OM System OM-5

Dévoilé en octobre 2022, l’OM System OM-5 est le troisième appareil photo lancé sous la nouvelle bannière OM System, depuis la vente de la division photo d’Olympus. Cet hybride Micro 4/3 vient succéder à l’Olympus OM-D E-M5 Mark III, dont il reprend de nombreuses caractéristiques tout en apportant des améliorations notables.

Positionné sur le segment milieu de gamme, l’OM-5 embarque un capteur Micro 4/3 de 20,4 mégapixels associé au processeur TruePic IX, une combinaison héritée de l’ancien OM-D E-M1 Mark III. Le boîtier arbore un design élégant aux lignes vintage rappelant les appareils argentiques, dans un gabarit particulièrement compact.

Vendu au prix de 1299€ nu, 1699€ en kit avec l’objectif M.Zuiko 12-45mm f/4 PRO ou le zoom polyvalent M.Zuiko 14-150mm f/4-5,6 II, l’OM-5 est compatible avec l’ensemble des optiques en monture Micro 4/3 d’Olympus/OM System et Panasonic.

Par rapport à son prédécesseur, il apporte plusieurs évolutions significatives : une stabilisation plus performante atteignant 6,5 stops (jusqu’à 7,5 stops avec certains objectifs), une tropicalisation renforcée avec certification IP53, le mode High Res Shot utilisable à main levée, et de nouveaux modes de prise de vue comme l’AF Starry Sky pour l’astrophotographie.

L’OM-5 s’adresse particulièrement aux photographes passionnés recherchant un boîtier polyvalent, compact et robuste pour la photo de voyage, de paysage et de vie quotidienne. Sa tropicalisation avancée et sa légèreté en font un compagnon idéal pour les baroudeurs, tandis que ses nombreux modes computationnels séduiront les photographes créatifs. En revanche, les photographes de sport et d’action préféreront se tourner vers l’OM-1, qui offre un autofocus plus évolué avec détection des sujets.

Caractéristiques techniques de l’OM System OM-5

– Nom : OM System OM-5

– Prix de lancement : 1299€ nu, 1699€ en kit avec objectif

– Date de sortie : Octobre 2022

– Taille de capteur : Micro 4/3 (17,4 x 13 mm)

– Définition du capteur : 20,4 Mégapixels

– Processeur : TruePic IX

– Plage de sensibilité ISO native : 200-25600 ISO (extensible à 80 ISO)

– Visée : Viseur électronique OLED 2,36 millions de points, grossissement 1,37x, dégagement oculaire 27mm

– Écran : LCD tactile orientable sur rotule, 3 pouces, 1,04 million de points

– Monture d’objectif : Micro 4/3

– Rafale : 10 i/s avec suivi AF/AE (obturateur mécanique), 30 i/s (obturateur électronique)

– Stabilisation : Oui, sur 5 axes, gain de 6,5 stops (jusqu’à 7,5 stops avec objectifs compatibles Sync IS)

– Obturation : 60s – 1/8000s (mécanique), 60s – 1/32000s (électronique)

– Stockage : 1 emplacement carte SD UHS-II

– Vidéo : 4K jusqu’à 30 i/s, Cinema 4K 24 i/s, Full HD jusqu’à 120 i/s

– Connectique : Micro-USB 2.0, Micro-HDMI (Type D), prise micro 3,5mm, prise télécommande

– Dimensions : 125,3 x 85,2 x 49,7 mm

– Poids : 414g (avec batterie et carte mémoire)

– Tropicalisation : Oui, certification IP53 (protection contre la poussière et les projections d’eau)

– Batterie : BLS-50

– Autonomie : 310 images (norme CIPA)

Prise en main et ergonomie du boîtier

L’OM-5 hérite directement du châssis de l’E-M5 Mark III, avec un boîtier ultra-compact qui fait sa force. Malgré une construction faisant largement appel au plastique, l’appareil dégage une belle impression de solidité. Sa tropicalisation renforcée (certification IP53) lui permet d’affronter sans crainte la pluie et les environnements hostiles, un atout rare dans cette gamme de prix.

En termes de dimensions, le boîtier est remarquablement compact : 12,5 cm de large, 6,52 cm de haut et 4,97 cm de profondeur. Avec un poids de 414g (batterie incluse), il se fait oublier en usage quotidien. Associé à l’objectif M.Zuiko 25mm f/1,8 (équivalent 50mm), l’ensemble pèse à peine plus de 500g. Même avec le zoom polyvalent M.Zuiko 14-150mm f/4-5,6 II, le duo reste sous la barre des 800g, un véritable atout pour la photo de voyage.

