En tant que photographe, vous vous êtes forcément un jour posé la question du choix de la carte mémoire : quel format choisir, quelle capacité, quelle marque ? Et surtout, est-ce que ma carte est assez rapide et que signifient tous ces hiéroglyphes inscrits dessus ? En plus, pour ne rien arranger, les prix varient d’un facteur 10 d’une carte à l’autre 🙂
Ou alors, vous en avez peut-être eu marre de cette complexité et choisi votre première carte un peu au doigt mouillé 🙂
Choisir une carte au hasard peut, dans le meilleur des cas, paralyser votre appareil pendant de longues secondes après une rafale. Dans le pire des cas, vous risquez de perdre vos précieuses photos, ou de dépenser beaucoup trop pour une carte dont votre appareil n’exploite pas 50% des performances.
Bref, vous avez compris, ce bout de plastique banal mérite quand même de l’attention 🙂
Je vais donc vous aider à bien choisir sans risque, cet article se voulant le guide ultime des cartes mémoires !
Nous allons commencer avec un peu de théorie, pour comprendre les caractéristiques principales des cartes mémoires, puis nous verrons concrètement comment choisir une carte dans la vraie vie, avec des références concrètes, en fonction de vos besoins et votre appareil.
Comme pour les objectifs ou l’appareil photo, il n’y a pas de “meilleure carte” dans l’absolu, mais juste des cartes plus ou moins adaptées à un ensemble de besoins.
Enfin, dans une dernière partie, nous passerons en revue un peu tous les problèmes possibles et imaginables que vous pourriez rencontrer avec les cartes mémoires dans votre longue carrière de photographe. C’est parti 🙂
Comprendre les cartes mémoire
L’augmentation constante de la définition des capteurs des appareils photo et de leurs cadences de prise de vue a nécessité au fil du temps des cartes mémoire de plus en plus performantes en termes de vitesse d’écriture des données.
Aujourd’hui, il existe principalement 2 types de cartes sur le marché des appareils photo :
- Les cartes SD (Secure Digital)
- Les cartes CFexpress A ou B
Avant de se focaliser sur ces deux formats, balayons par ordre chronologique ceux qui se sont succédés sur le marché. Et oui, ce n’est pas la rétrospective sur Henri Cartier-Bresson mais la rétrospective sur les cartes mémoires 😂
Les différents types de cartes mémoire
CF (CompactFlash) : La doyenne des cartes pro
Ah, la CompactFlash ! Lancée en 1994, c’était la carte mémoire des premiers appareils photo numériques au alentours de l’an 2000. Je me souviens d’ailleurs que c’était celle du HP Photosmart 318, mon tout premier appareil photo reçu pour mes 14 ans en 2001 (ça me rajeunit pas 🙂).

Les cartes SD, arrivée en 1999, ont ensuite rapidement dominé le marché des appareils grand public et semi-pro, tandis que les cartes CF (plus rapides) sont devenues le standard des appareils pro.

Si vous regardez ce graphique qui donne l’évolution des vitesses d’écriture minimales des cartes CF et SD, vous voyez que les cartes CF ont toujours surpassé les cartes SD, même si l’écart s’est resserré à partir de 2010, et donc on voit la logique de servir deux marchés distincts.
Les cartes SD : Le standard qui règne encore en 2025 !
Enchaînons avec le format le plus répandu, et que vous connaissez forcément même si êtes très jeune : les cartes SD, lancées dès 1999 et toujours majoritaires en 2025.

En photo, elles équipent tout ce qui va du compact à l’hybride milieu de gamme, et beaucoup d’autres appareils électroniques. Elles présentent le meilleur rapport capacité/prix, mais au prix d’une vitesse d’écriture limitée.
Sachez qu’historiquement, il y a trois normes de carte SD qui déterminent leur capacité de stockage :
- SD (2 Go et moins)
- SDHC (de 2 à 32 Go)
- SDXC (plus de 32 Go jusqu’à 2 To)
Retenez juste que sur le marché, tous les cartes SD de 32 Go sont des SDHC, et toutes les cartes de 64 Go ou plus sont des SDXC. Et aussi que sur les cartes SDHC, chaque fichier ne peut pas dépasser 4 Go. Donc si vous faites occasionnellement de la vidéo, la carte va scinder votre fichier en morceaux de 4 Go : il n’y a pas lieu de s’inquiéter, c’est juste très stressant quand ça vous arrive et que vous ne savez pas pourquoi ^^ Mais maintenant vous, vous savez 🙂
Si votre appareil date d’après 2010, il est compatible avec les cartes SDXC, et donc rétrocompatible avec les SDHC. Comme c’est peu probable que vous ayez un appareil numérique de plus de 15 ans d’âge, je ne m’étends pas plus.


Parlons vitesse. L’arrivée des standards UHS (Ultra High Speed) en 2010 permet d’augmenter encore les vitesses des cartes SD, même les cartes CF restent les plus rapides. Sauf que les vitesses des deux plafonnent, mais la définition des capteurs et les cadences de rafale continuent d’augmenter ! L’industrie conçoit donc un nouveau format de carte pour répondre à cet appétit de données, moment de suspense intense…
Les cartes XQD : L’étoile filante de Nikon

Je vous passe volontairement sous silence la carte CFast 2.0, dont l’adoption a été très limitée pour en pas dire inexistante en photo (principalement Canon 1DX Mark II et quelques caméras vidéo). Mais c’est vrai, les cartes XQD ont elles-aussi fait un passage éclair dans la galaxie photo, vous allez le voir juste après 🙂
Lancée en 2010, la XQD est quasiment dix fois plus rapide que les meilleures cartes CF. Elle a surtout été adoptée par Nikon (D5, D6, Z6, Z7 première génération). Mais elle se fait doucement remplacer par la CFexpress Type B, qui utilise le même format physique que les XQD tout en étant encore plus rapide.
Vous êtes toujours là ? 😄 Oui, je sais, ça commence à être le bazar. Il s’agirait de devenir adulte et de se mettre d’accord sur un standard puissant et pérenne, non ? C’est pas pour tout de suite mais vous verrez que ça finit par arriver.
Les cartes CFexpress : les nouvelles reines de la vitesse

Commercialisées à partir de 2019, les cartes CFexpress sont un peu les Formule 1 du stockage photo. Elles sont les plus rapides du marché, et aussi bien plus chères que les cartes SD à capacité égale. On les trouve aujourd’hui sur les hybrides milieu et haut de gamme.
Pourquoi ce succès ? Simple : comme on l’a dit, avec des capteurs qui atteignent les 45 Mpx et plus, des rafales à plus de 20 images par seconde sur les hybrides, et l’arrivée de la vidéo 8K, les appareils ont besoin de toujours plus de débit ! 😊
Cela dit, vous avez sûrement remarqué que les constructeurs proposent parfois un double slot SD/CFexpress sur leurs appareils milieu et haut de gamme, histoire de vous laisser le choix entre performance et polyvalence (en réutilisant votre parc de cartes SD), et de ne pas trop vider votre compte en banque.
En photo, on trouve deux types de cartes CFexpress :
- Les CFexpress Type B (dimensions 38,5 × 29,8 mm), identiques visuellement aux XQD, les plus répandues et les plus véloces. Vous les trouverez chez Canon (R3, R5), Nikon (Z9, Z8), Fujifilm (XH2-S, GFX100 II) et Panasonic (S1, S1R). Le choix est vaste, tant en capacité (de 128 Go à 4 To) qu’en marques.

- Les CFexpress Type A (20 × 28 × 2,8 mm), développées et adoptées par Sony qui voulait un format de carte plus petit pour ses appareils (entre une carte SD et une carte CFexpress B). Un peu moins rapides que les Type B et plus chères à capacité égale, il y a moins de choix en termes de marques et de capacités.

