Le Panasonic Lumix S5 II est un appareil photo hybride plein format de dernière génération, lancé en février 2023 au prix de 2199 € (boîtier nu). Successeur du très apprécié Lumix S5 sorti en 2020, ce nouveau boîtier vient concurrencer directement des modèles comme le Sony Alpha 7 IV ou le Canon EOS R6 Mark II.
Reprenant le design compact de son prédécesseur avec un boîtier en alliage de magnésium robuste et tropicalisé, le S5 II quelques nouveautés significatives, à commencer par un autofocus hybride à détection de phase et de contraste (une première chez Lumix), couplé à un nouveau capteur CMOS 24×36 mm de 24,2 mégapixels. On note également l’arrivée d’une rafale électronique à 30 i/s, d’un mode Haute Résolution 96 Mpx, ainsi que de nombreuses options vidéo dont l’enregistrement 6K30p et 4K60p. Pas mal !
Polyvalent et taillé pour la photo comme la vidéo, le Lumix S5 II a de sérieux arguments face à la concurrence. Voyons tout cela en détail 🙂
Caractéristiques techniques
Voici les caractéristiques techniques de cet appareil photo Panasonic Lumix S5 II :
Nom : Panasonic Lumix S5 II
Prix de lancement : 2199 € (boîtier nu)
Date de sortie : février 2023
Taille de capteur : Plein format (24×36 mm)
Définition du capteur : 24,2 mégapixels
Processeur : Venus Engine avec technologie L2 développée avec Leica
Plage de sensibilité ISO native : 100 à 51 200 ISO (extensible de 50 à 204 800 ISO)
Visée : Viseur électronique OLED de 3,68 millions de points, couverture 100%
Écran : Tactile 3 pouces orientable, 1,84 million de points
Monture d’objectif : Monture L
Rafale : Jusqu’à 30 i/s en JPEG, RAW ou RAW+JPEG avec suivi AF/AE
Stabilisation : Mécanique sur 5 axes, gain jusqu’à 6,5 stops avec objectifs stabilisés
Obturation : 1/8000s à 60s (obturateur mécanique), 1/16000s (obturateur électronique)
Stockage : Double slot SD UHS-II
Vidéo : 6K 30p, 4K 60p, Full HD 180p
Connectique : USB-C, HDMI type A, micro, casque, télécommande
Dimensions : 134,3 x 102,3 x 90,1 mm
Poids : 740 g (avec batterie et carte SD)
Tropicalisation : Oui, résistance à la poussière et l’humidité
Batterie : DMW-BLK22
Autonomie : 370 vues (norme CIPA)
Prise en main et ergonomie du boîtier
Compact mais pas trop, le Lumix S5 II reprend globalement le design et l’ergonomie de son prédécesseur, ce qui est une bonne chose tant le S5 était agréable en main. La construction est toujours aussi robuste, avec un boîtier en alliage de magnésium bien assemblé offrant une excellente qualité de finition.
De nombreux joints d’étanchéité sont présents pour assurer la tropicalisation du S5 II qui résiste ainsi aux environnements difficiles (poussière, humidité, froid jusqu’à -10°C). On peut l’emmener partout sans trop se faire de souci.
En termes de dimensions, le boîtier prend toutefois un peu d’embonpoint avec 5 mm de plus en hauteur et 8 mm de profondeur que le S5. C’est la conséquence d’un nouveau système de refroidissement actif avec prise d’air à l’avant, dissimulée sous le logo, et deux sorties d’air sur les flancs. Ce dispositif permet l’enregistrement vidéo sans limite de durée. Rien de rédhibitoire cependant, l’appareil reste dans la moyenne des hybrides 24×36 comme le Sony A7 IV (on verra la comparaison dans une partie ultérieure)
Côté poids, le boîtier pèse 740 g (avec batterie et carte), ce qui en fait un appareil assez dense, disons-le, mais bien équilibré avec la plupart des optiques Lumix S ou Sigma en monture L. Les photographes aux grandes mains apprécieront.
Les nombreuses commandes sont judicieusement placées et tombent bien sous les doigts. On retrouve les grandes molettes crantées sur le dessus, les touches rétroéclairées personnalisables (c’est confortable la nuit ou en photo concert !), et des boutons Fn paramétrables. La disposition est similaire au S5 ce qui facilitera la transition pour ceux qui voudraient changer de boîtier.
