Introduction
Lancé en novembre 2024, le Sony Alpha A1 II représente la mise à jour du fleuron de la gamme hybride du constructeur japonais. Ce boîtier succède à l’Alpha A1 sorti en 2021, qui avait marqué les esprits en combinant haute définition et hautes performances. Le Sony A1 II est un appareil hybride à capteur plein format (24×36) qui conserve l’ADN de son prédécesseur tout en intégrant les améliorations récentes des autres boîtiers de la marque. Avec son capteur empilé de 50,1 mégapixels, sa capacité de rafale à 30 images par seconde et son viseur électronique de 9,44 millions de points, il continue de s’adresser à une clientèle professionnelle exigeante.
Côté design, ce nouvel A1 II adopte les évolutions ergonomiques du Sony A9 III, notamment une poignée plus prononcée. Le boîtier profite aussi d’une stabilisation renforcée (jusqu’à 8,5 stops), d’un écran vari-angle et d’un autofocus amélioré par intelligence artificielle. Compatible avec toute la gamme d’objectifs en monture Sony E, ce concentré de technologie est destiné aux photographes professionnels du sport, de la nature ou du reportage. Affiché à 7499 euros, il se positionne comme l’hybride plein format le plus onéreux du marché, face à des concurrents comme les Nikon Z8/Z9 ou le Canon EOS R5 Mark II.

Caractéristiques techniques
Voici les caractéristiques techniques de cet appareil photo Sony Alpha A1 II :
- Nom : Sony Alpha A1 II (ILCE-1M2)
- Prix de lancement : 7499 €
- Date de sortie : Novembre 2024 (livraisons à partir de décembre 2024)
- Taille de capteur : Full-Frame (24×36 mm)
- Définition du capteur : 50,1 Mégapixels (Exmor RS BSI CMOS empilé)
- Processeur : Double Bionz XR + puce IA Sony AI Processing Unit
- Plage de sensibilité ISO native : 100 à 32 000 ISO (extensible de 50 à 102 400 ISO)
- Visée : Électronique OLED, 9,44 Mpx, grossissement 0,90x, taux de rafraîchissement 120 Hz (ou 240 Hz avec baisse de qualité)
- Écran : 3,2 pouces, 2,095 Mpx, tactile, vari-angle (orientable 4 axes)
- Monture d’objectif : Sony E
- Rafale : 10 i/s en obturateur mécanique, 30 i/s en obturateur électronique (avec RAW compressé), 20 i/s en RAW non compressé
- Stabilisation : Oui, 5 axes, 8,5 stops au centre (7 stops en périphérie)
- Obturation : 30 s – 1/8000 s (mécanique), 30 s – 1/32 000 s (électronique)
- Stockage : 2 emplacements pour cartes CFexpress Type A / SD UHS-II
- Vidéo : 8K à 30p, 4K à 60p ou 120p (crop 1,1x), Full HD à 60p, slow motion Full HD à 240p
- Connectique : USB-C 3.2 (10 Gb/s), HDMI type A, prises jack 3,5 mm (micro et casque), port Ethernet RJ-45 (2,5 Gb/s), prise télécommande micro-USB, prise synchro flash
- Dimensions : 136,1 x 96,9 x 82,9 mm
- Poids : 752 g (avec batterie et carte mémoire)
- Tropicalisation : Oui (construction en alliage de magnésium et polycarbonate)
- Batterie : NP-FZ100 (2280 mAh)
- Autonomie : 420 images (viseur) / 520 images (écran) selon normes CIPA (bien plus en usage réel)
Prise en main et ergonomie du boîtier
Le Sony A1 II reste fidèle à la philosophie de compacité relative chère à la marque avec des dimensions de 136,1 x 96,9 x 82,9 mm pour 752 grammes sur la balance (avec batterie). Bien qu’il soit légèrement plus lourd que son prédécesseur, ce boîtier demeure nettement plus léger qu’un Nikon Z8 tout en offrant un gabarit comparable à celui d’un Canon EOS R5 Mark II.

La grande nouveauté ergonomique est l’adoption du design et de la poignée de l’A9 III. Cette poignée plus prononcée et aux angles arrondis améliore considérablement la prise en main, particulièrement appréciable avec les optiques volumineuses comme les téléobjectifs. Sony a clairement écouté les retours des utilisateurs professionnels qui réclamaient une meilleure préhension. La profondeur du boîtier est ainsi passée de 82 à 93 mm, un embonpoint qui n’est pas dû à l’ajout d’électronique mais bien à cette amélioration ergonomique.
Le boîtier est fabriqué en alliage de magnésium et polycarbonate de haute qualité, avec une tropicalisation efficace qui protège contre les intempéries, bien qu’il ne soit pas spécifiquement conçu pour résister au gel. La qualité de fabrication est impeccable, comme on peut l’attendre d’un appareil de ce niveau de gamme.

