposer les principaux outils de Lightroom dans une licence permanente à 62€.
Malheureusement, les prix sont beaucoup moins intéressants pour Luminar Neo, proposé désormais soit en licence permanente à 150€, ou en abonnement de 10€/mois.
Malgré mon ordinateur puissant, j’avais remarqué par le passé une lenteur du logiciel. Ce n’est désormais plus le cas: qui sait, les ingénieurs de chez Luminar m’ont peut-être entendu 🙂
Les logiciels de post-traitement RAW payants que je ne vous recommande pas
Je sais que je ne vais pas me faire que des amis avec ce paragraphe, mais tant pis, puisque mon but est de vous aider sans langue de bois ! J’ai créé cette rubrique pour vous partager les logiciels payants que j’ai testés et qui présentent à mon sens un défaut majeur rédhibitoire.
Cela peut être une fonction essentielle qui manque (par exemple conserver l’historique des réglages pour pouvoir revenir dessus plus tard), un dysfonctionnement (algorithme de traitement des RAW, lenteur excessive), ou une mauvaise ergonomie.
Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une liste noire gravée dans le marbre. Un logiciel pourra passer dans la partie précédente dès que je vois passer une mise à jour qui corrige le défaut (ça été le cas de Luminar récemment) !
Néanmoins, je vous invite à tester par vous-même pour vous faire votre propre avis comme Saint Thomas. Et si en testant vous vous apercevez que le défaut est réparé, signalez-le-moi en commentaire, ça m’aidera à être plus réactif sur les mises à jour 🙂
Affinity Photo 2
Un concurrent se détache depuis quelques temps : Affinity Photo 2. Les critiques sont très bonnes, et il permet aussi de retoucher ses RAW.
Affinity Photo 2 est un logiciel unique en son genre, puisqu’il combine à la fois post-traitement RAW et de la retouche locale complète à la Photoshop. En revanche, comme Photoshop il ne propose pas de tri et de catalogage intégré.
Avant de vous donner mon avis sur le logiciel, laissez-moi vous résumer comment se déroule un post-traitement RAW sous Affinity :
- tout commence par l’ouverture de votre fichier RAW dans le logiciel
- ensuite, le développement se déroule comme dans tout autre logiciel classique. Il faut signaler que l’interface de développement d’Affinity est vraiment très intuitive et ergonomique, du même niveau que Lightroom ou Capture One voire au-dessus pour certaines fonctions (c’est un sacré compliment de ma part, rendez-vous compte !). Vous y retrouverez tous les outils, y compris la retouche locale (filtres gradué et radial pour modifier une partie de l’image). C’est vraiment une bonne surprise pour un logiciel bien moins cher que ses concurrents ! On retrouve l’historique de toutes les modifications sur le fichier RAW, comme dans d’autres logiciels de post-traitement non-destructifs.
- une fois le post-traitement terminé, vous devrez cliquer sur “Développer” et Affinity va créer un fichier avec l’extension .afphoto (équivalent au .psd sur Photoshop). A ce moment-là, tous les outils de type Photoshop se débloquent pour passer à une retouche avancée (calques, etc) Mais malheur, tout l’historique de votre post-traitement RAW a disparu, vous ne pouvez plus revenir en arrière !
Un lecteur m’avait signalé l’option “enregistrer l’historique dans le document“, mais malheureusement ça ne semble s’appliquer qu’aux calques, pas à l’historique des modifications du fichier RAW, qui lui semble transformé en fichier image dès qu’on clique sur “Développer“.
Vous l’aurez compris, d’abord enthousiasmé par l’ergonomie de l’interface du logiciel, je n’ai pas du tout aimé le fait qu’on ne puisse pas conserver l’historique des réglages du fichier RAW. L’éditeur du logiciel déclare qu’il s’agit d’un post-traitement non-destructif car le fichier RAW d’origine n’est pas modifié. Certes, mais une fois que le post-traitement est réalisé vous ne pouvez plus revenir dessus, et cela peut être très frustrant si comme moi, vous post-traitez souvent vos photos en plusieurs fois, pour aboutir au rendu que vous recherchez.
J’aurais préféré des possibilités de retouche locale moins poussées, et une vraie réversibilité du post-traitement RAW.
Bref, on pourrait penser que l’idée d’un logiciel qui fait à la fois post-traitement RAW et retouche locale complète à la Photoshop puisse être bonne, mais je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée pour les photographes. Ce logiciel est à mon sens excellent mais plutôt destiné aux retoucheurs. Son gros avantage reste son prix : seulement 75€ ! (avec une version d’essai gratuite pour vous faire une idée).
ON1 Photo Raw
Ce logiciel fonctionne bien et comporte toutes les fonctions clé, même si les choix de l’interface sont discutables (pourquoi donc ajouter des menus dédiés « Portraits » et « Ciel » en plus de l’onglet développement ?)
A environ 100€ la licence permanente, je trouve que ce logiciel n’a pas assez d’arguments en sa faveur pour être convaincant. Autant choisir l’excellent Dxo Photolab en version Essential qui possède une interface plus ergonomique et des algorithmes de traitement performants.
Mais testez par vous-même, il y a une version d’essai 15 j !
PhotoWorks
Tout avait pourtant si bien commencé pour ce logiciel développé pour Windows. Les fonctions essentielles sont là et faciles à prendre en main dans une interface très user-friendly.
