Le Sony A7C R, sorti en août 2023, vient compléter la gamme hybride plein format compacte Sony aux côtés de son jumeau l’A7C II. Cet appareil photo reprend le capteur 24×36 de 61 mégapixels de l’A7R V, il se positionne comme un appareil compact expert très haute définition, pouvant même se comparer au Leica Q3.
Le Sony Alpha 7C II, quant à lui, offre un capteur de 33 Mpx, un processeur amélioré et des capacités vidéo avancées, tout en étant compact et léger, ce qui le rend particulièrement adapté aux photographes en quête d’une option polyvalente. Le A7C R est une version améliorée et compacte de l’Alpha 7, offrant une haute définition avec un capteur de 61 Mpx.
Plus abordable que l’A7R V (3699€ nu contre 4499€), il vise les photographes recherchant un maximum de définition dans un boîtier léger et discret. Son look “télémétrique” avec viseur déporté rappelle les compacts experts. Doté d’une monture E, il est compatible avec les nombreuses optiques Sony, notamment les focales fixes lumineuses compactes (28mm f/2, 40mm f/2.5, 50mm f/2.5).
Par rapport à l’A7R V, l’A7C R fait quelques concessions, avec un viseur daté (et minuscule), un seul slot SD UHS-II, pas de vidéo 8K ni de joystick. Mais il conserve l’essentiel : le capteur BSI CMOS de 61 Mpx, le puissant autofocus par détection de phase et le processeur Bionz XR. Il se destine aux photographes de paysages, d’architecture et de studio, recherchant un appareil haute définition facilement transportable. Son grip GP-X2 est livré dans la boîte pour améliorer la préhension, un plus appréciable.
Comme d’habitude, commençons par regarder le détail des spécifications de ce Sony A7C R.
Caractéristiques techniques du Sony A7C R
Nom : Sony A7C R
Prix de lancement : 3699€ (boîtier nu)
Date de sortie : Août 2023
Taille de capteur : Plein format (35,9 x 24 mm)
Définition du capteur : 61 mégapixels
Capteur : Exmor R de 61 Mpx
Processeur : Bionz XR avec double puce et IA
Plage de sensibilité ISO native : 100 à 32000 ISO (extensible 50 à 102400 ISO)
Visée : Viseur électronique OLED 2,36 millions de points, grossissement 0,7x
Écran : LCD 3 pouces 1,04 million de points, tactile, sur rotule
Monture d’objectif : Sony E
Rafale : 8 i/s mécanique et électronique, buffer limité (environ 20 RAW et 40 RAW compressés)
Stabilisation : Sur 5 axes, jusqu’à 7 stops
Obturation : 1/4000s mécanique, 1/8000s électronique
Stockage : 1 slot pour cartes SD UHS-II
Vidéo : 4K UHD jusqu’à 60 i/s avec recadrage 1,2x, 4K 30p plein format, Full HD 120 i/s
Connectique : USB-C 3.2 Gen 1, micro-HDMI, prises micro et casque
Dimensions : 124 x 71,1 x 63,4 mm
Poids : 515g (avec batterie et carte SD)
Tropicalisation : Oui (joints d’étanchéité)
Batterie : NP-FZ100
Autonomie : 490/530 photos (viseur/écran)
Prise en main et ergonomie du Sony A7CR
Le Sony A7CR reprend le design compact de l’A7C II avec un viseur électronique déporté rappelant les télémétriques. Très léger pour un plein format (515g), il tient parfaitement dans la main, surtout en y ajoutant la poignée GP-X2 livrée de série et ingénieusement conçue. L’ensemble reste équilibré avec des objectifs compacts, comme le trio d’excellence FE 24mm f/2.8, 40mm et 50mm f/2.5 G. Ce modèle de la gamme Sony Alpha est idéal pour les photographes recherchant une qualité d’image supérieure dans un format compact, quitte à sacrifier un peu (beaucoup) l’ergonomie 🙂
Avec des optiques plus imposantes (ex: 24-70mm f/2.8 GM), le grip additionnel s’avère indispensable pour une bonne prise en main sans fatigue. Les matériaux de qualité (alliage magnésium) et la tropicalisation assurent robustesse et protection contre les intempéries. La connectique complète comprend ports USB-C, micro-HDMI, prises micro et casque.
