Panasonic Lumix S9 vs Nikon Coolpix P1000

Le Panasonic Lumix S9 est un boîtier hybride à capteur 24×36 mm très compact, pesant seulement 486g. Il recycle l’excellente électronique du Lumix S5 II avec un capteur 24 Mpx et le processeur L2. Les commandes au dos de l’appareil rappellent celles des compacts experts Lumix LX100. L’écran LCD orientable est de bonne facture mais souffre d’un manque de luminosité en plein soleil.

Malheureusement, la prise en main est ratée, avec un manque d’équilibre et de confort dès qu’une optique est montée, en raison de l’absence de grip. Le choix de ne pas intégrer de viseur électronique est aussi surprenant.

La réactivité est bonne, avec un autofocus rapide, une rafale à 9 i/s (35 i/s mesurés en super high) et un excellent pilotage tactile. La qualité d’image est identique au S5 II, avec une bonne tenue jusqu’à 6400 ISO et une plage dynamique correcte.

La gestion native des LUTs (Look-Up Tables) pour paramétrer les rendus couleurs est un gros point fort. En vidéo, il filme en 6K mais est bridé en débit (200 Mbps) et en durée (10min) par rapport au S5 II.

L’autonomie de 470 images CIPA est satisfaisante. En conclusion, malgré une belle qualité d’image, le Lumix S9 déçoit par son manque d’ergonomie et d’équilibre avec la plupart des optiques. Son principal atout est l’intégration poussée des LUTs pour gérer les rendus couleurs.

Le Nikon Coolpix P1000 est un appareil photo bridge qui a pour principal argument de vente son zoom 125x, avec une focale équivalente de 24 à 3000 mm, ce qui établit un nouveau record dans cette catégorie.

L’appareil photo est très imposant et encombrant, avec une sensation de “jouet” à la prise en main malgré ses finitions correctes. La partie ergonomie est bien pensée, avec notamment un écran orientable et une large poignée indispensable pour stabiliser l’appareil à de telles focales.

Cependant, l’écran n’est pas tactile, il n’y a pas de prise USB-C ni de Wi-Fi aux dernières normes, ce qui est regrettable pour un appareil de cette gamme. La réactivité s’avère moyenne, avec un démarrage sous la barre des 2 secondes mais une rafale limitée par la faible mémoire tampon. Surtout, l’autofocus à détection de contraste a beaucoup de mal dans de nombreuses situations, ce qui gâche l’expérience. Côté qualité d’image, le petit capteur de 1/2,3 pouce ne permet pas d’obtenir une excellente définition, avec une diffraction qui apparaît rapidement. Néanmoins, le traitement logiciel des JPEG est plutôt flatteur. La partie vidéo propose de la 4K, mais souffre des mêmes limitations.

Au final, le Nikon Coolpix P1000 séduira ceux qui recherchent avant tout la polyvalence d’une très longue focale, mais décevra sur la qualité d’image globale et la fiabilité de l’autofocus.