A un moment donné, je pousse le curseur des ombres fort et me rend compte que l’image devient toute grise, comme si je travaillais sur un JPG. Après quelques tests sur la récupération des hautes lumières et sur les tons sombres, je m’aperçois qu’il y a vraiment un souci avec l’algorithme de traitement des fichiers RAW.
On a l’impression que le logiciel travaille sur le fichier JPG inclus dans le RAW d’origine !
Ce serait assez cohérent avec le prix de la licence perpétuelle, à 23 euros seulement.
Malgré mes recherches dans les paramètres du logiciel, je n’ai pas réussi à élucider ce mystère. Donc si vous avez la réponse, dites-le-moi en commentaires, merci !
En l’état actuel des choses, je vous conseille donc de fuir ce logiciel 😉
PhotoScape X
L’interface de ce logiciel est tirée par les cheveux, et on ne peut même pas tester l’outil courbe dans la version d’essai. Je n’ai pas réussi à trouver l’outil retouche locale : très mauvais signe pour l’ergonomie de PhotoScape X.
Heureusement ce n’est pas comme s’il n’existait pas d’autres logiciels avec lesquels vous serez bien plus à votre aise !
Les logiciels de tri des photos, classement et catalogage
PhotoMechanic
PhotoMechanic est un logiciel beaucoup utilisé par les pros qui manipulent de nombreuses photos pour des clients (photographes de portrait, de mariage, etc.)
L’idée de ce logiciel est de vous permettre de faire un tri efficace et rapide avant d’importer vos images dans votre logiciel de post-traitement favori.
En effet, PhotoMechanic affiche les fichiers RAW à la vitesse de l’éclair et vous permet donc de gagner en temps et en confort.
Il est certes très performant, mais coûte quand même 170€/an et est uniquement en anglais. Par contre il s’intègre parfaitement avec Lightroom. Donc pour l’amateur c’est sans doute un peu cher juste pour ça, mais disons que si vous allez vous professionnaliser, ça peut valoir le coup : 30 jours d’essai gratuits vous décideront ! 🙂
Narrative Select
Narrative Select est un logiciel arrivé en 2022 qui vient bousculer un peu PhotoMechanic !
Comme ce dernier, il est ultra-rapide pour afficher les fichiers RAW et faire un premier tri.
Grâce à l’IA, il est en plus capable de détecter les visages et de vous aider à évaluer la netteté et l’ouverture des yeux de vos sujets.
Ça peut paraître anecdotique dit comme ça, mais à l’usage ça vous évite de zoomer dans l’image sur les photos de groupe pour vérifier les visages un à un. Pour un usage en photo de mariage ou de famille, cette fonction représente donc un gain de temps non négligeable !
Son plus gros défaut, c’est qu’il n’est disponible que sur Mac, et est uniquement en anglais.
Le logiciel est gratuit dans sa version de base, et vous pouvez utiliser les outils avancés basés sur l’IA (décrits plus haut) pour 4 projets par mois. C’est suffisant pour la grande majorité d’entre nous !
Je vous invite à tester pour vous faire une idée et découvrir toutes les fonctions. Vous verrez, le logiciel est assez facile à prendre en main 🙂
Aftershoot et Imagen
Je range ces deux-là parmi les logiciels de tri, mais ils font beaucoup plus que ça 🙂
Ce sont des logiciels pour accélérer votre tri et votre post-traitement, sans pour autant plaquer le même preset sur chacune de vos photos. Comment diable est-ce possible ? Et bien, vous aller fournir au logiciel des milliers de RAW que vous avez post-traitées sur Lightroom ou Capture One, et logiciel va entraîner une IA sur votre manière de post-traiter. Rien de démoniaque dans tout ça. Pour le dire simplement : le logiciel va juste apprendre quels ajustements vous avez tendance à faire dans telle ou telle situation. Par exemple : vous avez tendance à réchauffer l’image pour les photos prises par temps couvert.
Ainsi, avec votre profil IA, vous pouvez pré-traiter vos photos en un clic, mais il faut bien évidemment repasser dessus pour préciser votre intention, accentuer certains choix pour attirer l’oeil ici où là. L’IA ne fait que reproduire vos tics de post-traitement que vous lui avez donnés, rien de plus ! Les réglages techniques de base sont souvent très bons, et vous aurez gagné beaucoup de temps, c’est certain, surtout si vous brassez beaucoup de photos.
Si vous faites des photos pour le plaisir, vous devrez attendre d’avoir environ 2000 RAW post-traités pour pourvoir entraîner l’IA, en plus d’être assez constant dans votre façon de pratiquer la retouche, pour avoir un style cohérent. Donc on va dire que ça s’adresse plutôt à celles et ceux d’entre vous qui ont déjà un peu de bouteille 🙂 Et aux pros qui brassent des milliers de photos de mariage par week-end, ça c’est sûr !
Si vous avez assez de fichiers RAW développés, je vous conseille de tester les versions d’essais.
ACDSee Photo Studio Home
Pour le tri, vous aurez besoin d’un logiciel dédié si vous décidez d’utiliser un développeur RAW qui ne fait pas cette fonction.