Évolution des cartes mémoires sur le marché de la photo
Bon, j’espère que la rétrospective vous a plu 🙂. Voici un petit récapitulatif chronologique de toutes ces cartes, pour que vous puissiez bien les identifier visuellement :

Signalons que les cartes CFexpress type A sont plus proches en taille d’une carte SD que d’une carte CFexpress type B, c’est assez peu intuitif !
Mais de toute façon le format de carte dépend de votre appareil photo, donc là-dessus vous n’aurez pas beaucoup de choix 🙂 Faites attention, les appareils compatibles XQD sont généralement compatibles CFexpress Type B via une mise à jour firmware, mais l’inverse n’est pas vrai.
Pour finir cette partie sur les différents types de cartes, et vous montrer un peu la transition de la norme CF à la norme XQD, puis à la norme CFexpress, sur les boîtiers du marché.
C’est intéressant car ça permet de voir comment les constructeurs ont tâtonné pour avant de trouver un compromis vitesse/prix.
Voici donc un visuel avec plusieurs boîtiers semi-pro et pro sortis entre 2012 et 2025 chez Canon, Nikon, Sony, et Fujifilm. Ce n’est pas exhaustif, l’idée est juste de comprendre une tendance.

Résumé de l’évolution des cartes mémoires dans les boîtiers semi-pro et pro :
- Chez Canon, on passe du “tout carte CF” en 2012 au slot SD + CF, puis un rapide test de la carte CFast 2.0 en 2016. Ils se stabilisent ensuite avec la combinaison slot SD + CFexpress Type B à partir de 2020 sur les boitiers pro, et double SD UHS-II sur les boitiers semi-pro. En 2024, avec le R1, Canon adopte finalement le double slot CFexpress Type B pour son modèle flagship.

- Chez Nikon, le parcours est plus complexe : on commence avec du double CF, puis ils sont les premiers à adopter le XQD (D4 avec CF+XQD), mais on voit qu’il hésitent en proposant deux versions du D5 (tout XQD ou tout CF) 😂 Sur leurs hybrides pro Z6/Z7, ils font du “tout XQD”, avant de rajouter un slot SD sur le Z6 II/Z7 II. Mais à partir de 2021, avec le Z9 puis le Z8, Nikon adopte définitivement le double slot CFexpress Type B sur ses boîtiers haut de gamme. En même temps, pas trop le choix pour tenir le choc face au combo capteur de 45,7 Mpx et rafales de 20 i/s en RAW ^^ Sur la gamme semi-pro comme le Z6 III, ils gardent la solution double slot SD-XQD/CFexpress type B.

- Chez Sony, on voit qu’ils s’en tiennent d’abord aux cartes SD, probablement en raison de la taille compacte de leurs boîtiers, et ils passent à des SD UHS-II dès 2017. En 2020, ils innovent avec l’A7S III et ses deux slots hybrides pouvant accueillir au choix des SD ou des CFexpress Type A. Cette solution devient leur standard sur tous leurs boîtiers pro suivants (A1, A7R V, A9 III). Sur le boitiers semi-pro, comme le A7 IV, un seul des deux slots accepte les CFexpress type A pour alléger un peu la facture.

- Chez Fujifilm, c’est plus simple, ils font du double SD depuis 2017 puis introduisent un slot CFexpress Type B dans leurs boitiers haut de gamme à partir de 2022.
Récapitulons : A travers ces trois marques, après un règne sans partage des cartes CF (1994-2012) sur les boîtiers pro, on observe une période de transition (2012-2020) où chaque marque expérimente différentes solutions (CF, CFast, XQD, SD), pour finalement aboutir à partir de 2021 à trois approches distinctes :
Sur les boîtiers pro le plus haut de gamme :
- 2 slots CFexpress Type A compatibles SD chez Sony
- 2 slots CFexpress Type B chez Nikon et Canon
- 1 slot CFexpress Type A + 1 slot SD chez Fujiflm
Sur les gammes pro du dessous ou semi-pro :
- 1 slot CFexpress Type A + 1 slot SD chez Sony
- 1 slot CFexpress Type B + 1 slot SD, ou deux slots SD chez Nikon et Canon
- 2 slots SD chez Fujifilm
En gros, plus les boîtiers sont haut de gamme et rapides, et/ou plus ils ont une haute définition, plus ils finissent par basculer vers les cartes CFexpress Type A ou B. Mais ce n’est pas systématique : par exemple, le Fujifilm X-T5 est un boîtier semi-pro de 40 Mpx qui n’accepte que deux cartes SD (et on le paie avec une rafale à 15 i/s qui ne dure qu’une seconde 😅). Voyez-vous, c’est toujours un compromis entre vitesse et budget.

Les caractéristiques essentielles des cartes mémoires
Maintenant que vous êtes incollable sur les différents formats de carte du marché, il est temps de mettre les mains dans le cambouis et de parler de leurs caractéristiques essentielles. À commencer par la plus simple à comprendre : la capacité des cartes.
La capacité : De 16 Go à 2 To
Vous pourriez vous dire, “je prends une carte 2 To et basta”, mais vous allez voir que le choix n’est pas aussi simple que ça 🙂 En fait, il y 4,5 critères qui rentrent en jeu :
- Votre appareil photo : tout commence par la taille des fichiers que produit votre boîtier. C’est le plus facile. Un fichier RAW d’un capteur de 26 Mpx pèsera naturellement moins lourd qu’un fichier issu d’un capteur de 45 Mpx. Pour vous donner des points de repère, voici la taille approximative des fichiers RAW selon le type de capteur :
- APS-C 24 MP : ~25-30 Mo
- APS-C 40 MP : ~50 Mo (comme sur le Fujifilm X-T5)
- Full Frame 24 MP : ~30-35 Mo
- Full Frame 45-50 MP : ~55-60 Mo (comme sur le Nikon Z8)
Ces ordres de grandeur sont déjà pas mal pour choisir la capacité de votre carte, mais comme je vous aime bien, voici un petit outil interactif pour sélectionner votre boîtier et voir la taille approximative des RAW, ainsi que le nombre approximatif de photos en RAW par carte mémoire (si votre appareil n’y est pas, dites-le moi en commentaires, je le rajouterai lors d’une mise à jour) :
À noter que ces tailles sont données à titre indicatif et peuvent varier significativement selon les photos d’abord (une photo riche en détails pèsera plus lourd qu’une photo entièrement blanche), la compression utilisée (RAW non compressé, compressé sans perte, etc), le fabricant et ses algorithmes spécifiques, et la profondeur de bits (12 ou 14 bits).
Pour vous donner un exemple, sur mon Fujifilm X-T3 de 26 Mpx, les RAW compressés sans perte (ce que j’utilise) pèsent autour des 36 Mo, alors que les fichiers non compressés montent à 50 Mo (alors que ça n’a pas d’impact sur la qualité d’image).