Le principal point faible de cet appareil photo hybride est le viseur OLED daté de seulement 2,36 Mpts, à l’œilleton étroit et rigide. Sur un appareil à 3700€, c’est difficilement pardonnable et limite l’usage à la visée écran dans la plupart des situations, même en fort ensoleillement. Dommage car un viseur plus qualitatif aurait renforcé la polyvalence de l’appareil. Vous pensez que Sony s’est rattrapé sur l’écran tactile ? Et bien non hélais, car il n’est guère mieux loti avec seulement 1,04 Mpts répartis sur 3”. La définition limitée est visible lorsqu’on zoome dans l’image et lorgner les détails fins devient vite frustrant. Je crois bien qu’un niveau d’ergonomie aussi faible est du jamais vu pour un appareil de ce prix ! Mais passons, car la qualité d’image est incroyable, et l’autofocus très rapide, donc si vous êtes d’accord on va lui pardonner le viseur 😉
Cela dit, si vous êtes adepte de la photo de rue, l’absence de viseur peut ne pas trop vous déranger. En restant fixe, vous pouvez pré-régler votre mise au point et déclencher quand une personne arrive où vous voulez dans votre cadre, ou bien déclencher en marchant en visant via l’écran orientable.
Si vous n’osez pas faire de la photo de rue mais que vous avez très envie, ou que vous avez du mal à faire vos réglages, à composer en un temps très court, et bien nous avons précisément une formation “Oser la photo de rue” qui aborde tout ça, avec l’œil expérimenté de Philippe Blayo. Cliquez ici pour en savoir plus 🙂
L’absence de joystick pour déplacer la zone AF est un autre oubli regrettable. Heureusement, l’écran tactile permet de pallier partiellement ce manque, à condition de ne pas être en plein soleil. On aurait apprécié plus de personnalisation possible des boutons, comme sur les modèles concurrents (Canon R5 ou Nikon Z7).
Malgré ces défauts ergonomiques, les commandes tombent bien sous les doigts. Les molettes cliquables offrent un contrôle réactif des réglages et le déclencheur est doux et précis. Après un temps d’adaptation, on retrouve une ergonomie efficace, presque au niveau des A7 “non-compacts”. Les menus bien organisés et personnalisables facilitent l’accès rapide aux réglages. On regrette juste l’absence d’un bouton dédié pour basculer entre les modes photo et vidéo.
Le Sony A7C R vise une utilisation nomade et discrète. Sa conception mécanique est réussie pour proposer un boîtier plein format au format réduit. L’étanchéité aux intempéries rassure sur sa durabilité, même si une pluie battante reste à éviter (la tropicalisation n’est pas au niveau d’un Nikon Z8 ou d’un Canon R1 par exemple). La compacité demande des concessions ergonomiques (viseur, écran, joystick…) que Sony arrive à atténuer en grande partie grâce à une disposition optimisée des contrôles.
La présence du grip GP-X2 dans la boîte est un vrai plus pour adapter la préhension à différents objectifs et morphologies. Son mécanisme astucieux le rend très facile à installer/retirer et autorise un accès rapide au compartiment batterie sans avoir à le dévisser.
Réactivité de l’appareil
Héritant de l’excellente réactivité générale de l’A7R V, le Sony A7C R ne déçoit pas et se montre vif dans la plupart des situations. Il hérite également de la réactivité du Sony A7C II, connu pour son capteur de 33 MP et son processeur BIONZ XR, qui améliorent la qualité d’image et les performances.
L’autofocus hybride couvre 79% du capteur avec ses 693 points à détection de phase et ne souffre d’aucun temps de latence. Même en basse lumière, il accroche rapidement et maintient le suivi des sujets en mouvement. C’est tellement fiable, que vous vous prendrez peut-être à photographier au jugé sans même vérifier la mise au point 🙂
Cette fiabilité est renforcée par le puissant algorithme d’IA (intelligence artificielle) hérité de l’A7R V. Entraîné pour reconnaître et suivre les formes humaines (visages, yeux, corps), animalières (chiens, chats, oiseaux, insectes…) et même mécaniques (trains, avions, voitures…), il facilite grandement la capture de sujets mobiles. Le mode AF continu s’appuie sur la détection des différentes parties du sujet pour prédire sa trajectoire et conserver la netteté en toutes circonstances. Une véritable prouesse technologique qui en fait l’un des meilleurs AF du marché.
Seul petit bémol : l’absence des motos et vélos dans les sujets détectés. Les mordus de sports mécaniques devront donc se contenter des modes AF classiques (ponctuel, zone, zone élargie…) ou recadrer manuellement.