La solution payante la plus adaptée est ACDSee (compatible MacOs et Windows, en cherchant bien), qui va très loin dans les possibilités, mais peut-être même trop loin 🙂 La version Professional propose également des outils de développement et de retouche d’images, mais pas aussi avancés que les outils proposés avant (la version Ultimate est plus aboutie, mais comme ce logiciel ne sort pas du lot et reste assez confidentiel, je ne vois pas bien l’intérêt de l’adopter).
ACDSee Photo Studio Home est proposé à 69€.
Les logiciels de retouche locale
Pour la retouche locale, c’est là que l’achat d’un logiciel dédié peut éventuellement se justifier. Si vous utilisez Lightroom, vous n’en aurez sans doute pas besoin, sauf si vous voulez faire de la retouche très lourde.
Le roi de la jungle est évidemment Adobe Photoshop, maître incontesté du domaine. Il dépasse largement les fonctionnalités dont a besoin un photographe, et vous l’utiliserez sans doute à 10 % de ses capacités (ce qui est déjà énorme).
Il est à noter que Photoshop permet également de développer des fichiers RAW (via son module Camera RAW), mais comme pour Affinity 2 vous ne pourrez plus revenir en arrière une fois le fichier enregistré. C’est la raison pour laquelle je ne l’ai pas inclus dans la partie « logiciels de post-traitement RAW ».
Il est maintenant disponible seulement à l’abonnement mensuel (ce qui a fait grincer pas mal de dents, à raison), pour 37€/mois. Il y a encore une offre qui peut être intéressante : Photoshop et Lightroom pour 12€/mois. Là déjà, ça vaut plus le coup !
Vous pouvez aussi vous tourner vers Affinity Photo 2, que j’ai évoqué plus haut. Seulement 75€ (avec une version d’essai gratuite 7j pour vous faire une idée).
Si vous êtes sur Mac, Pixelmator Pro peut être une bonne alternative à Adobe Photoshop. Il est proposé à 40€ sur l’App Store.
Quel est le meilleur logiciel de photo gratuit ?
Le meilleur logiciel de photo gratuit est RawTherapee ou DarkTable, selon vos goûts en termes d’ergonomie. Ces deux logiciels sont tous les deux multi-plateformes (Windows, Mac et Linux).
Évidemment, pour certains payer pour un logiciel n’est pas envisageable, et heureusement il existe ces solutions gratuites crédibles. On me pose souvent la question : est-ce qu’elles sont aussi bien que les logiciels payants ?
Le plus souvent, non : il n’y a pas de secret, on en a toujours pour son argent. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne puisse pas obtenir de bons résultats avec ces logiciels de retouche photo. Simplement, ils ont forcément plus de faiblesses.
Le plus souvent, elles concernent l’ergonomie (le logiciel peut ressembler à une usine à gaz et vous mettrez plus de temps à le prendre en main), la rapidité (le délai entre le déplacement d’un curseur et l’effet sur l’image), et enfin la performance du logiciel (les algorithmes de traitement sont parfois moins aboutis, comme par exemple pour le bruit numérique).
L’ergonomie d’un logiciel est importante pour au moins deux raisons :
- Si vous préférez comme moi faire des photos plutôt que de passer du temps derrière l’ordinateur, autant rendre ce moment le plus plaisant possible !
- Si je galère à trouver une fonction, que je dois regarder 4h de vidéo Youtube pour la trouver, ou que le logiciel rame à chaque fois que j’applique un réglage ou crashe régulièrement, ça va m’énerver, et surtout me décourager à expérimenter plusieurs traitements sur une même photo. Et donc rendre mes post-traitements moins fidèles à mon intention de départ.
Donc vous voyez, l’ergonomie d’un logiciel n’est pas juste du confort d’utilisation, ça va bien plus loin que ça !
Le post-traitement RAW
RawTherapee
En termes de logiciel de post-traitement RAW gratuit, je conseille clairement RawTherapee : il est multi-plate-formes (Windows, Mac et Linux), disponible en français, assez ergonomique et bien pensé, et délivre des résultats satisfaisants.
Il n’est pas exempt de défauts non plus : le bruit est plus présent que chez ses concurrents payants, l’interface est un chouilla complexe par endroits (il faut juste ignorer les fonctionnalités compliquées pour se concentrer sur l’essentiel), et il n’est pas très rapide. Les outils de retouche locale (filtre dégradé et filtre radial) sont plus limités que sur leurs concurrents payants (on ne peut régler que l’exposition). Malgré ça, ça reste une excellente alternative gratuite, très bien pour commencer le post-traitement.
Notez que ce logiciel a fait un petit – ART (AnotherRawTherapee) – qui se veut moins machine à gaz et plus accessible, mais pour l’instant uniquement disponible sous Windows (donc il faudra attendre que j’aie un PC sous la main pour le tester !)
DarkTable
DarkTable présente des performances similaires à RawTherapee. Son interface est davantage calquée sur celle de Lightroom, donc vous ne serez pas dépaysé si vous venez de la version d’essai 30j 😉
A signaler que l’interface du logiciel DarkTable est disponible en français, comme celle de RawTherapee.
Les étapes basiques du développement sont regroupées dans l’onglet « modules de base », mais contrairement à RawTherapee tous les réglages ne sont pas disponibles par défaut dans l’interface, et il faut ajouter ceux dont vous avez besoin depuis la rubrique « plus de modules », et c’est là où ça se complique.