Bonne nouvelle, le joystick multidirectionnel est maintenant orientable sur 8 directions au lieu de 4 auparavant, pour un pilotage plus précis du collimateur AF notamment (vous n’avez pas juste Nord-Sud-Est-Ouest, mais aussi le Nord-Est, Nord-Ouest, etc). Le déclencheur a été retravaillé et s’avère très agréable, avec un bruit et une course bien dosés.
Le large grip offre une prise en main très sûre, même avec des optiques lourdes comme les zooms f/2.8. Sur le dessus, on retrouve la molette de sélection des modes PSAM familière, avec 3 positions personnalisables et un accès direct aux modes vidéo et ralenti/accéléré.
Sur la tranche, on note le remplacement du port micro-HDMI par un port HDMI pleine taille, plus robuste, qui ravira les vidéastes souhaitant enregistrer sur un enregistreur externe. Le port USB-C passe en norme 3.2 gen. 2 pour des transferts encore plus véloces. Deux ports pour carte SD UHS-II sont disponibles ainsi qu’une prise télécommande et des prises casque et micro. Vous allez pouvoir réutiliser vos cartes SD au lieu d’acheter des cartes CF express !
L’écran arrière tactile de 3 pouces conserve sa définition de 1,84 Mpx. C’est mieux que l’A7 IV mais un peu en-deçà du Nikon Z6 II, mais ça suffit amplement. Sa luminosité est réglable et il est monté sur rotule pour les prises de vue en contre-plongée, en mode vertical façon L ou pour les selfies. Très polyvalent.
La définition du viseur électronique OLED passe elle à 3,68 Mpx, avec un grossissement 0,78x et un dégagement oculaire de 21 mm. La couverture est de 100% pour un rendu très naturel. Là aussi, rien à dire, le viseur est un véritable atout pour le confort visuel et le contrôle de la mise au point. Il est bien plus agréable que celui du S5. Peut-être pas aussi bien que celui du Nikon Z6 III, mais on peut toujours trouver mieux 😉
En résumé, le Lumix S5 II est un boîtier qui en impose sans être encombrant. Son excellente construction et sa prise en main équilibrée en font un compagnon de choix aussi bien en studio qu’en reportage. L’agencement des commandes est bien pensé et tout est paramétrable à souhait. Un quasi sans faute côté ergonomie. Well done Panasonic !
Réactivité de l’appareil
Le S5 II apporte une belle évolution en termes de réactivité par rapport à son prédécesseur. Le premier point notable est bien sûr l’adoption par Panasonic d’un autofocus hybride utilisant à la fois la détection de contraste et la détection de phase. Une première chez Lumix qui permet enfin à la marque de s’aligner sur ses concurrents. Ça fait plaisir !
Ce nouveau module AF couvre l’intégralité du champ d’image à 100% avec ses 779 collimateurs, du jamais vu chez Panasonic. Et le résultat est au rendez-vous : l’acquisition de la mise au point est non seulement rapide, mais surtout bien plus fiable qu’auparavant, notamment par faible lumière. Fini le retard sur ce point.
Le suivi des sujets (humains, animaux et quelques véhicules/objets) fonctionne très bien grâce à des algorithmes retravaillés, avec une détection des visages et des yeux précise. Ce n’est pas encore tout à fait au niveau d’un Canon EOS R6 II ou d’un Sony A1 mais le S5 II n’a plus à rougir sur ce point.
En basse lumière, l’AF se montre plus réactif que celui du S5 grâce à la détection de phase. La plage de sensibilité s’étend de -6 IL à 18 IL, ce qui assure un bon fonctionnement même de nuit.
Au niveau de la réactivité pure, le S5 II démarre en 1 seconde environ, ce qui est correct sans être exceptionnel. En usage, le boîtier se montre réactif avec un délai au déclenchement imperceptible.
L’obturateur électronique est bien entendu totalement silencieux, tandis que le déclenchement mécanique produit un son plutôt doux et feutré (l’attention au son de l’obturateur, ce détail d’esthète ^^). Le mode rafale silencieuse sera apprécié pour la discrétion en toute situation.
