Fujifilm GFX 100RF

Introduction

Fujifilm frappe fort en 2025 avec le lancement de son premier compact expert moyen format, le GFX 100RF. Dévoilé lors du X-Summit de Prague, ce boîtier révolutionnaire est disponible dès le 7 avril 2025. Le GFX 100RF représente une évolution majeure dans l’écosystème Fujifilm, combinant astucieusement l’ADN du GFX 100 II et la philosophie du populaire X100VI.

Ce compact expert est équipé d’un impressionnant capteur moyen format de 102 Mpx (44 x 33 mm) couplé à un objectif fixe Fujinon 35mm f/4 (équivalent 28mm en plein format). Avec son design rétro soigneusement travaillé et ses finitions haut de gamme en métal, le GFX 100RF s’adresse aux photographes exigeants en quête d’une qualité d’image exceptionnelle dans un format compact.

Commercialisé à 5499€, ce boîtier se positionne comme une alternative séduisante au Leica Q3, tout en proposant la qualité d’image supérieure du moyen format. Avec son objectif fixe non interchangeable et son poids contenu de 735g, ce modèle inaugure une nouvelle approche du moyen format : celle d’un appareil portable, destiné à la photographie quotidienne et au voyage, sans compromis sur la qualité d’image.

Fujifilm GFX 100RF

Caractéristiques techniques

Voici les caractéristiques techniques de cet appareil photo Fujifilm GFX 100RF :

  • Nom : Fujifilm GFX 100RF
  • Prix de lancement : 5499€
  • Date de sortie : 7 avril 2025
  • Taille de capteur : Moyen format (44 x 33 mm)
  • Définition du capteur : 102 Mégapixels
  • Processeur : X-Processor 5
  • Plage de sensibilité ISO native : 80 à 12800 ISO (extensible de 40 à 102400 ISO)
  • Visée : Électronique, 5,76 millions de points, grossissement 0,84x, taux de rafraîchissement jusqu’à 120 fps, dégagement oculaire de 24 mm
  • Écran : 3,15 pouces, 2,1 millions de points, tactile, inclinable
  • Monture d’objectif : Fixe (non interchangeable), Fujinon 35mm f/4
  • Rafale : 6 images/seconde avec l’obturateur central (buffer de 20 photos en RAW compressé), 3 images/seconde avec l’obturateur électronique
  • Stabilisation : Non
  • Obturation : 60s – 1/4000s (obturateur central), 60s – 1/16000s (obturateur électronique)
  • Stockage : 2 emplacements carte SD UHS-II, possibilité en SSD USB-C jusqu’à 2 To
  • Vidéo : 4K 30p non recadrée, Full HD 120p
  • Connectique : USB-C, HDMI D, microphone 3,5 mm, casque 3,5 mm
  • Dimensions : 133,5 x 90,4 x 76,5 mm
  • Poids : 735g (avec batterie et carte mémoire)
  • Tropicalisation : Oui, résistant aux projections d’eau et de poussière (avec le filtre protecteur PRF-49)
  • Batterie : NP-W235
  • Autonomie : 820 images (selon norme CIPA)

Prise en main et ergonomie du boîtier

Dès qu’on le prend en main, le GFX 100RF impressionne par sa compacité exceptionnelle pour un appareil moyen format. Avec seulement 735g sur la balance, c’est le moyen format le plus léger du marché – un véritable exploit technique ! Pour vous donner une idée, il est plus léger qu’un Leica Q3 (788g) et nettement moins imposant qu’un GFX 50R équipé d’une optique équivalente qui dépasse 1,2kg.

Fujifilm GFX 100RF vue de face

La qualité de fabrication est tout simplement remarquable. Le boîtier est majoritairement construit en métal, avec un capot supérieur, une semelle, des roues et des molettes en aluminium usiné avec précision. Le revêtement similicuir offre une préhension sécurisante, tandis que le design rétro rappelle les séries X100 et le GFX 50R. La finition silver (également disponible en noir) avec le pourtour argenté de l’objectif est particulièrement élégante.

Fujifilm GFX 100RF vue de haut

La tenue en main est excellente grâce à ses formes légèrement arrondies sur les côtés et son petit grip qui empêche le boîtier de glisser. L’équilibre entre le boîtier et l’objectif est parfait, permettant une utilisation prolongée sans fatigue. Vous pouvez le porter facilement en bandoulière ou le glisser dans n’importe quel sac photo.