En fait, il n’est pas souhaitable d’activer tous les modules, car certains sont plus anciens que d’autres et vont faire doublon.
Par exemple, dans la communauté Darktable, vous trouverez des développeurs qui vous conseillent d’activer uniquement les modules suivants :
- Exposition
- Filmique RVB
- Balance couleur
- Contraste local
- Correction d’objectif
- Balance des blancs
Je suis pour les logiciels libres, mais ici, on a l’impression que les modules ne sont pas pérennes dans le temps et peuvent devenir obsolètes d’une version à l’autre. Pas très rassurant pour un logiciel dans lequel vous allez investir du temps et qui est censé pouvoir encore afficher vos RAW post-traités dans 10 ans à venir !
Il y a deux autres points qui m’ont déplus :
- le fait que les fichiers RAW s’affichent avec un rendu tout gris (et franchement moches, disons-le) à l’import. D’habitude, les logiciels partent d’un profil couleur défini par l’appareil photo, en général assez neutre mais pas non plus tout gris. C’est assez démotivant de devoir reprendre toute la colorimétrie d’une image depuis zéro !
Vous pouvez certes définir des réglages à appliquer automatiquement à l’import (contraste, exposition, etc), mais forcément ils ont leur limite puisque chaque image est différente. - Les outils de retouche locale ne sont pas faciles à utiliser
Bref, si vous choisissez DarkTable, il vous faudra donc probablement un peu de temps d’apprentissage et pas mal de persévérance pour prendre en main les autres modules et comprendre leurs effets respectifs…
Notez que venant de Lightroom où tout est très ergonomique, mon avis peut paraître un peu “dur” aux utilisateurs de DarkTable les plus aguerris 🙂 Cela reste mon expérience utilisateur, subjective par nature, et avec l’habitude vous pourriez vous faire à ce logiciel entièrement paramétrable (surtout si vous êtes du genre à aimer mettre les mains dans le cambouis en informatique ^^)
Il existe maintenant une version Windows, même si j’ai cru comprendre qu’elle avait encore quelques bugs vu sa jeunesse. Les versions Mac et Linux ne posent pas de souci par contre 🙂
Capture One Express (pour Sony ou Fujifilm)
Si vous avez un appareil Sony ou Fujifilm, vous pouvez opter pour cette version light de Capture One. L’ergonomie est très bien, mais il manque juste les outils de retouche locale (filtre gradué et radial). Ça se comprend, sinon Dxo ne vendraient plus son bébé Capture One ! 🙂
Et d’ailleurs, je ne sais pas si j’ai été devin dans une autre vie, car Capture One a annoncé l’abandon de Capture One Express en début 2024, il n’est donc désormais plus disponible 🙁
NX Studio (pour Nikon)
C’est un logiciel gratuit pour les possesseurs d’appareils Nikon, dont les fichiers RAW sont en .NEF
Les principales fonctionnalités de catalogage et post-traitement sont présentes, même si l’ergonomie de l’application est assez rudimentaire. Pour la retouche locale, il semble que le logiciel se limite à des filtres radiaux. C’est déjà pas mal pour du gratuit !
SILKYPIX (pour Panasonic)
Cet outil a une ergonomie très archaïque qui ne donne vraiment pas envie de post-traiter (on se croirait sous Windows 98 !) L’outil de retouche locale est très compliqué à utiliser, il semble qu’on ne dispose que d’un pinceau.
Bref, je vous conseille de passer votre chemin.
Olympus Workspace (pour Olympus)
Le logiciel d’Olympus pour traiter les fichiers .ORF est assez basique, mais les réglages de base du post-traitement sont présents. Pas de retouche locale possible. Un autre point négatif est la lenteur du logiciel entre le moment où vous faites la modification et l’application à l’image finale. On sent qu’Olympus n’a pas mis beaucoup de cœur (ni de moyens) au développement de ce logiciel.
Il y a forcément d’autres logiciels gratuits que je n’ai pas testé. Certains ne sont pas listés car pas adaptés pour traiter les RAW (comme PAINT ou GIMP parmi d’autres).
A priori je ne suis pas passé à côté d’un Logiciel Outsider Exceptionnel qui surpasserait tous les autres. Mais si vous découvrez une pépite, faites-m’en part en commentaires ! 😉
Le tri, le classement et catalogage
Les logiciels gratuits de post-traitement RAW présentés ici intègrent une fonction de catalogage, mais ce n’est pas toujours le cas pour les logiciels payants présentés plus haut (Affinity Photo 2). Voici donc quelques logiciels gratuits de catalogage.
Xn View MP
L’un des meilleurs logiciels gratuits, et que je vous conseille les yeux fermés, c’est XnView MP : il est compatible multi plate-formes (Windows, Mac et Linux), propose toutes les fonctionnalités dont vous aurez besoin, bref, si vous voulez un choix qui ne demande pas de réflexion, c’est XnView MP qu’il faut choisir.
Solutions plus simples : Google et Apple Photos
Il existe également des solutions plus simples (un peu trop pour le photographe sérieux je trouve, mais gratuites et mieux que rien pour commencer) : Google Photos, et le logiciel Photos d’Apple si vous travaillez sous Mac.
