Sorti fin 2024, le Nikon Z50 II arrive enfin cinq ans après son prédécesseur pour renouveler l’offre APS-C de la marque. Cet appareil photo hybride se positionne sur le segment milieu de gamme mais ne manque pas d’ambition avec l’intégration du processeur Expeed 7 directement hérité des boîtiers haut de gamme comme le Z6 III, Z8 et Z9. Équipé d’un capteur APS-C de 20,9 Mpx, ce boîtier compact affiche un design arrondi et ergonomique très fidèle à l’ADN de Nikon et son fameux “cameraness“. Il conserve les lignes générales de son prédécesseur mais avec quelques améliorations notables comme l’écran sur rotule plus polyvalent que la simple charnière du Z50. Compatible avec l’ensemble des objectifs à monture Z, il est particulièrement destiné aux optiques DX mais fonctionne parfaitement avec les objectifs plein format. Proposé à 999€ nu et disponible en différents kits à partir de 1149€, ce petit hybride se positionne face aux Canon EOS R10 et Fujifilm X-S20 sur un marché de plus en plus compétitif. Conçu pour être polyvalent et compact, il se veut le compagnon idéal des photographes en quête d’un appareil facile à transporter sans sacrifier les performances.

Caractéristiques techniques
Voici les caractéristiques techniques de cet appareil photo Nikon Z50 II :
- Nom : Nikon Z50 II
- Prix de lancement : 999€ (boîtier nu)
- Date de sortie : Fin 2024
- Taille de capteur : APS-C
- Définition du capteur : 20,9 Mégapixels
- Processeur : Expeed 7
- Plage de sensibilité ISO native : 100-51 200 ISO (extensible jusqu’à 204 800 ISO)
- Visée : Électronique OLED, 2,36 millions de points, grossissement 1,02x, dégagement oculaire 19,5 mm, taux de rafraîchissement jusqu’à 1000 cd/m²
- Écran : 3,2 pouces, 1,04 million de points, tactile, sur rotule
- Monture d’objectif : Nikon Z
- Rafale : 11 i/s en obturation mécanique avec suivi AE/AF, 15 i/s en obturation électronique avec suivi AE/AF, jusqu’à 30 i/s en JPEG avec suivi AE/AF
- Stabilisation : Non, s’appuie sur la stabilisation des objectifs VR
- Obturation : 30s – 1/4000s (mécanique et électronique)
- Stockage : 1 emplacement carte SD UHS-II
- Vidéo : 4K 60p (avec crop), 4K 30p sans crop à partir d’un flux 5,6K, Full HD 120p
- Connectique : USB-C, HDMI, prise casque (jack 3,5mm), prise micro (jack 3,5mm)
- Dimensions : 127 x 96,8 x 66,5 mm
- Poids : 520 g (avec batterie et carte mémoire)
- Tropicalisation : Oui, résistant aux intempéries et à la poussière (joints d’étanchéité, châssis en alliage de magnésium)
- Batterie : EN-EL25a
- Autonomie : Environ 250 images selon norme CIPA
Prise en main et ergonomie du boîtier
Dès la première prise en main, on retrouve la signature Nikon avec un boîtier particulièrement compact et léger (520g batterie incluse) mais qui ne compromet pas sur la qualité de fabrication. Le Z50 II est construit autour d’un châssis en alliage de magnésium recouvert d’un habillage en plastique de bonne facture, lui conférant une robustesse rassurante sans excès de poids.

Le grip profond et bien dessiné est l’un des grands atouts de ce boîtier. Contrairement à certains hybrides APS-C concurrents aux poignées minimalistes, celle du Z50 II permet une prise en main sécurisante, même avec des optiques relativement imposantes comme le Nikkor Z 28-400mm f/4-8 VR. Cet équilibre est particulièrement apprécié lorsqu’on s’aventure vers des téléobjectifs qui pourraient déséquilibrer un boîtier plus léger.