La prise en main est agréable grâce à une poignée bien creusée et un repose-pouce idéalement positionné. Les commandes sont bien disposées avec une molette de modes verrouillable, deux molettes de contrôle réactives et plusieurs boutons personnalisables. L’écran tactile orientable de 1,04 million de points offre une bonne lisibilité et une articulation pratique pour les prises de vue en plongée ou contre-plongée.

Quelques points ergonomiques restent cependant perfectibles. L’absence de joystick AF se fait sentir pour la sélection rapide du point de mise au point, même si l’écran tactile permet de pallier ce manque. Le viseur électronique OLED de 2,36 millions de points n’est pas le plus défini ni le plus confortable du marché.

La connectique est regroupée sur la tranche gauche avec une prise micro 3,5mm (mais pas de prise casque), une prise télécommande, un port micro-HDMI et un port micro-USB 2.0. L’utilisation d’un port micro-USB plutôt qu’USB-C apparaît comme un choix daté en 2022, limitant la vitesse de transfert et de charge.

Les menus constituent un autre point de débat. Alors que l’OM System OM-1 bénéficie d’une nouvelle interface plus intuitive, l’OM-5 conserve l’ancienne structure de menus Olympus, assez dense et parfois déroutante pour les débutants. Le mini-menu rapide n’est pas non plus optimisé pour l’utilisation tactile.

Malgré ces quelques réserves, l’OM-5 reste un appareil agréable à utiliser au quotidien. Sa compacité et sa légèreté exceptionnelles, couplées à une tropicalisation efficace, en font un outil particulièrement adapté à la photo de voyage et aux conditions difficiles.

Réactivité de l’appareil

L’OM-5 offre des performances globalement satisfaisantes pour son segment, avec toutefois quelques limitations héritées de sa base technique datant de l’E-M5 Mark III.

La réactivité générale est bonne au quotidien, avec des temps de réponse rapides et une mise en route sans latence excessive. L’appareil se montre réactif dans la navigation des menus et le changement de réglages.

Côté autofocus, les performances sont contrastées. Le système hybride à 121 collimateurs en croix se montre efficace en pleine lumière, avec une mise au point rapide et précise. La détection des visages et des yeux fonctionne correctement, à condition que le sujet soit suffisamment proche et ne bouge pas trop rapidement. En revanche, l’OM-5 ne bénéficie pas des modes de détection avancés (animaux, véhicules) présents sur l’OM-1. En basse lumière, l’autofocus montre ses limites avec une sensibilité descendant à -3,5 EV : le système peut parfois “pomper” ou manquer sa cible dans des conditions d’éclairage difficiles.

Les performances en rafale sont intéressantes pour cette gamme de prix :

• 10 images/seconde avec l’obturateur mécanique et le suivi AF/AE

• Jusqu’à 30 images/seconde avec l’obturateur électronique

• Buffer permettant de capturer environ 100 images RAW+JPEG à 10 i/s, ou une quinzaine de fichiers à 30 i/s

La stabilisation constitue l’un des points forts de l’appareil. Le système sur 5 axes offre un gain impressionnant de 6,5 stops, pouvant atteindre 7,5 stops avec les objectifs compatibles Sync IS. En pratique, il est possible de réaliser des poses jusqu’à 2-3 secondes à main levée, un véritable exploit qui permet souvent d’éviter le recours au trépied et de limiter la montée en ISO.

Qualité d’image de l’OM System OM-5

L’OM-5 s’appuie sur un capteur Live MOS de 20,4 mégapixels au format Micro 4/3, associé au processeur TruePic IX. Cette combinaison, déjà éprouvée sur l’E-M1 Mark III, permet d’obtenir des images de belle qualité dans de bonnes conditions d’éclairage.

Les fichiers RAW offrent une latitude de retouche satisfaisante, particulièrement dans la récupération des ombres qui peuvent être débouchées sans faire apparaître trop de bruit. En revanche, la récupération des hautes lumières est plus limitée, une caractéristique typique des capteurs Micro 4/3. La dynamique reste correcte pour le format mais n’atteint pas les performances des capteurs APS-C modernes.

La gestion des sensibilités ISO constitue le point faible de l’appareil :

• De 200 à 800 ISO, la qualité est excellente avec un bruit très bien maîtrisé

• À 1600 ISO, le bruit commence à se faire sentir avec une légère perte de détails fins

• À partir de 3200 ISO, la qualité se dégrade plus nettement

• Au-delà de 6400 ISO, les images deviennent plus difficiles à exploiter avec un bruit prononcé

• Les valeurs les plus élevées (12800-25600 ISO) sont à réserver aux situations d’urgence

Un phénomène particulier apparaît à partir de 6400 ISO : les pixels saturent totalement sur les sources de lumière vive (réverbères, phares), créant des traînées lumineuses difficiles à corriger. Cette limitation est en partie compensée par l’excellente stabilisation qui permet souvent d’éviter les hautes sensibilités.