La retouche locale
Enfin, si vous souhaitez faire des retouches locales (enlever les yeux rouges, adoucir la peau, etc.), il y a un grand gagnant dans les logiciels de retouche photo gratuits : GIMP. Il est un peu moins simple ergonomiquement au premier abord, bien qu’il ait fait de gros progrès récemment, mais au final les fonctionnalités restent similaires à Adobe Photoshop : calques, masques de fusion, et différents outils somme toute très classiques.
Il a l’avantage d’être assez populaire pour avoir beaucoup de tutoriels ou de vidéos dispos sur le net pour maîtriser l’outil. D’autant plus qu’il est assez complet, et que vous en utiliserez 10 %.
(Ne vous laissez pas arrêter par le site internet en anglais, le logiciel est traduit en français.)
Que penser des logiciels de retouche photo en ligne ?
Nous sommes maintenant dans les années 2024, et il est légitime de se poser la question : est-ce qu’aujourd’hui, les logiciels de retouche photo en ligne sont crédibles pour le photographe ?
Évidemment, si vous souhaitez seulement faire quelques retouches de contraste ou de luminosité, aujourd’hui n’importe quelle application web ou smartphone un peu connue (comme Snapseed ou Canva par exemple) est capable de vous donner des résultats satisfaisants.
Mais soyons honnêtes : si vous avez tapé “meilleur logiciel de retouche photo” dans votre moteur de recherche, c’est sans doute que vous recherchez quelque chose de plus avancé, non ?
Ces applications ne sont pas mauvaises en soit, mais elles sont conçues pour le grand public : elles ne gèrent en général pas les fichiers RAW, et encore moins le tri et le catalogage de votre grande bibliothèque de photos. Ce n’est donc pas vraiment une solution adaptée pour nous, mais ce sera parfait pour conseiller à vos amis qui veulent simplement retoucher un peu leurs photos rapidement sur leur téléphone, en éditant juste les contrastes et les couleurs.
Et si vous voulez faire ça, notez que Lightroom possède une application mobile qui fait ça très bien et pourra même se synchroniser avec votre ordinateur !
Voilà, j’espère que cet article vous aura aidé à vous y repérer dans les différents logiciels et leurs fonctionnalités. Ce n’est pas si compliqué, il suffit d’avoir le bon outil pour les bonnes choses. Il existe des solutions adaptées à toutes les préférences et toutes les bourses, mais si je devais finir par un conseil, c’est de tester !
Les logiciels payants proposent en général une version d’essai de 15 ou 30 jours, qui vous permet de vous faire une idée et de savoir si vous voulez dépenser pour vous payer le logiciel ou non. Mais attention, si vous testez un logiciel excellent, vous aurez du mal à vous en passer après ! 🙂
Pour finir, je sais que certains d’entre vous sont réticents sur le principe de payer un logiciel comme Lightroom sous la forme d’abonnement, qui vient se rajouter à ceux que nous avons déjà (téléphone, internet, etc). C’est exact, et je comprends.
Mais gardons aussi à l’esprit qu’au même titre que la prise de vue, le post-traitement est une étape à part entière de la création d’une photo.
Donc si vous hésitez entre dépenser 1000€ dans le nouveau boîtier qui vient de sortir, ou bien dans le logiciel payant sur lequel vous vous sentez bien (soit 7 ans de licence Lightroom), ça mérite réflexion ! Si vraiment, vous êtes opposé à l’abonnement, prenez Dxo Photolab Essential, le meilleur rapport qualité prix à mon sens pour une licence permanente.
Et n’oubliez pas de partager l’article et d’aller faire des photos ! 🙂
Avez-vous tout compris ? Testez-vous avec le quizz :
👇 Nous vous avons préparé une vidéo bonus dans laquelle on compare les logiciels Lightroom et DXO PhotoLab👇
Bonjour,
Bon article, bon tour d’horizon.
Cependant il manque « Luminar3 »: catalogueur+développeur+retouches un peu locales
Un peu moins bon en catalogages mais un peu meilleur en retouches locales que LightRoomClassic !
LRC est beaucoup trop cher à l’usage pour un amateur, qui ne raisonne pas à l’année ! (avec amortissement etc…) LRC c’est en gros 700€ en 5 ans !!! C’est l’inconvénient de l’abonnement.
Luminar3 est à 70€ avec souvent un rabais de 10€: il mérite le détour, et au moins d’être cité.
Laurent, tu as trouvé TON outil et c’est très bien.
Mais LRC n’est pas forcément l’outil idéal pour tous les types de photographes.!!!!!!!!!!!
Merci pour l’article.
Alain
Bonjour ,
je viens d’acquérir Luminar3 avec option Luminar4. Depuis 1 mois je n’utilise que Luminar pour bien l’assimiler, il est parfait et me suffit largement, dans 3 mois je supprime mon abonnement a Lightroom qui fini par coûter vraiment Cher. il remplace largement Lightroom et comme je me sert très peu de Photoshop, je pense que je n’aurai aucun regret.
Oui, on a attend avec impatience Luminar4. (iI y a aussi DXO Photolab2 qui est bien dans le genre …)
Photoshop est aisément remplaçable par Affinity Photo si besoin.
Comme dit avant, les besoins d’un amateur ne sont pas les besoins d’un pro (qui peut amortir le coût). On compte différemment !
Allô, Adobe, Allô !!! LOL ! tant pis pour vous, on va ailleurs ! et je crois qu’on ne reviendra pas …!
hello
je pense passer sur Luminar, l’abonnement LR revenant cher à long terme.
savez vous si il est possible de migrer un catalogue LR vers luminar4 ?
merci!
