Nikon Coolpix P1000 vs Fujifilm X-T5

Le Nikon Coolpix P1000 est un appareil photo bridge qui a pour principal argument de vente son zoom 125x, avec une focale équivalente de 24 à 3000 mm, ce qui établit un nouveau record dans cette catégorie.

L’appareil photo est très imposant et encombrant, avec une sensation de “jouet” à la prise en main malgré ses finitions correctes. La partie ergonomie est bien pensée, avec notamment un écran orientable et une large poignée indispensable pour stabiliser l’appareil à de telles focales.

Cependant, l’écran n’est pas tactile, il n’y a pas de prise USB-C ni de Wi-Fi aux dernières normes, ce qui est regrettable pour un appareil de cette gamme. La réactivité s’avère moyenne, avec un démarrage sous la barre des 2 secondes mais une rafale limitée par la faible mémoire tampon. Surtout, l’autofocus à détection de contraste a beaucoup de mal dans de nombreuses situations, ce qui gâche l’expérience. Côté qualité d’image, le petit capteur de 1/2,3 pouce ne permet pas d’obtenir une excellente définition, avec une diffraction qui apparaît rapidement. Néanmoins, le traitement logiciel des JPEG est plutôt flatteur. La partie vidéo propose de la 4K, mais souffre des mêmes limitations.

Au final, le Nikon Coolpix P1000 séduira ceux qui recherchent avant tout la polyvalence d’une très longue focale, mais décevra sur la qualité d’image globale et la fiabilité de l’autofocus.

Le Fujifilm X-T5 est le dernier reflex hybride APS-C de la marque japonaise Fujifilm.

Il reprend le design vintage caractéristique de la gamme X-T avec de nombreux contrôles manuels par molettes, dans un boîtier plus compact que les récents X-H2 et X-H2S. Sous ce look rétro se cache en fait la même technologie que dans le Fujifilm X-H2 sorti précédemment, à savoir le capteur X-Trans CMOS 5 HR de 40,2 mégapixels, le plus défini du marché APS-C à l’heure actuelle.

L’ergonomie ainsi que la résistance à l’humidité et à la poussière sont des qualités du X-T5. La réactivité est jugée bonne, avec une mise au point rapide et des cadences de prises de vue soutenues malgré la définition élevée du capteur. La gestion du bruit est correcte jusqu’à 6400 ISO et la qualité d’image satisfaisante. Le mode vidéo est assez complet, avec de la 6K en interne et un bon suivi de mise au point. Les points faibles relevés sont un autofocus parfois erratique, une latitude d’exposition limitée et la présence d’un effet de rolling shutter en vidéo.

Dans l’ensemble, il s’agit d’un appareil photo hybride APS-C compact et performant, qui n’a que peu à envier aux reflex 24×36, malgré quelques réserves sur le viseur électronique et le suivi AF perfectibles.