L’ergonomie générale a été affinée par rapport au Z50. La grande nouveauté est l’écran sur rotule qui remplace l’écran à charnière du modèle précédent, offrant bien plus de flexibilité pour les compositions en hauteur, à bout de bras ou pour les autoportraits. Le viseur électronique, bien que conservant la même définition de 2,36 Mpts, voit sa luminosité doubler (1000 cd/m²), améliorant significativement le confort d’utilisation.

La disposition des commandes est bien pensée avec deux molettes de contrôle, un commutateur photo/vidéo pratique et trois boutons alignés près du déclencheur (Rec, ISO et compensation d’exposition). On note également l’apparition d’un bouton dédié au Picture Control sur le capot pour accéder rapidement aux styles d’image. Deux points négatifs cependant : l’absence de joystick qui aurait été appréciée et une molette PSAM trop souple qui peut changer de position involontairement dans un sac. Le boîtier conserve son flash pop-up intégré, moins proéminent que sur le Z50, une fonctionnalité très pratique que beaucoup de concurrents ont abandonnée.

Enfin, l’appareil bénéficie d’une tropicalisation le rendant résistant aux intempéries et à la poussière, un atout non négligeable pour un hybride de cette gamme de prix.
Réactivité de l’appareil
Le processeur Expeed 7 insuffle une nouvelle vie au Z50 II, en faisant l’un des hybrides les plus réactifs de sa catégorie. L’allumage est quasi-instantané (0,41 seconde), permettant de ne jamais rater l’instant décisif.

En matière d’autofocus, le Z50 II fait un bond en avant impressionnant. Son système AF hybride à 209 points couvrant 100% du cadre est désormais doté du système 3D Focus, jusqu’ici réservé aux modèles professionnels. La détection et le suivi des sujets est particulièrement efficace, avec pas moins de neuf types de sujets reconnus : humains (yeux, visage, torse), félins et canidés (tête, yeux, corps), oiseaux, voitures, motos, vélos, trains et avions. Sur le terrain, la détection est rapide et précise, ce qui est particulièrement appréciable pour les portraits où la détection des yeux fonctionne remarquablement bien. L’AF performe également très honorablement en basse lumière avec une plage de détection allant de -9 à +19 IL.

Côté rafale, le Z50 II peut atteindre 11 i/s en obturation mécanique et 15 i/s en obturation électronique, toujours avec suivi AF/AE. Pour les actions ultra-rapides, un mode 30 i/s en JPEG est disponible avec pré-déclenchement d’une seconde. Le buffer est étonnamment généreux avec jusqu’à 150 images en RAW+JPEG à 11 i/s et même 200 images en RAW seul. À 15 i/s, ces chiffres grimpent respectivement à 200 et 300 images, de quoi capturer de longues séquences sans interruption.

Le principal point faible est l’absence de stabilisation mécanique du capteur (IBIS). Nikon s’appuie uniquement sur la stabilisation optique (VR) de ses objectifs, ce qui limite les possibilités en basse lumière avec des optiques non stabilisées. Avec le Nikkor Z 18-140mm f/3,5-6,3 VR, nos tests ont montré qu’il était difficile de descendre sous 1/15s à 140mm, offrant une compensation d’environ 3 stops seulement, bien moins que ce que proposent les systèmes IBIS des concurrents.
Qualité d’image du Nikon Z50 II
Le Nikon Z50 II offre une qualité d’image très satisfaisante grâce à son capteur CMOS de 20,9 Mpx, même si ce dernier date un peu. Associé au nouveau processeur Expeed 7, il délivre des fichiers RAW de 5568 x 3712 pixels avec une belle latitude de recadrage pour un capteur APS-C.

Les fichiers RAW sont particulièrement flatteurs avec un excellent équilibre entre définition et bruit. Bien que certains concurrents proposent des capteurs de plus haute définition (26 Mpx chez Fujifilm), le choix de Nikon privilégie la qualité des pixels à leur quantité. Les RAW nécessitent peu de corrections à la sortie du boîtier, ce qui facilite le post-traitement.