Ok ! Maintenant que vous savez combien de photos vous pouvez stocker par type de carte avec votre appareil actuel, passons au 2ème et au 3ème critères. Vous allez voir qu’ils vont de pair.
- Votre pratique photo – ou plus précisément, comment utilisez-vous votre appareil ? Prenons quelques exemples parlants :
- Imaginez un photographe suspendu à 200 m de hauteur dans une paroi rocheuse : impossible pour lui de changer de carte mémoire en pleine action !
- À l’inverse, un photographe au bord d’un terrain de football pourra plus facilement anticiper ses changements de carte pendant les temps morts du match.
- La sécurité de vos données : comme disent les mamans, “ne mets pas tous tes œufs dans le même panier“. En photographie, cela se traduit par une préférence pour plusieurs cartes de capacité moyenne plutôt qu’une seule grande carte. Si l’une d’entre elles défaille, vous ne perdez qu’une partie de vos photos. C’est absolument crucial si votre appareil n’a qu’un seul slot SD, mais à nuancer (sauf pour les paranoïaques comme moi ^^) si vous disposez de deux slots SD utilisés en miroir (chaque photo s’enregistre simultanément sur les deux cartes). Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès inverse, comme je l’ai fait à mes débuts ! J’avais opté pour 10 cartes de 32 Go (soit 20 au total avec mes deux slots en miroir). Résultat : je changeais beaucoup trop souvent de carte, ce qui ajoutait une charge mentale totalement inutile. Autre point absolument crucial : vos cartes doivent être rangées dans un étui solidement attaché à vous. Car si vous perdez votre étui en cours de journée, le fameux proverbe des mamans ne tient plus car il n’y a plus de panier !! En résumé, c’est une question de bon sens, mais c’est à vous de tester pour trouver ce qui vous apporte le plus de confort et de sécurité, selon votre pratique et votre matériel (et si vous n’avez qu’un seul slot, vraiment, évitez vraiment les grosses cartes).
- Le facteur économique : Le 4ème critère. Vous constaterez que les cartes SDHC 32 Go et SDXC 64 Go sont quasiment au même prix, d’où à mon sens l’intérêt de passer directement à des 64 Go minimum. Ensuite, si vous calculez le prix au gigaoctet, vous constaterez qu’il diminue entre les cartes de 64 Go et 128 Go ou 256 Go, puis remonte ensuite pour les capacités supérieures. Je ne pense pas que vous envisagiez d’acheter une carte de 512 Go de toute façon, mais gardez à l’esprit qu’une carte de 128 Go vous reviendra normalement un peu moins cher que deux cartes de 64 Go (à gamme équivalente évidemment !) Point important : à capacité équivalente, le prix des cartes SD varie d’un facteur 6 selon ses performances, on en reparle tout à l’heure
- Le choix entre SDHC et SDXC : c’est le critère en bonus (0,5 🙂). Comme je vous ai dit au tout début, les cartes SDHC plafonnent à 32 Go de capacité et les cartes SDXC commencent à 64 Go. Donc si vous prenez des cartes 32 Go, soyez conscient qu’elles seront forcément de type SDHC. Pas gênant pour les photos, mais si vous faites des vidéos, chaque fichier est limité à 4 Go maximum.
Vous avez maintenant les éléments pour imaginer quelle capacité serait idéale pour vous, mais sachez que les plus courantes aujourd’hui sont les 64 Go et 128 Go, qui offrent un excellent compromis entre tous ces critères. Les cartes de 32 Go restent pertinentes pour une utilisation occasionnelle ou si vous pouvez les changer facilement, mais je les trouve personnellement un peu limitées, surtout si vous faites beaucoup de rafales.
Pour débuter, ou si vous ne voulez pas trop réfléchir, voici mes recommandations :
- Optez pour une carte de 64 Go si vous avez un appareil photo avec une définition classique (24 ou 26 Mpx) – cela vous permettra de stocker environ 2000 images par carte
- Choisissez plutôt une carte de 128 Go si vous avez un appareil à haute définition – vous pourrez alors stocker un peu plus de 2000 images par carte
Attention toutefois, n’ajoutez pas au panier la première carte 64 Go venue : la capacité n’est qu’une (petite) partie de l’équation. La vitesse de lecture et d’écriture est tout aussi cruciale dans le choix d’une carte mémoire, comme nous allons le voir maintenant. Allons-y ! 🙂
La vitesse de lecture/écriture, késako ?
Parlons vitesse ! Si le choix de la capacité est généralement assez intuitif, celui de la vitesse peut donner quelques maux de tête. Premier conseil important : méfiez-vous des chiffres mis en avant sur les cartes. Quand vous voyez une seule indication comme “200 Mo/s” bien visible sur l’emballage, il s’agit de la vitesse de lecture maximale théorique (théorique, c’est le sens du petit astérisque, “lire conditions en bas de page” 😄 ). La vitesse de d’écriture maximale théorique, elle, est moindre. Et la vitesse réelle d’écriture encore plus.

Pour bien comprendre, il y a deux aspects essentiels à distinguer :
- La vitesse de lecture (qui apparaît en gros sur la carte, donc), détermine la rapidité à laquelle les fichiers seront copiés sur votre ordinateur. C’est un paramètre à considérer, mais pas le plus critique : si le transfert prend 15 minutes, vous pouvez aller vous préparer un café pendant ce temps. D’autant plus que cette vitesse, en plus d’être une vitesse maximale théorique, peut aussi être aussi limitée par le lecteur de carte mémoire que vous utilisez (donc la vitesse de lecture moyenne réelle est plus faible)
La vitesse de lecture maximale théorique est parfois aussi indiquée avec la notation “x”. C’est surtout Lexar qui utilise ce système. Le calcul est simple : il faut multiplier le nombre de “x” par 0,15 pour obtenir la vitesse en Mo/s. Par exemple, 1667x × 0,15 = 250 Mo/s, on retombe sur l’autre notation 🙂 Ne me demandez pas pourquoi ils écrivent deux fois la même info, peut-être qu’ils aiment décorer leurs carte comme une voiture de rallye 🙂

- La vitesse d’écriture influence quant à elle la rapidité d’enregistrement des images sur la carte. C’est elle qui vous intéresse, car elle est cruciale en mode rafale et en vidéo. Elle est souvent plus faible que la vitesse de lecture (sauf sur le haut de gamme), et pas souvent inscrite sur la carte. Les constructeurs préfèrent mettre en avant la vitesse de lecture théorique, plus élevée, même si elle n’intéresse pas grand monde 🙂
Cela dit, sur certaines cartes, la vitesse maximale théorique en écriture est indiquée avec la mention “W” (write), comme ci-dessous, mais sur 95% des cartes, vous ne verrez que la vitesse de lecture maximale théorique. Pour défendre les constructeurs, la vitesse réelle d’écriture dépend aussi de votre appareil photo, donc même l’affichage d’une vitesse théorique maximale d’écriture resterait imprécis (mais ça induirait moins en erreur !)


💡 Attention aux unités de vitesse !
Les vitesses des cartes peuvent être notées en mégaoctets par seconde (Mo/s) – notation française – ou en megabytes per second (MB/s) – notation anglaise – C’EST LA MÊME CHOSE. À ne pas confondre avec les mégabits par seconde (Mb/s) : 1 Mo/s = 1 MB/s = 8 Mb/s. Pour les cartes mémoire, vous verrez toujours la notation Mo/s ou MB/s, donc pas besoin de conversion !
Les trois classes de vitesse d’écriture pour les cartes SD
On l’a dit, ce qui est écrit sur la carte en Mo/s, c’est généralement la vitesse d’écriture maximale théorique, et même quand la vitesse d’écriture est spécifiée en plus, ça reste une vitesse maximale théorique.
Nous, ce qui nous intéresse, ce sont les vitesses réelles d’écritures sur la carte.
C’est pourquoi les constructeurs ont créé 3 normes de vitesse, qui se sont succédées au fil du temps, pour garantir une vitesse minimale d’écriture :
- Les classes de vitesse (2, 4, 6, 10). Arrivées en 2006, et représentées par un chiffre dans un cercle (2, 4, 6, 10), elles indiquent le débit minimal garanti en Mo/s. Regardez la carte ci-dessous, c’est une classe 10, garantissant 10 Mo/s au minimum en écriture. Vous avez bien noté qu’il s’agit d’une vitesse d’écriture minimale garantie. Important de s’en souvenir !

- Les classes de vitesse UHS (U1 et U3) : En 2010, les classes UHS prennent le relais. Représentées par un U avec un chiffre à l’intérieur, U1 garantit une vitesse minimale d’écriture de 10 Mo/s (équivalent à la classe 10), tandis que U3 garantit une vitesse minimale d’écriture de 30 Mo/s. La carte ci-dessus est une classe U1, et la carte ci-dessous une classe U3 🙂. Vous voyez d’ailleurs que dès qu’une carte a une classe de vitesse UHS (U1 ou U3), elle est automatiquement de classe 10 en termes de vitesse, mais les constructeurs écrivent quand même “classe 10” pour indiquer la compatibilité avec certains appareils qui ne supportent que la classe 10 et pas l’UHS.