Justement, parlons en de vitesse de rafale. Le S5 II est capable d’enchaîner les vues à 9 i/s avec l’obturateur mécanique et suivi AF, un chiffre dans la moyenne. Mais c’est surtout avec son obturateur électronique qu’il impressionne, grimpant jusqu’à 30 i/s en JPEG, RAW ou RAW+JPEG avec suivi AF/AE.
Une vitesse ahurissante qui permet de capturer n’importe quelle action. Le buffer n’est pas en reste, avalant plus de 200 images d’affilée avant de saturer. De quoi voir venir. Petit bémol cependant, un léger décalage de 0,3s environ entre l’appui sur le déclencheur et le véritable démarrage de la rafale a été constaté par certains utilisateurs. De quoi possiblement rater l’instant décisif en sport ou en animalier, mais heureusement le correctif firmware est d’ores et déjà promis par Panasonic, affaire à suivre donc.
Au chapitre technique, on notera aussi la double stabilisation du capteur 24×36 sur 5 axes, pour un gain de 6,5 stops couplé à un objectif stabilisé Dual I.S.2. Cela permet de descendre à des vitesses de 1/4s à main levée sans flou de bougé et d’assurer des vidéos stables. Une sécurité appréciable.
Signalons tout de même la présence d’un effet “rolling shutter” (déformation) inhérent aux capteurs CMOS lorsqu’on shoote des sujets très rapides en obturateur électronique. Mieux vaudra utiliser l’obturateur mécanique dans ces cas là.
Enfin, diverses fonctions d’assistance comme le retardateur, l’intervallomètre, le bracketing d’exposition ou de mise au point sont disponibles et très complètes. De même, le mode Haute Résolution permet de générer des fichiers de 96 Mpx pour les sujets statiques via la combinaison de 8 prises de vue. Très efficace sur trépied.
En conclusion, le Lumix S5 II se montre globalement très réactif et performant en toutes circonstances. Son autofocus enfin à la hauteur, sa rafale ultrarapide et sa stabilisation en font un appareil d’action redoutable.
Qualité d’image du Panasonic Lumix S5 II
Équipé d’un nouveau capteur CMOS 24×36 de 24,2 Mpx, le Lumix S5 II délivre des images aux couleurs naturelles, avec un très bon niveau de détails et une belle micro-contrastes. La colorimétrie fidèle, marque de fabrique des boîtiers Lumix, est au rendez-vous avec des tons chairs réalistes et des couleurs globalement justes, sans exagération.
On apprécie la présence d’un filtre passe-bas (anti-aliasing) qui adoucit légèrement l’image et limite le moiré, contrairement aux Sony A7 IV et Canon R6 II. Les photographes de mode apprécieront.
L’exposition est bien gérée par la mesure matricielle, avec une préférence pour la préservation des hautes lumières. La plage dynamique est excellente pour un boîtier de cette gamme, avec de belles récupérations possibles dans les basses et hautes lumières en retravaillant les fichiers RAW. Idéal pour les paysages à fort contraste.
Le traitement JPEG est dans l’ensemble réussi, avec un bon piqué, une réduction du bruit maîtrisée et des couleurs chatoyantes sans être criardes. Les créatifs qui souhaitent diffuser/imprimer directement leurs clichés sans post-traitement intensif y trouveront leur compte.
Justement, parlons de la montée en sensibilité. La plage native s’étend de 100 à 51 200 ISO. Un double ISO natif (à 100 et 640 ISO) permet de contrôler le niveau de bruit électronique en basse lumière.
Jusqu’à 6400 ISO, le S5 II conserve un excellent niveau de détails et des couleurs fidèles, avec peu de bruit visible. Les photographes de concert ou d’intérieur peuvent shooter sans crainte. À partir de 12 800 ISO, la dégradation commence à être perceptible mais les images restent très utilisables pour peu qu’on n’ait pas besoin d’un tirage XXL.
Le vrai saut s’effectue à 25 600 ISO, avec un lissage plus prononcé et des couleurs qui commencent à tirer vers le verdâtre. La limite du raisonnable selon nous se situe à 51 200 ISO, au-delà le bruit devient vraiment présent et le lissage trop important par rapport au niveau de détail.
