Dans ce troisième article de mon grand dossier sur la photo argentique, je veux m’attarder sur les différences que vous allez voir avec le numérique dans la pratique au quotidien.
En effet, je m’adresse surtout aux photographes qui, comme moi, ont commencé avec le numérique : mon but est de vous inciter et de vous aider à vous mettre à l’argentique.
Et pour vous accélérer l’apprentissage, il faut que vous compreniez quelques différences fondamentales qui vont se révéler à la prise de vue.
1. Vous ne pourrez pas changer les ISO
En numérique, à chaque photo, vous pouvez changer la sensibilité ISO, ce qui est extrêmement pratique.
J’appelle souvent ça la “soupape de sécurité” de l’exposition en photo numérique : en général on cherche à ne pas trop augmenter ses ISOs pour éviter le bruit numérique, qui à partir d’un certain niveau va être franchement dégueulasse.
Donc on règle son ouverture et/ou sa vitesse selon la profondeur de champ et l’effet sur le mouvement qu’on veut, et ensuite, on peut utiliser la sensibilité ISO comme une soupape de sécurité : si l’image n’est pas assez exposée (pas assez lumineuse), on augmente les ISOs jusqu’à ce que ce soit le cas.
En argentique, une pellicule a une sensibilité ISO qui est fixe (ou presque, j’y reviens).
Si vous mettez de la pellicule à 400 ISO dans votre appareil, et bien vous serez obligé de garder cette sensibilité là jusqu’à temps que vous l’ayez finie.
Donc ça va forcément réduire un peu vos choix : s’il fait trop sombre et que vous ne pouvez pas obtenir une exposition correcte, vous n’aurez pas tellement de solution.
D’autant plus qu’il y a peu de pellicules qui dépassent les 800 ISO : il n’existe que la Kodak TMAX P3200 et la Ilford Delta 3200 qui montent à 3200 ISO, mais qui sont des pellicules noir et blanc. En couleurs, ça n’existe tout simplement pas.
J’en parlerai plus en détails dans l’article sur le développement, mais il est possible de “pousser” une pellicule, c’est-à-dire d’augmenter en quelque sorte sa sensibilité en changeant les paramètres au développement.
(En réalité, on augmente pas vraiment sa sensibilité, on compense simplement avec la chimie, mais je vous passe les détails techniques pour le moment 🙂 )
Mais même si vous poussez une pellicule affichée comme étant 400 ISO à 1600 ISO, il faudra le faire pour la pellicule entière, donc cette contrainte reste entière.
2. Couleur ou noir et blanc, il faut choisir
Même origine mais contrainte différente : une pellicule, c’est soit couleur, soit noir et blanc.
Contrairement au numérique, où si vous photographiez en RAW vous aurez toujours l’information de couleur, si vous mettez une pellicule noir et blanc, vous serez verrouillé dans ce choix.
Dans l’absolu, rien ne vous empêche évidemment de photographier avec de la pellicule couleur, et de passer le scan en noir et blanc ensuite. Certains crieront au sacrilège, mais il n’y a pas de loi contre ça 😉
3. La pellicule supporte mieux la surexposition, le capteur la sous-exposition
Si vous avez un peu pratiqué en photo numérique et que vous avez bien écouté mes conseils sur les bases de la photo, vous devez savoir que pour exposer au mieux une photo en numérique, l’idée c’est de la rendre la plus lumineuse possible, mais SANS “cramer les hautes lumières” : c’est ce qu’on appelle l’exposition à droite. Ca se contrôle très bien avec ce fabuleux outil qu’est l’histogramme.
En effet, en numérique, si une partie de la photo est surexposée, les informations sont définitivement perdues. Vous pouvez en rattraper un peu sur le logiciel, mais ça ne fera pas de miracle.
Par contre, si c’est un peu sous-exposé, ce n’est pas grave : vous pouvez remonter l’exposition dans le logiciel sans trop de dégâts (il faut éviter de TROP le faire, mais en tout cas ce n’est pas un drame).
En photographie argentique, c’est exactement l’inverse !
La pellicule supporte très bien la surexposition, mais très mal la sous-exposition. C’est dû à la nature du medium.