L’obturateur mécanique limite la vitesse à 1/4000s et s’avère un peu bruyant, surtout dans un environnement silencieux comme une église. Un inconvénient pour la discrétion en reportage. En basculant sur l’obturateur électronique, on atteint le 1/8000s et un silence de fonctionnement total. Mais cette solution techniquement séduisante se heurte à un problème bien connu des capteurs haute définition non empilés : le rolling shutter, c’est à dire des déformations de l’image sur des sujets rapides en obturation électronique.
Du fait de sa densité de pixels élevée et d’une vitesse de lecture limitée, le capteur produit de fortes distorsions (sujets penchés, flous de bougé…) au moindre mouvement trop rapide en e-shutter. Frustrant car les avantages (discrétion, vitesse) de ce mode sont annihilés par ce défaut. Seule solution : revenir au classique obturateur mécanique. On aurait apprécié la technologie “capteur empilé” de l’A9 II pour s’affranchir du rolling shutter, mais cela aurait sans doute trop alourdi la facture.
En rafale, l’A7C R plafonne à 8 i/s, comme l’A7R V en obturateur électronique. C’est 2 i/s de moins que ce dernier avec l’obturateur mécanique mais reste suffisant pour la plupart des applications. Les photographes de sports rapides (courses automobiles…) préfèreront les 20 i/s de l’A9 II ou les 30 i/s de l’A1. Ici, le plus limitant est le buffer réduit qui sature après environ 20 RAW ou 40 RAW compressés à 8 i/s. L’écriture sur la carte est ensuite assez lente, surtout si vous n’utilisez pas les modèles SD les plus rapides (UHS-II, voire CFexpress A si un adaptateur existait).
Ce faible buffer est directement lié au slot unique UHS-II qui bride les performances. La présence d’un deuxième emplacement compatible CFexpress comme sur l’A7R V aurait été un vrai plus pour encaisser les rafales de fichiers XXL. Dommage que Sony ait fait l’impasse sur ce point, probablement pour des raisons de coûts et de place dans le boîtier.
Le double slot est particulièrement utile dans le cadre d’une pratique professionnelle, où l’on vous paye pour faire des images. Dans ce cas, vous n’avez pas trop envie de prendre le risque qu’une de vos cartes meure et vous fasse tout perdre. En photo de mariage par exemple 😉
L’A7C R embarque une stabilisation 5 axes annoncée jusqu’à 7 stops de gain, très proche des 8 stops de l’A7R V qui fait référence sur le marché. En pratique, le système remplit son office dans la plupart des situations, en particulier avec les focales les plus courtes (28mm, 35mm). Avec un bon sens de l’anticipation, il est possible de descendre au 1/2s, voire 1s à main levée sans flou de bougé ! Évidemment ça dépend beaucoup du photographe, et vous pourriez ne pas réussir à atteindre ces valeurs si vous êtes plutôt un stressé de la vie 😉 Mais cette stabilisation est un bel exploit compte tenu de la très haute définition du capteur exigeante envers la moindre vibration.
Ce stabilisateur permet aussi de composer paisiblement à l’écran, comme un appareil smartphone. Finie l’obligation de coller l’œil au viseur pour assurer la stabilité, on peut photographier à bout de bras sans craindre le flou. Un vrai confort pour le shooting au sol, en hauteur ou dans une foule. Les vidéastes nomades apprécieront aussi la douceur des travelling et la réduction des micro-tremblement à main levée. Sans atteindre la fluidité d’un gimbal dédié, cela élargit les possibilités de tournage.
Néanmoins, ce stabilisateur montre quelques limites avec les très longues focales (> 200mm) et en cas de faible lumière combinée à des sujets mobiles. Le temps de pose devra alors être raccourci pour éviter tout risque de flou, quitte à monter en ISO. Un trépied léger reste donc un accessoire recommandé pour exploiter pleinement le potentiel du capteur en toutes circonstances.
Dans l’ensemble, le Sony A7C R se révèle un boîtier réactif, doté d’une très bonne mise au point automatique et d’une stabilisation aboutie. Des performances AF dignes des modèles professionnels dans un format portable. Seules une rafale et un buffer perfectibles contraignent parfois son utilisation dans les scènes d’action rapide. Mais pour la majorité des usages (reportage, portrait, paysage, voyage…) il se montre à la hauteur des attentes.