Les plus aventureux pourront éventuellement pousser jusqu’à 204 800 ISO (extensible) en cas d’absolue nécessité mais il ne faudra pas s’attendre à des miracles. Un exploit rendu possible par la grande taille des photosites de ce capteur plein format.
Signalons que si le bruit électronique (luminance) est relativement bien géré à haute sensibilité, le boîtier est par contre sensible au bruit de chrominance (mosaïque de couleur) sur les aplats. Mieux vaudra donc sous-exposer légèrement pour préserver les couleurs naturelles et rattraper ensuite en post-traitement.
Autre point notable, la colorimétrie en haute sensibilité ne vire pas trop vers les tons magenta/violets comme souvent sur les boîtiers concurrents. Le S5 II conserve un bon équilibre global des couleurs qui satisfera les aficionados des longues poses de nuit.
En basse lumière, le capteur se montre également très efficace pour capter la lumière. On peut ainsi réaliser des poses longues jusqu’à 60 secondes sans passer par le mode Bulb, ce qui est appréciable pour les photos d’architecture ou de paysage nocturne. Le temps de pose maximal peut être étendu à 30 minutes via une option, parfait pour les poses longues créatives (pose lente + sujet en mouvement type light painting ou filé d’étoiles).
Revenons un instant sur le mode Haute Résolution, qui combine donc 8 prises de vue en une seule, afin de produire des fichiers de 96 Mpx aux détails époustouflants. Vous pouvez voir ci-dessous des exemples de crops à 100% tirés d’une scène urbaine shootée sur trépied (obligatoire). Les détails sont hallucinants, presque chirurgicaux.
Idéal pour de la photo de paysage ou d’architecture, ce mode utilise le décalage du capteur pour s’affranchir du filtre passe-bas. Mieux vaut éviter de shooter des sujets en mouvement sous peine de flou ou de “fantômes” mais pour les sujets statiques, un univers de détails s’offre à vous, le tout traité directement au sein du boîtier, sans recours à un logiciel de stitching comme chez la concurrence. Il existe aussi un mode intermédiaire de 48 Mpx.
Enfin, terminons par un mot sur les modes créatifs (Portrait, Paysage, Panneau, Nourriture, etc) qui appliquent un traitement dédié aux JPEGs pour booster les couleurs, accentuer les contours ou adoucir les carnations selon les cas. Pratique pour les débutants, les photographes expérimentés préféreront sans doute peaufiner eux-mêmes le rendu en post-production. Des filtres artistiques (Expressif, Rétro, Sépia, Monochrome, etc) sont aussi de la partie.
En conclusion, le Lumix S5 II offre une excellente qualité d’image, à la fois détaillée, contrastée et dotée d’une colorimétrie très naturelle. Son capteur performant se montre polyvalent en toutes conditions : paysage, portrait, sport, animalier, concert, architecture… La plage dynamique généreuse et le traitement du bruit maitrisé jusqu’en très haute sensibilité en font un outil précieux pour les pros et amateurs exigeants en quête d’une belle patte.
Le mode Haute Définition 96 Mpx est un vrai plus pour les tirages grand format ou les recadrages serrés, à condition de travailler en base ISO sur trépied. N’oublions pas non plus les multiples réglages de couleur qui permettent d’adapter le rendu aux goûts de chacun.
Un mot du Lumix S5 II en vidéo
Au-delà de ses performances en photo, le Panasonic Lumix S5 II se distingue par ses capacités vidéo étendues, dignes d’une véritable caméra de cinéma. Panasonic a mis tout son savoir-faire dans ce domaine pour offrir un outil polyvalent et performant aux vidéastes.
Le S5 II est ainsi capable de filmer en 6K 30p (3:2 et 17:9) et en 5.9K 30p (16:9) en interne, le tout en 4:2:0 10 bit. Il peut également capturer de la vidéo 4K 60p en 4:2:2 10 bit avec un léger recadrage (APS-C), et jusqu’à 180 images/seconde en Full HD. De quoi réaliser des ralentis époustouflants. Le suivi autofocus est bien entendu de la partie, avec une très bonne réactivité.