L’agencement des commandes a été optimisé, à commencer par l’ajout d’une bague de sélection de mode autour de la molette PASM, un déclencheur plus incliné et un nouveau bouton programmable C5 en façade (près de la monture). Par défaut, ce bouton active le mode de rafale boost. La molette d’exposition est désormais mieux graduée, et le bouton d’enregistrement vidéo a été repositionné pour être plus accessible.

Le viseur électronique OLED de 9,44 millions de points reste le plus défini du marché, avec un grossissement de 0,90x et un dégagement oculaire de 21 mm. La nouveauté est le taux de rafraîchissement de 120 Hz sans perte de définition, une première pour Sony. Un mode 240 Hz est également proposé, mais avec une qualité d’affichage réduite. La pièce de caoutchouc autour de l’oculaire est plus large et confortable qu’auparavant.

Autre amélioration majeure : l’écran arrière est désormais un écran vari-angle de 2,095 millions de points, bien plus polyvalent que l’écran uniquement orientable verticalement de l’A1. Cette évolution est particulièrement appréciée des vidéastes et permet une plus grande flexibilité pour les prises de vue à des angles difficiles.

La disposition des commandes arrière est similaire à celle de l’A1, avec un joystick réactif pour naviguer dans les menus et positionner les collimateurs AF. Quelques limitations restent à noter : pas de touches rétroéclairées ni d’écran LCD supérieur de contrôle, ce qui aurait pu ajouter une touche plus “pro” à l’ensemble.
Réactivité de l’appareil
Le Sony A1 II s’impose comme l’un des appareils les plus réactifs du marché, parfaitement adapté à la photographie d’action, qu’elle soit sportive ou animalière.

L’autofocus hybride à 759 points couvre 92% de la surface du capteur et bénéficie désormais de la puce d’intelligence artificielle déjà présente sur d’autres modèles récents comme l’A7R V et l’A9 III. Sony revendique un gain de 30% de vitesse dans la détection des yeux humains et animaliers, et jusqu’à 50% pour les oiseaux. En conditions réelles, cet autofocus est d’une précision et d’une rapidité exceptionnelles, accrochant quasiment instantanément les sujets même dans des conditions lumineuses difficiles.

Le système de reconnaissance des sujets est très complet, identifiant non seulement les humains (corps, visage, yeux), mais aussi les animaux, oiseaux, insectes et véhicules (voitures, avions, trains). Un nouveau mode “auto” permet de ne plus avoir à choisir le type de sujet à détecter, l’appareil s’en chargeant intelligemment en privilégiant les humains. Ce mode est également personnalisable, permettant d’exclure certains types de sujets selon les besoins.
En termes de rafale, le Sony A1 II maintient les capacités de son prédécesseur avec 30 images par seconde en obturateur électronique (avec des fichiers RAW compressés) et 20 images par seconde en RAW non compressés. En obturateur mécanique, la cadence maximale est de 10 i/s. Il est important de noter que les cadences maximales de 20 et 30 i/s ne sont disponibles qu’avec certaines optiques Sony compatibles ; pour les autres, y compris celles de fabricants tiers, la rafale est limitée à 15 i/s.

Le buffer reste un point à améliorer : en RAW non compressés, il permet d’enregistrer environ 85 images consécutives à 20 i/s, ce qui correspond à environ 4 secondes de prise de vue en continu. En compressant davantage les RAW, on peut dépasser les 1000 images, mais au prix d’une qualité réduite. En JPEG, le temps d’inscription sur la carte est considérablement raccourci.
Une grande nouveauté sur ce modèle est l’arrivée du mode pré-capture, qui enregistre en permanence jusqu’à 1 seconde d’images dans une mémoire tampon. Cette fonction permet de capturer des moments qui se sont produits juste avant la pression complète sur le déclencheur, évitant ainsi de rater des actions fugaces – mais attention à l’autonomie de la batterie qui en pâtit.

Enfin, le capteur empilé du Sony A1 II permet de maîtriser efficacement l’effet de rolling shutter, même avec des sujets en mouvement rapide. La vitesse de lecture du capteur serait même supérieure à celle du Canon EOS R5 Mark II, offrant des images moins déformées.
Qualité d’image
Le Sony A1 II conserve le capteur empilé de 50,1 mégapixels de son prédécesseur avec quelques améliorations mineures. Ce capteur, déjà excellent, continue de produire des images d’une qualité et d’une définition remarquables.