- Les classes de vitesse vidéo (V30, V60, V90) : Avec l’arrivée de la vidéo 4K puis 8K, les exigences en termes de vitesse d’écriture ont radicalement changé. L’écriture doit être absolument continue et stable pendant toute la durée de l’enregistrement. Une simple baisse momentanée de vitesse, même si elle augmente après peut corrompre l’enregistrement entier. Les classes vidéo garantissent donc cette stabilité dans le temps*,* même après des heures d’enregistrement. Les trois classes vidéo des cartes SD sont :
- V30 : 30 Mo/s minimum garantis en continu. Adapté pour la vidéo 4K à 30 images/seconde
- V60 : 60 Mo/s minimum garantis en continu. Nécessaire pour la 4K à 60 images/seconde. Recommandé pour la 4K avec un débit élevé
- V90 : 90 Mo/s minimum garantis en continu. Indispensable pour la 8K. Recommandé pour la 4K RAW

Vous verrez que sur le marché, les cartes des marques que je vous recommande sont toujours au minimum des classes 10, U3, V30. Retenez qu’aujourd’hui, c’est vraiment le minimum vital pour les cartes SD d’appareil photo, mais on y reviendra.
Les standards UHS (UHS-I et UHS-II)
Un mot sur les standards UHS (UHS-I et UHS-II) : introduits en même temps que les classes UHS en 2010, ils sont représentés en chiffres romains sur les cartes (I ou II).
Je ne les compte pas parmi les classes de vitesse, car ils ne définissent pas une vitesse minimale en écriture, juste des vitesses théoriques maximales en lecture et en écriture.
Si vous voulez, il faut juste retenir que UHS-I et UHS-II sont des noms de connectique, au même titre que USB-A et USB-C, qui offrent donc des débits de données max différents. Pour savoir si une carte est UHS-I ou UHS-II, il suffit de la retourner :
- Si elle a une seule rangée de contacts dorés à l’arrière : UHS-I. Débit maximum théorique: 104 Mo/s. C’est la plus commune sur les appareils d’entrée et milieu de gamme.

- Si elle a deux rangées de contacts dorés à l’arrière : UHS-II. Débit maximum théorique : 312 Mo/s. Bien sûr, un appareil photo compatible UHS-II est aussi rétrocompatible avec les cartes UHS-I (mais à vitesse UHS-I, bien entendu).

Ok, vous pouvez souffler, on en a fini avec les hiéroglyphes des cartes SD !
La question qui doit normalement vous brûler les lèvres, là, tout de suite c’est : “Mais pourquoi tant de haine d’indications ?“
Comprenez que les classes ont évolué à mesure que les débits de données augmentaient, mais les constructeurs ont continué à indiquer les anciennes classes dans un souci de rétrocompatibilité pour les anciens appareils (bon c’est vrai, peu d’entre vous ont encore un appareil photo datant de 2006, mais bon 😊).
📌Très concrètement, comme on le verra en dernière partie, les cartes les plus entrée de gamme que vous pourrez trouver dans les gammes que je vous conseille sont toutes classe 10, U3 et :
- – au minimum de classe V30 et standard UHS-I
- – ou bien classe V60/V90, et dans ce cas en interface UHS-II (je n’ai jamais vu de cartes V30 UHS-II)
Quelques exercices de lecture de carte SD !
Assez de théorie, il est temps de manipuler un peu les notions que nous avons vues.
Je vais vous montrer plusieurs cartes SD, et analyser les hiéroglyphes y figurant ^^ Je vous conseille d’essayer de les décrypter vous-même avant de regarder la réponse 🙂
Voici pour commencer une des cartes que j’ai le plus :

- C’est une carte SDHC de 32 Go. Elle permet donc d’écrire des fichiers dont la taille ne dépasse pas 4 Go, donc soyez conscient que vos fichiers seront souvent scindés si vous faites un peu de vidéo. si c’était à refaire, j’aurais pris directement des 64 Go 🙂
- Elle est de classe de vitesse 10, et U3, donc la vitesse minimale garantie en écriture est de 30 Mo/s. Elle est aussi de classe V30, donc assure un débit minimal stable de 30Mo/s pour la vidéo
- C’est une carte SD UHS-I (en chiffre romain), et donc elle peut permettre un débit maximum théorique en lecture de écriture de 104 Mo/s.
- Sa vitesse maximale théorique en lecture est de 100 Mo/s
Deuxième carte :

- C’est une carte de 64 Go, donc forcément de type SDXC. Par rapport à la précédente, elle permet d’écrire des fichiers individuels dépassant les 4 Go, à privilégier donc si vous filmez un peu.
- Les classes sont les mêmes que la précédente. Donc la vitesse minimale garantie en écriture est de 30 Mo/s.
- C’est une carte SD UHS-I (en chiffre romain), donc débit maximum théorique en lecture et écriture de 104 Mo/s.
- Pourtant, vous voyez que sa vitesse maximale théorique en lecture est de 200 Mo/s. Vous pourriez penser que c’est impossible car le UHS-I ne permet que 104 Mo/s et vous avez raison ! 😂 Je suis allé voir sur le site de SanDisk, et ils donnent cette explication :
Vitesses de lecture pouvant atteindre 200 Mo/s, grâce à une technologie propriétaire permettant de dépasser les 104 Mo/s offerts par la norme UHS-I. Des appareils compatibles capables d’atteindre ces vitesses sont requis. Vitesse d’écriture pouvant atteindre 140 Mo/s. Sur la base de tests internes ; les performances peuvent être inférieures en fonction du périphérique hôte, de l’interface, des conditions d’utilisation et d’autres facteurs.
Hum hum ! Autant vous dire que vous n’êtes pas sûr de les atteindre ces 200 Mo/s. En revanche, puisque cette vitesse max théorique est supérieure à celle de la carte précédente (100 Mo/s), vous pouvez vous attendre à une vitesse d’écriture réelle supérieur eà celle de la précédente carte.
Voici maintenant deux cartes de 64 Go que j’ai souvent dans mon hybride : vous remarquerez qu’elles sont identiques en termes de performance et de gamme (toutes les deux dans la gamme professionnelle), excepté la vitesse maximale théorique qui est légèrement plus élevée sur la SanDisk, ce qui peut vous faire supposer que les performances réelles en écriture sont légèrement supérieures.


Deux cartes SDXC identiques en termes de performance et de gamme professionnelles. La SanDisk offre une vitesse d’écriture légèrement supérieur
Passons à une carte de 128 Go !

- Une carte de 128 Go
- Mêmes classes que précédemment
- Carte SD UHS-I (en chiffre romain), et donc elle peut permettre un débit maximum théorique en lecture de écriture de 104 Mo/s.
- Ici est spécifiée la vitesse théorique maximale en lecture (205 Mo/s) et en écriture (140 Mo/s). Même “incohérence” qu’avec la précédente carte. Puisque c’est le même débit max théorique en lecture, et que ce sont toutes deux des cartes de la gamme professionnelle, vous pouvez supposer quelles ont des performances équivalentes

- Carte de 64 Go
- Classe 10 et U1 seulement, donc débit minimal garanti de 10 Mo/s. Clairement moins performante que les cartes précédentes

- C’est une carte SDHC de 128 Go.
- Elle est de classe de vitesse 10, et U3. Elle est aussi de classe V60, donc assure un débit minimal stable de 60 Mo/s pour la vidéo
- C’est une carte SD UHS-II (en chiffre romain), et donc elle peut permettre un débit maximum théorique en lecture de écriture de 300 Mo/s.
- Sa vitesse maximale théorique en lecture est de 250 Mo/s (ou de manière équivalente comme c’est indiqué par le x1667 : 1667*0,15=250).
C’est donc la meilleures des 5 cartes présentées jusqu’à présent
Allez, une petite dernière pour la route 🙂

- mêmes caractéristiques que la précédente
- Hormis sa vitesse maximale théorique en lecture qui est de 300 Mo/s au lieu de 250 Mo/s, sa vitesse de lecture et d‘écritures théoriques seront probablement un peu au dessus que la précédente
C’est donc la grande vainqueur !
En pratique, comment connaître le débit réel en écriture d’une carte SD ?
Souvenez vous que la vitesse d’écriture réelle que vous obtiendrez lors des rafales avec la carte précédente, sera quelque part entre 90 Mo/s et 300 Mo/s. Oui, ça ressemble plus à un râteau qu’une fourchette, mais comme c’est une carte de gamme pro, ce sera plus proche de 300 que de 90 Mo/s.
C’est précisément un râteau car les débits réels en écriture dépendent aussi de l’appareil photo. Vous pouvez connaître ce débit réel pour un bon nombre de reflex et quelques hybrides sur le site https://www.cameramemoryspeed.com/.
C’est en anglais, mais il suffit de sélectionner votre appareil photo dans la liste en haut, et vous verrez les modèles de cartes classés par vitesse d’écriture réelle. Un outil très utile pour choisir la meilleure carte disponible pour votre appareil, mais qui n’a malheureusement pas été mis à jour récemment (ça s’arrête vers 2018).
J’ai de la chance car le X-T3 fait partie des appareils testés, et à la date du test (en 2018), cette carte était la plus rapide en écriture avec cet appareil.

