1. La patience
Quasiment quel que soit le domaine photographique qui vous passionne, vous aurez besoin d’une certaine dose de patience, et ce à plusieurs niveaux. Pour commencer, quand vous apprenez la photo, et j’imagine que c’est votre cas, vu le nom du blog 😀 (sinon, vous pouvez allez sur je-suis-photographe-pro-et-je-veux-le-crier-au-monde-entier.com) Il va vous falloir accepter que vous n’allez pas faire des photos de rêve dès demain. Je pense qu’on peut apprendre assez rapidement quand on a la bonne méthode, mais ça demande de ne pas trop s’impatienter et de vouloir tout, tout cuit, tout de suite, et si possible sans travailler. S’améliorer en photo demande un minimum d’investissement en temps (et parfois en argent), mais même avec ça, vous n’allez pas atteindre le niveau que vous espérez du jour au lendemain. Vous verrez des améliorations assez rapidement, rassurez-vous, mais comme vos attentes vont augmenter avec le temps, vous allez peut-être piaffer d’impatience. Vivez avec, ça vaut le coup 🙂 Ce qui implique qu’il vous faudra aussi de la discipline dans votre travail photographique : pour progresser, il faudra tenir le coup et ne pas baisser les bras. Réfléchir et faire des exercices tant que vous ne maîtrisez pas un point fondamental. Ne pas abandonner à la première difficulté. Continuer à vous remettre en question, à chercher ce qui vous motive. En substance, ne pas abandonner.Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme. – Winston ChurchillEnsuite, à la prise de vue évidemment. De nombreux domaines exigent de ne surtout pas se contenter de l’approche « je déclenche et je me casse », l’erreur n’°1 des débutants et LA recette simple pour faire une mauvaise photo. Que ce soit :
- en photo animalière où il vous faudra souvent attendre des heures dans un affût, parfois sous la pluie, pour espérer apercevoir un animal, et parfois rentrer bredouille ;
- en photo de paysage où vous pouvez randonner 2 heures jusqu’à un point de vue génial et vous retrouver avec une lumière pourrie (j’ai passé 2 jours sur l’île de Skye l’été dernier et je suis rentré avec exactement ZERO photo : la météo était absolument horrible, on s’est carrément pris les restes d’un ouragan et rien n’était visible) ;
- en photo de rue, où vous pouvez trouver un point de vue sympa et attendre longtemps que quelque chose se passe ;
- en portrait, où vous pouvez mettre un bon moment à détendre suffisamment votre modèle pour qu’il ait un sourire moins crispé qu’un homme politique sur un selfie avec un enfant le jour du 14 juillet ;
- en concert, où vous pouvez attendre 2 minutes complètes l’oeil dans le viseur avec 4kg de matos qui reposent sur les bras que le chanteur arrête enfin de bouffer son micro comme si c’était un Magnum double chocolat.
2. La sensibilité
Si vous voulez mon avis, et j’espère que oui, parce que vous lisez mon blog (sinon allez sur je-ne-veux-pas-lavis-de-laurent-breillat.com 😀), si vous voulez mon avis donc : une photo n’est pas bonne si elle ne provoque pas une émotion. J’étends cette définition à l’art tout entier, mais là encore c’est ma définition personnelle. Et pour qu’elle provoque une émotion chez le spectateur, la première étape est que vous ressentiez une émotion à la base, quand vous faites la photo. Si vous êtes froid comme un glaçon et que vous photographiez juste pour épater vos amis, je peux vous promettre que ça se ressentira dans votre image. On a chacun nos leviers émotionnels, des choses qui déclenchent des émotions particulières chez nous. Certaines sont presque universelles, et c’est pour ça que la photo de paysage résonne autant chez la plupart des gens : qui ne tombe pas dans une certaine fascination devant un paysage incroyable ? (surtout à l’heure où en voit de moins en moins) Le portrait aussi fait appel à notre empathie naturelle d’animal social. Les petits animaux mignons aussi (je m’étonne toujours à quel point on est programmés pour fondre devant une boule de poils). D’autres le sont moins, comme l’ambiance particulière d’un concert, ou les premières notes de guitare de votre morceau préféré (je me rappellerai toujours le jour où je suis rentré dans la fosse pour photographer Dionysos sur le son de la marche impériale de Star Wars). Quoi qu’il en soit, à vous de trouver ce qui fait vibrer vos cordes émotionnelles. Le retranscrire en photo est une autre paire de manches, mais commencez déjà par être ému. Par exemple, je me souviens d’une photo que j’ai