Bonjour! Je n’ai pas encore utilisé votre Logiciel. J’ai cependant le présentiment qu’il est bon à cause de la clarté de vos explications. Je ne manquerai pas de vous dire mon sentimen dans les prochains jours.
Excellente journée!
Bonjour,
Oui, la plupart des logiciels “gratuits” les plus pertinents sont surtout “LIBRES”. Ces logiciels sont animés par des équipes de passionnés. Les logiciels libres ont fait beaucoup de progrès ces dernières années, mais ils ont gardés une réputation d’une ergonomie approximative et d’une documentation limitée.
L’assistance autour des logiciels libres dérange souvent les habitués des relations contractuelles. Avec les logiciels libres, l’assistance est libre aussi. L’agressivité n’est pas de mise, au risque de ne pas recevoir d’aide. Il faut aussi se prendre en main et ne pas attendre du “tout cuit”. Et cela gêne beaucoup les consommateurs exigeants et trop souvent arrogants.
Il me semble pourtant que Laurent incite les photographes à se prendre en main. En cela. le “libre” est bien dans sa conception de la photographie.
De manière générale, je suggère que les articles du blog soient datés, particulièrement ceux qui parlent de technologies en forte évolution.
bonjour
je souhaite un logiciel qui permet de retoucher (luminosité contraste mettre en noir et blanc ou sepia, recadrer, et surtout apposer une signature sur la photo) est ce possible avec un logiciel gratuit genre gimp ou est mieux de passer a lightroom?
j’utilise pour le moment view nx2 (logiciel de mon appareil nikon) mais il me semble ne pas pouvoir tout faire avec.
bonjour Daphné….Je suis dans le même cas que vous…On a peu évoqué ici, la photo en NOIR et BLANC qui reste pourtant la retouche et le travail que nous avons le plus besoin.C’est dans ce domaine que je dois retoucher mes photos personnelles; notamment familiales…J’ai acquis récemment un scanner PLUSTEK qui me permet de scanner toute ma longue série de diapositives et c’est le logiciel ” SILVERFAST 8 ” fourni avec qui gère les retouches…Je n’y arrive pas : trop compliqué pour moi…pourriez-vous m’indiquer si vous avez trouvé, vous ? guytud@gmail.com
merci d’avance guy Tudury
Bonsoir, article très intéressant et plein de conseils. Vraiment merci pour le travail abattu. J’ai aussi fait mon choix pour le montage des photos pour mon blog, réseaux sociales et autres.
Bonjour, juste deux petites précisions :
1/ il est écrit que les logiciels de développement gratuits ne permettent pas de faire du catalogage. Darktable a cette fonctionnalité : possibilité d’affichage par dossiers, par différents critères (dates, appareil, etc) possibilité de mettre des notes et des mots-clés
2/ Les logiciels présentés comme gratuits sont surtout libres (en tout cas pour gimp, rawtherapee et darktable). Libre c’est pas exactement comme gratuit, c’est toute une philosophie derrière qui est importante. Libre ça veut dire que le code source est ouvert, librement partageable, modifiable et diffusable. Il y a des logiciels gratuits qui ne sont pas libres et ça change tout. Cela veut dire qu’en général il y a une communauté importante dans le développement de ces logiciels, avec un esprit de partage qui est appréciable. Et cela veut également dire que le business model est complètement différents. Donc je réfute le « on en a pour son argent ». Les gens qui les développent le font avec beaucoup de sérieux. Ce n’est pas du logiciel bas de gamme. C’est la logique qui est différente.
Voilà, je sais je chipote mais c’est vraiment un autre esprit et je me disais que c’était important.
bonjour, merci pour ces logiciels gratuits, par contre j’aime bien utiliser photoshop.
Bonjour,
Dans votre article vous parler de logicielle gratuit pour retoucher les photos.
Mais malheureusement vous avez oublier de parler du logicielle PhotoFiltre version (gratuit) et PhotoFiltre Studio.
À mon avis le logicielle PhotoFiltre fais partir des meilleurs logicielles gratuit et payant de retouche photo.
La plupart des Plugins 8BF de Photoshop fonctionne dans le logicielle PhotoFiltre Studio.
Merci et je vous souhaite une bonne journée
Bonjour
Photofiltre est très bien, si on se contente de faire des photos en JPEG, malheureusement pour ceux qui préfèrent enregistrer leur photo au format RAW, Photofiltre ne le fait pas.
Personellement j’utlise Darktablequi autorise vraiment un traitement en profondeur d’un cliché (Bruit, luminance, chrominance, etc). Il faut prévoir un petit apprentissage mais entre les tutos et une communauté solidaire et efficace (c’est un logiciel libre) on s’améliore très vite. Et le logiciel est vraiment puissant, plus convivial que RawTherapee (que j’utilisais avant).
Bonjour,
Novice dans le développement il y a quelques semaines, j’ai décidé de commencer directement avec un logiciel libre (initialement prévu pour Linux, ensuite adapté à Mac et depuis des mois à Windows), amélioré constamment par les programmateurs en fonction des besoins, avec tout ce dont on a besoin (développement raw, catalogage, retouche locale …), avec des possibilités au moins égales à celles de LR (voire plus). Je veux parler de DARKTABLE. Il suffit d’aller sur le site https://darktable.fr /pour avoir la dernière version et tous les tutos dont on a besoin. Après si on préfère s’abonner à LR!