Comme je vous l’ai expliqué dans le premier article, le principe général c’est que la lumière fait réagir l’émulsion, et qu’au développement, les zones les plus éclairées vont fixer plus de grain d’argent que les autres.
Mais la réaction chimique n’est pas linéaire : à partir d’un certain moment, il ne va pas y avoir 2 fois plus de grains d’argent fixés s’il y a 2 fois plus de lumière. Donc même si c’est un peu surexposé, ça se rattrape en général très bien : l’information de l’image est là, sur le négatif (ou le positif d’ailleurs).
A l’inverse, s’il n’y a pas eu assez de lumière qui a atteint la pellicule, la réaction chimique se fera moins, et on perdra l’information.
Et c’est très rapide : pour la plupart des pellicules, on voit déjà une baisse de qualité dès 1 diaphragme de sous-exposition, et c’est quasi inutilisable à 2 diaphragmes de moins que l’exposition optimale.
En soit ce n’est pas tant que ça un problème, simplement il faut le savoir : évitez toujours la sous-exposition en argentique. Dans le doute, surexposez. Ca ne veut pas dire qu’il ne faille pas faire attention à son exposition. Simplement que dans le doute, il est préférable de surexposer un peu que de sous-exposer un peu.
C’est pour ça qu’en lisant sur l’argentique, vous allez souvent rencontrer le concept “d’exposer pour les ombres“.
Ce que ça veut dire, c’est simplement qu’il vaut mieux faire la mesure de la lumière dans les parties ombragées de votre image, les parties les plus sombres. Comme ça, on s’assure que ces parties reçoivent assez de lumière sur la pellicule. Et si les parties plus lumineuses de l’image en reçoivent trop, c’est moins grave !
4. La mesure d’exposition en argentique
En numérique, nous sommes habitués au luxe d’une mesure d’exposition performante, qui se trompe très rarement. Nous avons souvent plusieurs modes de mesure de la lumière, et surtout la fonction de correction d’exposition qui nous permet de facilement éclaircir ou assombrir une image.
Et en plus, on peut vérifier le résultat immédiatement après la prise de vue, voire avant si on utilise un hybride.
Bref, quand on connaît les bases, aucune chance de viander son exposition.
En argentique, c’est bien différent, puisque vous n’avez aucun moyen de vérifier ça. Il va donc falloir faire confiance à la mesure de votre appareil, et pour ça, il va falloir apprendre à la connaître.
Alors on peut difficilement faire une règle générale en ce qui concerne la mesure d’exposition, car le marché des appareils argentiques est très varié. Il va de vieux appareils de tous les formats à exposition complètement manuelle, aux derniers appareils argentiques bardés de technologies modernes, dont la précision de l’exposition n’a rien à envier à nos appareils numériques.
J’en ai parlé dans le deuxième article de cette série, sur le choix d’un appareil photo argentique. Vous y découvrirez des appareils très variés, vous verrez.
Si vous choisissez un appareil récent, la mesure sera très performante.
Dans le cas contraire, vous allez pouvoir rencontrer plusieurs cas de figure :
Un appareil sans cellule de mesure de l’exposition
Dans ce cas, vous avez en gros deux solutions :
La cellule externe (ou posemètre)
Vous allez utiliser une cellule externe pour mesurer l’exposition de la scène, et ensuite reporter les réglages manuellement sur l’appareil.
La solution la plus simple, c’est de mesurer l’exposition de la scène avec votre smartphone : il existe de nombreuses applis comme ça, qui vous permettent de pointer le smartphone vers la scène que vous voulez photographier, d’indiquer la sensibilité de votre pellicule, et de mesurer l’exposition de la scène globale ou d’un élément en particulier (par exemple les ombres). Ca fonctionne bien, pas d’inquiétude là-dessus.
Il existe également des cellules de mesure conçues exprès, ce qu’on appelle un posemètre (vous verrez aussi l’anglais “light meter“). L’inconvénient c’est que c’est un achat supplémentaire, et un objet supplémentaire à transporter.