prise très tôt dans ma pratique photo : celle d’un orang-outan au zoo de Paris. Je déteste les zoos, que je ressens vraiment dans ma chair comme des prisons pour des êtres sensibles. Tout ce que je vois, c’est qu’ils sont obligés de tourner dans un enclos minuscule toute leur vie, et je trouve ça infiniment triste. Imaginez être enfermé toute votre vie dans un 20m2, sans pouvoir sortir. Même avec un lit très confortable, c’est un putain de cauchemar (n’excusez pas mon langage). Bref, même si cette image est techniquement très imparfaite, je l’aime toujours, car elle retranscrit parfaitement l’émotion que j’ai ressentie à ce moment-là. Et je suis sûr que pour les personnes qui sont alignées avec moi concernant les zoos, c’est la même chose (même si vous, ça ne vous fait peut-être rien). Bon, je parle beaucoup, mais concrètement, comment on la développe cette sensibilité ? Et bien ce n’est pas facile (surprenant, je sais 😀). On ne part pas tous avec les mêmes cartes, et on se retrouve plus ou moins sensible à cause de facteurs peut-être un peu génétiques et sans doute beaucoup liés à la pression sociale et à son histoire personnelle. Ce ne sera pas facile de changer ça, mais vous allez forcément trouver quelque chose qui vous touche. Et quand ce sera le cas, ne vous retenez pas. N’essayez pas de bloquer l’émotion comme vous avez appris à le faire. Laissez venir, même si ça implique de pleurer. Ca peut être les enfants, les animaux, la nature sauvage, la souffrance, des actes héroïques, les grands mouvements populaires, la créativité humaine, … les possibilités sont infinies. Mais quelque chose vous touche, là, quelque part. Promis. Du côté du spectateur, quand une œuvre d’art arrête un peu votre regard dans une expo, ne passez pas à la suivante. Arrêtez-vous. Asseyez-vous et prenez le temps de vous en imprégner. Regardez l’oeuvre globalement, puis en détail, pendant de longues minutes. Mettez un chrono sur votre portable réglé sur 10 minutes, et ne décollez pas vos yeux de cette œuvre tant qu’il n’a pas sonné. Faites-le vraiment, je vous promets que ça vous aidera en photo (voir mon article sur Van Gogh pour vous montrer comment).3. La créativité
Ah, la créativité ! Le Saint-Graal qui doit vous permettre à la fois de trouver des idées de photos, de transmettre vos émotions en image, d’être original et de trouver votre propre style photographique. La pauvre créativité, quel boulot elle a ! Mais c’est quoi au juste la créativité ? Ce n’est pas simplement avoir des idées géniales et novatrices, même si ça en fait partie. C’est avant tout rester ouvert aux possibilités et expérimenter. Se dire sans arrêt « et si ? ». Si vous voulez vraiment vous pencher sur le sujet, je vous conseille plusieurs ressources :- Le fameux Composez, réglez, déclenchez d’Anne-Laure Jacquart
- Quasiment tous les bouquins de Michael Freeman (il faut toujours que j’écrive un article dessus d’ailleurs)
- Le blog de David DuChemin, et ses livres numériques aussi, qui sont tous excellents, mais malheureusement en anglais (si vous le lisez, foncez dessus!)
- Faites la mise au point sur autre chose que le sujet attendu (ce que j’appelle la mise au point « décalée »)
- Faites un flou d’avant-plan au lieu d’un flou d’arrière-plan
- Utilisez une vitesse d’obturation un peu lente pour flouter un sujet mobile
- Exploitez votre propre mouvement combiné à une vitesse lente pour créer des effets étranges
- Faites des images volontairement surexposées ou sous-exposées (ou disons plutôt très claires ou très sombres)
- Osez photographier à contre-jour
- Voyez les choses différemment en utilisant les reflets, les ombres, etc.
La créativité, c’est connecter des points. Mais avant ça, il faut les collecter. – David DuCheminUne des choses importantes pour stimuler votre créativité et donc de vous soumettre à l’art, au beau, et aux émotions. On a tous nos médias préférés, et évidemment ceux liés au visuel sont les plus immédiats pour s’inspirer photographiquement. Le cinéma et la peinture sont les plus évidents, mais le design, l’architecture, et même la musique, la littérature et le théâtre auront des conséquences positives sur votre créativité. Pourquoi ? Parce qu’ils vont développer votre sensibilité, et fournir à votre cerveau beaucoup d’exemples visuels (ou non) de choses harmonieuses, qui vont se retranscrire dans vos photos, et notamment dans leur composition. Ça peut paraître perché comme ça, mais ça a une vraie influence. Promis.