Bonjour Jack,
As-tu testé LR pour pouvoir les comparer ?
Sinon, on dit “programmeur”, hein (désolée, je suis développeuse informatique de métier et un peu susceptible 😉 )
Bonjour,
Je donnais juste une info pour éveiller la curiosité et j’espère que ça titillera la tienne en allant sur le site de Darktable.fr (https://darktable.fr/presentation/ ) (tu l’as probablement fait). Ceux qui font les tutos (certains sont « programmeurs » de modules d’amélioration), sont des gens qui connaissent parfaitement LR et quand ils disent que ce logiciel Open source est au moins équivalent à LR et par certains aspects le dépasse, je leur fais confiance (écoute les tutos de certains et tu comprendras qu’ils savent de quoi ils parlent et qu’ils ont l’expérience). Mais à chacun de juger. Ceci dit, c’est plus ton job de comparer que le mien qui ne suis qu’utilisateur d’un logiciel (quand je veux faire un achat je m’informe un minimum puis je me fie volontiers aux professionnels qui font les tests: les numériques, le labo fnac, Que choisir…).
Bonjour Jack,
Ah mais tant mieux si Darktable est vraiment très bon en plus d’être gratuit! 🙂
On en entend en effet beaucoup de bien, je te le confirme, ça a l’air d’être le meilleur logiciel de post-traitement gratuit.
Mon job est de répondre à la plupart des questions pour soulager Laurent, et ce dernier ne m’a pas (encore ?) demandé de tester Darktable 😉
très bonnes explications pour débuter dans la photographie, cela donne de la confiance, il ne reste plus qu’à se lancer ! Bravo !
Merci pour ces explications claires qui répondent parfaitement à mon souci d’aller à l’essentiel pour le stockage, le classement et les petites retouches de mes clichés. Je n’ai que très peu de temps à y consacrer … Merci encore
Bonjour…
je ne vois aucune référence à Paint Shop Pro… Que pensez vous de ce logiciel ?
Bonjour,
Je vois qu’on a cité Affinity Photo (qui j’utilise intensément) et Luminar dont j’ai aussi une licence, mais il y en a un que j’affectionne beaucoup et qui ne cesse de se développer pour régler ces problèmes de jeunesse. En ce sens la version 2019, annoncé pour début novembre, s’annonce des plus alléchante.
Je veux parler d’On1 Photo RAW.
Pour les Fuji-istes comme moi, c’est un régal. Le dématriçage des photos issues du capteur X-Trans III est nettement supérieur aux résultats qu’on peut trouver ailleurs par défaut. L’outil de catalogage est très complet et ne nécessite pas la phase d’import qu’on a avec Lightroom. Il gère maintenant l’export en tache de fond (gros défaut des premières versions).
Il gère les calques et les outils de masquages sont de premier ordre. Chaque outil ou effet dispose de son propre masque de fusion (qui peut d’ailleurs être un masque de luminosité…). Sans compter une impressionnante quantité de presets qu’on peut appliquer et modifier à l’envie.
La version 2019 annonce une refonte complète de l’ergonomie qui s’annonce bien plus intuitive que la version actuelle. Et croyez moi, je vais m’offrir la mise à jour.
Ah ! Pour terminer, un fait suffisamment rare pour qu’il soit cité. La société On1 écoute ses utilisateurs. Vous avez un site sur lequel vous pouvez donner votre avis et surtout soumettre des idées de développements futurs qui, si elles remportent l’adhésion des autres utilisateurs, sont mises en développement puis intégrées aux mises à jours suivantes (ce fut notamment le cas pour le soft proofing et l’export en tâche de fond).
C’est plus cher qu’Affinity et Photoshop Elements (environ 120€) mais c’est vraiment pas mal.
Merci pour cet article intéressant
Je comprends votre penchant pour Lightroom, mais perso, j’ai abandonné depuis l’abonnement obligatoire. Je peux développer, j’ai quelques arguments qui n’ont pas encore été bien exposés pour dire que c’est du vol.
Mais bon, je respecte celles et ceux qui continuent à l’utiliser.
Puis vous parlez de Rawtherapee.
Ca, c’est super. Sauf que vous dites qu’il n’est pas exempt de défauts et notamment dans le bruit.
Et là, je ne suis pas d’accord. Rawtherapee reste probablement le meilleur logiciel qui soit, pour peu que l’on sache l’utiliser, et pas seulement lui, bien évidement.
Avec son gros avantage de proposer différents algorithmes selon les besoins, les différents appareils qui existent sur le marché, etc…
Je développe rapidement, mais on peut comparer au besoin.
D’abord, pourquoi Rawtherapee fait du bruit? ( sous condition d’utiliser le bon algorithme, car ce bruit n’est pas toujours aussi présent, voir même souvent moins que LE logiciel de développement dont vous parlez ).
Parce qu’en contrepartie, il est capable de révéler beaucoup plus de détails que Lightroom, par exemple.
Et utiliser un bon “débruiteur” ensuite, les résultats peuvent être étonnants.
Alors, oui, il faut comprendre ce logiciel ( tout comme n’importe quel autre ) et en utiliser un autre, voir plus selon nos besoins créatifs.