L’avantage est que la mesure est très précise, et surtout qu’on peut aussi procéder en mesurant la lumière incidente, c’est-à-dire la lumière qui tombe sur un sujet, plutôt que celle qui est réfléchie par sa peau. C’est grâce au globe blanc que vous voyez sur le posemètre.
Certains photographes de portrait préfèrent travailler comme ça pour s’assurer des tons de peau dans les tons moyens.
La règle du “sunny 16”
La deuxième solution, c’est d’estimer l’exposition à l’instinct. Alors oui, ça peut paraître impossible comme ça, mais il existe une règle qui donne de bonnes indications : le “sunny 16“.
En gros, il faut juste retenir qu’en plein soleil, à f/16, si vous avez une pellicule de 100 ISO, il faut choisir 1/100ème de seconde. 400 ISO : 1/400ème.
Si vous n’êtes pas en plein soleil, il y a aussi des équivalences. La règle est la même à :
- f/11 pour un temps légèrement nuageux
- f/8 pour un temps nuageux
- f/5.6 pour un temps couvert
- f/4 pour l’ombre ou le coucher du soleil
- f/2.8 pour le crépuscule
Alors évidemment, si vous voulez faire du f/11 par temps couvert, il va falloir faire quelques calculs, et être à l’aise avec la gymnastique mentale.
Je vous donne cette méthode parce qu’elle est tellement connue qu’il est difficile de ne pas en parler, et qu’on ne sait jamais, ça pourrait vous servir en cas d’urgence.
Mais en vrai, il est beaucoup plus simple d’acheter un appareil avec une cellule 😉 (ou d’utiliser son smartphone pour mesurer)
Ce qui nous amène à notre deuxième cas de figure :
Un appareil avec une cellule, mais pas de mode semi-automatique
Aujourd’hui, vous êtes habitué à avoir des modes de priorité à la vitesse et à l’ouverture, que je vous conseille d’ailleurs d’utiliser la majorité du temps.
Mais ça n’a pas toujours été le cas. Sur certains appareils, vous allez avoir une cellule de mesure de l’exposition, mais qui ne va pas faire les réglages pour vous. C’est certes moins pratique qu’un bon vieux mode A, mais ça reste facile d’utilisation.
La cellule va simplement vous indiquer visuellement (avec une aiguille le plus souvent) si les paramètres que vous avez sélectionnés vont donner selon elle une photo sous-exposée ou surexposée.
A partir de ce moment-là, il vous suffit de faire varier la quantité de lumière qui va rentrer dans l’appareil grâce à l’ouverture et au temps de pose (vitesse d’obturation). Jusqu’à temps que l’aiguille indique une bonne exposition.
Et c’est tout !
C’est d’ailleurs exactement la même chose qui se passe en mode Manuel sur les appareils photos numériques d’aujourd’hui : vous avez une cellule qui vous indique s’il y a trop ou pas assez de lumière, et vous changez les réglages en conséquence.
Un appareil avec un ou plusieurs modes de priorité
Et enfin, sur les appareils plus récents (dès les années 70), vous aurez souvent la possibilité de photographier en priorité à l’ouverture, priorité à la vitesse, voire les deux.
Et là, le processus se passe exactement comme en numérique, je ne vais donc pas m’étaler dessus ! 🙂
5. La mise au point en argentique
Contrairement à ce qu’on pourrait penser si on a une image un peu romantique de l’argentique, il existe évidemment plein d’appareils argentiques qui ont eu l’autofocus (la mise au point automatique), et qu’on trouve encore d’occasion, y compris à des prix abordables (je pense au Nikon F100 ou au Canon EOS 3 par exemple).
Seulement voilà, il se peut que vous ayez envie de choisir un appareil argentique à mise au point manuelle. Non pas par plaisir de souffrir, mais pour d’autres critères.
J’en vois principalement deux :
- Vous souhaitez photographier en moyen format ou en grand format, et vous allez donc être quasi obligé d’utiliser la mise au point manuelle. (il existe des moyens formats avec autofocus mais ils ne sont pas exactement bon marché !)
- Vous trouvez que les appareils argentiques avec autofocus sont moches, et une de vos raisons pour faire de l’argentique, c’est de retrouver de beaux objets dans des matières nobles, et au look intemporel. Et dans ce cas, vous allez sûrement vous retrouver avec de la mise au point manuelle.