Mais ce n’est pas tout. Le S5 II supporte également l’enregistrement RAW 5.9K (16:9) via HDMI jusqu’à 30p, en 12 bit, lorsqu’il est couplé à un enregistreur externe type Atomos Ninja V+. Une fonction qui ravira les pros exigeants, même si elle nécessite de payer une mise à jour optionnelle pour être déverrouillée.
Les profils d’image cinéma (V-Log, V-Gamut) sont directement accessibles, sans surcoût, et offrent une latitude d’étalonnage comparable à un véritable camescope, avec une plage dynamique étendue à 14+ stops. Panasonic intègre également une fonction d’affichage LUT pour visualiser un rendu étalonné pendant la prise de vue. Pratique pour se faire une idée du résultat final.
La stabilisation mécanique sur 5 axes est un vrai atout en vidéo, de même que le mode “Active IS” qui combine stabilisation mécanique et numérique. Résultat : des plans stables comme sur trépied, même à main levée. De quoi se passer d’un gimbal encombrant dans de nombreuses situations.
Mais le véritable tour de force du S5 II, c’est de proposer un enregistrement vidéo “illimité” grâce à un nouveau système de refroidissement intégré (ventilateur). Fini les coupures intempestives causées par la surchauffe, vous pouvez filmer en 4K ou 6K pendant des heures sans interruption ! De quoi réaliser des interviews, des concerts ou des événements sans stress.
On apprécie également les nombreuses options d’assistance comme le vectorscope, les zébras, le focus peaking, l’anamorphique en 3,5K ou encore la transition de mise au point. De même, le mode “Recadrage live” permet de choisir sa focale après coup à partir d’une capture 5.9K. Idéal pour réaliser des cuts ou des close-up sans changer d’objectif.
Points forts et points faibles
Comparaison avec les appareils concurrents
Le Panasonic Lumix S5 II se positionne sur le segment des hybrides plein format experts, un marché très concurrentiel où chaque constructeur propose des modèles aux caractéristiques proches. Voici un comparatif détaillé face à ses principaux rivaux :
Face au Sony A7 IV
Le Sony A7 IV est probablement le concurrent le plus sérieux du S5 II. Les deux appareils partagent de nombreux points communs comme le capteur 24 Mpx, la stabilisation 5 axes ou encore la vidéo 4K60p.
Néanmoins, le Sony conserve une longueur d’avance sur plusieurs aspects. Son autofocus est encore plus réactif et précis, notamment sur le suivi des sujets atypiques (oiseaux, véhicules). Les menus sont également plus intuitifs et l’écran tactile plus défini (1,44 Mpts contre 1,84 Mpts).
En revanche, le Lumix S5 II prend l’avantage sur la vitesse de rafale (30 i/s contre 10 i/s) et propose un mode Haute Résolution 96 Mpx absent chez Sony. Ses capacités vidéo sont également plus étendues avec la 6K et le Raw HDMI. Enfin, son prix inférieur d’environ 500€ à prestations quasi-équivalentes en fait une alternative très intéressante.
Face au Canon EOS R6 Mark II
Sur le papier, le Canon EOS R6 Mark II surpasse le S5 II sur plusieurs points. Sa rafale monte à 40 i/s et son capteur 24 Mpx empilé lui confère un avantage en termes de réactivité. L’autofocus est également plus performant, notamment sur la détection et le suivi des sujets.
Son écran tactile est entièrement orientable façon vlog et sa définition légèrement supérieure (1,62 Mpts). Le R6 II dispose en outre d’une fonction anti-scintillement bien pratique sous éclairage artificiel.
Toutefois, le Lumix conserve plusieurs atouts dans sa manche. Côté vidéo, il propose la 6K, le Raw HDMI et une meilleure plage dynamique. Son mode Haute Résolution offre plus de détails (96 Mpx contre 48 Mpx). Enfin, son prix nettement inférieur (2199€ contre 2899€) le rend plus accessible.
Face au Nikon Z6 II
Autre rival de taille, le Nikon Z6 II partage la même philosophie que le S5 II en termes de polyvalence et de rapport qualité/prix. Les deux boîtiers offrent une construction et une ergonomie très soignées, avec une excellente qualité d’image jusqu’en haute sensibilité.