Côté ergonomie, Fujifilm a fait des merveilles avec un arrangement intelligent des commandes. À l’arrière, on retrouve un joystick multifonction, l’accès au menu rapide et une nouvelle molette de ratio d’image offrant neuf formats différents (4:3, 3:2, 16:9, 65:24, etc.). Sur le capot supérieur, la double molette emblématique de Fujifilm permet de régler vitesse d’obturation et ISO, tandis qu’une seconde gère la correction d’exposition.

Fujifilm GFX 100RF vue de dos

L’objectif dispose d’une bague d’ouverture fine (de f/4 à f/22) et d’une seconde bague linéaire pour la mise au point manuelle. Un levier dédié à la sélection du crop est ingénieusement placé à l’avant, sous le déclencheur, permettant de basculer rapidement entre les différentes focales virtuelles.

La tropicalisation du boîtier est assurée grâce aux joints d’étanchéité (à condition d’installer le filtre protecteur PRF-49 optionnel).

Réactivité de l’appareil

Le GFX 100RF affiche une réactivité globalement impressionnante pour un moyen format, même si elle reste en-deçà des hybrides plein format haut de gamme.

L’autofocus est particulièrement réactif grâce au système à 425 points à détection de phase hérité du GFX 100 II. La mise au point s’effectue sans délai apparent et avec très peu d’erreurs, même dans des conditions de basse lumière où le boîtier continue de performer admirablement. La détection et le suivi des sujets (visage, œil, animaux, oiseaux, véhicules) fonctionnent efficacement, bien que le système puisse parfois s’affoler lorsque plusieurs sujets sont présents dans le cadre. En basse lumière, l’appareil conserve une bonne précision jusqu’à -3 EV.

En termes de rafale, le GFX 100RF atteint 6 images par seconde avec l’obturateur central et 3 images par seconde avec l’obturateur électronique. C’est honorable pour un moyen format mais limitant pour la photo de sport ou d’action. Le buffer est modeste avec seulement 20 images en RAW compressé, 17 en RAW non compressé, et à peine 12 images en RAW+JPEG.

L’absence de stabilisation (ni dans l’objectif, ni au niveau du capteur) est un compromis notable pour maintenir la compacité du boîtier. Cette limitation oblige à surveiller attentivement la vitesse d’obturation, surtout en basse lumière, pour éviter les flous de bougé. Cette contrainte est accentuée par l’ouverture maximale limitée à f/4.

Qualité d’image

La qualité d’image du GFX 100RF est tout simplement exceptionnelle, comme on pouvait s’y attendre d’un capteur moyen format de 102 Mpx.

Les fichiers RAW offrent une résolution impressionnante avec un niveau de détail stratosphérique qui ravira les photographes d’architecture, de paysage ou de produits. La plage dynamique est très étendue, permettant de récupérer beaucoup d’informations dans les ombres et les hautes lumières lors du post-traitement – un avantage majeur du moyen format.

La colorimétrie est un point fort typique de Fujifilm, avec les fameuses simulations de films qui donnent du caractère aux photos. Des modes comme Acros, Classic Chrome ou Reala Ace permettent d’obtenir des rendus expressifs directement en sortie de boîtier, sans passer par la case post-traitement.

Le bokeh produit par ce capteur moyen format est particulièrement remarquable. Même à f/4, les transitions entre zones nettes et floues sont douces et progressives, offrant un rendu plus harmonieux qu’un capteur plein format à ouverture équivalente. La séparation des plans est naturellement plus marquée grâce à la taille du capteur.

En termes de sensibilité ISO, les performances restent bonnes jusqu’à 3200 ISO où la qualité demeure acceptable. Au-delà, le bruit devient plus prononcé et le niveau de détail diminue significativement. Ce n’est pas un appareil conçu pour exceller en conditions d’extrême basse lumière, surtout compte tenu de l’absence de stabilisation et de l’ouverture limitée à f/4.

La profondeur d’échantillonnage de 16 bits pour les fichiers RAW offre une flexibilité maximale en post-production, permettant de pousser considérablement le traitement sans dégradation notable.