Qualité d’image du Sony A7C R
Partageant son excellent capteur BSI CMOS de 61 Mpx avec l’A7R V, l’A7C R produit logiquement une qualité d’image exceptionnelle. Comparé au Sony A7C II, le Sony Alpha A7CR se distingue par sa haute résolution de 61 mégapixels, ses capacités de connectivité avancées et ses performances remarquables en photographie.
Les fichiers RAW de 9504 x 6336 pixels pèsent 125 Mo (70 Mo compressés !) et regorgent de détails – de quoi recadrer sans remords. Chaque cliché offre une résolution équivalente à un tirage 80x120cm à 300 dpi ! De quoi ravir les amateurs de grands formats ou les photographes souhaitant “zoomer dans leurs pixels”.
Petit rappel : gardez à l’esprit que n’avez pas besoin d’une telle définition pour faire de grands tirages. Si vous voulez réaliser votre premier tirage photo, chez vous ou avec un prestataire, cliquez ici pour voir le détail de la formation tirage, on reprend tout ensemble et pas à as, dans la bonne humeur, avec un thé 😉
Cette abondance d’informations autorise toutes les corrections et retouches imaginables au post-traitement. La dynamique généreuse (près de 15 IL) permet de récupérer des hautes lumières brûlées et des ombres bouchées sans générer de bruit numérique disgracieux. On peut déboucher/assombrir de 2 à 3 IL sans craindre pour la qualité. Un vrai atout pour les paysages contrastés ou les scènes difficiles à exposer.
Les couleurs sont superbes, notamment les verts et les bleus. Canon n’a qu’à bien se tenir. Les teints de peau sont très bien préservés, idéal pour le portrait. Sony a même intégré de nouveaux profils créatifs inspirés des films CineAlta (comme le S-Cinetone) pour varier le rendu sans perdre en réalisme. Les montures Canon ou Nikon peuvent être adaptées sans pertes via des bagues, ouvrant le champ des objectifs.
Le mode Super 35 (26 Mpx, recadrage x1,5) est intéressant pour étendre la longueur de focale sans trop sacrifier en définition. On se retrouve avec l’équivalent APS-C d’un 1,5x plus long. Parfait pour grapiller des Mpx sur le sujet quand la discrétion impose une courte focale fixe. Ou pour se rapprocher de l’action avec un zoom transtandard sans alourdir le sac.
La montée en ISO est épatante : du grain très fin et un bon piqué conservé jusqu’à 12800 ISO, voire 25600 ISO. On peut shooter sans flash dans un musée, une réception ou au crépuscule sans nuire à l’ambiance. Seuls les réglages étendus (51200/102400) sont à oublier tant le bruit devient invasif et chromatique.
Ce constat positif se retrouve en vidéo à sensibilité élevée, l’A7C R autorisant des tournages “low light” de qualité. Les noctambules ou explorateurs urbains y trouveront leur compte. Le mode HLG (Hybrid Log Gamma) permet même de produire des images HDR éclatantes destinées aux écrans compatibles.
Le mode Pixel Shift combine 16 images pour un fichier monstre de 240 Mpx (19008 x 12672, TIFF 16 bits de 1,45 Go). Génial pour la reproduction d’art, la photo d’architecture ou de paysage. Mais ce mode exigeant nécessite un trépied stable et un sujet parfaitement immobile sous peine de voir apparaître des artefacts (fantômes, halos, franges colorées…). Le post-traitement développé par Sony fait des merveilles mais ne peut pas tout corriger.
Donc si votre modèle à la pose ne peut retenir sa respiration quelques secondes, passez votre chemin… L’assemblage est aussi un peu capricieux et l’aperçu pas toujours convaincant. Mais une fois imprimées en très grand format, les images Pixel Shift dépassent tout ce qu’on peut obtenir en “monoprise”. On se rapproche d’une qualité moyen format !
Au final, le Sony A7C R s’affirme comme le digne héritier du volet “Image Quality” de l’A7R V. Des détails à foison autorisant des tirages XXL, une dynamique étendue et une colorimétrie fidèle à la scène avec de belles réserves artistiques. Tout ce qu’on attend d’un capteur de cette définition.
L’exploiter à son plein potentiel demandera des optiques haut de gamme (série G et surtout GM) mais il ne décevra pas les photographes les plus exigeants à condition d’être rigoureux dans sa technique. Définition, sensibilité, dynamique, couleur : les fondamentaux sont au rendez-vous pour refléter votre vision !