Le Nikon dispose toutefois d’un écran de contrôle sur le dessus bien pratique ainsi que d’un lissage intelligent du bruit en JPEG. Son autofocus est un ton au-dessus, sans pour autant révolutionner le genre. La colorimétrie est également différente, avec un penchant pour les tons froids et saturés chez Nikon.
De son côté, le Lumix prend l’avantage sur la vitesse de rafale (30 i/s contre 14 i/s), les capacités vidéo (6K, 4K60p sans recadrage, Raw HDMI) et le prix (environ 300€ de moins). Des arguments de poids qui pourront faire pencher la balance.
Face au Panasonic Lumix S5
Comparé à son prédécesseur, le Panasonic Lumix S5, le S5 II marque une vraie évolution. Le passage à l’autofocus hybride change littéralement la donne en termes de réactivité et de précision. La rafale passe de 7 i/s à 30 i/s, un bond spectaculaire.
Le viseur gagne en définition (3,68 Mpts contre 2,36 Mpts) pour un meilleur confort. Les capacités vidéo sont étendues avec l’ajout de la 6K et du Raw HDMI. Le S5 II profite en outre d’une meilleure gestion de la dissipation thermique pour éviter la surchauffe.
Seuls bémols, le nouveau modèle est un peu plus encombrant et lourd (+26g) et son autonomie est légèrement revue à la baisse (370 vues contre 440 vues). Mais dans l’ensemble, la plusvalue est indéniable, surtout au regard du faible écart de prix entre les deux modèles (environ 200€).
Face aux Panasonic Lumix S1/S1R/S1H
Au sein même de la gamme Lumix S, le S5 II tire son épingle du jeu face à ses grands frères. Certes, le Lumix S1R conserve l’avantage de la définition avec son capteur 47 Mpx, idéal pour le studio et le paysage. Le Lumix S1H reste indétrônable en vidéo avec son capteur 6K et sa sortie Raw 5,9K. Quant au Lumix S1, il profite d’un viseur ultra défini de 5,76 Mpts.
Mais dans l’ensemble, le S5 II n’a pas à rougir face à ces modèles. Son autofocus hybride et sa rafale à 30 i/s les surpassent tous en termes de performances. Il profite en outre d’une meilleure plage dynamique et gestion des hautes sensibilités, fruit d’un capteur de dernière génération.
Ses capacités vidéo, bien qu’inférieures au S1H, n’en restent pas moins très complètes, avec par exemple une 4K60p en 10 bit 4:2:2 sans recadrage, là où le S1 doit se contenter d’une 4K30p. Et tout cela dans un boîtier plus compact et léger, à un prix nettement inférieur. De quoi séduire les amateurs comme les pros.
- Prix
- Note
- Date de sortie
- Capteur
- Sensibilité ISO
- Visée
- Ecran
- Objectif
- Vitesse de la rafale
- Buffer en RAW
- Stabilisation
- Carte mémoire
- Vidéo
- Dimensions
- Poids avec batterie
- Tropicalisation
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- 740 g
- oui
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- oui
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- 1 XQD + 1 SD
- 4K UHD 60 i/s - 1080p 60 i/s
- 149 x 110 x 97 mm
- 898 g
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- 3000 €
- 2020
- FF - 24,2 Mpx
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- 5K 30 i/s - 4K DCI 60 i/s - 1080p 120 i/s
- 151 x 114 x 110 mm
- 1052 g
- oui
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Est-ce l’appareil de vos rêves ?
Le Panasonic Lumix S5 II est incontestablement l’un des hybrides 24×36 les plus polyvalents et complets du marché. Robuste et bien construit, il offre une excellente qualité d’image en toutes circonstances grâce à un capteur performant épaulé par une stabilisation très efficace.
Son autofocus à détection de phase, une première chez Lumix, gomme l’un des principaux défauts du S5. Allié à une rafale ultra-rapide et un suivi des sujets efficace, le S5 II n’a plus grand chose à envier à la concurrence sur ce point.
Cerise sur le gâteau, ses capacités vidéo étendues, allant jusqu’à la 6K30p et la possibilité d’enregistrer de la vidéo Raw, font de lui un outil idéal pour les créateurs de contenu exigeants. Le tout à un tarif défiant toute concurrence au regard des prestations offertes.