D’après le test de cameramemoryspeed, la vitesse moyenne en écriture pour cette carte dans cet appareil, est de (roulements de tambour) 169,5 Mo/s. C’est pas mal, mais vous voyez qu’on est loin des 300 Mo/s max théoriques. Si je sais que le buffer du X-T3 peut contenir 40 images (grâce à l’excellent article sur cet appareil 🙂 ), et que chaque RAW pèse 35 Mo, le buffer rempli à fond contient 35 Mo*40=1400 Mo. Et donc à 169,5 Mo/s en vitesse d’écriture réelle, le buffer se videra en 8,2s (1400/169,5). Je peux vous dire d’avance : la carte que j’ai actuellement (c’est une UHS-I U3 v30 assez basique), c’est plutôt 15s donc je trouve cette performance plutôt très bonne !!
Même si votre appareil ne fait pas partie des appareils testés, vous pouvez espérer, sur les gammes professionnelles (Lexar et SanDisk):
- Un débit réel en écriture au moins égal à 50 % de la vitesse théorique maximale en lecture inscrite sur la carte. Ça peut être plus, mais c’est une approche sécuritaire de ce que vous êtes sûr d’avoir 😉
- Un débit réel en lecture proche du débit maximal théorique écrit sur la carte. À condition que vous ayez le meilleur lecteur de carte SD (souvent celui de la marque de la carte), sinon celui-ci pourrait limiter le débit 😉
Attention, ce sont des infos non contractuelles, juste des ordres de grandeur que j’ai constatés sur la majorité des tests.
Les cartes CFexpress : simplicité et performances, enfin
Contrairement aux cartes SD et leur multiplicité de normes, les cartes CFexpress adoptent un système de classification plus simple et direct.
Cependant, attention : comme pour les cartes SD, les vitesses affichées en gros sur l’emballage sont toujours les vitesses de lecture maximales théoriques, plus flatteuses en marketing que les vitesses d’écriture. On distingue deux aspects :
Les vitesses maximales théoriques
- Type B : jusqu’à 2000 Mo/s en lecture et 1700 Mo/s en écriture (cette dernière étant souvent en plus petit sur l’emballage). Vous voyez que par rapport aux 300 Mo/s en lecture et 260 Mo/s en écriture des cartes SD UHS-II, il y a quasiment une multiplication par 7 !
- Type A : jusqu’à 1000 Mo/s en lecture et 700 Mo/s en écriture
J’ai trois nouvelles à vous annoncer pour les CFexpress :
- Les cartes CFexpress sont positionnées exclusivement sur le segment haut de gamme, contrairement aux cartes SD qui couvrent toutes les gammes (de l’entrée de gamme au premium).

- Conséquence : les vitesses réelles en lecture sont généralement proches des valeurs maximales théoriques. Par exemple, cette magnifique carte SanDisk Type B 64 Go, la moins chère en CFexpress Type B sur Digit-Photo à la date de rédaction, a une vitesse maximale de lecture théorique de 1500 Mo/s, et 800 Mo/s en écriture. Donc la vitesse réelle moyenne en écriture est certainement bien au-dessus des 50 % que je vous avais donnés précédemment pour les cartes SD.
- Les vitesses d’écriture réelles sont largement suffisantes pour un usage photo normal, même en photo d’action, puisque même l’entrée de gamme en CFexpress écrira plus vite que 300 Mo/s (vitesse de lecture théorique max d’une carte SD UHS-II). Sa vitesse d’écriture max théorique est de 800 Mo/s : on peut espérer avoir une vitesse réelle en écriture au dessus des 50%, soit au moins 400 Mo/s. Pour une rafale à 11 i/s et des fichiers de 35 Mo (capteur de 26 Mpx), vous générerez 385 Mo/s et donc votre rafale sera illimitée. C’est juste avec des plus fortes définitions et/ou des rafales plus rapides que vous allez percevoir des différences entre cartes.
- Mais tout ceci est cher à produire, et les cartes CFexpress ne sont pas données. Par exemple, la carte “d’entrée de gamme premium” ci-dessus est dans les 80 €.
La certification VPG (Video Performance Guarantee) = la classe V des cartes SD
- VPG 200 garantit un débit minimal de 200 Mo/s en écriture continue
- VPG 400 garantit un débit minimal de 400 Mo/s en écriture continue
Cette certification est utile pour la vidéo haute résolution (8K RAW, 4K haute fréquence), mais pas toujours présente car c’est un coût en plus pour les constructeurs. Donc si votre carte ne l’a pas, ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas filmer en 4K avec 🙂 Regardez plutôt les spécifications du fabricant de la carte s’il y a des mentions des vitesses minimales garanties. Vu le caractère haut de gamme des cartes CFexpress, avec des vitesses d’écriture réelles plus proches des maximums théoriques, retenez que dans une approche photo pure, les classes VPG ont moins d’importance que les classes vidéo des cartes SD.
Et c’est tout, avouez que ça fait du bien de retrouver de la simplicité !
La Mémoire Tampon : Votre Alliée
Jusqu’à présent, on a vu que pendant les rafales, vous allez générer un flux de données en Mo/s, qui va s’écrire plus ou moins vite sur votre carte selon selon d’écriture réelle de votre carte (comrpise entre la vitesse minimale garantie et la vitesse max théorique).
Mais mais, vous avez un allié important qui vous permet de faire tampon entre votre appareil et la carte, et donc d’éventuellement prendre des cartes moins rapides : la mémoire tampon (qu’on appelle aussi buffer).
Pour bien comprendre son utilité, prenons un exemple concret. Mon appareil photo actuel capture 11 images par seconde en RAW, chaque fichier pesant environ 35 Mo. Sans mémoire tampon, il faudrait une carte capable d’écrire à 350 Mo/s sinon la rafale s’arrêterait tout de suite ! Heureusement, la mémoire tampon joue son rôle d’intermédiaire en stockant temporairement les photos pendant la rafale.
Pour bien comprendre, je vous invite à jouer avec l’animation ci-dessous 🙂
Premier test :
- Cliquez sur “Démarrer la rafale” et observez : la rafale démarre à 11 i/s
- Au bout de 4 secondes, le buffer est plein et la vitesse chute à 3 i/s, car elle est limitée par la vitesse d’écriture sur la carte
Deuxième test plus réaliste :
- Faites une rafale courte de 2 secondes puis arrêtez
- Vous remarquerez que le buffer se vide pendant la pause
- Recommencez : le buffer n’étant pas plein, vous retrouvez immédiatement la vitesse maximale !
Ce deuxième test correspond mieux à la réalité du terrain. En général, on fait rarement des rafales continues de 4 secondes, mais plutôt des courtes rafales d’une à deux secondes ciblées aux moments clés. Mais la vitesse d’écriture de votre carte mémoire reste cruciale : elle détermine la rapidité de vidage du buffer et donc votre capacité à enchaîner les rafales !
Donc c’est important que vous sachiez la durée des rafales types que vous faites dans votre pratique de la photo, ainsi que la taille du buffer de votre appareil. Ça va conditionner votre choix de carte, on y revient dans la partie suivante !
Si la vitesse d’écriture réelle de votre carte est supérieure ou égale au débit de données crée pendant une rafale (dans notre exemple : 11 i/s * 35 Mo = 385 Mo/s), et bien vous pouvez théoriquement faire une rafale illimitée. Comme on le verra, une carte SD qui écrit à 385 Mo/s, ça n’existe pas (en CFexpress, oui ^^), mais de toute façon peu de monde a besoin de faire des rafales illimitées 🙂
En résumé
Je vous ai fait un petit schéma pour vous entraîner à visualiser les informations sur les cartes SD des deux marques les plus courantes (SanDisk et Lexar).