Mais quand on veut soigner une photo, la sublimer, je pense qu’il faut savoir y mettre le temps, le boulot et la patience nécessaire, tout comme un peintre, en quelque sorte.
Lightroom, c’est le truc pro de plus en plus inaccessible qui est devenu trop grand et représente plus le logiciel pro, le gros profit idéal que l’outil utile à posséder pour simplement sublimer ses photos.
A côté, il existe pas mal de logiciels plus abordable, voir gratuits qui permettent d’aller beaucoup plus loin.
Bien sur, là, il faut parfois bosser. mais finalement, qui créé la photo? Le photographe ou le logiciel?
Vous voulez montrer une photo de vous ou une photo Lightroom ( j’allais dire coca oups )
Tout comme le catalogueur de Lightroom.
J’imagine qu’il vous convient, mais pour moi, c’est une punition.
Et je vous le démontre en trouvant en moins de 30 seconde une photo parmi mes milliers de photos classées sur disque dur depuis 2002.
Suffit juste d nommer soi-même ses dossiers avec un peu d’astuce.
Comprenez bien que je ne critique absolument pas ce que vous proposez.
Bien au contraire, je vous suis depuis longtemps et votre proposition est finalement la plus logique pour vous et vos lecteurs, vos “concurrents”, si j’ose dire font pareil.
Mais je me devais de dire qu’il en existe d’autres, des solutions bien souvent plus puissantes, moins cher, et bien plus passionnantes pour celle ou celui qui se passionne pour cet art formidable qu’est la photographie
Bonsoir, je viens de lire votre commentaire et sachez que la licence permanente de lightroom est encore disponible sur le site d’Adobe
Pour ma part, j’ai utilisé ces deux dernières années RawTherapee qui est un soft super complet, technique et très puissant. J’adore travailler dessus et la dernière version de mars de cette année, m’a totalement bluffé. À côté, j’ai eu Lightroom. Eh bien je dois dire que j’ai toujours eu du mal avec LR, et qu’au final je ne l’utilise presque plus.
Cet été, j’ai voulu essayé un troisième soft Capture One Pro 11, en essai non bridé pendant 30 jours! Eh bien je me suis pris une claque visuelle. Autant, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec LR, autant là, c’est comme si je redécouvrais mes photos. L’interface pour moi se rapproche de celle de RT. Les outils de gestion des couleurs sont d’une précision diabolique, et la qualité des images qui en résultent me bluff à chaque fois. Capture one pro est de loin le plus cher des softs de photos, mais je n’ai pas du tout regretté de l’avoir acheté. Je garde encore RT parfois sous le coudes, notamment mais j’ai totalement délaissé LR.
Je plussoie. Je n’osais pas en parler car message déjà très long, mai oui, une solution vraiment intéressante que ces choix
A noter aussi les logiciels de skylum :
Luminar qui est comme lightroom, mais avec la possibilité de faire des masques
Aurora pour le HDR
Sinon, il y a aussi Affinity qui ressemble plus à photoshop.
Ces trois logiciels ont un énorme avantage : on les achète une fois et c’est fini. Pas d’abonnement !
Bonsoir,
Je confirme l’excellence de LUMINAR. Acheté 69€, il n’a cessé de s’améliorer : bibliothèque, notation… et je ne parle même pas des résultats obtenus !!!
Bonjour,
Un logiciel récent est sur le marché : Affinity Photo.
On en dit beaucoup de bien. Certes il ne permet pas le classement mais j’ai malgré tout opté pour ce logiciel, je m’explique :
– Fonctions identiques à ce propose Lightroom et Photoshop
– son intégration à Apple Photo
– son prix (55€), on est propriétaire du logiciel qui est mis à jour, pas d’abonnement donc.
J’utilise donc la bibliothèque Apple Photo pour cataloguer mes photos que je retrouve sur le cloud sur tous mes devices…
De plus l’app Affinity pour iPad qui a été prônée est très intéressante…
Je le conseille fortement.
Merci pour cet article très instructif! Il est bon de savoir qu’une alternative gratuite à Photoshop est disponible, surtout quand on est débutant, qu’on a la créativité qui déborde mais qu’on est toujours étudiant et pas sûr d’avoir l’argent et le temps à investir dans Photoshop et la suite Adobe, mine de rien ça demande de l’investissement d’apprendre à se servir correctement d’un logiciel en fonction de ces envies/besoins!
Bonjour,
je souhaitais faire l’essai gratuit de lightroom durant 1 mois, sauf qu’il n’est pas compatible avec mon ordinateur, du coup il m’ont proposé la version lightroom classic CC… est-ce un bon équivalent avant de me lancer a m’abonner a lightroom??
Merci d’avance pour vos réponses.
Bonjour Jessesika,
Oui 🙂
C’est la meilleure version de Lightroom actuellement sur le marché, et c’est celle qui est proposé à en abonnement.
Merci antonine 😉
Bonjour Laurent,
Je débute…et je viens de me mettre à On1PhotoRaw2018. Cela ressemble pas mal à Lightroom, avec l’avantage du prix (payé 96$). Connaissez-vous ce logiciel ?
Bonjour Valérie,
Non.
Nous ne les connaissons pas tous, hein, mais pour le coup celui-là on n’en a jamais entendu parler…