Le niveau de détail capturable est impressionnant, surtout avec des optiques de qualité comme le FE 24-70 mm F2.8 G Master II ou le FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II. La grande définition permet également des recadrages importants sans perte significative de qualité, un atout considérable pour les photographes de sport ou de nature.
La plage dynamique est excellente, permettant de récupérer jusqu’à 3 IL dans les ombres sans dégradation notable, et jusqu’à 2 IL dans les hautes lumières. Au-delà, on observe une dérive de la colorimétrie et une perte de détails. Cette performance est particulièrement utile pour les conditions d’éclairage difficiles ou contrastées.

En matière de rendu colorimétrique, Sony reste fidèle à sa philosophie de neutralité et de fidélité. Les couleurs sont justes et les contrastes bien maîtrisés, offrant aux photographes une base solide pour la post-production plutôt qu’un rendu stylisé prêt à l’emploi. Cette approche privilégie la flexibilité en post-traitement plutôt qu’un look spécifique en sortie de boîtier.
Concernant la sensibilité ISO, le comportement de l’A1 II est similaire à celui de son prédécesseur, malgré les améliorations annoncées par Sony. Les images restent excellentes jusqu’à 800 ISO et très utilisables jusqu’à 3200 ISO, où un premier palier de dégradation apparaît. Le second palier significatif se situe à 12800 ISO. Les valeurs extrêmes (51200 et 102400 ISO) sont difficilement exploitables en raison du bruit prononcé. Notons que les fichiers RAW sont légèrement sous-exposés par défaut, une caractéristique typique des boîtiers Sony à prendre en compte lors du post-traitement.

Le boîtier propose également un mode Pixel Shift permettant d’obtenir des images de 199 mégapixels en fusionnant 16 clichés. Cette fonction, idéale pour la reproduction d’œuvres d’art ou de documents, nécessite un trépied et une scène parfaitement statique.
Points forts et points faibles

Comparaison avec les appareils concurrents
- Nikon Z8 : Commercialisé à 4300 €, soit 3200 € de moins que l’A1 II, le Z8 propose un capteur de 45,7 Mpx, des rafales jusqu’à 30 i/s et une vidéo 8K. Son autofocus est très performant et il utilise des cartes CFexpress Type B plus rapides. L’A1 II se démarque par son viseur plus défini (9,44 Mpx contre 3,69 Mpx) et sa meilleure gestion du rolling shutter, mais l’écart de prix est difficile à justifier pour beaucoup d’utilisateurs.


- Nikon Z9 : Ce boîtier monobloc professionnel offre des performances similaires au Z8 avec une meilleure autonomie et une construction encore plus robuste. Son prix d’environ 5500 € reste inférieur à celui de l’A1 II tout en proposant un gabarit plus imposant apprécié des photographes sportifs.


- Canon EOS R5 Mark II : Lancé à 4800 €, il combine un capteur de 45 Mpx avec des rafales à 30 i/s et la vidéo 8K RAW. Son viseur de 5,76 Mpx est moins défini que celui de l’A1 II, mais reste excellent. L’écart de prix de 2700 € est considérable pour des performances globalement comparables.


- Sony A9 III : Le premier hybride à capteur plein format avec obturateur global (global shutter), permettant des rafales jusqu’à 120 i/s sans déformation. Son capteur est limité à 24 Mpx mais élimine totalement le rolling shutter. À un prix similaire à l’A1 II, il représente une alternative pour les photographes privilégiant la vitesse pure à la définition.


- Sony A1 : Le prédécesseur direct de l’A1 II propose des performances très proches à un prix désormais plus attractif sur le marché de l’occasion. La plupart des améliorations de l’A1 II (ergonomie, stabilisation, écran vari-angle, autofocus IA) sont significatives mais pas révolutionnaires.