Points forts et points faibles du Sony A7CR
Comparaison avec les appareils concurrents
Le principal concurrent du Sony A7C R est certainement son grand frère l’A7R V. Les deux boîtiers partagent le même excellent capteur 61 Mpx, le processeur, l’AF et l’essentiel des fonctions. Mais l’A7R V se différencie par un meilleur viseur (9,4 Mpts, 0,9x), un écran plus défini (2,1 Mpts) sur rotule inclinable multidirectionnelle, un joystick pour piloter l’AF, 2 slots SD UHS-II et CFexpress Type A, une stabilisation à 8 stops, une rafale mécanique poussée à 10 i/s et surtout la vidéo 8K. Autant d’atouts absents de l’A7C R mais qui se paient en poids/volume (+42% !), en prix (+800€) et en complexité (938 fonctions dans les menus !). L’A7R V reste LA référence en terme de fonctionnalités et de confort viseur pour qui veut le top… sans compromis. Le Sony Alpha 7C II, quant à lui, se positionne comme une option plus mobile par rapport à l’A7C R, offrant une qualité d’image exceptionnelle dans un format compact et léger.
Face aux autres marques, le Canon EOS R5 fait figure de challenger le plus crédible. Plus abordable que le Sony A1, il coche presque toutes les cases : 45 Mpx full frame, AF intelligent (1053 zones, détection des yeux humains/animaux et véhicules), rafale à 20 i/s, 8K 30p, 4K 120p, double slot SD UHS-II + CFexpress, stabilisation 8 stops… Le tout dans un boîtier robuste et bien construit aux finitions premium. Ses principaux défauts sont l’absence de poignée développante fournie, un écran pivotant dans un seul axe et une sensibilité plus limitée (102400 ISO max). Mais il se rattrape par un viseur OLED super défini (5,76 Mpts !), idéal pour ceux qui passent leur vie l’œil rivé dans l’EVF. Un excellent choix pour les Canonistes ou les photographes souhaitant une ergonomie un peu plus “pro” que l’A7C R.
Chez Nikon, le Z7 II représente une intéressante alternative en monture Z. Son capteur BSI CMOS de 45,7 Mp égale presque l’A7C R en définition tout en offrant une excellente dynamique (14,7 IL) et montée ISO (64 à 25 600 ISO natifs). Ses atouts majeurs sont un double slot SD UHS-II/XQD, un viseur OLED 3,6 Mpts très confortable, une bonne vidéo 4K 60p (avec léger crop) ou 4K 30p full pixel readout, une stabilisation 5 axes très efficace (jusqu’à 6 stops sur capteur) et une ergonomie avec des touches personnalisables librement positionnables dans le menu. On apprécie aussi la tropicalisation poussée et les fonctions de focus stacking et focus shift. Bref, un hybride équilibré qui se prête facilement au paysage, au portrait et même à l’événementiel. Seuls l’AF (bien qu’en progrès) et la rafale (10 i/s avec l’AE/AF) restent à la traîne des champions Sony. Mais la prise en main façon reflex et le parc optique Z très qualitatif sauront ravir ceux qui apprécient “l’expérience Nikon”.
Moins connu du grand public, le Panasonic S1R a pourtant des arguments à faire valoir face au Sony A7C R. Exploitant un solide capteur de 47,3 Mpx (sans filtre AA !) monté sur stabilisateur 5 axes, il produit une excellente qualité d’image jusqu’à 25 600 ISO avec une belle science des couleurs. Sa construction tout temps et son grip généreux en font un outil taillé pour l’extérieur et les conditions rudes. On apprécie aussi le viseur LVF de 5,76 Mpts, l’un des plus résolus du marché, l’écran tactile orientable sur 3 axes et les fonctions 6K et 4K Photo pour extraire des images à partir de petites vidéos. Côté vidéo, l’enregistrement 4K 60p, le mode anamorphique et l’acquisition 6K plein format combleront les créateurs les plus exigeants. Même la rafale à 9 i/s (6 avec AF-C) et le suivi AF en améliorent donnent satisfaction. Seul le poids assez élevé (1020 g) en fait plus un partenaire de studio qu’un compagnon d’escapades. Mais ceux qui cherchent le meilleur des deux mondes (photo et vidéo) avec une ergonomie soignée et des optiques de qualité (gamme Lumix S) seront sous le charme de ce S1R injustement méconnu.