Points forts et points faibles

Points forts :
  • Qualité d’image exceptionnelle avec le capteur moyen format de 102 Mpx, offrant un niveau de détail inégalé pour les tirages grand format
  • Compacité record pour un moyen format (735g), facilitant la photographie quotidienne et de voyage
  • Système de crop intelligent permettant d’utiliser trois focales virtuelles (45mm, 63mm et 80mm) tout en conservant une résolution élevée
  • Finitions premium avec construction en métal usiné et attention aux détails
  • Ergonomie soignée avec molettes dédiées, dont une nouvelle molette de ratio d’image très pratique
  • Autofocus performant pour un moyen format, avec détection et suivi des sujets efficaces
  • Filtre ND intégré de 4 stops, rare sur un moyen format
  • Obturateur central permettant une synchronisation flash à toutes les vitesses
  • Interface familière pour les utilisateurs des gammes X100 et X-T
  • Connectivité flexible avec double slot SD, USB-C et possibilité d’enregistrer sur SSD externe
  • Distance minimale de mise au point de 20cm, offrant une bonne polyvalence pour les plans rapprochés
Points faibles :
  • Absence de stabilisation (ni optique, ni capteur), limitant l’usage en basse lumière et exigeant une technique rigoureuse
  • Ouverture maximale limitée à f/4, contraignante en conditions de faible luminosité et obligeant à monter en ISO
  • Buffer limité en rafale (20 images en RAW compressé, 12 en RAW+JPEG), restrictif pour la photographie d’action
  • Montée en ISO limitée au-delà de 3200 ISO, avec une perte notable de qualité
  • Objectif fixe non interchangeable, restreignant la polyvalence pour différents types de photographie
  • Menus complexes et touffus, demandant un temps d’adaptation
  • Prix élevé (5499€), même s’il reste compétitif dans le segment moyen format
  • Écran inclinable mais non orientable, limitant certains angles de prise de vue, notamment en mode portrait
  • Absence de viseur optique comme sur le X100VI, ce qui pourrait décevoir certains habitués de la marque

Comparaison avec les appareils concurrents

  • Leica Q3 : Le concurrent le plus direct avec son capteur plein format 60 Mpx et son objectif fixe Summilux 28mm f/1.7. Le Q3 est légèrement plus cher (6250€) mais offre une meilleure performance en basse lumière grâce à son ouverture plus large et sa stabilisation. Le GFX 100RF propose cependant une bien meilleure résolution, une qualité d’image supérieure et un système de crop plus performant grâce à ses 102 Mpx.
Fujifilm GFX 100RF et Leica Q3
Fujifilm GFX 100RF et Leica Q3 (@Camerasize)
  • Fujifilm X100VI : Le petit frère APS-C partage la même philosophie, mais avec un capteur bien plus petit et un prix nettement inférieur (1599€). Le X100VI est encore plus compact et dispose d’un viseur hybride, mais le GFX 100RF offre une qualité d’image incomparablement supérieure.
Fujifilm GFX 100RF et Fujifilm X100VI (@Camerasize)
  • Fujifilm GFX 100S II : Au même prix (5499€), ce boîtier hybride moyen format offre l’avantage des objectifs interchangeables et de la stabilisation, mais au prix d’un encombrement nettement supérieur. Le GFX 100RF est plus transportable et propose une expérience photographique plus immédiate.
Fujifilm GFX 100RF et Fujifilm GFX 100S II (@Camerasize)
  • Sony A7R V : Cet hybride plein format 61 Mpx (4500€) est plus polyvalent avec ses objectifs interchangeables et sa stabilisation 5 axes, mais le GFX 100RF offre une meilleure résolution et la qualité d’image supérieure inhérente au moyen format.
Fujifilm GFX 100RF et Sony A7R V (@Camerasize)
  • Hasselblad X2D 100C : Ce concurrent moyen format 100 Mpx (8400€) est nettement plus onéreux mais dispose d’objectifs interchangeables et d’une stabilisation IBIS. Le GFX 100RF est plus abordable et plus compact, mais moins polyvalent.
Fujifilm GFX 100RF et Hasselblad X2D 100C (@Camerasize)
Appareils photos
  • Prix
  • Note
  • Date de sortie
  • Capteur
  • Sensibilité ISO
  • Visée
  • Ecran
  • Objectif
  • Vitesse de la rafale
  • Buffer en RAW
  • Stabilisation
  • Carte mémoire
  • Vidéo
  • Dimensions
  • Poids avec batterie
  • Tropicalisation
  • Voir l'offre
    • 6250 €
    • 2023
    • FF - 60 Mpx
    • 100 - 100000
    • électronique - 5,76 Mpx
    • 3'' - 1,84 Mpx - tactile - inclinable
    • Summilux 28mm f/1.7 ASPH.
    • 15 i/s
    • 60
    • oui
    • 1 SD
    • 8K 30 i/s, 4K 60 i/s, 1080p 120 i/s
    • 130 x 80 x 93 mm
    • 743 g
    • oui
    • Voir le prix sur
    • À partir de 2029 €
    • 2024
    • APS-C - 40,2 Mpx
    • 125 - 12800
    • télémétrique - 3,69 Mpx
    • 3" - 1,62 Mpx - tactile - inclinable
    • 23mm f/2
    • 11 i/s
    • 17
    • oui
    • 1 SD
    • 6.2K 30i/s - 4K DCI 60i/s - 4K UHD 60i/s - 1080p 240i/s
    • 128 x 74,8 x 55,3 mm
    • 521 g
    • oui
    • Voir le prix sur
    • 5500 €
    • 2024
    • MF - 102 Mpx
    • 40 - 102400
    • électronique - 5,76 Mpx
    • 3.2″ - 2,36 Mpx - tactile - inclinable
    • -
    • 7 i/s
    • oui
    • 2 SD
    • 4K 30 i/s
    • 150 x 104 x 87
    • 883
    • oui
    • Voir le prix sur
    • 4499 €
    • 2022
    • FF - 61 Mpx
    • 100 - 32000
    • électronique - 9,44 Mpx
    • 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - inclinable
    • -
    • 10 i/s
    • 200
    • oui
    • 1 SD + 1 CFexpress
    • 8K 25 i/s - 4K UHD 60 i/s - 1080p 120 i/s
    • 131 x 97 x 82 mm
    • 723 g
    • oui
    • Voir le prix sur
    • 8650 €
    • 2022
    • MF - 100 Mpx
    • 64 - 25600
    • électronique - 5,76 Mpx
    • 3.6″ - 2,36 Mpx - tactile - inclinable
    • -
    • 3 i/s
    • oui
    • 1 CFexpress Type B
    • -
    • 149 x 106 x 75
    • 895
    • oui
    • Voir le prix sur