Le rendu des couleurs est plutôt neutre, avec une légère tendance vers les tons froids. La balance des blancs tire parfois légèrement vers le bleu, mais rien de rédhibitoire. Les amateurs de photos directement exploitables apprécieront les Picture Control accessibles via le bouton dédié, permettant de personnaliser l’aspect de ses JPEG. Le Z50 II introduit un système de “recettes” colorimétriques téléchargeables via l’application SnapBridge, rappelant les simulations de films de Fujifilm.

En matière de sensibilité ISO, le Z50 II gère très honorablement la montée en ISO. Le bruit apparaît très légèrement à 1600 ISO, avec une petite dégradation à partir de 3200 ISO qui s’accentue à 6400 ISO. À 12 800 ISO, on note une perte des détails fins dans les zones d’ombre. Les valeurs étendues au-delà de 51 200 ISO sont plutôt à considérer comme un moyen de dépannage, la qualité d’image se dégradant significativement.

La dynamique est très correcte pour un capteur APS-C, permettant de récupérer facilement jusqu’à 2 IL en surexposition (voire 3 IL avec une dérive colorimétrique). En sous-exposition, le bruit n’apparaît vraiment qu’à -4 IL, témoignant d’une bonne réserve de détails dans les ombres. Cette performance en basse lumière est rassurante, même si elle est limitée par les ouvertures maximales assez modestes des zooms DX disponibles.
Points forts et points faibles du Nikon Z50 II

Comparaison avec les appareils concurrents
- Canon EOS R10 (979€) : Son principal concurrent direct propose un capteur de 24,2 Mpx et un autofocus très performant, mais avec un buffer plus limité. Le R10 offre une rafale à 15 i/s mécaniques contre 11 i/s pour le Z50 II. Il bénéficie également d’une ergonomie plus affinée avec un joystick, mais sa construction semble moins robuste et son autonomie est comparable.


- Fujifilm X-S20 (1349€) : Plus cher mais doté d’un capteur stabilisé (avantage majeur), d’une définition plus élevée (26 Mpx) et d’un système de simulations de films reconnu. Son parc optique APS-C est bien plus fourni mais son autofocus est légèrement moins performant que celui du Z50 II.


- Sony ZV-E10 II (899€) : Moins cher et orienté vlogging, il est dépourvu de viseur électronique mais offre une meilleure autonomie (610 images) et des fonctionnalités vidéo plus poussées. Son capteur de 24,2 Mpx est plus récent.


- Nikon Zfc (899€) : Le cousin “vintage” du Z50 avec essentiellement les mêmes caractéristiques techniques que le premier Z50, mais un look rétro et des commandes analogiques. Il est moins réactif et ne bénéficie pas du processeur Expeed 7 ni de l’AF amélioré du Z50 II.


- Nikon Z30 (799€) : Version allégée sans viseur électronique orientée vlogging, il est moins polyvalent que le Z50 II et cible un public différent.


- Nikon Z6 III (2399€) : Le grand frère plein format du Z50 II partage le même processeur Expeed 7 mais propose un capteur 24,5 Mpx plein format stabilisé. Il est significativement plus cher mais offre une qualité d’image supérieure en basse lumière et une meilleure réserve de définition.