- Prix
- Note
- Date de sortie
- Capteur
- Sensibilité ISO
- Visée
- Ecran
- Objectif
- Vitesse de la rafale
- Buffer en RAW
- Stabilisation
- Carte mémoire
- Vidéo
- Dimensions
- Poids avec batterie
- Tropicalisation
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-
Sony A7C R
Sony
- 3700 €
- 2023
- FF - 61 Mpx
- 100 - 32000
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 1,03 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 8 i/s
- 36
- oui
- 1 SD
- 4K UHD 60 i/s - 1080p 60 i/s
- 124 x 71 x 63 mm
- 515 g
- oui
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-
Sony A7R V
Sony
- 4499 €
- 2022
- FF - 61 Mpx
- 100 - 32000
- électronique - 9,44 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - inclinable
- -
- 10 i/s
- 200
- oui
- 1 SD + 1 CFexpress
- 8K 25 i/s - 4K UHD 60 i/s - 1080p 120 i/s
- 131 x 97 x 82 mm
- 723 g
- oui
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-
Sony A7C II
Sony
- 2150 €
- 2023
- FF - 33 Mpx
- 100 - 51200
- électronique - 2,36 Mpx
- 3'' - 1,04 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 10 i/s
- 44
- oui
- 1 SD
- 4K 60 i/s - 1080p 60 i/s
- 124 x 71 x 63 mm
- 514 g
- oui
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-
Canon EOS R5
Canon
- 3800 €
- 2020
- FF - 45 Mpx
- 100 - 51200
- électronique - 5,76 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - sur rotule
- -
- 20 i/s
- 180
- oui
- 1 SD + 1 CFexpress
- 8K 30 i/s - 4K DCI 120 i/s - 4K UHD 120 i/s
- 138 x 98 x 88 mm
- 738 g
- oui
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-
Nikon Z7 II
Nikon
- 3550 €
- 2020
- FF - 46 Mpx
- 64 - 25600
- électronique - 3,69 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - inclinable
- -
- 10 i/s
- 77
- oui
- CFexpressB/XQD + 1 SD
- 4K UHD 30 i/s - 1080p 120 i/s
- 134 x 101 x 70 mm
- 705 g
- oui
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-
Panasonic Lumix S1R
Panasonic
- 3010 €
- 2019
- FF - 47,3 Mpx
- 50 - 25600
- électronique - 5,76 Mpx
- 3,2'' - 2,1 Mpx - tactile - inclinable
- -
- 9 i/s
- 40
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- 1 XQD + 1 SD
- 4K UHD 60 i/s - 1080p 60 i/s
- 149 x 110 x 97 mm
- 898 g
- oui
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Le Sony A7R C est-il l’appareil de vos rêves ?
Concentré de technologie dans un format compact et léger, le Sony A7C R séduit par sa qualité d’image époustouflante et son autofocus infaillible. Un compagnon de choix pour le photoreportage, le paysage ou la photo de studio se voulant discrets et mobiles. Son ratio performances/encombrement n’a pas d’équivalent.
Il souffre certes de limitations frustrantes pour son prix (viseur, slot unique, rolling shutter…) que son jumeau A7R V corrige moyennant 800€ et 200g de plus. Mais ses atouts dépassent largement ces faiblesses et en font un outil concentrant le meilleur de la technologie actuelle dans un encombrement mini. Un concurrent hybride sérieux aux compacts experts type Leica Q2, à condition de dépenser dans des optiques haut de gamme.
En résumé, malgré quelques défauts difficilement pardonnables vu son positionnement tarifaire, le Sony A7C R se hisse au sommet des boîtiers compacts experts. Il conjugue avec brio qualité d’image exceptionnelle, performances AF et portabilité. Son rapport prestations/encombrement/poids en fait un outil presque sans équivalent actuellement, hormis peut-être le Leica Q2 bien plus cher et moins polyvalent.
Si vous acceptez ses quelques concessions ergonomiques, ce concentré de technologie vous mènera (presque) aussi loin que les Alpha 7R dans vos plus belles quêtes photographiques. Pour explorer le monde et saisir sa beauté avec le minimum de contraintes matérielles. Car au fond, le meilleur appareil n’est-il pas celui qu’on a toujours avec soi ?
Propriétaires de l’A7C R, partagez votre retour d’expérience ! Réussit-il à vous faire oublier ses quelques lacunes ? Merci de m’avoir lu et bonnes photos 🙂
Où trouver cet appareil photo?
Sony A7C R sur Miss Numérique
Sony A7C R sur Digit-Photo
- Sony A7C R sur MPB
Questions fréquemment posées