Si vous vous retrouvez à faire la mise au point en manuel, et que vous n’avez pas l’habitude, ça peut faire un peu bizarre au début. Vous allez voir, ce n’est pas non plus une horreur totale, car il y a différentes aides à la mise au point qui ont été développées pour aider le photographe en détresse :
Les verres de visée des reflex
Si vous avez fait le choix d’un reflex argentique, vous allez voir que dans le viseur s’affiche souvent un cercle central qui fait des trucs un peu funkys quand vous changez la mise au point. Quand on ne sait pas ce que c’est, on peut légitimement se demander à quoi ça sert.
En fait, ce que vous voyez dans le viseur, c’est le verre de visée (le dépoli) qui se situe en-dessous du prisme. Sur les reflex numériques modernes, on ne peut plus le voir directement, mais sur de nombreux reflex argentiques, il était possible d’enlever le prisme, et donc on pouvait directement avoir accès au verre de visée (et d’ailleurs le changer, mais c’est une autre histoire).
Selon les verres donc, vous allez principalement avoir deux aides à la visée (le plus souvent les deux en même temps) :
Le stigmomètre
Sous ce nom barbare se cache un mécanisme assez simple, que vous verrez en général au centre du viseur, sous la forme d’un disque divisé en 2 parties (il y a une ligne bien visible au milieu). En anglais on l’appelle “split screen“, ce qui veut dire littéralement “écran divisé”, ce qui est plus clair.
Il s’utilise de manière assez simple. Admettons que vous souhaitiez faire la mise au point sur quelque chose, par exemple un mur.
Si la ligne du stigmomètre est horizontale, il suffit de trouver une ligne verticale sur votre mur. Vous allez voir que si la mise au point n’est pas faite, cette ligne verticale du décor va être comme “cassée”. Ca ressemble à ça :
Il vous suffit alors de tourner la bague de mise au point jusqu’à que cette ligne verticale soit continue, et boum, vous avez fait la mise au point !
Le microprisme
Un autre mécanisme est le microprisme. Quand vous avez les deux sur le verre de visée, il est en général situé en anneau autour du stigmomètre.
Il a l’avantage de ne pas dépendre de l’orientation de l’appareil, et de ne pas vous obliger à trouver une ligne : c’est pour ça que c’est un excellent complément au stigmomètre, même s’il est un peu moins précis.
L’idée est simple : les zones qui ne sont pas mises au point vont avoir un léger “scintillement”. Et dès que vous allez faire la mise au point, elles vont perdre ce scintillement, et le microprisme va devenir transparent.
Dans mon expérience c’est moins précis, mais ça peut vous sortir de situations sans vraies lignes distinctes. C’est pour ça que la plupart des appareils ont les deux 🙂
La visée télémétrique
Ce que j’ai dit au-dessus vaut pour les reflex, mais il existe d’autres types d’appareils, comme on l’a vu dans l’article sur le choix d’un appareil argentique.
Et notamment des appareils avec une visée qu’on appelle télémétrique. Si vous n’avez toujours fait que du numérique, ça pourrait vous paraître bizarre (sauf si vous êtes chez Fuji 😉 ), mais vous ne voyez pas à travers l’objectif comme sur un reflex.
Pour rappel, avec un reflex, la lumière passe dans l’objectif (la flèche orange), rebondit sur le miroir puis dans le prisme, pour arriver à votre oeil. C’est ce qu’on appelle la visée TTL (pour “Through The Lens” en anglais, littéralement “à travers l’objectif”), ou juste “visée reflex“.
Avec un appareil à visée télémétrique, vous regardez dans un viseur qui est déporté sur le côté, et “simule” ce que vous devriez voir si vous regardiez comme dans un reflex.
L’avantage est que ça permet de faire des appareils beaucoup plus compacts, comme vous le verrez dans l’article sur le choix d’un appareil. C’est notamment la visée des fameux appareils Leica dont vous avez du entendre parler.