4. L’estime de soi
Là, on rentre carrément dans le domaine du développement personnel « pur et dur », et je sens que je pourrais en perdre certains. Pourtant, vous n’imaginez pas à quel point c’est un point faible chez des tas de photographes débutants. Un manque d’estime de soi en photo peut conduire à énormément d’effets négatifs franchement néfastes pour votre pratique photo :- Dévaloriser en permanence son travail
- Avoir peur du regard des autres (extrêmement courant !)
- Ne pas oser photographier dans certaines conditions (dans la rue, etc.)
- Avoir peur de montrer ses images pour la critique
5. La confiance en soi
Et c’est là qu’intervient la confiance en soi. (habile transition!) Je la différencie de l’estime de soi, bien qu’elle soit souvent liée, car c’est important de comprendre la différence. La confiance en soi, c’est la capacité à dépasser ses limites et affronter ses peurs. Par exemple, vous pouvez vous trouver bon photographe de portrait et pourtant avoir une peur panique de demander un portrait à quelqu’un dans la rue, parce que vous êtes un peu timide ou avez peur de déranger. La confiance en soi, ce n’est pas forcément annuler cette peur (ça n’arrive jamais totalement, même si ça se réduit avec le temps), c’est l’affronter. Alors comment faire ? Il n’y a pas 36 000 solutions : personne ne peut affronter une peur à votre place. Vous allez devoir vous faire violence un peu. Secouez-vous. Mais je comprends que ce ne soit pas facile, alors je peux quand même vous donner deux techniques qui peuvent fonctionner :- La technique du « grand plongeon » : l’idée, c’est de directement faire ce dont vous avez le plus peur, et si possible de manière intensive. Par exemple si c’est de demander pour un portrait, forcez-vous à le faire 10 fois dans une après-midi, et avec les personnes les plus difficiles pour vous. Si c’est de faire de la photo de rue, mettez-vous dans un endroit bondé et prenez 100 photos dans l’après-midi.
- La technique des « pas de bébés » : l’idée, c’est de faire exactement l’inverse. De commencer par le plus facile pour vous « désensibiliser » et de graduellement passer au plus difficile. Par exemple, commencez par demander l’heure à un passant, puis votre chemin, puis si vous pouvez prendre une photo. Ou alors faire de la photo de rue d’abord de loin, ou dans des endroits touristiques, ou même dans les musées quand les gens sont de dos (excellent pour vous entraîner si vous avez la frousse 😉 ).
6. L’objectivité par rapport à son travail
Quand on évalue son travail photographique (ou plus généralement soi-même), on peut tomber dans deux pièges diamétralement opposés :- se dévaloriser constamment, et penser qu’on est plus mauvais que la terre entière
- être assez fier de soi et ne pas savoir se remettre en question et accepter la critique de ses images
- Vous êtes mauvais. Je suis mauvais. Parce que Salgado, Cartier-Bresson et Nick Brandt existent, et qu’on ne leur arrive pas à la cheville.
- Vous êtes bon. Je suis bon. Parce qu’il existe tout un tas de gens qui sont plus débutants que nous, et qui n’ont pas (encore) atteint notre niveau.
- Evitez de soumettre vos photos à la critique si vous avez 3 jours de pratique. Mettez-vous à la place des gens sur le forum qui prennent du temps gratuitement pour vous aider : ils n’ont pas envie de répéter pour la 412ème fois d’apprendre l’exposition. Donc au minimum, sachez exposer une photo correctement, faire la mise au point, maîtriser la profondeur de champ, et quelques principes simples de composition. De toute façon si ces choses ne sont pas maîtrisées, elles gâcheront trop vos photos pour que la critique soit plus poussée.
- Méfiez-vous des critiques trop caricaturales :
- Les gens qui trouvent le moindre coucher de soleil génial, ils sont un peu comme votre maman : ils diront toujours que c’est bien, mais ça ne vous fera pas avancer des masses.