Finalement, ses principaux défauts se résument à un léger embonpoint par rapport à la génération précédente, une autonomie un peu juste, et un suivi des sujets encore perfectible. Mais rien de véritablement rédhibitoire.
Que vous soyez photographe amateur passionné à la recherche d’un boîtier polyvalent capable d’excellentes images, vidéaste désirant allier compacité et qualité, ou même professionnel souhaitant investir dans un système performant et évolutif, le Panasonic Lumix S5 II coche assurément toutes les cases.
Son rapport qualité/prix/polyvalence en fait clairement l’un des hybrides plein format les plus attractifs du moment.
Et si vous franchissez le pas, n’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires ! Vos retours sur sa prise en main, sa réactivité, la qualité des images produites ou bien encore son comportement en vidéo intéresseront les indécis 🙂 D’ici là bonnes photos !
Où trouver cet appareil ?
Panasonic Lumix S5 II sur Amazon
Panasonic Lumix S5 II sur Miss Numérique
Panasonic Lumix S5 II sur Digit-Photo
- Panasonic Lumix S5 II sur MPB
Mon précieux !
Plus sérieusement, ce boîtier est un pur plaisir à utiliser. Et un appareil que l’on prend plaisir à utiliser, c’est un appareil que l’on sort très souvent.
J’apprécie en particulier l’ergonomie du boîtier, ceci incluant plein de possibilités de personnalisation, sa prise en main impeccable (en tout cas pour moi) ainsi que son aspect très robuste.
Le rendu des couleurs est juste comme j’aime. Clairement je le préfère largement à celui de Canon, ou dans un genre différent à celui de Sony (n’ayant jamais eu de Nikon, je ne peux juger)
J’aime aussi beaucoup le large choix d’objectifs de qualités à des prix raisonnables grâce à la collaboration de la marque avec Sigma (ceci vaut aussi pour Sony)
Les RAW sont d’une qualité incroyable, y compris pour les images avec une forte dynamique . Cela laisse une grande liberté de traitement en post production.
La polyvalence en photo du S5 II est un vrai plus puisqu’on peut maintenant faire de la photo d’action avec énormément de réussite, cela contrairement à son prédécesseur qui posait souvent problème à la fois à cause de son autofocus aléatoire sur sujets en mouvement rapide (le pire etant en basse lumière) et de sa rafale qui était plutôt limitée. Maintenant plus aucun souci, et l’AF s’est encore amélioré avec la version 3.0 du logiciel.
Et je dois dire que la vidéo n’étant pas mon fort, je n’ai encore rien exploré des possibilités de la bête en la matière. Je compte bien m’y mettre un jour…
Finalement, son seul défaut réel n’a pas grand chose à voir avec l’appareil en lui même.
Il s’agit en fait de l’application Lumix Sync de Panasonic qui est une véritable calamité.
Passer par 4 ou 5 essais consécutifs pour synchroniser son boîtier avec son téléphone, c’est de mon point de vue totalement inadmissible en 2024. C’est donc un véritable calvaire que de vouloir déclencher une photo à distance par ce moyen, ou de transférer vers son téléphone des JPEG en sortie de boîtier.
Il serait vraiment temps que les ingénieurs de Panasonic resolvent ce problème récurrent.
Merci beaucoup Joel pour ce retour détaillé ! Le Lumix S5 II est donc le boîtier de la maturité pour Panasonic ^^
C’est vrai que c’est tellement agréable d’avoir un appareil que l’on connaît par coeur, qui fonctionne bien, et qui ne fait plus d’obstacle avec ce qu’on photographie.
Je vous rejoins sur les marques tierces d’objectif, notamment Sigma, qui ont un rapport qualité-prix incroyable. Sans renoncer à la qualité optique.
Honnêtement, pour certaines focales, il n’y a plus trop de raison de préférer le modèle de la marque !
Pour ce qui est de l’application Lumix, rassurez-vous, à part chez Sony, les autres constructeurs ne font guère mieux, l’appairage est toujours assez chaotique je trouve.
Bonnes photos à vous !