Est-ce l’appareil de vos rêves ?

Le Fujifilm GFX 100RF réussit le pari audacieux de rendre le moyen format accessible au quotidien. Avec sa qualité d’image exceptionnelle, sa compacité inédite et son ergonomie soignée, il séduira tous ceux qui ne veulent faire aucun compromis sur la résolution et la richesse des images.

Cet appareil s’adresse principalement aux photographes de rue, de voyage, de paysage ou d’architecture qui recherchent le meilleur niveau de détail possible dans un format transportable. Sa focale équivalente 28mm, couplée au système de crop intelligent, offre une flexibilité surprenante pour un compact à objectif fixe.

Il conviendra également aux photographes studio ou professionnels désirant un second boîtier plus léger mais conservant la même qualité d’image que leurs GFX 100 II. Le Fujifilm GFX 100RF est aussi une porte d’entrée idéale vers le moyen format pour les photographes habitués aux appareils plein format qui souhaitent franchir une étape.

Néanmoins, ce n’est pas l’appareil idéal pour la photographie sportive, animalière ou en très basse lumière, domaines où ses limitations en termes de rafale, d’autofocus continu et de sensibilité se feront sentir. L’absence de stabilisation et l’ouverture maximale f/4 demandent aussi une technique irréprochable dans certaines conditions.

Pour faire simple : si vous recherchez une qualité d’image sans compromis dans un boîtier que vous pouvez emporter partout, et que le prix ne vous rebute pas, le GFX 100RF pourrait bien être l’appareil de vos rêves.

Vous possédez déjà le GFX 100RF ? Partagez votre expérience en commentaires pour aider d’autres photographes à faire leur choix ! Qu’avez-vous préféré ? Quelles limites avez-vous rencontrées ? Votre retour sera précieux pour toute la communauté.

Pourquoi je n’achèterai PAS le Fujifilm GFX100 RF ?