Alors comment ça marche ? Et bien c’est simple : au centre du viseur, vous allez voir l’image en double, comme quand vous êtes rentré du nouvel An chez mamie et que vous aviez un peu abusé sur les coupettes. En bougeant la mise au point, vous allez finir par voir l’image entière nettement, et c’est là que vous saurez que l’image… est mise au point ! Logique.
Il faut savoir que ça demande un sujet suffisamment contrasté pour bien voir. Il faut s’habituer quoi.
Voilà, c’est ce que vous deviez savoir sur la photographie argentique pour bien débuter. Dans le prochain article de cette série, on passera à l’étape suivante : comment développer sa pellicule une fois qu’on a terminé de photographier ?
Avez-vous tout compris ? Testez-vous avec le quizz
Cher Laurent, merci pour tes articles que je prends plaisir à lire, voir relire pour certains. Mais je ne suis pas technique (ni théorie), je serai plutôt culture avec le plaisir de me “plonger” dans des monographies. Je suis passais au numérique en 2007 avec un Nikon P3000 et depuis fin 2023 j’utilise un Panasonic LUMIX GX9 acquis en kit.
Argentique ou numérique? en 24X36mm
Je me permets, une observation pour ceux, qui comme moi, regrettent de trouver difficilement de la diapositive et des labos pour la développer.
Avec une pellicule j’ai 12, 24 ou 36 poses possibles sans recharger… et une fois prise, je ne peux pas revenir sur mon image (à la prise de vue), sauf à faire d’autres prises avec des réglages différents … Et il me faut attendre le développement pour “voir”.
En numérique, avec une carte 16 Go, par exemple, avec un capteur 20 Mo (en jpg ) je peux faire plus de 800 images et effacer si ce n’est pas ce que je souhaitais. Cela permets un certain “je m’en fous, il y en aura bien quelques une à montrer…” qui n’aide pas à progresser…
Par le passé (au début du XXI° siècle), quand je partais en vacances avec mon compact “Olympus µ” et avant de partir je faisais l’acquisition d’un pack de 10 pellicules diapositives d’un même lot de fabrication et, AVANT de partir,j’utilisais une pellicule dans des conditions différentes à chaque déclic et je notais dans un carnet les conditions de prise de vue (sombre, pluie, plein soleil, dans un bâtiment, etc…ne pouvant pas faire de réglage en dehors du flash et “yeux rouges”) que je donnais à développer dans un labo qui serait le même à mon retour pour les autres films (pour espérer un développement homogène)… Je devais être attentif dès la séance photo… et la pellicule diapo ne pardonne rien.
J’espère que je ne vexe personne mais il n’y avait pas besoin de mettre des 1000 € dans du matériel pour espérer quelques bonnes images… Au temps de la diapo, il fallait “se bouger” et être attentif à ce que l’on faisait (Même l’horizon et les verticales)
Encore merci pour tous tes conseils qui me donnent l’envie de pratiquer un peu plus la photo…
Suivant tes conseils, j’ai mis l’objectif G 1:1,7 / 25 du kit sur mon GX9
Cordialement
Philippe
Article très intéressant, surtout pour ceux qui ont surtout l’habitude de l’argentique.
J’aurais bien voulu l’imprimer pour un ami, mais une erreur survient à chaque fois que je demande l’article en pdf … Dommage ! Merci encore pour vos articles qui me permettront d’essayer de faire des photos sympas !! A bientôt.
Très bon article qui permet de mieux comprendre la différence entre un appareil photo argentique et un appareil moderne, merci pout toutes ces informations
Sur la forme de l’article:
L’expression “jusqu’à tant que” parait deux fois. Elle a été utilisée par les plus grands auteurs (Bossuet, Henriot, …), et je la respecterai donc. Cependant, elle est jugée régionale et archaïque par des commentateurs récents. (http://www.parmotsetparvaux.fr/cpmf/cpmf64.html)
Contenu de l’article: intéressant, comme toujours.
Merci.
Je vieillis, que veux-tu 😀
Bonjour Laurent,
Bravo pour cet article sur les 5 différences entre photographie argentique et numérique pour lequel je suis entièrement d’accord avec ce que tu as écrit ayant fait de la photo argentique à partir des années 70.