Les couleurs sont un point fort avec une restitution très plaisante et naturelle. Le niveau de détail est globalement élevé à basse sensibilité, même si le recadrage reste plus limité qu’avec des capteurs de plus grand format.

L’OM System OM-5 en vidéo

L’OM-5 propose des fonctionnalités vidéo adaptées à un usage occasionnel. Il peut filmer en 4K jusqu’à 30 i/s, en Cinema 4K à 24 i/s, et en Full HD jusqu’à 120 i/s pour les ralentis.

Quelques évolutions notables par rapport au E-M5 Mark III : la suppression de la limite de 30 minutes d’enregistrement, l’ajout du profil OM-Log (8 bits) pour une plus grande latitude d’étalonnage, et la possibilité d’utiliser l’appareil comme webcam en USB. L’OM-5 gère également nativement les vidéos verticales pour les réseaux sociaux.

L’excellente stabilisation du capteur est un véritable atout pour la vidéo, permettant souvent de se passer d’un stabilisateur externe. En revanche, l’absence de prise casque et le port micro-USB limitent son potentiel pour la vidéo plus exigeante.

Points forts et points faibles de l’OM System OM-5

Comparaison de l’OM-5 avec les appareils concurrents

À 1299€ nu, l’OM-5 fait face à une concurrence solide dans le segment des hybrides milieu de gamme :

• Sony A6100 : Un concurrent direct avec un capteur APS-C de 24MP, un autofocus plus performant avec suivi des sujets avancé et une meilleure montée en ISO. Plus compact mais non tropicalisé et sans stabilisation capteur. Prix similaire mais écosystème d’objectifs moins étendu et plus volumineux.

• Fujifilm X-S10 : Également en APS-C avec un capteur 26MP, il propose une excellente qualité d’image et une ergonomie plus aboutie avec un grip plus profond. Stabilisation 5 axes efficace (6 stops) et construction robuste. L’OM-5 se démarque par sa tropicalisation et sa plus grande légèreté. Même gamme de prix.

• Canon EOS R10 : Nouvel hybride APS-C en monture RF, il impressionne par son système AF dernière génération avec détection et suivi des sujets très performant. Pas de stabilisation capteur mais des capacités vidéo supérieures. Gamme optique RF-S encore limitée par rapport au Micro 4/3.

Au sein de la gamme OM System :

• OM System OM-1 : Le modèle haut de gamme avec un nouveau capteur empilé de 20MP, un AF plus sophistiqué incluant la détection des sujets, de meilleures performances en rafale et un viseur plus défini. Prix nettement supérieur (2000€) mais choix évident pour la photo de sport et d’action.

Est-ce l’appareil de vos rêves ?

L’OM System OM-5 est un appareil qui suscite des sentiments contrastés. D’un côté, il brille par sa compacité exceptionnelle, sa robustesse éprouvée avec une tropicalisation IP53, et une stabilisation remarquable qui permet des prouesses en basse lumière. Ses nombreux modes computationnels (High Res Shot à main levée, Live ND, AF Starry Sky) ouvrent des possibilités créatives uniques.

L’accès à l’écosystème Micro 4/3 est un autre atout majeur : avec une large gamme d’objectifs compacts et performants, il permet de constituer un kit léger et polyvalent, idéal pour le voyage et la randonnée. Un zoom 14-150mm couvrant du grand-angle au téléobjectif ne pèsera que 800g avec le boîtier !

Cependant, certains compromis doivent être acceptés. La montée en ISO limitée, l’autofocus parfois dépassé et une interface datée rappellent que l’OM-5 repose sur une base technique vieillissante. Face aux concurrents APS-C proposant des fonctionnalités plus modernes à prix égal, le choix peut sembler difficile à justifier.

L’OM-5 s’adresse donc en priorité aux photographes baroudeurs privilégiant la légèreté et la robustesse, aux amateurs de photo créative séduits par ses modes computationnels, ou aux utilisateurs Olympus souhaitant rester dans l’écosystème Micro 4/3. Pour la photo de sport ou d’action, l’OM-1 sera un choix plus pertinent. Et si la compacité n’est pas votre priorité absolue, les hybrides APS-C récents offrent des prestations plus contemporaines.

À vous qui possédez déjà l’OM-5, n’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires ! Quels aspects vous ont le plus séduit ? Quels points vous semblent perfectibles ? Votre retour aidera d’autres photographes à faire le bon choix pour leur pratique.

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Questions fréquemment posées sur l’OM System OM-5