Pour les cartes CF Express A, format poussé par Sony, l’offre est plus restreinte et les prix en moyenne plus élevés que pour les CFexpress Type B. Les marque courantes sont Sony principalement, mais aussi Lexar et AngelBird (tarifs les plus abordables).

Et pour les cartes CF Express B, il y a plus de choix, les marques clés sont AngelBird, Lexar, SanDisk et ProGrade.

Comment choisir sa carte mémoire ?
Là, j’imagine que vous avez bien compris les différents types de cartes, les hiéroglyphes dessus, les subtilités sur les vitesses, mais que vous vous demandez encore quelle est la bonne vitesse pour vous.
Vous êtes donc fin prêts pour le dénouement ****😄
Quelle vitesse ?
Que vous ayez un ou deux ports SD, un ou deux slots CF express, il faut que vous puissiez calculer vos besoins en vitesse d’écriture, en fonction de votre pratique. Normalement, avec ce qui précède, vous avez toutes les billes, mais voici le détail :
Approche fine : calculer vos besoins en vitesse d’écriture
Voici une arborescence reprise avec un visuel ci-dessous :
1. Pour la photo en rafale
- Taille d’un fichier RAW × Nombre d’images par seconde souhaité = Débit généré
- Exemple avec un capteur 26 Mpx :
- RAW ≈ 35 Mo
- Rafale à 11 i/s
- Débit = 35 Mo × 11 = 385 Mo/s. Les meilleures cartes SD UHS-II ont une vitesse max théorique en écriture de 300 Mo/s, donc ça sera compliqué 🙂 Mais souvenez-vous du buffer qui va venir soulager votre pauvre carte, et souvenez-vous aussi que vous n’avez sans doute pas besoin de faire des rafales illimitées.
2. Pour la vidéo (si vous en faites)
- Consultez le débit vidéo maximal dans la notice de votre appareil (en Mbit/s), ou bien en regardant les paramètres vidéo dans le menu de votre appareil. Par exemple sur mon hybride, le débit maximal que je peux choisir en vidéo pour la 4K 24 i/s est de 400 Mb/s, mais je peux aussi choisir 200 Mb/s et 100 Mb/s
- Convertissez en Mo/s en divisant par 8 : vous pouvez ainsi passer des Mbit/s aux Mo/s, et comparer avec le débit minimum garanti en écriture que votre carte peut assurer en vidéo. Dans mon cas, ça ferait soit 50 Mo/s (400/8), 25 Mo/s (200/8), ou 12,5 Mo/s (100/8)
- Donc une carte V30 (garantissant 30 Mo/s) sera suffisante pour le débit 200 Mb/s. Si je veux choisir 400 Mb/s, il me faut au moins une carte V60.
3. Pour la photo, estimez le temps de vidage du buffer photo acceptable pour vous
- Taille du buffer (en nombre d’images) × Taille RAW = Capacité totale buffer en Mo Pour connaître la taille du buffer de votre appareil en RAW, tapez “[nom appareil] + apprendre la photo”, et vous devriez tomber sur l’article dédié s’il existe ^^
- Vitesse d’écriture de la carte = Débit de vidage du buffer
- Exemple :
- Buffer de 30 images × 35 Mo = 1050 Mo de buffer
- Carte UHS-II V60 avec vitesse théorique lecture max de 300 Mo/s (vitesse réelle ≈ 150 Mo/s ou un peu plus)
- Temps de vidage du buffer plein = 1050 Mo ÷ 150 Mo/s = 7 secondes (tout au plus)

Cette approche vous permettra de choisir une carte réellement adaptée à vos besoins, sans trop dépenser inutilement, en fonction de la durée des rafales que vous faites habituellement.
Si vous voulez une approche simplifiée moins “geek”, c’est à dire sans avoir besoin de calculer le débit d’écriture mais en se basant plutôt sur des usages types, continuez à lire 🙂
Approche simplifiée basée sur les usages
Même idée, une arborescence puis un visuel pour s’y retrouver :
- Si vous avez un appareil avec un slot ou deux slots SD :
- Si vous avez un appareil photo de définition “classique” (24-26 Mpx) :
- Usage paysage/portrait (peu de rafales) :
- Une carte de 64 Go UHS-I V30 suffit. Quand vous remplirez votre buffer, vous devrez attendre une dizaine de secondes avant qu’il se vide, mais pour cet usage ce n’est pas gênant.
- Usage action/sport :
- Avec grand buffer (rafale >4s à 10 i/s) : SDXC V60 UHS-II. Vérifiez que votre appareil est compatible. Bon compromis performance/prix.
- Avec petit buffer (rafale <4s) : SDXC V90 UHS-II pour maximiser les performances.
- Usage paysage/portrait (peu de rafales) :
- Si vous avez un appareil avec un capteur >30 Mpx :
- Usage paysage/portrait : SDXC V60 UHS-II suffit.
- Usage action/sport : SDXC V90 UHS-II recommandé.
- Si vous avez un appareil photo de définition “classique” (24-26 Mpx) :
- Pour la vidéo (en plus des recommandations photo) :
- 4K 30fps : Minimum V30
- 4K 60fps : Minimum V60 (mais dépend du débit en Mb/s, voir plus haut)
- 8K : CFexpress Type B ou UHS-II V90
- Si vous avez un appareil avec un slot SD et un slot CFexpress :
- C’est un appareil milieu/haut de gamme taillé pour l’action ou la haute définition
- Pour le slot SD, privilégiez une V90 UHS-II pour limiter l’écart de performance en mode miroir avec la carte CFexpress
- Le slot CFexpress vous donnera la meilleure vitesse d’écriture, idéal pour l’action et la vidéo 8K. Toutes les cartes des marques conseillées feront l’affaire car elles sont de base suffisamment rapides, mais calculez le débit max donc vous avez besoin pour des besoins plus spécifiques 😉
- Si vous avez un appareil avec deux slots CFexpress : Vous avez un boîtier pro, le choix dépendra de vos besoins spécifiques en rafale et en vidéo. Vous avez déjà pas mal dépensé pour votre appareil, donc autant calculer le débit en écriture souhaité pour valoriser votre investissement (j’ai envie de dire “vous devez” 😄 )