- Prix
- Note
- Date de sortie
- Capteur
- Sensibilité ISO
- Visée
- Ecran
- Objectif
- Vitesse de la rafale
- Buffer en RAW
- Stabilisation
- Carte mémoire
- Vidéo
- Dimensions
- Poids avec batterie
- Tropicalisation
- Voir l'offre
-
Sony A1 II
Sony
- 7500 €
- 2024
- FF - 50 Mpx
- 50 - 102400
- électronique - 9,4 Mpx
- 3.2″ - 2,1 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 10 i/s
- oui
- 2 SD/CFexpressA
- 8K UHD 30 i/s - 4K UHD 120 i/s - 1080p 120 i/s
- 136 x 97 x 83 mm
- 743 g
- oui
- Voir le prix sur

-
Nikon Z8
Nikon
- 4600 €
- 2023
- FF - 46 Mpx
- 64 - 25600
- électronique - 3,67 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - inclinable sur deux axes
- -
- 20
- 999
- oui
- CFexpressB/XQD + 1 SD
- 8K 30 i/s, 4K UHD 120 i/s, 1080p 120 i/s
- 144 x 119 x 83 mm
- 910 g
- oui
- Voir le prix sur

-
Nikon Z9
Nikon
- 6000 €
- 2021
- FF - 46 Mpx
- 32 - 102400
- électronique - 3,69 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - inclinable sur deux axes
- -
- 20 i/s
- 999
- oui
- 2 CFexpressB/XQD
- 8K UHD 30 i/s - 4K UHD 120 i/s - 1080p 120 i/s
- 149 x 150 x 91 mm
- 1340 g
- oui
- Voir le prix sur

-
Canon EOS R5 Mark II
Canon
- 4750 €
- 2024
- FF - 45 Mpx
- 100 - 102400
- électronique - 5,76 Mpx
- 3,2” - 2,1 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 30 i/s
- 93
- oui
- 1 CFexpress type B + 1 SD
- 8K 60 i/s - 4K 120 i/s - 2K 240 i/s
- 138 x 101 x 93 mm
- 738 g
- oui
- Voir le prix sur

-
Sony Alpha A9 III
Sony
- 6790 €
- 2023
- FF - 25 Mpx
- 250 - 25600
- électronique - 9,44 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - sur rotule et inclinable
- -
- 120 i/s
- 192
- oui
- 2 CFexpress type A et SD UHS-II
- 4K UHD 120 i/s
- 136,1 x 96,9 x 82,9 mm
- 702 g
- oui
- Voir le prix sur

-
Sony A1
Sony
- 6000 €
- 2021
- FF - 50 Mpx
- 100 - 32000
- électronique - 9,44 Mpx
- 3'' - 1,44 Mpx - tactile - inclinable
- -
- 20 i/s
- 80
- oui
- 2 SD/CFexpressA
- 8K 30 i/s - 4K DCI 120 i/s - 4K UHD 120 i/s
- 129 x 97 x 81 mm
- 737 g
- oui
- Voir le prix sur

Est-ce l’appareil de vos rêves ?
Le Sony A1 II s’affirme comme l’un des hybrides les plus accomplis techniquement sur le marché actuel. Avec son capteur de 50,1 Mpx, son autofocus dopé à l’IA et ses rafales à 30 i/s, il répond aux besoins des photographes les plus exigeants dans pratiquement tous les domaines.

Ce boîtier s’adresse principalement aux photographes professionnels du sport, de la nature, du reportage et aux agences de presse qui ont besoin à la fois d’une grande définition et d’une excellente réactivité. Sa polyvalence en fait également un outil de choix pour les studios commerciaux et les photographes de mariage haut de gamme qui ne veulent faire aucun compromis.
Le principal frein reste son prix de 7499 €, nettement supérieur à celui de ses concurrents directs pour des performances parfois comparables. Cet investissement se justifie principalement pour les utilisateurs déjà équipés en optiques Sony E qui recherchent le meilleur boîtier possible, ou pour ceux qui valorisent particulièrement certaines caractéristiques uniques comme son viseur exceptionnel ou sa combinaison rare de haute définition et de hautes performances.

Pour les photographes amateurs, même passionnés, des options comme le Sony A7R V ou l’A7 IV offrent un bien meilleur rapport qualité-prix. Les professionnels avec des contraintes budgétaires trouveront dans le Nikon Z8 ou le Canon EOS R5 Mark II des alternatives très crédibles à moindre coût.
Alors, le Sony A1 II est-il l’appareil de vos rêves ? Sans aucun doute si vous recherchez la quintessence de la technologie photographique et que votre budget n’est pas limité. Pour les autres, il représente davantage un idéal vers lequel tendre qu’un investissement raisonnable.

Avez-vous déjà utilisé le Sony A1 II ou son prédécesseur ? Partagez votre expérience en commentaires ! Qu’avez-vous particulièrement apprécié ou au contraire trouvé décevant ? Votre retour pourrait aider d’autres photographes à faire le bon choix pour leur pratique.
Où trouver cet appareil ?
- Sony A1 II sur Missnumérique
- Sony A1 II sur Digit-Photo
- Sony A1 II sur MPB