- Les frustrés qui ne trouvent le moyen d’exister qu’en descendant les autres systématiquement. On les reconnaît facilement : la critique est en général uniquement négative, souvent agressive et condescendante (« moi j’ai 567 ans de photo derrière moi, je SAIS et détiens la VERITE »), et surtout si vous regardez leurs autres messages, il y a zéro critique positive, et ils font ça avec tout le monde.
- Concentrez-vous sur les critiques modérées et bien construites, avec des points positifs et négatifs, et des axes d’amélioration possibles pour vous.
7. L’optimisme
Je disais au début de l’article qu’il vous faut de la patience car vous n’allez pas devenir pro en 2 jours, et qu’il vous faudra de la discipline pour ne pas vous décourager. Mais ce qui est indispensable pour « aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme », c’est d’être optimiste. Mais c’est quoi être optimiste ? C’est simple. Voici un photographe pessimiste qui vient de rater une photo :« Je suis vraiment nul, c’est de ma faute, je n’y connais rien, et puis en plus ça sera pareil la prochaine fois. Et de toute façon je suis nul dans tout et je n’arrive jamais à rien. »Voici un photographe optimiste qui vient de rater une photo :
« C’est pas génial, mais bon c’est normal, je suis en basse lumière et c’est pas évident, et je ne maîtrise pas encore tout à fait ça. Mais c’est pas grave, la prochaine fois je ferai mieux parce que je sais qu’il faudra un peu changer mon approche. »Il ne s’agit pas de ne jamais penser que vous êtes responsable, mais simplement de ne pas faire un drame, et de réaliser que c’est normal d’échouer parfois, et qu’il suffit de persévérer intelligemment pour progresser, tout en sachant que ça ne va pas forcément être immédiat ni facile. C’est être optimiste de but (« je vais y arriver »), et pessimiste de chemin (« mais ça ne va pas forcément toujours être facile, surtout au début »). L’optimisme, c’est un sujet très vaste et passionnant, et il est même prouvé que c’est bon pour la santé. Je vous conseille vraiment de regarder cette vidéo de Philippe Gabilliet, qui a plus de 100 000 vues malgré une qualité vidéo pourrie, tant elle peut vous mettre la pêche ! Pour aller plus loin, je vous conseille vraiment de lire son livre Eloge de l’optimisme, ça ne pourra que vous faire du bien ! 😉 Voilà, j’en ai fini avec cet article fleuve, et j’espère qu’il vous aidera à progresser en photo d’une manière dont on parle habituellement très peu. Pensez à ajouter votre grain de sel en commentaire, et à partager l’article à vos amis photographes !
Merci
Bonjour Laurent !
Juste en relation avec votre clin d’œil “Boy don’t cry”, une petite citation en image :
http://bit.ly/ø-citation-pleurer
J’en profite pour vous remercier pour votre travail, vos conseils, et même juste le fait que vous faites réfléchir à certains aspects de la photo. Merci 🙂
Alex
bonjour Laurent, cela fait deux ou trois ans que j’ai suivi ta formation qui m’a permis de bien progresser. Je lis ton article seulement aujourd’hui, car je suis une mamie bien occupée. Je tiens à te dire que ton article est très intéressant et pourrait s,adresser à tous surtout la dernière partie. Pour ma part je me suis inscrite à un club de photo afin de progresser grâce aux critiques et à l’expérience des autres
Aaaah Laurent, ton article est super bien écrit, et en plus il redonne la pêche ! J’ai rien de particulièrement intelligent à te dire, mis à part que j’ai beaucoup aimé prendre le temps de lire ce bel article, que je vais partager sans restrictions !
merci pour cet enthousiasme et tes conseils.
bien à toi
jp.
Merci Laurant c’est fou on dirait que tu lis dans mes pensées j’ai ce problème moi du regard des gens je sens que tout le monde me regarde des fois meme j’ai mon appareil et je ne le sors pas ,je vais essayer d’appliquer tes conseils , merci pour ce que tu fais .
Vraiment un très chouette article qui fait réfléchir sur sa pratique photographique en profondeur ! une très bonne idée d’avoir oser un article totalement différent, j’adhère totalement !
Ce qui est bien avec ce genre d’article c’est qu’on apprend énormément en rigolant! Je n’ai pas vu le temps passer en vous lisant.
Vous avez mentionné plus haut, une référence de Michael Freeman, j’hésite à acheter ce livre. Ca fait presque un an que je fais de la photo, et je galère un peu niveau composition. Ce livre apporte-t-il des réponses à mes questions, ou raconte-t-il seulement les expériences de l’auteur ? Je sais que cette technique demande en premier un investissement personnel, mais je n’ai jamais assez de conseils à ce sujet…
Merci !