Je trouve que les apn et surtout les hybrides sont bien plus faciles à utiliser car on voit tout de suite dans le viseur ou sur l’écran tous les changements de réglages que l’on a envie de faire et ça permet de pré visualiser la photo que l’on va obtenir …
Avec les argentines c’était au petit bonheur la chance et c’est avec l’expérience que l’on parvenait à obtenir les bons réglages.
Je m’amusais le plus possible à noter, sur un papier, l’ouverture, la vitesse et la sur ou sous exposition, etc, pour mes réglages et constater les différences une fois les photos développées pour en profiter pour les photos suivantes.
Dés que j’ai eu mon premier apn, un Minolta Dimage Z 3, ce qui m’a tout de suite marqué, c’est qu’il supportait beaucoup mieux les basses lumières qu’une pellicule argentique.
Et surtout l’avantage principal du numérique est que l’on peut prendre quantité de photos ne serais-ce qu’en les prenant en bracketing avec une photo prise normalement, une autre surexposée et une autre sous exposée pour choisir celle qui convient le mieux …
Tous les appareils photo argentiques que j’ai possédé étaient des réflexes avec stigmomètre et microprisme, priorité à l’ouverture ou priorité ouverture + priorité vitesse, + mode P et j’ai eu, en plus pour voyager léger quand je partais loin en voyage, un Olympus XA avec visée télémètrique.
Ton sujet ma ramené quelques années en arrière et a fait remonter des souvenirs que j’avais gardé dans ma mémoire et que j’avais oublié en utilisant des apn qui facilitent, quand même, la prise de photo et à l’époque nous n’avions pas tous ces logiciels de retouche photo …
Le principal défaut que je trouve aux apn c’est le manque de dynamique et de faire des photos assez fades et c’est grâce à ton blog ou à tes formations que j’ai pu améliorer le rendu final et je t’en remercie.
J’ai encore tous ces négatifs et diapos en argentique que j’ai scanné pour les avoir sur mon MacBookPro ce qui permet de pouvoir les retoucher et améliorer …
Bonne journée
Gérard
“Et c’est très rapide : pour la plupart des pellicules, on voit déjà une baisse de qualité dès 1 diaphragme de surexposition, et c’est quasi inutilisable à 2 diaphragmes de moins que l’exposition optimale.”
N’y a-t-il pas un lapsus ?
Tout à fait, comprendre “1 diaphragme de sous-exposition” bien sûr 🙂 Je corrige !
Pour info, de nouvelles références (toujours en N&B) sont sorties avec des sensibilités supérieures à 800 iso
RAE 1000 et Marinette classic M102 1600
“Et c’est très rapide : pour la plupart des pellicules, on voit déjà une baisse de qualité dès 1 diaphragme de surexposition, et c’est quasi inutilisable à 2 diaphragmes de moins que l’exposition optimale.”
Il ne faut pas plutôt lire “dès 1 diaphragme de sousexposition” ? (comme il est conseillé de ne pas sousexposer ?
Oui bien vu, j’ai corrigé 🙂
J ai connu l époque de l argentique,mais je préfére celle du numérique.En numérique on peut voir aussitot si la photo est ratée ou pas,et si elle est ratée ça ne coute rien pour la refaire.En argentique,il fallait aussi veiller à ce que nos pellicules ne soient pas périmées.Pour développer ses négatifs et faire des tirages papiers il fallait s équiper d un labo ,ça coutait déja un peu cher pour faire du noir et blanc,et presque inabordable pour la couleur.De nos jours un pc et une imprimante suffisent et il est trés façile de retoucher ses photos avec un logiciel.Et il y a beaucoup de logiciels qui sont gratuits,comme l excellent Gimp par exemple.J ai de vieux reflex argentiques,mais ils sont devenus des objets de collection maintenant
Pour la péremption des pellicules c’est vrai que j’aurai pu en parler (j’en toucherai sans doute un mot dans l’article sur le choix de la pellicule), mais en réalité si elles ne sont que légèrement périmées ça ne fait pas de différence.