Comme vous le savez, je ne m’intéresse pas trop au matériel habituellement, mais ce boîtier m’a fait réagir, et je me suis dit que vous partager ma réflexion pourrait vous intéresser. Juste pour illustrer le fait qu’un appareil doit correspondre à vos besoin, et qu’il n’est jamais “le meilleur” dans l’absolu. En effet, j’ai failli craquer et dépenser 5000€ sur le nouveau Fujifilm GFX100 RF. J’étais à deux doigts de passer commande, avant qu’un détail crucial ne vienne tout gâcher 🙂

D’abord, comprenons ce qu’est ce nouvel appareil : imaginez un Fuji X100, mais en moyen format. C’est exactement ce que Fuji a voulu faire – un compact moyen format avec une focale fixe équivalent 28mm. Et franchement, c’est une proposition qui a du sens !

J’ai vu beaucoup de critiques sur l’ouverture limitée à f/4 ou l’absence de stabilisation, mais ces personnes ne comprennent pas la philosophie du boîtier. Ce sont des compromis nécessaires pour obtenir le moyen format le plus compact possible à seulement 735g. Ce n’est pas une faiblesse, c’est un parti pris !

Alors pourquoi ai-je failli l’acheter ? Deux raisons m’ont fait sérieusement envisager de sortir ma carte bancaire :

Premièrement, sa molette dédiée au crop. Avec ses 102 mégapixels, on peut se permettre de recadrer à l’intérieur de l’image pour obtenir des équivalents focaux de 36mm, 63mm et 80mm – largement suffisant pour la plupart des situations.

Deuxièmement – et j’avoue, j’ai failli commander rien que pour ça – une molette dédiée au ratio d’aspect ! Vous qui avez lu mon guide “Oser Composer” (le lien est dans la description si ça vous intéresse), vous savez à quel point je considère ce paramètre comme fondamental.

Cette molette permet de passer instantanément entre différents formats : carré, 4:3, 3:2, 16:9, mais aussi des formats panoramiques comme le 65:24 du XPan ou le format 6×17 des anciens moyens formats Fuji. J’ai déjà shooté avec un XPan, et je peux vous dire que ça offre des possibilités créatives complètement différentes.

Alors pourquoi ne l’ai-je pas acheté ? L’écran. Aussi simple que cela puisse paraître, Fuji a fait le choix incompréhensible de ne proposer qu’un écran inclinable en mode paysage (horizontal) uniquement.

Pour ma pratique photographique, c’est rédhibitoire. J’accorde une importance capitale à deux aspects de la composition :

  • La hauteur de prise de vue (je suis assez grand, et je n’aime pas toujours shooter à hauteur d’œil)
  • Le ratio d’aspect, particulièrement en vertical (je préfère souvent les compositions verticales)

Si je veux changer à la fois la hauteur de mon appareil et shooter en vertical, je ne peux tout simplement pas voir mon écran correctement. Il faudrait que je m’agenouille par terre, ce qui n’est ni pratique ni discret quand on attend qu’un sujet entre dans le cadre.

Un écran sur rotule aurait pris à peine quelques millimètres d’épaisseur supplémentaire – négligeable sur un boîtier de cette taille. C’est vraiment dommage car c’était presque l’appareil de mes rêves.

Pour ma pratique – principalement de la photo urbaine assez statique – je me fiche pas mal de l’ouverture f/4 ou de l’absence de stabilisation. La rafale à 6 images/seconde est largement suffisante. Je ne vais pas photographier des guépards en pleine course avec cet appareil !

Voilà pourquoi, même si j’aurais sincèrement voulu donner 5000€ à Fuji, je vais devoir passer mon tour. La leçon ici n’est pas tant sur cet appareil en particulier, mais sur l’importance de choisir son matériel en fonction de SA pratique personnelle. Ce qui est vital pour moi peut sembler anecdotique pour d’autres, et vice-versa.

J’avais produit une vidéo YouTube sur le sujet pour expliquer pourquoi je n’ai finalement pas acheté. Je voulais vous partager cette réflexion qui, peut-être, pourra vous aider dans votre propre processus de choix de boîtier. Voilà, si vous préférez le format vidéo, elle est juste en dessous.

Où trouver cet appareil ?

Questions fréquemment posées

Clément Belleudy
Je connais Laurent depuis le tout début d’Apprendre.Photo. Depuis 2020, je lui prête main forte sur la création de contenu, et comme apprendre est plus efficace en s’amusant, j’ai à cœur de créer des contenus pédagogiques et plaisants à lire, sans jamais trop se prendre au sérieux !
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