Personnellement, je n’ai lu que “L’œil du photographe et l’art de la composition” mais je l’ai totalement dévoré, et pourtant c’était assez dense, mais riche car tout y était intéressant, clair et sans blabla !
L’auteur prend comme exemple ses expériences, mais cela illustre ses propos avec d’autant plus d’efficacité qu’il nous livre l’ensemble de sa démarche photographique (les différents essais avant LA photo).
Maintenant j’ai juste envie d’acheter l’ensemble de ses ouvrages ^^
Il y a 2 articles à ce sujet sur le blog :
https://apprendre-la-photo.fr/livre-loeil-du-photographe-et-lart-de-la-composition-michael-freeman/
https://apprendre-la-photo.fr/lesprit-du-photographe-michael-freeman/
Bonsoir Laurent,
Quel courage ! Beaucoup de prose demande beaucoup de travail.
Tu n’as pas je crois oublié quoi que ce soit, le plus intéressant pour moi était la confiance en soi. Tu n’as pas parlé de la conscience de sa valeur mais c’est pour beaucoup plus tard.
Les portraits dans la rue, super etc..
Tu n’as parlé d’une après midi thématique, de pas changer de focale, ne prendre que des photos qui comportent la couleur rouge et..
Merci en tout cas et rendez pour la prochaine formation, car je t’ai dit un jour “Pas de problème pour la formation 2016”.
Vivement !
Jacky
génial tout est dit ! !! je suis absolument d’accord avec tout de que tu dis, Laurent , rien à y retrancher !
Bonjour Laurent,
C’est mon premier commentaire, mais loin d’être ma première visite. J’aime particulièrement le ton de tes articles.
Je suis en plein apprentissage de la photo et mon objectif est de pratiquer et de m’améliorer un peu plus tous les jours. La vraie limite, c’est moi-même. Mon matériel bien que basique n’est clairement pas en cause (100d + 18-55 kit + 50mm f1.8 + trépied).
Je pense que le point N°1 pour devenir un meilleur photographe est “la pratique”.
Tout ce que tu dis est très pertinent, mais je sais (et tu le sais probablement aussi) que 95% des lecteurs ne mettront jamais en pratique tes conseils. Je ne jette la pierre à personne. Je suis le premier à lire des centaines de choses pertinentes chaque jour et à ne rien mettre en application. (J’essaie de me soigner.)
Etant débutant, la plus grande difficulté est d’arrêter de lire Apprendre-la-photo.fr (ok je fayote un peu), lever son c.. du canapé, enfiler ses chaussures, et attraper son appareil photo. Tout ce qui se passe après fait de nous de meilleurs photographes.
Enfin si on rencontre des difficultés, il est alors pertinent d’utiliser notre ami Google pour trouver une solution.
Je ne connais pas ta politique concernant les guests-posts, mais si tu le souhaites je pourrais écrire un article sur ce sujet (sortir de la passivité et de la consommation d’information, passer à l’action, pratiquer pour s’améliorer et non pas pour réussir). Dis-moi ce que tu en penses.
Dans tous les cas encore bravo pour tes articles complets et pertinents.
Frédéric
Voilà un p’tit moment que je n’avais pas lu un article aussi interessant. Bravo.
Super article!
je pense que je peux toujours mieux faire!
Bonsoir Laurent,
J’excuse, sans me forcer, votre langage (il est bien agréable de “appeler un chat un chat” en ces périodes troublées de constipation politico-r-rectes). Je me régale avec votre (long) article, plein de sensibilité, de bon sens, de bons conseils et de … “joie de vivre et de photographier” !!! (Il parait que Jacques-Henri Lartigue se levait encore à six heures du matin, à l’âge de quatre-vingt douze printemps, pour photographier la neige qui venait de tomber dans son jardin durant la nuit !!!).
Il ne tient qu’à nous de cultiver son “art de vivre” et vous nous y aidez avec … brio !!! Merci !!!
Bonne et belle continuation,
ALAiN Chamundsen
Bonjour !
Je ne peux qu’approuver cet article, et particulièrement les points traitants de l’estime de soi et du manque de confiance en soi.