Pour le passage au papier, le plus simple aujourd’hui est sans doute de faire un tirage jet d’encre à partir d’un scan, surtout pour la couleur. On peut obtenir de très beaux résultats, et c’est bien ça qui compte 🙂
Merci beaucoup pour votre réactivité qui me fait très plaisir et je vous souhaite une bonne journée et à très bientôt.
Bravo Laurent pour ton article dont m’avait averti un partenaire dessinateur auquel tu envoies tes messages.
Permets-moi d’ajouter un point car j’ai connu les 2 périodes, et la période de transition. Voir mon livre “Uni siècle d’invention photographique” ici:
http://siecleinventionphoto.elcet.net
Je ne suis qu’assez récemment passé au numérique 24×36. Quelle n’a pas été ma surprise de voir que, au plan non seulement du poids du matériel comme à celui de la profondeur de champ, le “plein format” numérique se comporte comme un moyen format argentique et non comme un 24×36 argentique.
Le matos est bien plus lourd, pas le boîtier (encore que…) mais les objectifs oui. Il est très difficile de trouver des objectifs à la fois légers et bien fabriqués (cependant en reflex on peut se servir des objectifs argentiques, d’ailleurs le zoom standard dont je me sers sur mon Nikon D750 est un AF-Nikkor 3,5-4,5/28-85 discontinué en 1998).
Surtout la profondeur de champ est considérablement moindre en numérique qu’en argentique à taille de fenêtre de prise de vue égale. J’ai utilisé des reflex argentiques pendant presque 40 ans, je savais donc très bien ce que je pouvais attendre à focale et ouverture donnée. Et là… j’ai eu des sacrées surprises! Même avec un 28mm il faut faire très gaffe, être très rigoureux. Pour avoir la PDC d’un 28 argentique il faut à diaph égal un 24, peut-être même un 20mm.
Je pense que ça tient au fait que les fins détails se noyaient un peu dans le grain, mais avec un capteur 24Mpx c’est tout différent: le moindre décalage de netteté se voit et curieusement même dès l’affichage plein cadre sur un écran 20 ou 24 pouces. Par contre si on aime le bokeh aucun souci.
J’attends la suite de tes précieuses infos pour ressortir mon vieil appareil argentique et tenter de m’y remettre doucement.
PS : Message d’erreur quand je veux télécharger le PDF.
Bonsoir Laurent,
C’est vraiment utile, à mon sens, de connaître la pratique argentique. Au moins les bases.
Il y a près de 3 ans un ami m’à offert un Rollei 35. Du coup je m’y suis remis. Depuis j’ai fait l’acquisition d’un Leica M 6 pour sa simplicité d’utilisation, sa compacité, sa discrétion au déclenchement. Il a plus de 30 ans et il est toujours réparable.
Je travaille en n et b. L’approche de la prise de vue argentique est vraiment différente de celle du numérique. La pratique n’a pas le même sens non plus. Elle pousse le photographe à faire moins et mieux. Avec excitation.
Si je développe mes films à domicile (wc) je n’ai pas encore le temps ni l’endroit pour un labo. Je scanne mes négatifs pour notre site (Site en binôme). Beaucoup de travail mais beaucoup de satisfaction.
À bientôt.
Bernard
Bj ,c’est vrai que je prends des photos argentiques depuis 1972 (donc super équipé en appareils photos et accessoires Minolta ) et aussi pour dev /tirages en N/B ,je me suis mis au numérique “par obligation ” …et je me rends compte que l’argentique ,les odeurs des produits me manquent ….et je pense m’y remettre du fait que l’on trouve de plus en plus de produits pour l’argentique . Par contre avantage pour le numérique car on peut prendre aussi bien en couleur qu’en N/B , par contre avantage pour l’argentique dans le sens de l’application de la prise de vue ..(2 appareils ,un en couleur et un en N/B )
Cordialement
Guy
Bonjour Laurent
Tu vas bientôt me convaincre de m’y remettre.
Mais d’abord il faut que je scanne quelques negatifs pour voir si je peut me servir de photoshop ou lightroom.De l’argentique il ne me reste que la cuve pour le developpement des négatifs
Bonne fin de WE
Tu peux, je te rassure ! 🙂
Tous mes scans de négatifs sont dans Lightroom 😉