- Prix
- Note
- Date de sortie
- Capteur
- Sensibilité ISO
- Visée
- Ecran
- Objectif
- Vitesse de la rafale
- Buffer en RAW
- Stabilisation
- Carte mémoire
- Vidéo
- Dimensions
- Poids avec batterie
- Tropicalisation
- Voir l'offre
-
Nikon Z50 II
Nikon
- 1000 €
- 2024
- APS-C - 21 Mpx
- 100 - 204800
- électronique - 2,36 Mpx
- 3.2″ - 1,04 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 11 i/s
- 200
- non
- 1 SD
- 4K UHD 60 i/s - 1080p 120 i/s
- 127 x 97 x 67 mm
- 550 g
- oui
- Voir le prix sur
-
Canon EOS R10
Canon
- 969 €
- 2022
- APS-C - 24 Mpx
- 100 - 32000
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 1,04 Mpx sur rotule
- -
- 23 i/s
- 21
- non
- SD
- 4K UHD 60 i/s - 1080p 120 i/s
- 123 x 88 x 83 mm
- 426 g
- non
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-
Fujifilm X-S20
Fujifilm
- 1300 €
- 2023
- APS-C - 26 Mpx
- 160 - 12800
- électronique - 2,36 Mpx
- 3″ - 1,84 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 30 i/s
- 28
- oui
- 1 SD
- 4K DCI 60 i/s - 4K UHD 60 i/s - 1080p 240 i/s
- 127 x 85 x 65 mm
- 491 g
- non
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-
Sony ZV-E10 II
Sony
- 1100 €
- 2024
- APS-C - 26 Mpx
- 100 - 32000
- -
- 3.2″ - 1,037 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 11 i/s
- non
- 1 SD UHS-II
- 4K UHD 60 i/s - 4K UHD 30 i/s
- 114 x 67.5 x 54.2 mm
- 373 g
- non
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-
Nikon Z fc
Nikon
- 1000 €
- 2021
- APS-C - 21 Mpx
- 100 - 51200
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 1,04 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 11 i/s
- 45
- non
- 1 SD
- 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
- 135 x 94 x 44 mm
- 445 g
- oui
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-
Nikon Z30
Nikon
- 800 €
- 2022
- APS-C - 21 Mpx
- 100 - 51200
- -
- 3'' - 1,04 Mpx - tactile - monté sur rotule
- -
- 11 i/s
- 35
- non
- 1 SD
- 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
- 128 x 74 x 60 mm
- 405 g
- oui
- Voir le prix sur
-
Nikon Z6 III
Nikon
- 2800 €
- 2024
- FF - 24,5 Mpx
- 100 - 64000
- électronique - 5,76 Mpx
- 3.2” - 2,1 Mpx - tactile - rotule
- Nikon Z
- 14 i/s
- 200
- oui
- 1 CFexpress type B + 1 SD UHS-II
- 6K 60i/s - 4K oversampled 60i/s - 4K DX 120i/s - 1080p 240i/s
- 138,5 x 101,5 x 74 mm
- 750 g
- oui
- Voir le prix sur
Est-ce l’appareil de vos rêves ?
Le Nikon Z50 II s’impose comme un excellent hybride polyvalent dans sa gamme de prix. Avec son processeur haut de gamme, son autofocus performant et sa construction robuste, il coche de nombreuses cases importantes pour les photographes exigeants sans se ruiner.

Il s’adresse particulièrement aux photographes amateurs passionnés cherchant un boîtier compact mais capable, aux voyageurs souhaitant un appareil polyvalent sans s’encombrer, et aux photographes animaliers débutants qui pourront profiter du crop factor de l’APS-C et des excellentes capacités de détection des animaux. Sa réactivité et son buffer généreux en font également un bon choix pour la photo de sport et d’action au niveau amateur.

Cependant, il n’est pas sans compromis. L’absence de stabilisation capteur et une autonomie limitée peuvent être des freins pour certains utilisateurs, tout comme le parc optique DX encore restreint. Si vous photographiez beaucoup en basse lumière sans trépied ou si vous avez besoin d’une plus grande définition, d’autres options pourraient mieux vous convenir.

Quoi qu’il en soit, pour 999€ en boîtier nu, le Z50 II offre un excellent rapport qualité-prix et une belle porte d’entrée dans l’écosystème Nikon Z. C’est un appareil qui grandira avec vous, capable de vous suivre dans la plupart de vos aventures photographiques sans vous laisser tomber au moment crucial.

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Où trouver cet appareil ?
- Nikon Z50 II sur Amazon
- Nikon Z50 II sur Missnumérique
- Nikon Z50 II sur Digit-Photo
- Nikon Z50 II sur MPB