Pour la carte CFexpress à choisir, vous remarquez que je n’ai pas donné de modèle précis, c’est souvent votre budget qui sera le facteur limitant. Sachez que parmi les marques qu’on va citer juste après, elles sont toutes fiables.
Ça se complique si vous voulez tirer la quintessence de votre boîtier, et atteindre les performances maximales annoncées par le constructeur (ex : rafale illimitée à 40 i/s en RAW). Souvent, ces performances maximales ne peuvent être atteintes qu’avec certaines cartes mémoires haut de gamme (ProGrade Colbalt, et la Lexar Diamond pour ne pas les nommer), qui sont vraiment chères, donc c’est à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.
Mais dans le cas général vous pouvez largement vous contenter des Lexar Professionnal et SanDisk Extreme PRO qui feront le job 🙂
Encore une fois, je me répète un peu, avant de vider votre compte, je vous conseille d’estimer au mieux votre besoin de débit en écriture, d’où l’intérêt de la première approche présentée plus haut, malgré son apparente complexité.
Cela dit, le but est de ne pas devoir racheter une carte dans 6 mois parce que vous vous sentirez limité. Ce serait bête de faire une économie de 10€ sur une carte mémoire quand on a dépensé plusieurs centaines voire milliers d’euros dans l’appareil photo. Je vous conseille donc de voir les cartes comme un investissement et de prendre un peu plus large par rapport à vos besoins actuels, sans y laisser trop d’argent quand même 🙂
Quelle marque ?
- Pour les cartes SD, c’est très simple, les 2 meilleures marques sur le marché sont Lexar et Sandisk, sans le moindre doute. Elles sont à la fois les plus rapides et les plus fiables, donc à mon sens il n’y a pas trop de raison d’aller voir ailleurs.
Comme je vous disais, j’ai un faible pour la gamme SanDisk Extreme PRO, que j’utilise depuis plus de 10 ans sans jamais aucun problème, mais Lexar est très bien aussi. Voici les modèles que je vous conseille chez ces deux marques, en fonction de la vitesse déterminée plus haut :
SanDisk SDXC Extreme PRO, V30, UHS-I, 200Mo/s max en lecture | 64 | – |
---|---|---|
128 | – | |
256 | – | |
SanDisk SDXC Extreme PRO, V60, UHS-II, 280Mo/s max en lecture | 64 | Lexar SDXC Professionnal 1667x, V60, UHS-II, 250Mo/s max en lecture |
128 | ||
256 | ||
SanDisk SDXC Extreme PRO, V90, UHS-II, 300Mo/s max en lecture | 64 | Lexar SDXC Professionnal 2000x, V90, UHS-II, 300Mo/s max en lecture |
128 | ||
256 | ||
Note : tableau de prix avec lien affiliés
- Pour les cartes CFexpress, j’ai envie de dire que tant que vous vous limitez aux marques que j’ai citées plus haut, il n’y aura pas de surprises (AngelBird, Lexar, ProGrade et SanDisk pour les CFexpress B – surtout Sony pour les CFexpress A).
Avec ce prérequis respecté, les cartes CFexpress sont tellement rapides qu’elles conviendront toutes pour un usage photo polyvalent pour faire “un peu de tout”.
N’hésitez pas à partager votre calcul en commentaires, si ce n’est pas moi ce sera un autre lecteur expérimenté qui vous répondra 🙂
Bonnes pratiques à adopter avec les cartes mémoires
Il y a plusieurs bonnes pratiques à adopter avec les cartes mémoires, en plus de n’acheter que les marques que je vous ai indiquées. Il va y avoir quelques redites, mais je sais que c’est un rappel utile :
- On l’a déjà dit, mais ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier. Il est plus sécurisant d’avoir plusieurs cartes mémoire de “petites” dimensions qu’une seule carte gigantesque. Ainsi, si jamais elle a un souci, vous ne perdez pas toutes vos photos, mais seulement une partie. Ce que je viens de dire est à nuancer si vous avez deux slots utilisés en copie miroir N’allez pas non plus dans l’extrême inverse en ne prenant que des cartes de 32 Go si vous devez en changer toutes les 30 minutes, et rater de bons moments à photographier à cause de ça. Là encore, tout dépend de votre pratique 😉
- Prenez soin de votre carte. Ça paraît évident, mais évitez de l’exposer à la poussière, aux liquides, et ne mettez pas vos doigts gras en contact avec les parties électriques
- Rangez vos cartes sur vous dans un étui quand elles ne sont pas dans votre appareil. Personnellement j’utilise l’étui léger “PIXEL POCKET ROCKET” de chez ThinkTank photo, qui peut contenir jusqu’à 9 cartes, et je le garde dans ma poche et j’attache la longe à un passant de mon pantalon pour éviter de le perdre (l’étui, pas le pantalon 😊). Pour savoir quelles cartes sont vides, je place les cartes utilisées face contre l’étui.


Étui PIXEL POCKET ROCKET
Par le passé, j’utilisais cet étui rigide, plus solide dans l’absolu, mais beaucoup plus massif et sans longe, ce qui rend le transport dans une poche très inconfortable et risqué.


Étui rigide de carte mémoire
- Formatez la carte dans l’appareil ! Il y a plein de manières de vider une carte de ses images, mais une seule est la bonne : la formater dans l’appareil. N’effacez pas les photos sur l’appareil une à une, ni sur l’ordinateur, et ne formatez pas la carte sur l’ordinateur non plus. Faites-le aussi si la carte est neuve avant sa 1ère utilisation, et si vous la changez d’appareil (en particulier d’une marque différente).
- Soyez doux avec votre appareil 🙂 ****Ne retirez pas la carte sans avoir éteint l’appareil d’abord. N’enlevez pas non plus la batterie sans avoir éteint l’appareil. En effet, tant que la petite lumière rouge clignote, ça veut dire que l’appareil écrit sur la carte mémoire. Il ne faut pas que le courant soit coupé avant que cette écriture soit terminée. Fort heureusement les appareils ont un dispositif de sécurité qui les empêche de s’éteindre s’ils sont en train d’enregistrer une image. Par contre, si vous enlevez la batterie ou la carte, c’est sayonara !
- Enfin, quand vous déchargez vos cartes après un voyage ou une session intense, je vous conseille d’être le plus rigoureux possible pour ne pas risquer d’oublier de vider une carte. Personnellement ma méthode est : j’ouvre mon étui souple, je sors les cartes remplies (celles face contre l’étui) une à une pour les vider sur mon disque dur. Une fois déchargées, je les place sur mon bureau. Je ne les formate que lorsque j’ai fait une copie de toutes les photos dans mon second disque dur, et une troisième copie sur le cloud.
Si le lecteur de carte SD de votre ordinateur est un peu vieux, je vous conseille ce lecteur SanDisk USB-C, compatible avec les cartes UHS-II, qui va vraiment accélérer le déchargement.

Si vous avez un double slot SD-CF-Express, prenez un lecteur qui accepte les deux formats comme ces deux-là, si possible de la même marque que vos cartes pour avoir le meilleures performances de déchargement :