Personnellement, je trouve que je m’en sors beaucoup mieux depuis que j’ai changé de fonctionnement (je suis passé de l’éternel pessimiste à l’éternel optimiste -mais néanmoins réaliste-) et je ne peux que vous conseiller cela aussi, même si c’est long ! La méditation m’aide beaucoup (j’exerce la méditation vipassana), et c’est incroyable à quel point ça peut aider en photographie; être pleinement conscient de se qui nous entoure, savoir capter l’instant présent… Bref, je conseille à tous les lecteurs de “se retrouver”, ça fait un bien fou, pas uniquement pour la pratique de la photo !
Et très bon article Laurent, j’ai pas l’habitude de commenter, mais je tenais à le souligner pour le coup (non pas que les autres soient mauvais, mais celui-ci me touche particulièrement à coeur)
Bonjour Laurent,
Ca fait maintenant un an que je suis tes conseils en photographie grâce à tes articles, mais celui ci est vraiment celui que je préfère! Il fait vraiment réfléchir! J’adore ta façon de nous aider à devenir un meilleur photographe, car tu vas au delà des simples tutoriels et explications. Tu nous aides même à être un meilleur nous comme tu dis et c’est vraiment génial, car c’est vrai qu’il ne faut pas oublier qu’avant d’être des photographes, nous sommes aussi des Hommes, et cela joue sur notre façon de photographier.
Merci encore pour ce merveilleux article dont je ne me lasserais pas!
Bonjour Laurent
après une deuxième lecture de ton article,je m’ouvre à une compréhension plus approfondie…
Je reviens commenter cet article car j’ai ommis de prendre en compte l’émotion ,et tu m’en as fait prendre conscience que c’est fondamental et que c’est cela qui donne toute la dimension d’une oeuvre .
Encore un grand merci pour cet article.
Cordialement.
Christophe
Bravo, excellent article de par son originalité.
C’est un aspect trop peu développé dans la presse et sur le net.
Je lis ton blog depuis le début, tu as beaucoup progressé depuis, je note particulièrement cette remarque en début d’article: “…au-delà des problèmes techniques et des connaissances photographiques, qui s’enseignent finalement assez facilement,… ”
“finalement assez facilement…”, la technique de base pour un amateur désirant comprendre le fonctionnement d’un appareil n’est pas si difficile, c’est un point de vue que je partage et qui n’était pas le tien au début de ce blog me semble il.
Bravo continue à bosser comme ça, je te souhaite et pense que tu pourra vivre de ta passion.
Bonjour Laurent
Article très pertinent qui m’as beaucoup interpellé,je pense revenir plusieurs fois pour le relire en détail,et il y a beaucoup de conseils à mettre en pratique…En somme un artiste n’atteint pas son plein potentiel seulement avec du matériel de bonne qualité (appareil photo,peinture haut de gamme,ou formation d’excellence)Encore faut-il qu’il puisse devenir une meilleur personne .
La première chose à faire est d’apprendre à regarder,et je suis tout à fait d’accord avec toi lorsque tu évoques ces gents qui dans des expos photos ou peinture, regarde à peine l’oeuvre et veulent la fixer dans leurs appareil avec la plus grande velléité.
L’art se vit pleinement et je pense qu’un artiste qui n’atteint pas son plein potentiel à besoin avant toute chose de réaliser un travail en développement personnel avant de suivre quelconque formation en art (Photo,dessin,peinture artistique ou peinture décorative)
Pour conclure ce commentaire constructif ,je citerai une phrase de Malebranche :Lorsque l’on ouvre les yeux sur le monde des phénomènes Tout ce que nous voyons,jamais ce n’est dans les objets,mais dans notre âme…
La qualité d’une oeuvre dépends avant tout du regard et des perceptions de l’artiste qui l’as produit.
Quelqu’un qui à un regard non cultivé sur les choses,il en sort une oeuvre médiocre .
Alors que quelqu’un qui à le talent et un regard cultivé ,cela produit un chef d’oeuvre!!!
c’est dur à dire mais c’est la vérité…donc conclusion pour progressé dans son art il faut avant toute chose cultiver sa perception et surtout faire les choses avec une passion obsessionnel.
Bonjour Laurent
Ha non, ça ne va vraiment pas ce matin… Je me suis levé très tôt car j’ai une tonne d’autres choses à faire que la photo aujourd’hui, et puis voilà, ça fait une heure (au moins) que je suis derrière mon écran à lire ton article… passionnant…
Je t’en veux terriblement Laurent… Mais continue surtout…
Cordialement
Claude