- Je vous parlais de sauvegarde à l’instant, donc c’est le bon moment pour vous renvoyer vers cette vidéo qui aborde absolument tout. Regardez-là pour ne jamais vivre le pire !
Oh, et au passage, ne travaillez jamais vos images directement sur la carte mémoire, ça pourrait diminuer sa durée de vie.
- Si jamais une de vos cartes tombe dans l’eau, NE PANIQUEZ PAS ! De façon assez étonnante, il est tout à fait possible qu’elle y survive. Séchez-la superficiellement avec un chiffon doux, et laissez la sécher à l’air libre (pas sur un radiateur). Quand elle est complètement sèche (attendez 1 ou 2 jours pour en être totalement sûr), tentez de la lire, il y a de grandes chances qu’elle fonctionne.
- Si vous effacez des images accidentellement / s’il y a un message d’erreur. En cas de souci qui vous fait craindre de perdre des images, arrêtez tout et enlevez la carte de l’appareil. Ne faites plus aucune photo avec, au risque d’écrire “par-dessus” les images perdues (qui ne sont peut-être pas totalement effacées).
Vous pourrez peut-être encore sauver vos photos grâce à des logiciels de récupération de données. Sandisk en propose un, et j’ai utilisé avec succès le logiciel Recuva pour récupérer des données sur mon disque dur, donc j’imagine que ça doit bien fonctionner aussi pour des cartes mémoires.
Voilà, nous arrivons au terme de cet article, bravo à vous qui avez réussi à tenir ^^ Pour vous remercier, je vous ai préparé un guide clé en main par appareil et par usage, pour vous donner des idées de cartes qui pourrait vous convenir :
Guide des Cartes Mémoire par Appareil et Usage
Dites-moi si vous avez appris quelque chose en commentaire, ou si vous avez une remarque, ça en aidera plus d’un !
A bientôt et bonnes photos !
Merci pour cet article très utile et instructif. Il m’a vraiment beaucoup aidé
Merci pour cet article très utile et instructif. Il m’a vraiment beaucoup aidé
Bonjour , sur le schéma avec les 2 cartes vous indiquez ” Débit d’écriture maximal” sans explications vers quoi ! Hors ces données sont les vitesses de transfert max vers un lecteur ou ordinateur et donc des vitesses de lecture de la carte, et secondaires dans l’exercice de la photo .
Merci de faire un correctif pour tous les “apprentis photos” qui s’inspirent de vos éditions.
Merci beaucoup pour cette information bien expliqué et détaillé !
Merci
Mais j’ai un NIKON Z6 donc carte XQD
Quand est il de ce type de carte
Merci d’avance
article très clair et facile a comprendre.
mais pourquoi toutes les 1000 photos mon appareil créer 1 nouveau dossier. Cela engendre 1 problème de téléchargement en wifi. Je n ai qu’un seul dossier qui se telecharge.
merci pour eventuellement 1 reponse
Merci pour l’info sur les cartes mémoire. Une question qui peut paraître bizarre: Est-ce possible qu’à l’usure une carte devienne moins performante et soit la source de bruit électronique sur les photos? J’ai une carte Sandisk Extreme Pro 32Go, SDHC classe 10
J’ai la même question : j’ai le sentiment d’avoir du bruit électronique ajouté au moment où le transfert entre sd et pc se fait. Je ne sais pas si cela peut venir de la carte, du boîtier de transfert, voire du disque dur externe ?
Bonjour Laurent, super article !
Juste tu pourrais peut-être, à moins que je ne sois passé à côté de qquechose, ajouter 2 lignes à propos des cartes micro-SD.
Pour indiquer si une carte micro-SD équivalente à une carte SD au niveau des caractéristiques (SANDISK U3 64GB pour la SD et U3 mais 128GB pour la micro-SD, toutes les 2 avec jusqu’à 170MB/s et quasiment au même prix sur Amazon), si en utilisant l’adaptateur micro-SD vers SD ça peut diminuer le débit de lecture/écriture ou pas ? Car du coup pour mon Canon 80D je viens de commander des micro-SD car elle ont le double de capacité pour le même prix.
Merci
Bonne continuation
Thomas
Bonjour Thomas, J’utilise actuellement un EOS90D et en fouillant un peu j’ai trouve cet article: https://canoncanadafr.custhelp.com/app/answers/answer_view/a_id/1038811/~/canon-eos-90d—cartes-m%C3%A9moire-compatibles , l’utilisation de cartes micro SD n’est pas recommandée en ce qui concerne le 90D. On peut penser qu’il n’est pas non plus recommandé sur le 80D. Mais a vérifier quand même. Pour l’utilisation de l’appareil à 10 images/seconde je pense aussi qu’il ne faut pas lésiner sur la qualité des cartes mémoire. une SD xc UHS-II V90 U3 coûte actuellement environ 50chf pour du SanDisk. Meilleures Salutations. Stéphane
Bonjour, il y a une erreur sur votre schéma en résumé, x2000 (ou 300MB/s) sur les cartes n’est pas la vitesse en écriture maxi, ca indique la vitesse en lecture. C’est complétement différent.
article très claire et très utile. Mais j’ai une petite question:
Faut il mieux lire la carte sd à partir de l’appareil photo ou à partir d’un lecteur de carte externe? Est ce que cela à une incidence sur la qualité des photos ou sur le risque de les effacer par erreur.
merci pour votre réponse
Bonjour Valérie,
C’est une très bonne question et en effet, si ta priorité absolue est l’entretien optimal de tes cartes SD, LAISSE LES autant que possible dans l’appareil.
Ça implique des contraintes :
– brancher ton appareil photo à ton ordinateur (et donc utiliser de la batterie) pour copier tes photos sur ton ordinateur
– ne pas pouvoir utiliser ton appareil photo pendant ce temps (oui je sais c’est évident )
– éviter de changer de carte si tu en as plusieurs…
Bref, tout dépend de tes besoins.
S’ils sont compatibles avec ces contraintes, fais-le.
Sinon, ce n’est pas bien grave si tu suis le reste des recommandations de l’article franchement c’est déjà pas mal.
Personnellement, je ne laisse jamais mes cartes dans l’appareil et je ne prend jamais le temps de décharger mes photos comme ça car ça ne correspond PAS DU TOUT à mon utilisation (ce serait trop contraignant pour moi), donc tant pis mais mes cartes ont une moindre durée de vie :/
Article clair, avec des schémas bien explicites pour les néophytes comme moi. Bravo pour ce travail de synthèse.
Merci pour ces éclairages et surtout de ce partage. CT
Bonsoir,
Existe t’il des cartes mémoire pour faire des photos en N&B, il y a bien 2 sortes de pellicules en argentique!!!!
Sinon comment faire un beau N&B avec un canon EOS 700D?
Merci.
Non, la carte mémoire se contente de mémoriser ta photo, la pellicule d’un argentique équivaut au capteur de ton numérique..
Dans les paramètres de prise de vue, tu doit avoir noir et blanc ou monochrome.
Apres en NB, il faut beaucoup plus gérer tes ombres et tes contrastes, sinon tu obtiens une image lisse et terne :/
Bonjour Jean-Paul,
Thomas a totalement raison, par contre il n’y a rien à paramétrer à la prise de vue lorsqu’on shoote en RAW car c’est à l’étape du post-traitement que ça se passe 😉
Bsr..URGENT
Suite à la perte de mon appareil photo, j’ai voulu remettre en fonction mon ancien OLYMPUS Camélia C-50.mais il refuse obstinément l’installation de ma carte mémoire OLYMPUS XD M1 GB. il affiche toujours : “erreur de la carte mémoire”
auriez-vous un conseil à me donner, afin de résoudre ce problème étant entendu que j’ai besoin de beaucoup de mémoire en raison de mes pratiques vidéo…
dans l’attente de vous lire , remerciements et cordiales salutations
Jacques MEYER
Selon le manuel utilisateur ce modèle n’accepte que des xd picture card de 128MB au maximum… C’est normal que ça ne fonctionne pas.
Salutations.
Jérôme
Bonjour,
J’ai un appareil photo bridge Panasonic Lumix DMC-FZ2000 et je n’ai aucune connaissance en matière de carte mémoire.
Je voulais savoir si je peux acheter une micro sd avec adaptateur pour cet appareil photo, sachant que la Carte microSD Samsung Evo Plus SDXC I U3 a une vitesse de transfert de 100 Mo/s en lecture et de 90 Mo/s écriture.
Je vais principalement filmer en 4K avec prise de photo RAW+JPEG.
Sachant qu’il y a une grande différence de prix entre ces 2 formats de carte mémoire.
26 euros : microSD Samsung Evo Plus SDXC I U3 128Go
60 euros : Sd Card SDXC SanDisk Extreme PRO 128 G
Que conseillez-vous ?
Cordialement
Salut. J’utilise une microSD avec adaptateur SD depuis que j’ai mon reflex
Je ne rencontre pas de problème particulier.
Et cela me permet d’utiliser mes cartes aussi dans ma gopro
Bonjour je fais de l’astrophotographie avec un canon 650D au foyer d’un télescope, quand je fais des pauses longues, l’appareil affiche “BUSY” pendant au moins 50 secondes, les pauses varient entre 45 secondes et 3 minutes. Ma carte SD est une (((LEXAR Pofessional SD HC [1] I (10) 32GB 400x Speed))).
Question : quelle carte vous me conseillez pour ce genre de photo.
Cordialement David.
Bonjour,
C’est étonnant, la carte ne devrait pas poser de problème…
J’ai eu à peu près le même soucis sur mon Nikon (j’ai aussi soupçonné ma SD) mais en réalité c’était l’option de réduction du bruit qui était activé (traitement de la photo qui double quasiment le temps de pose final). Il serait peut-être intéressant de chercher de ce coté.
Je vous remercie je viens de faire un essai j’ai enlever la réduction du bruit, le bussy ne s’affiche plus, ce qui va me permettre de gagner du temps en astrophoto encore merci.
Merci pour toutes vos explications très détaillées, je commençais à me perdre dans tous ces sigles abstraits, grâce à vos conseils je vais enfin pouvoir choisir la bonne carte et économiser du temps et de l’argent.
bonjour ,un peut trop tchenique pour un novice